papeterie de Quincié en Beaujolais - Ponchon 

Almanach astronomique de Lyon 1787 :

Quincié, village & paroisse dans le Beaujolois, archiprêtré d'Anse, élection & sénéchaussée de Villefranche, justice de la Pallud & de Varennes. Le prieur de Charlieu nomme à la cure. Curé, M. Dumas. Vicaire, M. Monmartin. Seigneur, M. Giraud, écuyer. Les mêmes officiers qu'à Varenne.
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Quincié en Beaujolais 1570-1600

Première mention d'un papetier dans les registres paroissiaux de Beaujeu :

Damien Duris
Anet (ou Antoine) Begonnet

Ce papetier, eut avec son épouse (qui n'est pas dénommée) au moins deux enfants, baptisés à Beaujeu :
Gregoire Veschon ? - Claude Raffin

Ce 25° octobre 1595 a esté baptisé en l’eglise St Nicolas de Beaujeu Claude fils de feu Gregoyre Veschon papetier de Thiers en son vivant demeurant à Beaujeu et de Anne sa femme et a esté son parrain Claude Raffin papetier dud. Thiers demeurant à Beaujeu à la papeterie de Mons(ieu)r de Ponchon et sa marraine Dame  ...... du Bost femme du syre Jehan de Lafont marchand dud. Beaujeu et n’ont signé pour ne scavoir escrire. Signé Ferron
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Quincié en Beaujolais 1600-1630
Pierre Cartellier et Claudine Perrin

Il est probable que Pierre Cartellier ait été le fils d'Antoine Cartellier, papetier aux Ardillats. Il aurait été baptisé le 4 avril 1576 à Beaujeu.

Le couple travaillait au moulin appartenant à Pierre Magnin, sieur de Ponchon se trouvant sur la paroisse de Quincié. Cependant, pour des questions de commodité, il fit enregistrer tous ses enfants en l'église de Beaujeu.

Sur ces actes, Pierre Cartellier est qualifié d'"honeste".

Voici la liste la liste des enfants, baptisés pour la plupart à Beaujeu :
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signature de Pierre Cartelier

Signature de Pierre Cartellier à Beaujeu en décembre 1613

Voici ce qu'écrivat Monsieur Marius Audin dans son ouvrage "Vieux moulins à papier du Beaujolais :

En 1622, le 10 février, Pierre Magnin, sieur de Ponchon, acensait son moulin à Pierre Cartillier et Antoine Sollassier, son gendre, au prix de 140 livres ; puis le moulin passa presqu'aussitôt à Sollassier à qui, dès le 20 janvier 1625, Denise Duperret, veuve de Pierre Magnin - lequel avait testé le 12 juin 1624 et venait de mourir - donna quittance d'une somme de 200 livres

"pour semblable somme (à quoi) led. Sollassier est tenu à lad. damoyselle à cause de la cense des moulins propres à fre papier passée par lad. damoyselle aud. Sollassier receue Guichard notre. royal, et ce d'une année escheue et finie à la feste sainct Martin d'hiver dernière passée ....... de laquelle somme laditte damoyselle bien payée & satisffaite s’en est contenté et contente. ... "

(Arch. Rhône, notaires. Min. Brac de Beaujeu, s. s. d.).

Vers 1627, Pierre Cartelier, accompagné de toute sa famille quitta définitivement le beaujolais pour prendre la direction de la papeterie de Chabeuil.


Antoine Solacier et Louise Cartellier


Antoine Solacier, fils de Jacques Solacier, papetier au moulin de Saint-Didier sur Beaujeu. Louise Cartillier, fille de Pierre et de Claudine Perrin avait été baptisée à Beaujeu le 2 janvier 1604 Le couple se maria à Saint-Didier sur Beaujeu le premier aout 1619. Voici le texte, plus que succint :

Le premier aoust 1619, j'ay espouzé Antoyne Sollacy avec Loyse Carthalier

Antoine Solacier s'associa donc avec son beau-père et vint s'installer à Quincié. Deux eenfant naquirent :
Antoine Solacier, avec toute sa famille, suivit son beau-père à Chabeuil en 1627.
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Jean Bigonnet et Jeanne Simondet

Plus le même j(ou)r dud mois de febvrier aud. an (1616) a esté administré le St sacrement de mariage en l’esglise de ceans à Jehan, fils à Anet Bigonnet avec Janne Simondet en presence de Mr. Charles Gotton papetier et plusieurs autres tesmoins q(ui) n’ont signé


Charles Gotton et Michellette Perrin


Le couple venait de Saint-Didier sur Beaujeu, où était né un premier enfant en 1610

Les enfants qui leur sont nés pendant cette période, furent baptisés en l'église de Beaujeu
Le 30 octobre 1616, Michelette Perrin fut la marraine de Michelette, fille de Benoît Mathieu et de Pierrette Vivier. Voici la signature qu'elle apposa au bas de l'acte :

signature de Michelette Perrin

Elle dut mourir vers 1617.  

Devenu veuf,  Charles Gotton finit par se remarier en août 1618 avec Françoise Goisset et alla travailler à la papeterie des Ardillats


Girard Grivet


Girard Grivet travailla à la papeterie Ponchon de Quincié au moins d'octobre 1594 jusqu'en septembre 1609
Deux filles de Girard Grivet décédèrent à Quincié : l'une le 17 octobre 1604 à l'âge de 3 ans, l'autre le 17 septembre 1609 à l'âge de 3 ans

Girard Grivet et Jeanne Symonet

Le XXVI° j(ou)r du moys d'apvril 1609 a esté administré les sacremens de mariage à Girard (ou Genes) Grivel papetier demeurant en la papeterie de Ponchon avec Jane Symonin de la p(aroiss)e de Monceaulx en Dombes suyvant la remise qui m'a esté faicte p(ar ) le curé dud. lieu. Tesmoins .............
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Quincié en Beaujolais 1630-1660

En 1649/1650, trois papetiers originaires de la paroisse de Job en Auvergne vinrent s'installer à la papeterie de Ponchon. Il s'agissait de deux frères, Pierre et Durand Chesles et de leur beau-frère,  Benoit Gourbière, époux de Suzanne Chesles. Peu de temps après leur arrivés sur les lieux ils firent établir par Maître Carrige un contrat d'association  en date du 14 mai 1650. Il est probable que cette association fut créee pour permettre la rénovation du moulin de Ponchon. Voici le texte de ce contrat.

