papeterie de Quincié en
Beaujolais - Ponchon
Almanach
astronomique
de Lyon 1787 :
Quincié, village & paroisse dans le Beaujolois,
archiprêtré d'Anse, élection & sénéchaussée de Villefranche, justice
de la Pallud & de Varennes. Le prieur de Charlieu nomme à la cure.
Curé, M. Dumas. Vicaire, M. Monmartin. Seigneur, M. Giraud, écuyer. Les
mêmes officiers qu'à Varenne.
-
Quincié
en Beaujolais 1570-1600 |
Première mention d'un
papetier dans les registres paroissiaux de Beaujeu :
Damien Duris
- - Le vingt cinquiesme de decembre an susd. (1574) j’ay
baptizé Jaqueline fille de Damien du Ris papetier du Sr. de Ponchon.
Son parrain Honeste Claude Magnin Sr. de Ponchon et Honeste Claude
Senert marchand de Beaujeu. (folio 5, verso)
- - Annet, baptisé le 4 avril 1578. Parrain Annet
Bigonnet et marraine Anne Perier
- - Antoinette, baptisée le2 mai 1580. Parrain Antoine
Boneton Plusieurs
papetiers travaillent alors à la papeterie de Quincié, la plupart
semblant venir de Thiers en Auvergne.
Anet (ou Antoine) Begonnet
Ce papetier, eut avec son
épouse (qui n'est pas dénommée) au moins deux enfants, baptisés à
Beaujeu :
- - Jacqueline, baptisée le
12 juin 1579. Parrain Claude Magnin, sieur de Ponchon
- - Marie, baptisée le 28
mars 1584. Parrains Jean Richard, Jacques Grivel. Un
autre
enfant, Jean Begonnet se mariera en février 1616 avec Jeanne
Symondet
Gregoire Veschon ? - Claude Raffin
Ce 25° octobre 1595 a esté baptisé en l’eglise St Nicolas de Beaujeu
Claude fils de feu Gregoyre Veschon papetier de Thiers en son vivant
demeurant à Beaujeu et de Anne sa femme et a esté son parrain Claude
Raffin papetier dud. Thiers demeurant à Beaujeu à la papeterie de
Mons(ieu)r de Ponchon et sa marraine Dame ...... du Bost femme
du syre Jehan de Lafont marchand dud. Beaujeu et n’ont signé pour ne
scavoir escrire. Signé Ferron
-
Quincié
en Beaujolais 1600-1630 |
Pierre Cartellier
et Claudine Perrin
Il est probable que Pierre Cartellier ait été le fils d'Antoine
Cartellier, papetier aux Ardillats. Il aurait été baptisé le 4 avril 1576
à Beaujeu.
Le couple travaillait au moulin appartenant à Pierre Magnin, sieur de
Ponchon se trouvant sur la paroisse de Quincié. Cependant, pour des
questions de commodité, il fit enregistrer tous ses enfants en l'église de
Beaujeu.
Sur ces actes, Pierre Cartellier est qualifié d'"honeste".
Voici la liste la liste des enfants, baptisés pour la plupart à Beaujeu :
- - Louise, baptisée à Beaujeu le 2 janvier 1604. Son
parrain Benoist Joly, citoyen de Lyon et sa marraine Claudine Dubost
- - Thomas, baptisé à Beaujeu le 21 janvier 1606. Son
parrain Thomas Mullot, chanoine de Beaujeu et marraine Jacqueline
Testenoire. Décédé le 21 avril 1610 à l'âge de 5 ans.
(enregistrement à Quincié)
- - Pierre, baptisé à Beaujeu le 15 janvier 1610.
Parrain Pierre Magnin, sieur de Ponchon et marraine Philiberte de
Sallers
- - Antoine, baptisé à Beaujeu le 20 janvier 1612.
Parrain Cosme Clouet, aussi papetier et marraine Antoinette Perrin
- - Philiberte, baptisée à Saint-Didier sur Beaujeu le
19 avril 1613 Parrain, Nicolas Perrin et marraine Jacqueline femme de
Benoit Cartellier
- - Louis, baptisé à Saint-Didier sur Beaujeu le 12
octobre 1615 à Parrain, Louys fils de Nicholas Parein et marraine
Philiberte Perier assistés de Louys et Claude Carthellier
- - Michellette, baptisée à Beaujeu le 17 juillet 1617.
Parrain Denys Mersault et sa marraine Michelette Perrin
- - Françoise, baptisée à Beaujeu le 18 septembre 1618.
Parrain Charles Gotton, marchand papetier
- - Antoine, baptisé à Beaujeu le 16 août 1620. Parrain
Anthoine Garil, doyen de l'eglise Notre-Dame de Beaujeu et marraine
Claudine Dubost
- - André, baptisé à Beaujeu le 13 octobre 1622. André
Dubost, notaire royal et marraine Denise Dubost
- - Antoinette, baptisée à Beaujeu le 17 mars 1625.
Parrain François Marion et marraine Antoinette Cartellier. Le curé
nota comme nom de la mère : "Savin"
- - Catherine, baptisée à Beaujeu le 30 mai 1626.
Parrain Mr. Durand de Laurent, greffier et marraine Catherine Gillet
-
Signature de Pierre Cartellier à Beaujeu en décembre 1613
Voici ce qu'écrivat Monsieur Marius Audin dans son ouvrage "Vieux moulins
à papier du Beaujolais :
En 1622, le 10 février, Pierre Magnin, sieur de Ponchon, acensait son
moulin à Pierre Cartillier et Antoine Sollassier, son gendre, au prix de
140 livres ; puis le moulin passa presqu'aussitôt à Sollassier à qui, dès
le 20 janvier 1625, Denise Duperret, veuve de Pierre Magnin - lequel avait
testé le 12 juin 1624 et venait de mourir - donna quittance d'une somme de
200 livres
"pour semblable somme (à quoi) led. Sollassier est tenu à lad.
damoyselle à cause de la cense des moulins propres à fre papier passée
par lad. damoyselle aud. Sollassier receue Guichard notre. royal, et ce
d'une année escheue et finie à la feste sainct Martin d'hiver dernière
passée ....... de laquelle somme laditte damoyselle bien payée &
satisffaite s’en est contenté et contente. ... "
(Arch. Rhône, notaires. Min. Brac de Beaujeu, s. s. d.).
Vers 1627, Pierre Cartelier, accompagné de toute sa famille quitta
définitivement le beaujolais pour prendre la direction de la papeterie de
Chabeuil.
Antoine Solacier et Louise Cartellier
Antoine Solacier, fils de Jacques Solacier, papetier au moulin de
Saint-Didier sur Beaujeu. Louise Cartillier, fille de Pierre et de
Claudine Perrin avait été baptisée à Beaujeu le 2 janvier 1604 Le couple
se maria à Saint-Didier sur Beaujeu le premier aout 1619. Voici le texte,
plus que succint :
Le premier aoust 1619, j'ay espouzé Antoyne Sollacy avec Loyse
Carthalier
Antoine Solacier s'associa donc avec son beau-père et vint s'installer à
Quincié. Deux eenfant naquirent :
- - Philiberte, baptisée à Saint-Didier sur Beaujeu le
18 juillet 1621. Parrain Honeste Pierre Cartillier et marraine
Philiberte fille dud. Cartillier
- - Laurence, baptisée le 28 décembre 1624 à Beaujeu.
Parrain Antoine Parie et marraine Anthoinette Carthelier.
Antoine Solacier, avec toute sa famille, suivit son
beau-père à Chabeuil en 1627.
-.
Jean Bigonnet et
Jeanne Simondet
Plus le même j(ou)r dud mois de febvrier aud. an (1616) a esté
administré le St sacrement de mariage en l’esglise de ceans à Jehan,
fils à Anet Bigonnet avec Janne Simondet en presence de Mr. Charles
Gotton papetier et plusieurs autres tesmoins q(ui) n’ont signé
Charles Gotton et Michellette Perrin
Le couple venait de Saint-Didier
sur Beaujeu, où était né un premier enfant en 1610
Les enfants qui leur sont nés pendant cette période, furent baptisés en
l'église de Beaujeu
- - Pierre, baptisé le 9 juillet 1613. Le parrain
"honeste" Pierre Cartelier et marraines demoiselle Louize
Duperret et Dimanche Viallot.
- - Antoine, baptisé le 4 septembre 1615. Parrain
"honeste" Jehan Gotton et marraine Jane Perrin et
Dimanche Viallot.
Le 30 octobre 1616, Michelette Perrin
fut la marraine de Michelette, fille de Benoît Mathieu et de
Pierrette Vivier. Voici la signature qu'elle apposa au bas de l'acte :
Elle dut mourir vers 1617.
Devenu veuf, Charles Gotton finit par se remarier en août 1618 avec
Françoise Goisset et alla travailler à la papeterie des Ardillats
Girard Grivet
Girard Grivet travailla à la papeterie Ponchon de Quincié au moins
d'octobre 1594 jusqu'en septembre 1609
- - Claude, baptisé à Beaujeu le 27 octobre 1594.
Parrains Claude Archar, Claude Vimas, marraine Benoîte Marsa et
Françoise Baly
- - Pierre, baptisé à Beaujeu le 4 janvier 1599. (la
mère est nommée : Antoinette Simondet) Parrain
Pierre Carthelier et marraine Françoise Geoffray
- - Antoine, baptisé à Beaujeu le 8 mars 1602. (la mère
est nommée : Claudine Galot) Parrain Benoît Cartillier et marraine
Benoîte Duranton
Deux filles de Girard Grivet décédèrent à Quincié : l'une
le 17 octobre 1604 à l'âge de 3 ans, l'autre le 17 septembre 1609 à l'âge
de 3 ans
Girard Grivet et Jeanne Symonet
Le XXVI° j(ou)r du moys d'apvril 1609 a esté administré les sacremens de
mariage à Girard (ou Genes) Grivel papetier demeurant en la papeterie de
Ponchon avec Jane Symonin de la p(aroiss)e de Monceaulx en Dombes
suyvant la remise qui m'a esté faicte p(ar ) le curé dud. lieu. Tesmoins
.............
-
Quincié
en Beaujolais 1630-1660 |
En 1649/1650, trois papetiers
originaires de la paroisse de Job en Auvergne vinrent
s'installer à la papeterie de Ponchon. Il s'agissait de deux frères,
Pierre et Durand Chesles et de leur beau-frère, Benoit Gourbière,
époux de Suzanne Chesles. Peu de temps après leur arrivés sur les lieux
ils firent établir par Maître Carrige un
contrat d'association en date du 14 mai 1650. Il
est probable que cette association fut créee pour permettre la
rénovation du moulin de Ponchon. Voici
le
texte de ce contrat.
En outre, une quittance établie le 27 juillet 1642 par Maître Molin
notaire à Job apporte quelques
précisions sur l'origine et la parenté des frères et beau-frère. En
voici
le texte.
Benoit Gourbeyre et Suzanne Chelles
La quittance rédigée en 1642 sous-entend que Benoît Gourbeyre et Suzanne
Chesles s'étaient mariés avant juillet 1642 et que l'époux était mineur à
cette date. Il est également dit dans ce document que Benoît Gourbeyre
était le fils d'Antoine, décédé à cette date. De plus, il faut noter que
la dot en espèces (compte tenu de la minorité de l'époux) fut remise entre
les mains de Jean Peghon, prêtre de Job, qui est qualifié de frère de
l'époux, ce qui voudrait dire que la mère, non dénommée, se serait mariée
deux fois, une fois avec X. Peghon et une autre fois avec Antoine
Gourbeyre.
Quant à Suzanne Chesles, il y est dit qu'elle était la fille de Damien,
papetier à la Forie, également décédé en
1642.
Enfants du couple, nés à Quincié :
- - Antoinette. Elle se maria une première fois avec
Gregoire Audebert (voir la fiche de Renaison).
Devenue
veuve, elle se remaria le 19 novembre 1662 à
Beaujeu avec Charles Dessalles.
- - Françoise. Elle se maria le 19 mai 1665 avec Alexis
Bouvier (voir plus bas)
- - Philiberte-Marie, née le 24 mars 1649. Parrain
Pierre Chesle et la marraine Philiberte Delamure, femme du sieur de
Ponchon
- - Jean, né le 10 avril 1651. Parrain Jehan Magnin,
seigneur de Ponchon et marraine Catherine Granjon
- - Jean, né le 12 juillet 1657. Parrain Jehan Desalles
marchand de Beaujeu et marraineMarguerite Marcheval
- - Françoise, née le premier avril 1660. Parrain
Gregoire Audebert, papetier de Renaison et marraine Françoise
Gourbeyre. Mariée avec Gregoire Grollier (voir plus bas)
- - Jean-Marie, né le 26 mars 1666. Parrain noble Jehan
Magnin, escuyer et seigneur de Ponchon et marraine damoiselle
Françoise de Masset. Décédé le 29 septembre 1675.
Benoit Gourbeyre fut présent lors de la signature du contrat
de mariage d'Antoine Chanteloube et d'Isabeau Grivel du 25 juillet 1675
chez Maître Ducreux à Beaujeu.Suzanne
Chesle décéda le 27 avril 1679. Presents à l'enterrement, Benoit
Gourbeyre son mari, Jean Gourbeyre son fils, Charles
Desalle, son gendre ainsi que Jacques Gourbeyre
frère de Benoit Gourbeyre.
Gregoire Audebert et Benoîte Gourbiere
Le couple se maria le 27 août 1658
Le 27° aoust 1658 honneste Gregoire Audebert de Reneyson en Forests et
Benoiste Gorbeyre à présent demeurant à Quincié se sont légitimement
espousés après les publications necessaires et la remise du susd. curé
de Reneyson en présence d’Anthoyne Petit dud. Reneyson et Mr. Pierre
Chesles assisté de Benoist Gorbeyre père de la dicte espouse et
plusieurs autres leurs parens. Faict à Quincié lesd. an et jour que
dessus par moy curé soubsigné.
Signatures au bas de l'acte de mariage :
Pierre
Chelles et Catherine Granjon
Ainsi que l'indique la quittance
de
juillet 1642, Pierre Chelles était le fils de Damien Chesles,
papetier de la Forie.
Pierre Chelles et Catherine Granjon s'étaient mariés à Ambert
en 1641 :
Mariage a esté celebré apres trois publications faictes entre Pierre
Cheles de ceste parroisse et Catherine Grandjon sans qu'il ce soit
treuvé aucun empeschements. Presants le pere et mere de la dite
espouse et frere dudict espoux et autres. 19ème octobre 1641
Pierre Chesles signa au bas de l'acte de la façon suivante :
Enfants du couple :
-
- Durand Chesle. Marié avec Françoise Ribaut en novembre 1662
(voir plus bas)
Catherine Granjon est décédée le premier octobre 1669 à Quincié après
avoir été malade d'hydropisie, ainsi que le précise le curé dans son
acte mortuaire. Devenu veuf, Pierre Chelles se remaria avec Claudine
Grivel :
Pierre Chelles et Claudine Grivel
Un contrat de mariage fut rédigé devant Maître Brac le 4
novembre 1671. Il y était précisé que Pierre Chelles était maître papetier
à Quincié et que Claudine Grivel était la fille de Claude Grivel, papetier
à Saint-Didier sur Beaujeu. Après les donations et augments de survie
habituels, il était ajouté qu'en cas du décès de Pierre Chelles, Claudine
Grivel sa future épouse pourrait demeurer dans un appartement de la
papeterie, sa vie durant. A la fin du contrat, cette clause fut acceptée
par "honneste
Durant
Chelles, marchand papetier dud. Quincyé, fils du futur espoux et qui y a
consenty à l’effect des presentes comme son héritier universel et
institué par son contrat de mariage"
Le mariage religieux du couple eut lieu en l'église de Quincié le 19
novembre 1671 En voici le texte :
Le dix neufviesme de novembre mil six cent septante un j'ay curé,
soubsigné donné la benediction nuptiale à Honeste Pierre Chesle
marchand papetier demeurant à Quincyé et à Claudine Grivel de
St-Didier sur Beaujeu apres trois proclamations et promesse sans
aulcun empeschement. Present honeste Jacques et Jean Gorbiere
papetiers, Claude dela Planche et Anthoyne Achintre led. Achintre ne
sceu signer. P. Chesles - Jean Gourbiere - Gourbiere - Delaplanche.