En outre, une quittance établie le 27 juillet 1642 par Maître Molin notaire à Job apporte quelques précisions sur l'origine et la parenté des frères et beau-frère. En voici le texte.


Benoit Gourbeyre et Suzanne Chelles
 

La quittance rédigée en 1642 sous-entend que Benoît Gourbeyre et Suzanne Chesles s'étaient mariés avant juillet 1642 et que l'époux était mineur à cette date. Il est également dit dans ce document que Benoît Gourbeyre était le fils d'Antoine, décédé à cette date. De plus, il faut noter que la dot en espèces (compte tenu de la minorité de l'époux) fut remise entre les mains de Jean Peghon, prêtre de Job, qui est qualifié de frère de l'époux, ce qui voudrait dire que la mère, non dénommée, se serait mariée deux fois, une fois avec X. Peghon et une autre fois avec Antoine Gourbeyre.

Quant à Suzanne Chesles, il y est dit qu'elle était la fille de Damien, papetier à la Forie, également décédé en 1642.

Enfants du couple, nés à Quincié :

Benoit Gourbeyre fut présent lors de la signature du contrat de mariage d'Antoine Chanteloube et d'Isabeau Grivel du 25 juillet 1675 chez Maître Ducreux à Beaujeu.Suzanne Chesle décéda le 27 avril 1679. Presents à l'enterrement, Benoit Gourbeyre son mari, Jean Gourbeyre son fils, Charles Desalle, son gendre ainsi que Jacques Gourbeyre frère de Benoit Gourbeyre.

Gregoire Audebert et Benoîte Gourbiere


Le couple se maria le 27 août 1658

Le 27° aoust 1658 honneste Gregoire Audebert de Reneyson en Forests et Benoiste Gorbeyre à présent demeurant à Quincié se sont légitimement espousés après les publications necessaires et la remise du susd. curé de Reneyson en présence d’Anthoyne Petit dud. Reneyson et Mr. Pierre Chesles assisté de Benoist Gorbeyre père de la dicte espouse et plusieurs autres leurs parens. Faict à Quincié lesd. an et jour que dessus par moy curé soubsigné.


Signatures au bas de l'acte de mariage :
Signatures Audebert-Gorbeyre
Pierre Chelles et Catherine Granjon

Ainsi que l'indique la quittance de juillet 1642, Pierre Chelles était le fils de Damien Chesles, papetier de la Forie.


Pierre Chelles et Catherine Granjon s'étaient mariés à Ambert en 1641 :

Mariage a esté celebré apres trois publications faictes entre Pierre Cheles de ceste parroisse et Catherine Grandjon sans qu'il ce soit treuvé aucun empeschements. Presants le pere et mere de la dite espouse et frere dudict espoux et autres. 19ème octobre 1641


Pierre Chesles signa au bas de l'acte de la façon suivante :
mariage de Pierre Chesles
Enfants du couple :
Catherine Granjon est décédée le premier octobre 1669 à Quincié après avoir été malade d'hydropisie, ainsi que le précise le curé dans son acte mortuaire. Devenu veuf, Pierre Chelles se remaria avec Claudine Grivel :

Pierre Chelles et Claudine Grivel


Un contrat de mariage fut rédigé devant Maître Brac le 4 novembre 1671. Il y était précisé que Pierre Chelles était maître papetier à Quincié et que Claudine Grivel était la fille de Claude Grivel, papetier à Saint-Didier sur Beaujeu. Après les donations et augments de survie habituels, il était ajouté qu'en cas du décès de Pierre Chelles, Claudine Grivel sa future  épouse pourrait demeurer dans un appartement de la papeterie, sa vie durant. A la fin du contrat, cette clause fut acceptée par "honneste Durant Chelles, marchand papetier dud. Quincyé, fils du futur espoux et qui y a consenty à l’effect des presentes comme son héritier universel et institué par son contrat de mariage"

Le mariage religieux du couple eut lieu en l'église de Quincié le 19 novembre 1671 En voici le texte :

Le dix neufviesme de novembre mil six cent septante un j'ay curé, soubsigné donné la benediction nuptiale à Honeste Pierre Chesle marchand papetier demeurant à Quincyé et à Claudine Grivel de St-Didier sur Beaujeu apres trois proclamations et promesse sans aulcun empeschement. Present honeste Jacques et Jean Gorbiere papetiers, Claude dela Planche et Anthoyne Achintre led. Achintre ne sceu signer. P. Chesles - Jean Gourbiere - Gourbiere - Delaplanche.

Pierre Chesle décèdera quelques temps après, le 14 juillet 1673. Le curé précisa dans son acte qu'il était papetier  de la papeterie de Ponchon de Quincié appartenant à  Monsieur Thibaut

Devenue veuve, Claudine Grivel se remaria à Quincié le 23 octobre 1676 avec Georges Langlade et l'accompagna à la papeterie de Saint-Didier sur Beaujeu où il travaillait chez Jean Montgolfier. (voir la fiche de Saint-Didier)

Durand Chelles.