Pierre Chesle décèdera quelques temps après, le 14 juillet
1673. Le curé précisa dans son acte qu'il était papetier de la
papeterie de Ponchon de Quincié appartenant à Monsieur Thibaut
Devenue veuve, Claudine Grivel se remaria à Quincié le 23
octobre 1676 avec Georges Langlade et l'accompagna à la papeterie de Saint-Didier
sur Beaujeu où il travaillait chez Jean Montgolfier. (voir la
fiche de Saint-Didier)
Durand Chelles.
Egalement participant à la quittance de juillet 1642, Durand
Chesles était donc le fils de feu Damien Chesles, papetier à la Forie
Quel fut sa vie de papetier ? Après avoir appris son métier dans la
région d'Ambert, il dut travailler quelques temps à la papeterie de
Rochetaillée près de Saint-Etienne et ceci jusqu'en 1650. Puis, nous
le retrouvons à cette date à Quincié lorsqu'il signa avec son frère et
son beau-frère le contrat d'association cité plus haut. Et après ?
Rien de bien certain mais il se pourrait qu'il ait quitté le
Beaujolais pour exercer ses talents au service de "Monseigneur le duc
de Lesdiguières" dans les papeteries que ce grand seigneur possédait à
Vizille, en Dauphiné. (voir la fiche)
Antoine Gourbiere et Anne Chanteloube
Enfant du couple :
- - Jacques, né en novembre/décembre (le curé ne précisa
ni le jour, ni le mois) 1659. Parrain Jacques Chanteloube et marraine
Françoise Chanteloube, tous deux de la papeterie de Ponchon
- - Claude, baptisé à Beaujeu le 23 janvier 1664.
Parrain Claude Chanteloze et marraine Jeanne Doscure. Décédé le 20
août 1664 (Beaujeu)
- - Durand, baptisé à Beaujeu le 17 octobre 1666.
Parrain Durand "Eschelle" et marraine Charlotte Chantelobe
- - Jacques, baptisé à Beaujeu le 24 septembre
1669. Parrain Jacques Gourbiere et marraine Jeanne Chantelobe
- - Jeanne, baptisée le 14 juillet 1671. Parrain Antoine
Henfavie et marraine Jeanne Sautier
- - Joseph, marié le 13 janvier 1693 à Beaujeu avec
Jeanne Chanel.
Quincié
en Beaujolais 1660-1690 |
-
Durand Chelles et
Françoise Ribaud
Le couple passa un contrat de mariage devant
maître Brac de Beaujeu le 20 novembre 1662. Il y est dit que Durand Chesle
était le fils de Pierre Chesle, marchand papetier à la papeterie Ponchon,
paroisse de Quincié et de Catherine Granjon. Françoise Ribaud était la
fille de Louis Ribaud, de son vivant marchand de Beaujeu et d'Huguette
Garil. Au bas l'acte, figurait, outre la signature de Maître Brac, celles
de Pierre Chesle, Durand Chesle, de deux Montgolfier de Saint-Didier sur
Beaujeu, de Marie Richard et de Claude Greson, maître apothicaire.
Une semaine après, le 26 novembre 1662, le couple se maria à l'église de
Saint-Nicolas de Beaujeu :
Ce jourd'huy vint sixieme jour du mois de novembre mil six cent soixante
deux, honneste Duran Chelles maistre papetier de la parroisse de Quincié
diocesse de Lion et Françoise fille de feu honneste Louis Ribaut vivant
marchan du dit Beaujeu lesquelles parties ont reçeu la benediction
nubtiale dans l'eglse de St Nicolas de Beaujeu apres avoir esté par
trois jours de dimanches proclamez aux quelles nous n'avons trouvez
aucun empeschement. C'est pour quoy j'ay imparti la benediction nobtiale
aux dictes parties
Sur l'acte de mariage, le curé précisait que le marié était maître
papetier à Quincié. C'est là qu'ils s'installèrent et eurent les enfants
suivants :
- - Philiberte, née le 21 novembre 1664. Parrain, noble
de Ponchon, écuyer et marraine damoiselle Philiberte André. Décédée le
8 avril 1675.
- - Pierre, né le 23 octobre 1667. Parrain Pierre
Chesle, grand-père de l'enfant et marraine Marie Richard femme de
Pierre Bati
- - Marianne, née le 17 août 1670. Parrain Pierre Basset
et marraine damoiselle de Lamure
- - Claudine, née le 12 décembre 1673. Marraine Claudine
Garil.
- - Claudine, née le premier juillet 1677. Marraine,
Claudine Buty, femme du notaire. Décédée le 13 octobre 1689 à l'âge de
12 ans à Beaujeu, chez Mathurin Dubril, son beau-père.
Durand Chesle décèda le 19 mai 1681
à Annonay.
Françoise Ribaut (son nom est écrit Ribost) fut la marraine d'un
nouveau-né à Beaujeu le 12 janvier 1681. Devenue veuve, elle se remaria à
Beaujeu le 3 juin 1685 avec Mathurin Dubril.
Jean Gorbiere et
Françoise Chelles
Un
contrat de mariage fut passé devant maître Brac, notaire à Beaujeu le
premier juin 1663. La cérémonie religieuse fut célébrée deux jours
plus tard :
Le troiziesme jour de juin mil six cens soixante trois Jehan fils de
Beraud Gorbiere de la parroisse de la Vaulxciviere en Auvergne diocese
de Clermond et Francoise fille de Martin Chesle d’Ambert mesme diocese
de Clermond despuis plusieurs années demeurant en cette
parroisse se sont legitimiment espousé en face de nostre mere Ste
esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses et
ensuitte des procurations de leur peres qui pour le present sont en
Auvergne ou n’ayant cogneu aulcun empeschement canonique je leur ay
octroyé la benediction nuptialle en presence de Mr. Pierre Chesle
papetier de la papeterie Ponch(on) Mr. Jacques Gorbiere, Anthoine
Dufault et Durand Chesle tous papetiers en laditte papeterie et qui
ont signé avec moy curé de Quincyé.
Après la cérémonie, le couple retourna dans son pays natal où plusieurs
enfants naquirent, semble-il, de leur union
Anthoine Dufaud et
Anthoinette Chelles
Mariage à Quincié le 4 septembre 1663 :
Le quatriesme jour de septembre mil six cens soixante trois
honeste Anthoine Dufaud et Anthoinette Chesle natif d'Ambert
diocese de Clermont en Auvergne despuis quinze ans ou environ
demeurant àla papeterie Ponchon paroisse de Quincyé diocese de
Lyon se sontlegitimement espousés en face de notre mère Ste
esglise apres trois diverses proclamations de leurs promesses et
n'ayant trouvé aulcaun empeschement je leur ay donné la
benediction nuptialle en presence de M° Jacques Gorbiere papetier
de Ponchon, Durand Chesle, Jacques Montgolfier, Jean Fougere tous
papetiers à lad. papeterie de Ponchon avec plusieurs autres de
leurs parens et amys. En foy de quoy je me suis soussigné avec les
soussignés. Duffauf - Gourbeyre - D. Chelle - Montgolfier - Faure,
curé de Quinzié.
-
Enfant
du couple :
- -
Marie, née le 26 novembre 1664. Parrain Pierre Chesle et marraine
Suzanne Chesle
Alexis Bouvier et
Françoise Gourbiere
Le couple s'est marié à Quincié le 19 mai 1665. Dans l'acte de
mariage, il est dit qu'Alexis Bouvier était le fils de défunt Jacques,
papetier de Voiron en Dauphiné. Quant à Françoise Gourbière, il est
dit qu'elle était la fille de Benoît Gourbiere, papetier à la
papeterie Ponchon de Quincié. Parmi les témoins, il y avait, bien
sûr Benoît Gourbiere, le père de la mariée, mais également Pierre
Chesle, Mre. François Desales marchand de Beaujeu et Damien Degeorge,
papetier.
Enfants du couple :
- -
Antoinette, née le 5 août 1666. Parrain, Jehan fils de Benoit
Gourbiere et marraine Anthoinette Gourbiere
- -
Anne, née le 22 octobre 1668. Parrain Benoît Gourbiere et
marraineAnne Bonnefoy
- -
Jacques, né le premier août 1670. Parrain Jacques Gourbiere et
marraine Marguerite Gourbiere.
Au
cours
de l'année 1671, le couple quitta le moulin Ponchon et alla s'établir
aux Ardillats où nous le
retrouverons dès janvier 1672.
Pierre Rouffavier
et Benoîte Blain
Papetier à Quincié. Le couple s'est marié le 10 juin 1669 :
Le dixiesme jour de juin mil six cens soixante neuf, Pierre Rouffavier
natif de la paroisse de Rives en Dauphiné demeurant en la papeterie de
Ponchon despuis un an ou environ et Benoiste Blain de St Didier
demeurant aussy à lad. papeterie despuis deux ans ou environ se sont
legitimenent espousé en face de notre mère Ste Esglise apres trois
diverses proclamations de leurs promesses ausquelles n’ayant trouvé
aulcun empeschement, Je leur ay octroyé la benediction nuptialle en
presence de Honeste Jacques Gourbiere papetier et Jean Barbet d’Ambert
en Auvergne demeurant, Anthoyne Rouffavier cousin dud. espoux
demeurant en lad. papeterie, Dominique et Anthoyne Blain frères de
lad. espouse quy n’ont seu signer fors led. Gourbiere quy a signé avec
moy.
Jean Boson et
Jeanne Chesle (ou Chelles)
Le couple travaillait à la papeterie de Rives
en Dauphiné. Ils vinrent se marier le 7 janvier 1672 à Quincié sans
qu'il en ait été précisé la raison exacte. Peut-être pour célébrer ce
mariage, là où se trouvait la majeure partie des membres de leur
famille. En voici le texte :
Le septiemesme de janvier mil six cens septante deux Jehan Boson et
Jehanne Chesle de la paroisse de Rives en Dauphiné diocese de Grenoble
se sont legitimement espousé en face de n(otr)e mere Ste esglise apres
trois diverses proclamations de leurs promesses faictes au dict Rives
par le sieur curé du lieu et son renvoy pour permettre aus dicts Boson
et Chesles de s’espouser ou bon leur semblera du huictieme decembre
mil six cens septante et un signé Nugues, curé dud. Rives lequel a
esté ........... par led. Boson, le tout attesté par les tesmoings
soubsignés. Pierre Chesle papetier en la papetterie de Mr. de Ponchon,
Jehanne Chesle demeurant audict Rives, Durand Chesles, Jehan Gorbiere
et sieur Charles Sales avec plusieurs de leurs aultres parens et amys
quy ont signé avec moy curé de Quincyé.
Signatures figurant au bas de l'acte de mariage :
La cérémonie accomplie, le couple retourna à Rives
où plusieurs de leurs enfants naquirent.
Charles Dumas et d’Anne Filliat .
Le couple se maria le premier juin 1672
Le curé de Quincié précisa que Charles Dumas était natif d’Ambert. Sans
autres indications on peut cependant supposer qu’il y était né le 3
avril 1646, fils de Jacques et de Jeanne Laurent.
Le premier jour de juin mil six cent septante deux Charles Dumas,
natif d’Ambert en Auvergne demeurant despuis longues années en la
papeterie Ponchon paroisse de Quincyé en beaujolois et Anne Fillat
natifve de Beaujeu demeurant aussy dans lad. papeterie Ponchon
despuis plusieurs années se sont légitimement espousés en face de
notre mère Ste esglise après trois proclamations de leurs promesses
ausquelles n’ayant trouvé aucun empeschement je leur ay donné la
bénédiction
-
Jehan Granjon et Marguerite Gourbiere
Le mariage eut lieu le 19 septembre 1672
Le dix neuf de septembre mil six cent septante deux Jehan Granjon
papetier d'Ambert, diocese de Clermont et Marguerite Gourbiere de la
paroisse de Quincyé, diocese de Lyon se sont legitimement espousés en
face de notre mère Ste eglise apres trois proclamations de leurs
promesses de part et d'autre n'ayant trouvé aulcun empeschemens je
leur ay donné la benediction nuptiale. Presents honnestes Jacques et
Jehan Gourbiere, Pierre
alias Durand Chesles, Jehan
Ribaut tous de la papeterie Ponchon qui ont signés et non lad. espouse
pour ne le scavoir
Enfants du couple
- - Antoinette, née le 27 juillet 1673. Parrain Jehan
Gourbiere et marraine Anthoinette Gourbiere, femme de Charles Lasalle
- - Jacques, né le 21 janvier 1675. Parrain Jacques
Gourbiere et marraine Philiberte Descombes, femme de Jean Gourbiere
- - Pierre, né posthume le 28 octobre 1677. Parrain
Jean-Charles Desalle et marraine Françoise Gourbière
- - Marie, née le 30 août 1682. Parrain Jehan Gourbiere
et marraine Marie Françoise, fille de sieur Nicolas Carrige, procureur
Barthelemy
Jobert et Anne Filliat
La naissance de jumelles à la papeterie de Ponchon marqua
la présence du couple :
- - Anne, née le 14 juin 1678. Parrain Barthelemy
Jobert, et marraine Anne Chanteloube
- - Suzanne, née le 14 juin 1678. Parrain Pierre Jobert,
marchand papetier et marraine Marie Vans
François Grison et
Claudine Nourrisson
Le couple passa un contrat de mariage le 26 mai 1676
chez maître Dubost de Beaujeu.
Dans ce document, il est dit que François Grison était
originaire d'Aspres en Dauphiné, fils de Jean Grison et de Magdeleine
Terniere, qu'il travaillait à la papeterie Ponchon de Quincié depuis plus
d'un an et qu'il était majeur de plus de 25 ans. Roch Montgolfier,
papetier à Saint-Didier fut l'un des témoins au mariage.
Claudine Nourrisson était la fille d'André et de Claudine
Gelay, papetiers travaillant à la papeterie de Saint-Didier sur Beaujeu.
Enfants du couple :
- - Marie, mariée le 17 novembre 1699 (contrat de
mariage chez Maître Guillot)
- - Françoise, baptisée le 9 janvier 1682 à Beaujeu.
Parrain Pierre Pradal et marraine Françoise Velu
- - Grégoire, né le 2 octobre 1690 à Beaujeu. (le nom du
père est écrit "Guerson"). Parrain Grégoire Grollier et marraine
Philiberte Descombe, femme de Jean Gourbiere des Ardillats.
- - Benoîte, née le 25 mars 1691 à Lantigné. Parrain
Jacques Michelon et marraine Benoîte Bernard. Décédée le premier avril
1691
- - Jean, décédé aux Ardillats le 23 janvier 1700
Claudine Nourrisson est décédée à Lantigné le 29 juin 1691 à
l'âge de 33 ans.
Devenu veuf, François Grison se remaria le 26 août 1691 à Quincié :
François Grison et Marie Bertier
Le couple se maria à Quincié le 26 août 1691
Francois Grisson maître papetier fils de feu Jean et de fue Magdalene
Terniere vef de Claudine Nourrisson âgé de environ trante cinq ans natif
d'Aspre en Dauphiné habitant depuis vint et huit mois en cette paroisse
de Quincyé d'une part et Marie Bertie âgée de trante ans fille de feue
Pierre natifve de Charlieu habitante dudit Quincyé depuis environ un an
d'autre part ont été conioins au St sacrement de mariage par
parolles de present ce vint et six aoust mille six cens quattre vint
onze apres avoir publié trois bans le tout en presence de maistreJean
Guillot procureur à Beaujeu, Claude Metrat, etc.... tesmoins à ce requis
Une fille du couple fut baptisée à Beaujeu :
- - Claudine, baptisée le 28 mai 1692. Parrain Roch
Montgolfier, marraine Claudine Bertholet, femme de Jean Montgolfier.
230
Pierre Pradal et Marie Berger
Le couple aurait passé un contrat de mariage chez maître Guillot à
Beaujeu le
14
avril 1681.