Egalement participant à la quittance de juillet 1642, Durand Chesles était donc le fils de feu Damien Chesles, papetier à la Forie

Quel fut sa vie de papetier ? Après avoir appris son métier dans la région d'Ambert, il dut travailler quelques temps à la papeterie de Rochetaillée près de Saint-Etienne et ceci jusqu'en 1650. Puis, nous le retrouvons à cette date à Quincié lorsqu'il signa avec son frère et son beau-frère le contrat d'association cité plus haut. Et après ? Rien de bien certain mais il se pourrait qu'il ait quitté le Beaujolais pour exercer ses talents au service de "Monseigneur le duc de Lesdiguières" dans les papeteries que ce grand seigneur possédait à Vizille, en Dauphiné. (voir la fiche)


Antoine Gourbiere et Anne Chanteloube


Enfant du couple :
Quincié en Beaujolais 1660-1690

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Durand Chelles et Françoise Ribaud

Le couple
passa un contrat de mariage devant maître Brac de Beaujeu le 20 novembre 1662. Il y est dit que Durand Chesle était le fils de Pierre Chesle, marchand papetier à la papeterie Ponchon, paroisse de Quincié et de Catherine Granjon. Françoise Ribaud était la fille de Louis Ribaud, de son vivant marchand de Beaujeu et d'Huguette Garil. Au bas l'acte, figurait, outre la signature de Maître Brac, celles de Pierre Chesle, Durand Chesle, de deux Montgolfier de Saint-Didier sur Beaujeu, de Marie Richard et de Claude Greson, maître apothicaire.

Une semaine après, le 26 novembre 1662, le couple se maria à l'église de Saint-Nicolas de Beaujeu :

Ce jourd'huy vint sixieme jour du mois de novembre mil six cent soixante deux, honneste Duran Chelles maistre papetier de la parroisse de Quincié diocesse de Lion et Françoise fille de feu honneste Louis Ribaut vivant marchan du dit Beaujeu lesquelles parties ont reçeu la benediction nubtiale dans l'eglse de St Nicolas de Beaujeu apres avoir esté par trois jours de dimanches proclamez aux quelles nous n'avons trouvez aucun empeschement. C'est pour quoy j'ay imparti la benediction nobtiale aux dictes parties

Sur l'acte de mariage, le curé précisait que le marié était maître papetier à Quincié. C'est là qu'ils s'installèrent et eurent les enfants suivants :
Durand Chesle décèda le 19 mai 1681 à Annonay.

Françoise Ribaut (son nom est écrit Ribost) fut la marraine d'un nouveau-né à Beaujeu le 12 janvier 1681. Devenue veuve, elle se remaria à Beaujeu le 3 juin 1685 avec Mathurin Dubril.


Jean Gorbiere et Françoise Chelles

Un contrat de mariage fut passé devant maître Brac, notaire à Beaujeu le premier juin 1663. La cérémonie religieuse fut célébrée deux jours plus tard :

Le troiziesme jour de juin mil six cens soixante trois Jehan fils de Beraud Gorbiere de la parroisse de la Vaulxciviere en Auvergne diocese de Clermond et Francoise fille de Martin Chesle d’Ambert mesme diocese de Clermond despuis plusieurs années  demeurant en cette parroisse se sont legitimiment espousé en face de nostre mere Ste esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses et ensuitte des procurations de leur peres qui pour le present sont en Auvergne ou n’ayant cogneu aulcun empeschement canonique je leur ay octroyé la benediction nuptialle en presence de Mr. Pierre Chesle papetier de la papeterie Ponch(on) Mr. Jacques Gorbiere, Anthoine Dufault et Durand Chesle tous papetiers en laditte papeterie et qui ont signé avec moy curé de Quincyé.


signatures - Quincie

Après la cérémonie, le couple retourna dans son pays natal où plusieurs enfants naquirent, semble-il, de leur union 


Anthoine Dufaud et Anthoinette Chelles

Mariage à Quincié le 4 septembre 1663 :

Le quatriesme jour de septembre mil six cens soixante trois honeste Anthoine Dufaud et Anthoinette Chesle natif d'Ambert diocese de Clermont en Auvergne despuis quinze ans ou environ demeurant àla papeterie Ponchon paroisse de Quincyé diocese de Lyon se sontlegitimement espousés en face de notre mère Ste esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses et n'ayant trouvé aulcaun empeschement je leur ay donné la benediction nuptialle en presence de M° Jacques Gorbiere papetier de Ponchon, Durand Chesle, Jacques Montgolfier, Jean Fougere tous papetiers à lad. papeterie de Ponchon avec plusieurs autres de leurs parens et amys. En foy de quoy je me suis soussigné avec les soussignés. Duffauf - Gourbeyre - D. Chelle - Montgolfier - Faure, curé de Quinzié
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mariage Dufaud-Chesle

Enfant du couple : Alexis Bouvier et Françoise Gourbiere

Le couple s'est marié à Quincié le 19 mai 1665. Dans l'acte de mariage, il est dit qu'Alexis Bouvier était le fils de défunt Jacques, papetier de Voiron en Dauphiné. Quant à Françoise Gourbière, il est dit qu'elle était la fille de Benoît Gourbiere, papetier à la papeterie Ponchon de Quincié. Parmi les témoins, il y avait, bien sûr Benoît Gourbiere, le père de la mariée, mais également Pierre Chesle, Mre. François Desales marchand de Beaujeu et Damien Degeorge, papetier.


Enfants du couple :
Au cours de l'année 1671, le couple quitta le moulin Ponchon et alla s'établir aux Ardillats où nous le retrouverons dès janvier 1672.

Pierre Rouffavier et Benoîte Blain

Papetier à Quincié. Le couple s'est marié le 10 juin 1669 :

Le dixiesme jour de juin mil six cens soixante neuf, Pierre Rouffavier natif de la paroisse de Rives en Dauphiné demeurant en la papeterie de Ponchon despuis un an ou environ et Benoiste Blain de St Didier demeurant aussy à lad. papeterie despuis deux ans ou environ se sont legitimenent espousé en face de notre mère Ste Esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses ausquelles n’ayant trouvé aulcun empeschement, Je leur ay octroyé la benediction nuptialle en presence de Honeste Jacques Gourbiere papetier et Jean Barbet d’Ambert en Auvergne demeurant, Anthoyne Rouffavier cousin dud. espoux demeurant en lad. papeterie, Dominique et Anthoyne Blain frères de lad. espouse quy n’ont seu signer fors led. Gourbiere quy a signé avec moy.

Jean Boson et Jeanne Chesle (ou Chelles)

Le couple travaillait à la papeterie de Rives en Dauphiné. Ils vinrent se marier le 7 janvier 1672 à Quincié sans qu'il en ait été précisé la raison exacte. Peut-être pour célébrer ce mariage, là où se trouvait la majeure partie des membres de leur famille. En voici le texte :

Le septiemesme de janvier mil six cens septante deux Jehan Boson et Jehanne Chesle de la paroisse de Rives en Dauphiné diocese de Grenoble se sont legitimement espousé en face de n(otr)e mere Ste esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses faictes au dict Rives par le sieur curé du lieu et son renvoy pour permettre aus dicts Boson et Chesles de s’espouser ou bon leur semblera du huictieme decembre mil six cens septante et un signé Nugues, curé dud. Rives lequel a esté ........... par led. Boson, le tout attesté par les tesmoings soubsignés. Pierre Chesle papetier en la papetterie de Mr. de Ponchon, Jehanne Chesle demeurant audict Rives, Durand Chesles, Jehan Gorbiere et sieur Charles Sales avec plusieurs de leurs aultres parens et amys quy ont signé avec moy curé de Quincyé.


Signatures figurant au bas de l'acte de mariage :
signatures au mariage de 1672

La cérémonie accomplie, le couple retourna à Rives où plusieurs de leurs enfants naquirent.


Charles Dumas et d’Anne Filliat .


Le couple se maria le premier juin 1672

Le curé de Quincié précisa que Charles Dumas était natif d’Ambert. Sans autres indications on peut cependant supposer qu’il y était né le 3 avril 1646, fils de Jacques et de Jeanne Laurent.

Le premier jour de juin mil six cent septante deux Charles Dumas, natif d’Ambert en Auvergne demeurant despuis longues années en la papeterie Ponchon paroisse de Quincyé en beaujolois et Anne Fillat natifve de Beaujeu demeurant aussy dans lad. papeterie Ponchon despuis plusieurs années se sont légitimement espousés en face de notre mère Ste esglise après trois proclamations de leurs promesses ausquelles n’ayant trouvé aucun empeschement je leur ay donné la bénédiction

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Jehan Granjon et Marguerite Gourbiere


Le mariage eut lieu le 19 septembre 1672

Le dix neuf de septembre mil six cent septante deux Jehan Granjon papetier d'Ambert, diocese de Clermont et Marguerite Gourbiere de la paroisse de Quincyé, diocese de Lyon se sont legitimement espousés en face de notre mère Ste eglise apres trois proclamations de leurs promesses de part et d'autre n'ayant trouvé aulcun empeschemens je leur ay donné la benediction nuptiale. Presents honnestes Jacques et Jehan Gourbiere,
Pierre alias Durand Chesles, Jehan Ribaut tous de la papeterie Ponchon qui ont signés et non lad. espouse pour ne le scavoir

Enfants du couple Barthelemy Jobert et Anne Filliat

La naissance de jumelles à la papeterie de Ponchon marqua la présence du couple : François Grison et Claudine Nourrisson

Le couple passa un contrat de mariage le 26 mai 1676 chez maître Dubost de Beaujeu.

Dans ce document, il est dit que François Grison était originaire d'Aspres en Dauphiné, fils de Jean Grison et de Magdeleine Terniere, qu'il travaillait à la papeterie Ponchon de Quincié depuis plus d'un an et qu'il était majeur de plus de 25 ans. Roch Montgolfier, papetier à Saint-Didier fut l'un des témoins au mariage.

Claudine Nourrisson était la fille d'André et de Claudine Gelay, papetiers travaillant à la papeterie de Saint-Didier sur Beaujeu. Enfants du couple : Claudine Nourrisson est décédée à Lantigné le 29 juin 1691 à l'âge de 33 ans.

Devenu veuf, François Grison se remaria le 26 août 1691 à Quincié :


François Grison et Marie Bertier


Le couple se maria à Quincié le 26 août 1691

Francois Grisson maître papetier fils de feu Jean et de fue Magdalene Terniere vef de Claudine Nourrisson âgé de environ trante cinq ans natif d'Aspre en Dauphiné habitant depuis vint et huit mois en cette paroisse de Quincyé d'une part et Marie Bertie âgée de trante ans fille de feue Pierre natifve de Charlieu habitante dudit Quincyé depuis environ un an d'autre part ont été conioins au St sacrement  de mariage par parolles de present ce vint et six aoust mille six cens quattre vint onze apres avoir publié trois bans le tout en presence de maistreJean Guillot procureur à Beaujeu, Claude Metrat, etc.... tesmoins à ce requis

Une fille du couple fut baptisée à Beaujeu : Pierre Pradal et Marie Berger

Le couple aurait passé un contrat de mariage chez maître Guillot à Beaujeu le 14 avril 1681. (à revoir) Marie Berger est décédée le 15 mars 1697 à l'âge de 42 ans. Pierre Pradal, son mari décédera quelques mois après elle, le 20 novembre 1697.