(à revoir)
- -
Jean, né le 17 avril 1682 aux Ardillats
- -
Jean-Baptiste, né le 25 novembre 1683. Parrain Jean Grolier
papetier et marraine Marie Pradel
- -
Guillaume, né le 8 mai 1686. Parrain Guillaume Faure marechal de
Beaujeu et marraine Françoise Grollier
- -
Antoinette, née le 27 février 1688. Parrain Sieur Grégoire
Grollier et marraine Antoinette Grollier
- -
Helisabeth, née le 2 juillet 1690. Parrain Jean Perrier et
marraine Helisabeth Tournisson
Marie Berger est décédée le 15 mars 1697 à l'âge de 42 ans. Pierre
Pradal, son mari décédera quelques mois après elle, le 20
novembre 1697.
Jean Chanteloube et Marguerite Gourbiere
Mariage du couple le 23 septembre 1681 :
Le vingt troisiesme de septembre mil six cent quatre et un
honneste Jean Chanteloube papetier de la parroisse de Lamure et
Marguerite Gorbiere de la parroisse de Quincié se sont
legitimement espousés en face de notre mère Ste eglise apres trois
diverses proclamations de part et d'autre de leurs promesses
ausquelles n'ayant trouvé aulcun empeschement je leur ay donné la
benediction nuptiale ................. de Lamure. Presents
Honneste Pierre Dessalle, marchand de Beaujeu, Anthoine Achintre
père et Anthoine Achintre fils et Anthoine Grisot
Un enfant naquit à Quincié :
- -
Marie, née le 21 août 1682. Parrain Jean Gourbiere et marraine
Françoise Carrige de Beaujeu.
- -
Françoise, baptisée le 7 janvier 1685 à Beaujeu. La mère est
prénommée "Françoise". Parrain Jean Grollier, marraine Françoise
Grobere.
Grégoire
Grollier et Jean Grollier
Grégoire et Jean Grollier, fils de Benoît Grollier et d’Antoinette
Filliat étaient originaires de Saint-Martin d'Olliergue en Auvergne,
Pour leur nom on trouve plusieurs orthographes : Groslier,
Groullier, etc ...
Exerçant la profession de papetiers, ils étaient arrivés à Quincié
vers 1680 après s’être arrêtés un temps aux papeteries de Renaison
et de Regny (Loire)
Création
d'une société entre Grégoire et Jean Grollier le 23 août 1682.
Une société fut créée entre les deux frères par contrat
d'association rédigé par maître Renaud, notaire à Lyon le
23 août 1682 .
(d’après la quittance passée un an après par ce même notaire le 10
août 1683).
Le 10 août 1683, une quittance était établie par maître Renaud,
notaire à Lyon par laquelle Jean Grollier reconnaissait avoir reçu
de Grégoire Grollier, son frère la somme de 1.700 livres, prélevée
sur le fond de la société créée par eux un an auparavant. (acte
communiqué par Madame Henriette Pommier)
Grégoire
Grollier et Françoise Gourbiere
Grégoire
Grollier,
fils de Benoît et d'Antoinette Filliat. Il était âgé d'environ 25
ans lors de son mariage. Il
était natif de Saint-Martin de Chabasse Olliergues en Auvergne et était
arrivé à Quincié vers 1675. Quant
à
Françoise Gourbiere, elle était la fille de Benoît Gourbiere et de
défunte Suzanne Chesle, née
à
Quincié le premier avril 1660.
Le couple se maria à l'église de Quincié le 12 janvier 1682
Le douziesme de janvier mil six cent quatre vingt deux Gregoire
Grollier papetier demeurant à la papeterie Ponchon, parroisse de
Quincié et Françoise Gourbiere aussy dud. lieu se sont
legitimement espousés en face de notre mère Ste eglise apres trois
diverses proclamations de leurs promesses ausquelles n'ayant
trouvé aulcun empeschement je leur ay donné la benediction
nuptiale. Presens Jehan Grollier frère de l'espoux, Alexis Bouvier
beau-frère de l'espouse, François Gourbiere papetier, Anthoine
Achintre et plusieurs autres qui n'ont signés fors led. Fougiere
qui a signé
Préalablement, un
contrat de mariage avait été établi le
2 janvier 1682 par
maître
Ducreux, notaire à Beaujeu. Etaient présents à la rédaction de
l’acte Jean Gourbiere, marchand papetier des Ardillats, Charles
Desalles, marchand de Beaujeu, Alexis Bouvier, Jean Groslier, Jean
Chanteloube
Enfants
du couple, nés à Quincié :
- -
Gabrielle, née le 12 décembre 1682. Parrain Jean Groullier et
marraine Gabrielle Fillat.
- - Marguerite, née le 17 septembre 1683 à Beaujeu.
Parrain noble Jean-Marie Magnin, sieur de Ponchon et marraine
Demoiselle Marguerite Carrige. Marié à Quincié le 14 février 1707 avec
Michel Santalier.
- -
Jean-Marie, né le 13 août 1685. Parrain Jean Gourbiere et marraine
Marie Berger femme de Pierre Pradal
- -
Pierre, né le 27 octobre 1688. Parrain Pierre Pradal.
Françoise
Gourbiere décéda quelques jour après cette naissance, le 5
novembre 1688.
Bail
à ferme pour la papeterie de Quincié en date du 22 janvier 1688
:
Un bail à ferme aurait été établi par Maître Brac notaire à
Beaujeu le 22 janvier 1688 entre le propriétaire des lieux et
Grégoire et Jean Grollier. (peut-être s’agissait-il du
renouvellement d'un bail précédant pour une nouvelle période de 6
ans). Deux jours plus tard, un descriptif détaillé des lieux était
rédigé, également par Maître Brac. (d’après le nouveau contrat de
location passé chez maître Delhomme le 23 décembre 1696, voir plus
bas)
Grégoire
Grollier et Elisabeth Tournisson
Devenu veuf, Grégoire Grollier sur remaria, probablement au cours de
l'année 1689, avec Elisabeth Tournisson et eut les enfants
suivants :
- -
Jacqueline, née le 12 janvier 1690. Parrain Jean Grollier et
marraine Jacqueline Tournisson
- -
Antoine, né le 18 septembre 1691. Parrain Jean Perrin et marraine
Toinette "Fillort" sa grand-mère.
- -
Simone, née le 20 juillet 1693. Parrain Antoine Mosel et marraine
Simone Tournisson.
- -
Claudine, née le 10 octobre 1695. Parrain Barthelemy Tournisson et
marraine Claudine Maton.
- -
Jean, né le 12 avril 1698. Parrain Jean Mathieu marchand et
marraine Agathe Tournisson
- -
Jeanne, née le 31 août 1699. Parrain Jean Lafont et marraine
Antoinette Bellet
- -
Antoinette, née le 13 août 1701. Parrain Charles Richard marchand
de Paris et marraine Antoinette Gourbiere
Le
23
décembre 1696, un
nouveau bail à ferme fut établi chez maître Delhomme, notaire à
Lyon entre les mariés Grégoire Grollier et Elisabeth Tournisson d'une
part et Moise Magnin, sieur de la Carelle, propriétaire des
lieux, d'autre part. La pension fut fixée au paiement annuel de 480
livres et à la livraison, également annuelle de deux rames de
petit papier. (communication de Monsieur Benoît Faure-Jarrosson)
Elisabeth Tournisson fut au moins deux fois marraine de deux petits
enfants, nés le 12 février 1703 et le 19 janvier 1709. Quant à
Grégoire Grollier, il était encore en vie en mars 1709.
Jean Grollier et Benoite Artaud
Originaire d'Olliergues en Auvergne, Jean Grollier s'était
marié avec Benoîte Artaud le 6 avril 1673 à Régny.
Les époux y restèrent peu de temps. En effet, peu après la cérémonie
nuptiale, nous le retrouverons à la papeterie de Renaison.
Ils y restèrent encore quelques années avant de venir travailler à
Quincié.