Jean Chanteloube et Marguerite Gourbiere

Mariage du couple le 23 septembre 1681 :

Le vingt troisiesme de septembre mil six cent quatre et un honneste Jean Chanteloube papetier de la parroisse de Lamure et Marguerite Gorbiere de la parroisse de Quincié se sont legitimement espousés en face de notre mère Ste eglise apres trois diverses proclamations de part et d'autre de leurs promesses ausquelles n'ayant trouvé aulcun empeschement je leur ay donné la benediction nuptiale ................. de Lamure. Presents Honneste Pierre Dessalle, marchand de Beaujeu, Anthoine Achintre père et Anthoine Achintre fils et Anthoine Grisot


Un enfant naquit à Quincié :
Grégoire Grollier et Jean Grollier

Grégoire et Jean Grollier, fils de Benoît Grollier et d’Antoinette Filliat étaient originaires de Saint-Martin d'Olliergue en Auvergne, Pour leur nom on trouve plusieurs orthographes : Groslier, Groullier, etc ...

Exerçant la profession de papetiers, ils étaient arrivés à Quincié vers 1680 après s’être arrêtés un temps aux papeteries de Renaison et de Regny (Loire)

Création d'une société entre Grégoire et Jean Grollier le 23 août 1682. Une société fut créée entre les deux frères par contrat d'association rédigé par maître Renaud, notaire à Lyon
le 23 août 1682 . (d’après la quittance passée un an après par ce même notaire le 10 août 1683).

Le 10 août 1683, une quittance était établie par maître Renaud, notaire à Lyon par laquelle Jean Grollier reconnaissait avoir reçu de Grégoire Grollier, son frère la somme de 1.700 livres, prélevée sur le fond de la société créée par eux un an auparavant. (acte communiqué par Madame Henriette Pommier)

Grégoire Grollier et Françoise Gourbiere

Grégoire Grollier, fils de Benoît et d'Antoinette Filliat. Il était âgé d'environ 25 ans lors de son mariage. Il était natif de Saint-Martin de Chabasse Olliergues en Auvergne et était arrivé à Quincié vers 1675. Quant à Françoise Gourbiere, elle était la fille de Benoît Gourbiere et de défunte Suzanne Chesle, née à Quincié le premier avril 1660.

Le couple se maria à l'église de Quincié le 12 janvier 1682

Le douziesme de janvier mil six cent quatre vingt deux Gregoire Grollier papetier demeurant à la papeterie Ponchon, parroisse de Quincié et Françoise Gourbiere aussy dud. lieu se sont legitimement espousés en face de notre mère Ste eglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses ausquelles n'ayant trouvé aulcun empeschement je leur ay donné la benediction nuptiale. Presens Jehan Grollier frère de l'espoux, Alexis Bouvier beau-frère de l'espouse, François Gourbiere papetier, Anthoine Achintre et plusieurs autres qui n'ont signés fors led. Fougiere qui a signé

Préalablement, un contrat de mariage avait été établi
le 2 janvier 1682 par  maître Ducreux, notaire à Beaujeu. Etaient présents à la rédaction de l’acte Jean Gourbiere, marchand papetier des Ardillats, Charles Desalles, marchand de Beaujeu, Alexis Bouvier, Jean Groslier, Jean Chanteloube

Enfants du couple, nés à Quincié :

Françoise Gourbiere décéda quelques jour après cette naissance, le 5 novembre 1688.

Bail à ferme pour la papeterie de Quincié en date du 22 janvier 1688 :

Un bail à ferme aurait été établi par Maître Brac notaire à Beaujeu le 22 janvier 1688 entre le propriétaire des lieux et Grégoire et Jean Grollier. (peut-être s’agissait-il du renouvellement d'un bail précédant pour une nouvelle période de 6 ans). Deux jours plus tard, un descriptif détaillé des lieux était rédigé, également par Maître Brac. (d’après le nouveau contrat de location passé chez maître Delhomme le 23 décembre 1696, voir plus bas)

Grégoire Grollier et Elisabeth Tournisson

Devenu veuf, Grégoire Grollier sur remaria, probablement au cours de l'année 1689,  avec Elisabeth Tournisson et eut les enfants suivants : Le 23 décembre 1696, un nouveau bail à ferme fut établi chez maître Delhomme, notaire à Lyon entre les mariés Grégoire Grollier et Elisabeth Tournisson d'une part et Moise Magnin, sieur de la Carelle,  propriétaire des lieux, d'autre part. La pension fut fixée au paiement annuel de 480 livres et à la livraison, également annuelle de deux rames de petit papier. (communication de Monsieur  Benoît Faure-Jarrosson)

Elisabeth Tournisson fut au moins deux fois marraine de deux petits enfants, nés le 12 février 1703 et le 19 janvier 1709. Quant à Grégoire Grollier, il était encore en vie en mars 1709.


Jean Grollier et Benoite Artaud


Originaire d'Olliergues en Auvergne, Jean Grollier s'était marié avec Benoîte Artaud le 6 avril 1673 à Régny. Les époux y restèrent peu de temps. En effet, peu après la cérémonie nuptiale,  nous le retrouverons à la papeterie de Renaison. Ils y restèrent encore quelques années avant de venir travailler à Quincié.

Enfants du couple, nés à Quincié :
Jean Grollier et Benoîte Artaud quittèrent la papeterie de Quincié vers 1693 pour prendre la direction de celle de Lamure sur Azergues. On peut noter d'ailleurs que le 14 juillet 1693, un désistement de société entre Grégoire et Jean Grollier était reçu par maître Brac. (contrôle des actes. ADR. 10 C 258 - 8/153). Le même jour (14 juillet 1693), une quittance générale était passée par Monsieur de la Carrelle sieur de Ponchon, à Jean et Grégoire Grollier, papetiers de Quincié. (reçu par maître Brac. contrôle des actes. ADR. 10 C 258 - 8/153). Ce départ fut accompagné de celui de leur fille Antoinette Grollier, qui venait de se marier à Quincié avec Jean Perrin. (voir plus bas) 
Antoinette Filliat

Antoinette Filliat, veuve de Benoît Grollier et mère de Grégoire et de Jean avait dû suivre ses fils à Quincie. C’est là qu’elle décédera à l'âge de 68 ans le 21 décembre 1694.


Quincié en Beaujolais 1690-1720

Jean Perrin et Antoinette Grollier


Jean Perrin était le fils de Simon Perrin et de Philiberte Chanteloube, né à Lamure sur Azerrgues le premier août 1671. Antoinette Grollier était la fille de Jean Grollier et de Benoîte Artaud. Elle avait dû naître vers 1675, entre la paroisse de Regny où ses parents s'étaient mariés et la paroisse de Renaison où ils avaient travaillé à la papeterie du lieu jusqu'en 1679.

Le 2 février 1692 un contrat de mariage fut établi par maître Poyet, notaire à Beaujeu (contrat insinué AD du Rhône 3 B 326 - 181). Parmi les témoins figuraient sieur François Dulac, marchand de Grandrive, sieur Antoine Lievre, marchand de Lamure et Antoine Grivel, papetier de Lamure.

Jean Perrin, habitant de cette parroisse de Quincié, papetier âgé de environ vingt et un ans fils de Simon et de Philiberte Chantelobe d'une part et Toinete Grollier de cette ditte parroisse âgée de environ dix et sept ans fille de Jean Grollier marchand et de Benoite Artaud d'autre part ont esté conjoins avec les sacremens de mariage par parolles ce present dix et neuf fevrier mil six cens quattre vins et douze apres avoir publié trois bans sans oposition, le tout en presence de Simon Perrin, Jean Grollier, Antoine Grivet, Antoine Metras, temoins à ce requis. A signé qui a sceu de moy, curé

Le mariage célébré, le couple alla travailler à la papeterie de Lamure sur Azergues, suivant en cela leurs parents et beaux-parents, Jean Grollier et Benoîte Artaud


Antoine Grivel et Jeanne Valiere


Le couple s'est marié à Quincié le 19 février 1692 :

Antoine Grivel papetier natif  et habitant de Lamure âgé d'environ vingt cinq ans fils de Antoine et de Charlote Chantelo d'une part et Jeane Valiere habitante de cette paroisse de Quincié fille de feu Toussaint et de Marie gui vefve de Jean Bouillon âgée d'environ vingt cinq ans d'autre part ont esté conjoins au St Sacrement de mariage par parolles de presant ce dix et neuf fevrier mil six cent quattre vingt et douze trois fois ayant esté publiés aux bans dans cette parroisse que dans Lamure sans aucune oposition, le tout en presence de Simon Perrin, Jean Grollier marchands, Jean Perrin et Antoine Petras tesmoins à ce requis et de moy curé ay receu le mariage. A signé qui a sceu.

Antoine Grivel était né le 26 février 1668 à la papeterie de Lamure sur Azergues. Il s'installa avec son épouse au moulin Ponchon où il eut les enfants suivants :
Antoine Grivel est décédé le 22 septembre 1696, âgé de 27 ans.
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Claude Malain et Jeanne Richard


Claude Malain (ou Mallin) éait le fils de Louis, drapier de la Sône en Dauphiné. Lorsque le 21 juin 1710 il épousa Jeanne Richard à Vienne, paroisse de Saint-Martin, il exerçait la profession de papetier.

Quant à Jeanne Richard, également originaire du Dauphiné, elle était veuve de Martin Chelles qui était décédé à Vienne en juin 1709. Jeanne Richard connaissait d'ailleurs fort bien la région de Beaujeu puisque avec son premier mari, elle avait dirigé le moulin à papier des Ardillats, une dizaine d'année auparavant.


Plusieurs enfants naquirent à Quincié :
Claude Malain décéda le 17 mai 1722. Parmi les témoins à l'enterrement figurent Antoine Chatard, Genes Chatard, qui apposèrent leur signature au bas de l'acte de sépulture avec celle de Jeanne Richard, veuve du décédé. D'ailleurs, sur la même page, elle apposa par deux fois son paraphe : une fois pour le décès de son mari, une fois comme marraine de François Chesle, fils d'Antoine et de Claudine Grollier, né quelques mois auparavent.
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Quincié en Beaujolais 1720-1760

Antoine Chelles et Claudine Grollier

Antoine Chelles (ou Chesle)  était né le 26 février 1700 à Vienne en Dauphiné, fils de Martin et de Jeanne Richard.

Claudine Grollier (ou Groulier ou Groslier) était née le
8 mai 1695 à la papeterie de Lamure sur Azergues.

Le couple se maria à Quincié le 11 janvier 1721 :


Antoine Chele fils de feu Martin Chele et demoiselle Jeanne Richard ses père et mère de cette parroisse epoux avenir d'une part et Claudine Groillier fille de feu Jean Groillier et de Benoite Arthaud ses père et mère de la parroisse de Lamure epouse avenir d'autre part, ayant été proclaméz trois fois et n'ayant decouvert aucun empechement canonique ont receu la benediction nuptiale et ont été unis par le sacrement de mariage en face de l'eglise par moy soussigné curé de Quincié dans l'eglise de lad. parroisse ce jourd'huy onzieme janvier  mil sept cent vingt un, la mère de l'époux n'a pu se trouver étant malade mais elle l'authorise par son sein, la mère de la fille ne sait point signer non plus que  l'epoux, en presence d'Antoine Chatard de Tiers en Overgne, temoins qui ont signé l'epoux et l'epouse n'ont signé pour ne savoir.

Le couple eut les enfants suivants, tous nés à Quincié :
Charles Poirier et Jeanne Richard

Devenue veuve en mai 1722,  Jeanne Richard n'en continua pas moins à diriger le moulin à papier de Quincié. Elle signa
le 29 juin 1723 par devant maître Myard un nouveau contrat de location avec le propriétaire de la papeterie, le seigneur de la Salle Vigousset. Le montant de cette location, payable annuellement fut fixé à 400 livres. (voir insinuation du beaujolais 10 C 334 page 10/22).