Enfants du couple, nés à Quincié :
- -
Jean, né le 20 août 1684. Parrain Jean Chanteloube et marraine
Françoise Gorbiere
- -
Marie, née le 15 octobre 1686. Parrain Benoit Vance et marraine
Marie Berger
- - Marie,
née
le 15 novembre 1688. Parrain Gregoire Grolier et marraine Marie
Renclet
- -
Jean, né le 8 mars 1691. Parrain Jean Delafont et marraine
Simone de Blain
- -
Pierre, né le 6 novembre 1692. Parrain Pierre Pradal et marraine
Elisabeth Tournisson
Jean
Grollier
et Benoîte Artaud quittèrent la papeterie de Quincié vers 1693 pour
prendre la direction de celle de Lamure
sur Azergues. On peut noter d'ailleurs que le 14 juillet
1693, un désistement de société entre Grégoire et Jean Grollier
était reçu par maître Brac. (contrôle des actes. ADR. 10 C 258 -
8/153). Le même jour (14 juillet 1693), une quittance générale était
passée par Monsieur de la Carrelle sieur de Ponchon, à Jean et
Grégoire Grollier, papetiers de Quincié. (reçu par maître Brac.
contrôle des actes. ADR. 10 C 258 - 8/153). Ce départ fut accompagné
de celui de leur fille Antoinette Grollier, qui venait de se marier
à Quincié avec Jean Perrin. (voir plus bas)
Antoinette
Filliat
Antoinette Filliat, veuve de Benoît Grollier et mère de Grégoire et
de Jean avait dû suivre ses fils à Quincie. C’est là qu’elle
décédera à l'âge de 68 ans le 21 décembre 1694.
Quincié
en Beaujolais 1690-1720 |
Jean Perrin et Antoinette Grollier
Jean Perrin était le fils de Simon Perrin et de Philiberte Chanteloube, né
à Lamure sur Azerrgues le premier août 1671. Antoinette Grollier était la
fille de Jean Grollier et de Benoîte Artaud. Elle avait dû naître vers
1675, entre la paroisse de Regny où ses
parents s'étaient mariés et la paroisse de Renaison
où ils avaient travaillé à la papeterie du lieu jusqu'en 1679.
Le 2 février 1692 un contrat de mariage fut établi par maître Poyet,
notaire à Beaujeu (contrat insinué AD du Rhône 3 B 326 - 181). Parmi les
témoins figuraient sieur François Dulac, marchand de Grandrive, sieur
Antoine Lievre, marchand de Lamure et Antoine Grivel, papetier de Lamure.
Jean Perrin, habitant de cette parroisse de Quincié, papetier âgé de
environ vingt et un ans fils de Simon et de Philiberte Chantelobe d'une
part et Toinete Grollier de cette ditte parroisse âgée de environ dix et
sept ans fille de Jean Grollier marchand et de Benoite Artaud d'autre
part ont esté conjoins avec les sacremens de mariage par parolles ce
present dix et neuf fevrier mil six cens quattre vins et douze apres
avoir publié trois bans sans oposition, le tout en presence de Simon
Perrin, Jean Grollier, Antoine Grivet, Antoine Metras, temoins à ce
requis. A signé qui a sceu de moy, curé
Le mariage célébré, le couple alla travailler à la papeterie de Lamure
sur Azergues, suivant en cela leurs parents
et beaux-parents, Jean Grollier et Benoîte Artaud
Antoine Grivel et Jeanne Valiere
Le couple s'est marié à Quincié le 19 février 1692 :
Antoine Grivel papetier natif et habitant de Lamure âgé
d'environ vingt cinq ans fils de Antoine et de Charlote Chantelo
d'une part et Jeane Valiere habitante de cette paroisse de Quincié
fille de feu Toussaint et de Marie gui vefve de Jean Bouillon âgée
d'environ vingt cinq ans d'autre part ont esté conjoins au St
Sacrement de mariage par parolles de presant ce dix et neuf
fevrier mil six cent quattre vingt et douze trois fois ayant esté
publiés aux bans dans cette parroisse que dans Lamure sans aucune
oposition, le tout en presence de Simon Perrin, Jean Grollier
marchands, Jean Perrin et Antoine Petras tesmoins à ce requis et
de moy curé ay receu le mariage. A signé qui a sceu.
Antoine Grivel était né le 26 février 1668 à la papeterie de Lamure sur
Azergues. Il s'installa avec son épouse au moulin Ponchon où il eut
les enfants suivants :
- -
Jean, né le 5 avril 1693. Parrain Honeste Jean Grollier marchand
et sa marraine Helisabeth Tournisond
- -
Gregoire, né le 14 juillet 1695. Parrain Honeste Gregoire Grollier
et marraine Marguerite Grollier sa fille.
- -
Pierre, né le 27 septembre 1696. Parrain Honeste Pierre Pradal
Antoine
Grivel est décédé le 22 septembre 1696, âgé de 27 ans.
-
Claude Malain et Jeanne Richard
Claude Malain (ou Mallin) éait le fils de Louis, drapier de
la Sône en Dauphiné. Lorsque le 21 juin 1710 il épousa Jeanne Richard à Vienne,
paroisse de Saint-Martin, il exerçait la profession de
papetier.
Quant à Jeanne Richard, également originaire du Dauphiné, elle était veuve
de Martin Chelles qui était décédé à Vienne en juin 1709. Jeanne Richard
connaissait d'ailleurs fort bien la région de Beaujeu puisque avec son
premier mari, elle avait dirigé le moulin à papier des Ardillats,
une dizaine d'année auparavant.
Plusieurs enfants naquirent à Quincié :
- -
Claudine, baptisée le 2 juin 1711. Parrain Pierre Jober marchand
papetier et marraine Claudine Dornarain
- -
François, baptisé le 27 mai 1712. Parrain Sieur François Vee,
papetier et marraine Marie Vansé
- -
Catherine, baptisée le 25 août 1713. Parrain Baltazar Montier,
compagnon et marraine Catherine Lebon. Décédée le12 mars 1715.
Etait présent à l'enterrement Antoine Chelle
- -
Antoine, baptisé le 11 mai 1715. Parrain Antoine Chelle et
marraine Benoîte Mera
- -
Louis, baptisé le 2 août 1716. Parrain Sieur Louis Gerson marchand
et marraine Jeanne Torret
- -
Jean-Baptiste, baptisé le 17 mars 1719. Parrain Louis Perrin et
x... Grollier. Présent Antoine Dandrieux.
- -
Laurence, baptisée le 12 novembre 1720. Parrain Aimé Janson,
chirurgien de Beaujeu
Claude
Malain
décéda le 17 mai 1722. Parmi les témoins à l'enterrement figurent
Antoine Chatard, Genes Chatard, qui apposèrent leur signature au
bas de l'acte de sépulture avec celle de Jeanne Richard, veuve du
décédé. D'ailleurs, sur la même page, elle apposa par deux fois
son paraphe : une fois pour le décès de son mari, une fois comme
marraine de François Chesle, fils d'Antoine et de Claudine
Grollier, né quelques mois auparavent.
-
Quincié
en Beaujolais 1720-1760 |
Antoine
Chelles
et Claudine Grollier
Antoine Chelles (ou Chesle) était né le 26 février 1700 à Vienne en
Dauphiné, fils de Martin et de Jeanne Richard.
Claudine Grollier (ou Groulier ou Groslier) était née le
8 mai 1695 à la papeterie de Lamure sur
Azergues.
Le couple se maria à Quincié le 11 janvier 1721 :
Antoine Chele fils de feu Martin Chele et demoiselle Jeanne Richard
ses père et mère de cette parroisse epoux avenir d'une part et
Claudine Groillier fille de feu Jean Groillier et de Benoite Arthaud
ses père et mère de la parroisse de Lamure epouse avenir d'autre
part, ayant été proclaméz trois fois et n'ayant decouvert aucun
empechement canonique ont receu la benediction nuptiale et ont été
unis par le sacrement de mariage en face de l'eglise par moy
soussigné curé de Quincié dans l'eglise de lad. parroisse ce
jourd'huy onzieme janvier mil sept cent vingt un, la mère
de l'époux n'a pu se trouver étant malade mais elle l'authorise par
son sein, la mère de la fille ne sait point signer non plus que
l'epoux, en presence d'Antoine Chatard de Tiers en Overgne,
temoins qui ont signé l'epoux et l'epouse n'ont signé pour ne
savoir.
Le couple eut les enfants suivants, tous nés à Quincié :
- -
Marie, née le 8 mai 1721. Parrain, Claude Malin marchand papetier
et marraine demoiselle Marie Groillier de Beaujeu
- -
François, né le 22 février 1722. Parrain François Micar d'Annonay
et marraine Jeanne Richard, papetière
- -
Claude, né le 5 janvier 1723. Parrain, Claude Laplanche. La
marraine n'est pas indiquée. Enfant décédé le lendemain.