Puis, le 29 février 1724 elle convola en troisième noce avec Charles Poirier. Ce dernier, fils de Charles Poirier et de Jeanne Mourgeot devait être originaire de Franche-Comté. A noter également qu'il devait avoir un frère, également papetier, prénommé Pierre qui travailla quelques temps à la papeterie de Velars sur Ouche (Côte d'Or).

Charles, fils de deffunt Charles Poirier et de Jeanne Mourget ses père et mère, papetier de .................. epoux avenir d'une part et demoiselle Jeanne Richar veuve de Sr. Claude Malin epouse avenir d'autre part ayant été proclamés trois fois et l'epoux ayant receu l'acte baptistaire et certificat de son curé du vingtieme janvier mil sept cent vingt trois signé Boussot, curé n'ayant receu aucun empechement canonique ont receu la benediction nuptiale par moy curé de Quincié dans l'eglise de lad. paroisse ce jourd'huy vingt neuf fevrier mil sept cent vingt quatre en presence de Claude Jonery, Claude Laplanche, Benoit Pilet et Louis Terret.


Après le mariage, il fut demandé à Charles Poirier de ratifier la convention qui avait été passée le 29 juin 1723 par Jeanne Richard, son épouse pour la location du moulin à papier. (Maître Myard du 21 mars 1724)

Jeanne Richard mourut à Quincié peu de temps après, le 23 novembre 1726 à l'âge de 50 ans. Quelques jours auparavant elle avait fait son testament auprès de M° Rolet de Beaujeu :

Insinuée le testament de Jeanne Richard femme de Charles Poirier papetier de la parroisse de Quincyé, au proffit dud. Poirier ou il n’y a aucun immeuble et c’est suivant l’acte recu M° Rolet notaire à Beaujeu, (
Insinuation 10 C 335-17)

Charles Poirier et Madeleine Nourrisson


Le couple se maria à Renaison (Loire) le 20 août 1727. 

Sr Charles Poirier M° papetier de la paroisse de Quinzé de ce diocèse et Magdeleine Nourrisson fille legitime de Sr. Joseph Nourrisson M° papetier de cette paroisse et dame Marguerite Cuelle apres la publication d’un ban faite tant en l’eglise de Quinzé que cette paroisse et la dispense des deux autres accordée par .... aussy la remise en forme dudit sieur curé de Quinzé portant certificat de la publication d’un ban duement en forme signé Massaque en datte du 18° de ce mois n’ayant decouvert aucun empeschement ny opposition ont contracté mariage par paroles de present et recu la benediction nuptiale dans l’eglise paroissialle de ce lieu ce jourd’huy vingtieme aoust mil sept cent vingt sept en presence dud. sr. Nourrisson père de lad. Nourrisson qui a authorisé sad. fille, de sr. Anthoine Nourrisson qui ont signé et led. Poirier avec moy, de Jacques Payre habitant de cette paroisse et d’Anthoine Lachenaud garçon papetier demeurant en ce lieu qui avec lad. epouse ont declaré ne scavoir signer enquis.

Préalablement, le couple avait passé le 10 août 1727 un contrat de mariage par devant Maître Maret de Saint-Haon le Châtel. La constitution de dot de la mariée aurait été de cinq cents livres (d'après l'enregistrement)

A partir de ce moment, Charles Poirier prit la direction du moulin de Ponchon à Quincié. De son mariage avec Madeleine Nourrisson il eut les enfants suivants, nés à Quincié : Au début de février 1737, un petit garçon naquit à la papeterie de Ponchon. Né de Marie Vincens et de père inconnu, on le prénomma Jean-Claude. Furent présents à cet évènement plusieurs personnes, qui pour la plupart devaient travailler au moulin à papier. Parmi celles-ci on retrouve, bien sûr Charles Poirier,  le maître des lieux, mais aussi Jean Moneria qui ondoya le petit enfant et Jean Mayar, tous deux garçons papetiers.

Madeleine Nourrisson mourut le 13 mai 1766 à l'âge de 60 ans.
Quincié en Beaujolais 1760-1800
Vente de la rente foncière affectée sur la papeterie de Ponchon

Une rente foncière de 400 livres, affectée sur la papeterie de Ponchon à Quincié avait été créée le 29 juin 1723 par Jeanne Richard au profit de Jean-Claude de la Salle, seigneur de Vigousset. (Voir plus haut). Cette rente foncière fut vendue le 4 juin 1761, pour la somme de 8.000 livres  par Marguerite de la Salle de Saint-Poncy, veuve de François Marc de la Salle, capitaine de cavalerie à Messire Jean-Claude Demolan, chanoine du chapitre de Saint-Pierre de Mâcon.  Ce dernier, décéda ab intestat le 21 novembre 1764 et cette rente foncière revint à son héritier universel en la personne de Jean François Demolan, chevalier, seigneur de Molan, la Saugerée et autres lieux. 

Claude Poirier et Marie-Anne Briday

Le couple se maria à Beaujeu le 30 juillet 1765. Préalablement,  il avait été passé un contrat de mariage devant Maître Testenoire, notaire de Beaujeu le 13 juillet 1765. Le contrôle de l'acte du lendemain précisait que les biens de la future épouse s'élevaient à 2.100 livres, ceux de l'époux n'étant pas estimés.

L’an mil sept cent soixante cinq et le trantieme juillet, je soussigné vicaire de Beaujeu après trois publications consecutives de bans faites et n’ayant découvert aucun empechement civil ou canonique et le renvoy de monsieur Dumas curé de la paroisse de Quincié ai donné la benediction nuptiale à sieur Claude Poirier, fils majeur de sieur Charles Poirier marchand et fabriquant papetier demeurant en lad. paroisse de Quincié et de demoiselle Magdeleine Nourrisson d’une part, et à demoiselle Marie Anne Bridai fille de sieur François Briday marchand de vin demeurant audit Beaujeu et de demoiselle Jeanne Cheruc d’autre part. Presens les sieurs Nicolas Sanlaville, Mathieu Poirier, Bertran Popelin, Claude Sanlaville et Jean François Aillaud qui ont tous signé avec nous de ce enquis.

Le nom de l'épouse s'écrivit de plusieurs façon : Briday, Bridey, Bridet, etc...

Claude Poirier était le second fils de Charles Poirier et de Madeleine Nourrisson. Il était né le 9 août 1734 à Quincié. Comment se fit le choix de la personne qui devait prendre la succession du moulin Ponchon ? Difficile à dire, mais, ce qui est certain c'est que, l'aîné,  Mathieu Poirier, choisit une autre destinée en se consacrant à la prêtrise. En effet, nous pouvons lire dans un acte de baptême du  juin 1752 que le parrain, Mathieu Poirier était devenu clerc tonsuré. Ce fut donc, Claude Poirier, le second fils,  qui prit la direction du moulin.

Au cours de l'année 1762, une grande sécheresse sévit pendant plus de six mois, de mars à août. Cela eut pour conséquence l'arrêt de tous les moulins installés sur l'Ardière et bien sûr, la papeterie Ponchon ne fut pas épargnée. La production de papier et par là même, les revenus de la papeterie, durent s'en ressentir.

Enfants du couple, tous nés à Quincié : Claude Poirier est décédé à Beaujeu le 17 mars 1791 à l'âge de 56 ans. Dans l'acte de sépulture, le curé précise qu'il était papetier à Beaujeu.

Compagnons papetiers ayant travaillé au moulin Ponchon pendant cette période

Ces compagnons ont laissés bien peu de traces de leur passage dans ces lieux.  En voici au moins quelques uns, signalés dans les registres paroissiaux :

Note sur le registre paroissial au mois de janvier 1784

Nota que les mauvais temps, les chemins dégradés par les neiges et les pluyes n'ayants pas permis d'entreprendre le voyage de Villefranche à qui que se soit de ce
pays sur la fin de decembre de l'année dernière on a été obligé de transcrire sur les registres de l'année dernière qui apartiennent à l'année presente 1784
Vente par adjudication de la papeterie de Ponchon. Monsieur Giraud de Varennes, propriétaire de la papeterie de Quincié.

La fabrication de papiers au moulin Ponchon semble s’être arrêtée au début des années 1780. Voilà ce qu’en dit Monsieur Marius Audin dans son ouvrage sur la papeterie de Quincié :

En 1781, un événement singulier se produisit : brusquement, les eaux de l'Ardière cessèrent d'être "propices à la fabrication du papier", Claude Poirier dut abandonner son moulin, pour aller travailler au Roquet, en même temps que ses deux fils, Charles et David.

Une autre explication à l’arrêt de la papeterie, nous est suggérée par l’enregistrement d’une adjudication faite le 23 février 1784 de la papeterie (centième denier 10 C 366 70/102)

Du 23 dud. Sentence d’adjudication de la papeterie Ponchon et fondz en dépendant scituée à Quinzé moyennant la somme de dix neuf mille six cent cinq livres à la charge d’une rente annuelle perpétuelle, foncière et non racheptable de quatre cent livres et deux rames de papier à écrire de valeur annuellement de dix livres et encore des frais faits par le poursuivant montant à deux cents livres, faitte à la diligence de Jean Baptiste Millery, bottier demeurant à Beaujeu par Marianne Briday, femme séparée de Claude Poirier papier et Sr. François Briday de Beaujeu, caution de lad. femme Poirier, sa fille et à leur folle enchère, de l’auttorité de la juridiction de Varenne Quinzé et dependance, du 17° février signé Troncy commis greffier, a été payé deux cent quatre vingts livres un sol. En marge : cette Adjudication a été faitte en faveur de M. Giraud de Varene.

A la lecture de ce document, on apprends que Claude Poirier et Marianne Briday, papetiers en charge du moulin Ponchon étaient séparés à ce moment là et que Marianne Briday ainsi que son père, François Briday, avaient demandés la mise aux enchères de la papeterie. Cette mésentente familiale peut expliquer l’arrêt du moulin à papier de Quincié.


A la suite de cette enchère, le seigneur du lieu, M. Giraud de Varennes, officier des cents gardes suisses du corps du Roi, en devint le propriétaire.
Exécution de Monsieur Giraud de Varennes, propriétaire de la papeterie de Ponchon

En 1794, accusé d'avoir participé à la fuite de Louis XVI en août 1792, Monsieur Giraud de Varennes fut condamné à mort et guillotiné.
Deux ans plus tard, les biens confisqués à sa mort,  furent vendus en plusieurs lots. Voici l'article concernant la papeterie, :

N° 2432 - 9 messidor an IV (27 juin 1796) Domaine de la papeterie et dépendances à Quincié à l'émigrée veuve Giraud Varenne, vendu 33.372 livres à Mathieu Marc Antoine Nolhac, rue Saint-Jean à Lyon.

Extrait de
: Documents relatifs à la vente des biens nationaux (département du Rhône) Lyon - 1906, par Monsieur Sébastien Charlety
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cadastre Quincie
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plan cadastral vers 1825. L'Ardière fait limite avec la commune de Lantigné

Bibliographie :

- Vieux moulins à Papier du Beaujolais par Monsieur Marius Audin, pages 65 à 78

- L'épopée du papier
par Monsieur Marius Audin

Registres paroissiaux
:
Archives Municipales

Notaires :
Maitre Brac - Maître Ducreux