- -
Claudine, née le 19 avril 1724. Parrain, Charles Poirier et
marraine Claudine Malin
Charles
Poirier et Jeanne Richard
Devenue veuve en mai 1722, Jeanne Richard n'en continua pas
moins à diriger le moulin à papier de Quincié. Elle signa le
29 juin 1723 par devant maître Myard un
nouveau
contrat de location avec le propriétaire de la papeterie, le
seigneur de la Salle Vigousset. Le montant de cette location, payable
annuellement
fut fixé à 400 livres. (voir insinuation du beaujolais 10 C 334
page 10/22).
Puis,
le
29 février 1724 elle convola en troisième noce avec Charles
Poirier. Ce dernier, fils de Charles Poirier et de Jeanne Mourgeot
devait être originaire de Franche-Comté. A noter également qu'il
devait avoir un frère, également papetier, prénommé Pierre qui
travailla quelques temps à la papeterie de Velars
sur Ouche (Côte d'Or).
Charles, fils de deffunt Charles Poirier et de Jeanne Mourget
ses père et mère, papetier de .................. epoux avenir
d'une part et demoiselle Jeanne Richar veuve de Sr. Claude
Malin epouse avenir d'autre part ayant été proclamés trois
fois et l'epoux ayant receu l'acte baptistaire et certificat
de son curé du vingtieme janvier mil sept cent vingt trois
signé Boussot, curé n'ayant receu aucun empechement canonique
ont receu la benediction nuptiale par moy curé de Quincié dans
l'eglise de lad. paroisse ce jourd'huy vingt neuf fevrier mil
sept cent vingt quatre en presence de Claude Jonery, Claude
Laplanche, Benoit Pilet et Louis Terret.
Après le mariage, il fut demandé à Charles Poirier de ratifier la
convention qui avait été passée le 29 juin 1723 par Jeanne
Richard, son épouse pour la location du moulin à papier. (Maître
Myard du 21 mars 1724)
Jeanne Richard mourut à Quincié peu de temps après, le 23 novembre
1726 à l'âge de 50 ans. Quelques jours auparavant elle avait fait
son testament auprès de M° Rolet de Beaujeu :
Insinuée le testament de Jeanne Richard femme de Charles Poirier
papetier de la parroisse de Quincyé, au proffit dud. Poirier ou
il n’y a aucun immeuble et c’est suivant l’acte recu M° Rolet
notaire à Beaujeu, (Insinuation
10 C 335-17)
Charles Poirier et Madeleine Nourrisson
Le couple se maria à Renaison (Loire)
le 20 août 1727.
Sr
Charles
Poirier M° papetier de la paroisse de Quinzé de ce diocèse et
Magdeleine Nourrisson fille legitime de Sr. Joseph Nourrisson
M° papetier de cette paroisse et dame Marguerite Cuelle apres
la publication d’un ban faite tant en l’eglise de Quinzé que
cette paroisse et la dispense des deux autres accordée par
.... aussy la remise en forme dudit sieur curé de Quinzé
portant certificat de la publication d’un ban duement en forme
signé Massaque en datte du 18° de ce mois n’ayant decouvert
aucun empeschement ny opposition ont contracté mariage par
paroles de present et recu la benediction nuptiale dans
l’eglise paroissialle de ce lieu ce jourd’huy vingtieme aoust
mil sept cent vingt sept en presence dud. sr. Nourrisson père
de lad. Nourrisson qui a authorisé sad. fille, de sr. Anthoine
Nourrisson qui ont signé et led. Poirier avec moy, de Jacques
Payre habitant de cette paroisse et d’Anthoine Lachenaud
garçon papetier demeurant en ce lieu qui avec lad. epouse ont
declaré ne scavoir signer enquis.
Préalablement, le couple avait passé le 10 août 1727 un contrat de
mariage par devant Maître Maret de Saint-Haon le Châtel. La
constitution de dot de la mariée aurait été de cinq cents livres
(d'après l'enregistrement)
A partir de ce moment, Charles Poirier prit la direction du moulin
de Ponchon à Quincié. De son mariage avec Madeleine Nourrisson il
eut les enfants suivants, nés à Quincié :
- -
Amable, née le 18 juin 1728. Parrain, François
Rampon et marraine Amable Nourrisson. Mariée en novembre 1760
avec Jacques Barbarin à Quincié.
- -
Jean-Pierre, décédé le 11 septembre 1731, âgé d'environ 2 ans.
- -
Mathieu, né le 10 mars 1732. Parrain Mathieu Pontonet marchand
et marraine Esperance Blondel
- -
Claude, né le 9 août 1734. Parrain Claude Mouton marchand
boulanger et marraine Françoise Panetier, femme de François
Rampon, marchand
de Beaujeu.
- -
Amable, née le 25 octobre 1736. Parrain Michel Vialet, maître
papetier à Saint-Didier et marraine Amable Nourrisson.
- -
Geneviève, née le 22 février 1739. Parrain Antoine Nourrisson
de Renaison et marraine Geneviève Matras. Décédée le 26 mai
1743.
- -
Catherine, née le 20 mai 1741. Parrain Claude Perême et
marraine Catherine Balard. Mariée le 10 janvier 1764 avec
Louis Desaye à Quincié.
- -
Geneviève, née le 3 février 1744. Parrain Claude Jonet et
marraine Geneviève Matra. Mariée le 11 août 1767 avec Louis
Serve, voiturier de Beaujeu.
- -
Françoise, née le 17 avril 1746. Parrain Pierre Lagneau et
marraine Françoise Rochard. Mariée le 20 octobre 1766 avec
Jean-François Alliaud à Quincié.
Au
début
de février 1737, un petit garçon naquit à la papeterie de Ponchon.
Né de Marie Vincens et de père inconnu, on le prénomma
Jean-Claude. Furent présents à cet évènement plusieurs personnes,
qui pour la plupart devaient travailler au moulin à papier. Parmi
celles-ci on retrouve, bien sûr Charles Poirier, le maître
des lieux, mais aussi Jean Moneria qui ondoya le petit enfant et
Jean Mayar, tous deux garçons papetiers.
Madeleine Nourrisson mourut le 13 mai 1766 à l'âge de 60 ans.
Quincié
en Beaujolais 1760-1800 |
Vente
de la rente foncière affectée sur la papeterie de Ponchon
Une rente foncière de 400 livres, affectée sur la papeterie de
Ponchon à Quincié avait été créée le 29 juin 1723 par Jeanne Richard
au profit de Jean-Claude de la Salle, seigneur de Vigousset. (Voir
plus haut). Cette rente foncière fut vendue le 4 juin 1761, pour la
somme de 8.000 livres par Marguerite de la Salle de
Saint-Poncy, veuve de François Marc de la Salle, capitaine de
cavalerie à Messire Jean-Claude Demolan, chanoine du chapitre de
Saint-Pierre de Mâcon. Ce dernier, décéda ab intestat le 21
novembre 1764 et cette rente foncière revint à son héritier
universel en la personne de Jean François Demolan, chevalier,
seigneur de Molan, la Saugerée et autres lieux.
Claude
Poirier et Marie-Anne Briday
Le couple se maria à Beaujeu le 30 juillet 1765.
Préalablement, il avait été passé un contrat de mariage
devant Maître Testenoire, notaire de Beaujeu le 13 juillet 1765.
Le contrôle de l'acte du lendemain précisait que les biens de la
future épouse s'élevaient à 2.100 livres, ceux de l'époux n'étant
pas estimés.
L’an mil sept cent soixante cinq et le trantieme juillet, je
soussigné vicaire de Beaujeu après trois publications
consecutives de bans faites et n’ayant découvert aucun
empechement civil ou canonique et le renvoy de monsieur Dumas
curé de la paroisse de Quincié ai donné la benediction nuptiale
à sieur Claude Poirier, fils majeur de sieur Charles Poirier
marchand et fabriquant papetier demeurant en lad. paroisse de
Quincié et de demoiselle Magdeleine Nourrisson d’une part, et à
demoiselle Marie Anne Bridai fille de sieur François Briday
marchand de vin demeurant audit Beaujeu et de demoiselle Jeanne
Cheruc d’autre part. Presens les sieurs Nicolas Sanlaville,
Mathieu Poirier, Bertran Popelin, Claude Sanlaville et Jean
François Aillaud qui ont tous signé avec nous de ce enquis.
Le nom de l'épouse s'écrivit de plusieurs façon : Briday,
Bridey, Bridet, etc...
Claude Poirier était le second fils de Charles Poirier et de
Madeleine Nourrisson. Il était né le 9 août 1734 à Quincié.
Comment se fit le choix de la personne qui devait prendre
la succession du moulin Ponchon ? Difficile à dire, mais, ce
qui est certain c'est que, l'aîné, Mathieu Poirier, choisit
une autre destinée en se consacrant à la prêtrise. En effet, nous
pouvons lire dans un acte de baptême du juin
1752 que le parrain, Mathieu Poirier était devenu clerc tonsuré.
Ce fut donc, Claude Poirier, le second fils, qui prit la
direction du moulin.
Au cours de l'année 1762, une grande sécheresse sévit pendant plus
de six mois, de mars à août. Cela eut pour conséquence l'arrêt de
tous les moulins installés sur l'Ardière et bien sûr, la papeterie
Ponchon ne fut pas épargnée. La production de papier et par là
même, les revenus de la papeterie, durent s'en ressentir.
Enfants du couple, tous nés à Quincié :
- -
Jeanne, née le 14 novembre 1765. (il était temps que les
parents se marient !). Parrain, Charles Poirier, son
grand-père.
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Amable, née le 22 février 1767. Parrain, sieur François Briday
et marraine Amable Poirier
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Charles, né le 30 janvier 1768. Parrain Charles Perier, son
grand-père et marraine Jeanne Bridet.
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Genevieve, née le 2 juin 1770. Parrain Thomas Rampon, maître
boulanger à Beaujeu et marraine Geneviève Poirier. Décédée le
3 septembre 1770.
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Marianne, née le 12 juin 1771. Parrain Louis Ferre, marchand
drapier de Beaujeu et marraine Marianne Guy. Décédée le 7
août 1771.
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Françoise, née le 3 juillet 1772. Parrain sieur Pierre Bridai
et marraine Françoise Dulac.
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Marie, née le 14 septembre 1773. Parrain Claude Mouche et
marraine Marie Bonnet tous deux de Beaujeu.
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Joseph, né le 4 septembre 1774. Parrain Joseph Nourrisson,
maître papetier de Renaison et marraine Jeanne Bridet de
Beaujeu.
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Philiberte, née le 12 octobre 1775. Parrain Jean Vial(l)et,
marchand papetier de Saint-Didier en Beaujolais et marraine
Philiberte Dumoulin.
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David, né le 22 décembre 1776. Parrain sieur David Sanlaville
maître tanneur et marraine Geneviève Poirier de Beaujeu.
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Françoise, née le 13 décembre 1778. Parrain sieur Jacques
Barberin, marchand à Beaujeu et marraine Françoise Barberin.
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Pierre, né le 8 novembre 1780. Parrain Pierre Bridet, marchand
de vin de Beaujeu et marraine Geneviève Poirier de Beaujeu.
Décédé aux Ardillats le 29 janvier 1781
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Claude François, né le 23 janvier 1782. Parrain Claude
Jarrois, tanneur de Beaujeu et marraine Françoise Lafont.
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Claudine, née le 24 janvier 1784. Parrain Louis Serve,
marchand drapier et marraine demoiselle Barbarin
Claude
Poirier
est décédé à Beaujeu le 17 mars 1791 à l'âge de 56 ans. Dans
l'acte de sépulture, le curé précise qu'il était papetier à
Beaujeu.
Compagnons
papetiers
ayant travaillé au moulin Ponchon pendant cette période
Ces compagnons ont laissés bien peu de traces de leur passage dans
ces lieux. En voici au moins quelques uns, signalés dans les
registres paroissiaux :
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Jean Tellière. Il était originaire de Renaison
dans la Loire. Fils de Jean Telliere et de Marie-Anne Degonny,
il était né le 16 septembre 1718 à Renaison. Il y
travailla pendant toute sa jeunesse. Il ne quitta le moulin
Joard qu'après que celui-ci soit tombé en faillite. Il vint
alors travailler au moulin Ponchon vers 1725, peut-être
en accompagnant Madeleine Nourrisson la nouvelle épouse de
Charles Poirier, maître du moulin Ponchon. Il y finit sa vie
le 16 décembre 1775 à l'âge d'environ 60 ans.
- - Georges Chanteloze, compagnon papetier originaire
d'Ambert en Auvergne. Il est témoin à l'enterrement de Jean Tellière
Note
sur le registre paroissial au mois de janvier 1784
Nota que les mauvais temps, les chemins dégradés par les neiges et les
pluyes n'ayants pas permis d'entreprendre le voyage de Villefranche à
qui que se soit de ce pays
sur la fin de decembre de l'année dernière on a été obligé de transcrire
sur les registres de l'année dernière qui apartiennent à l'année presente
1784
Vente
par adjudication de la papeterie de Ponchon. Monsieur
Giraud de Varennes, propriétaire de la papeterie de Quincié.
La fabrication de papiers au moulin Ponchon semble s’être arrêtée au début
des années 1780. Voilà ce qu’en dit Monsieur Marius Audin dans son ouvrage
sur la papeterie de Quincié :
En 1781, un événement singulier se produisit : brusquement, les eaux de
l'Ardière cessèrent d'être "propices à la fabrication du papier", Claude
Poirier dut abandonner son moulin, pour aller travailler au Roquet, en
même temps que ses deux fils, Charles et David.
Une autre explication à l’arrêt de la papeterie, nous est suggérée par
l’enregistrement d’une adjudication faite le 23 février 1784 de la
papeterie (centième denier 10 C 366 70/102)
Du 23 dud. Sentence d’adjudication de la papeterie Ponchon et fondz en
dépendant scituée à Quinzé moyennant la somme de dix neuf mille six cent
cinq livres à la charge d’une rente annuelle perpétuelle, foncière et
non racheptable de quatre cent livres et deux rames de papier à écrire
de valeur annuellement de dix livres et encore des frais faits par le
poursuivant montant à deux cents livres, faitte à la diligence de Jean
Baptiste Millery, bottier demeurant à Beaujeu par Marianne Briday, femme
séparée de Claude Poirier papier et Sr. François Briday de Beaujeu,
caution de lad. femme Poirier, sa fille et à leur folle enchère, de
l’auttorité de la juridiction de Varenne Quinzé et dependance, du 17°
février signé Troncy commis greffier, a été payé deux cent quatre vingts
livres un sol. En marge : cette Adjudication a été faitte en faveur de
M. Giraud de Varene.
A la lecture de ce document, on apprends que Claude Poirier et Marianne
Briday, papetiers en charge du moulin Ponchon étaient séparés à ce moment
là et que Marianne Briday ainsi que son père, François Briday, avaient
demandés la mise aux enchères de la papeterie. Cette mésentente familiale
peut expliquer l’arrêt du moulin à papier de Quincié.
A la suite de cette enchère, le seigneur du lieu, M. Giraud
de Varennes, officier des cents gardes suisses du corps du Roi, en devint
le propriétaire.
Exécution
de Monsieur Giraud de Varennes, propriétaire de la papeterie de Ponchon
En 1794, accusé d'avoir participé à la fuite de Louis XVI en août 1792,
Monsieur Giraud de Varennes fut condamné à mort et guillotiné. Deux
ans plus tard, les biens confisqués à sa mort, furent vendus en
plusieurs lots. Voici l'article concernant la papeterie, :
N° 2432 - 9 messidor an IV (27 juin 1796) Domaine de la papeterie et
dépendances à Quincié à l'émigrée veuve Giraud Varenne, vendu 33.372
livres à Mathieu Marc Antoine Nolhac, rue Saint-Jean à Lyon.
Extrait de : Documents relatifs à la vente des
biens nationaux (département du Rhône) Lyon - 1906, par Monsieur Sébastien
Charlety
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plan cadastral vers 1825.
L'Ardière fait limite avec la commune de Lantigné
Bibliographie
:
- Vieux moulins à Papier du Beaujolais par Monsieur Marius Audin, pages 65
à 78
- L'épopée du papier par Monsieur Marius Audin
Registres paroissiaux : Archives
Municipales
Notaires : Maitre Brac - Maître Ducreux