papeterie de Rochetaillée (Loire)

baptistaire
Almanach astronomique de Lyon - 1787 :
Rochetaillée, village, paroisse, château-fort & baronnie dans le Forez, archiprêtré & élection de St Etienne, du ressort de la sénéchaussée de Montbrison.Le prieur de St Rambert en Forez nomme à la cure. Curé, M. Simand. Vicaire, M. Bayle. Seigneur-baron, M. de Rochetaillée, ancien chevau-léger de la garde du Roi & capitaine de Cavalerie. Juge, M. Fromage, avocat. Châtelain, M. Trablaine, notaire royal. Procureur fiscal, M. Ferrandin. Greffier, le sieur Teyter.
A part une courte période d’une dizaine d’année allant de 1616 à 1628, les registres de la paroisse de Rochetaillée,  commencent réellement en 1667.Cependant, il très probable que la papeterie "sous"  Rochetaillée, sur le Furan a été créee bien avant cette date de 1667.
En effet, Monsieur Marius Audin signale sur cette paroisse  la présence de plusieurs membres de la famille Chelles : Pierre Chelles en 1647, Durand Chelles en 1650.  Qui était ce Durand Chelles ? Lorsque Durand Chelles s'associe en mai 1650 (contrat de Maître Carrige) avec son frère, Pierre et Benoît Gourbiere, son beau-frère et mari de Suzanne Chelles afin de  gérer le moulin à papier de Quincié près de Beaujeu, il est dit qu'il venait de Rochetaillée en Forez. Il y aurait donc travaillé au moins le temps d'un bail, habituellement de 6 ans, ce qui l'aurait fait arrivé sur les lieux de Rochetaillée vers 1644.
D'autres informations concernant d'autres papetiers ayant travaillé sur les lieux peuvent être tirées des contrats des notaires de l'époque, établis à Saint-Etienne.  

Eglise de Rochetaillée - Saint-Marc - baptistaire 1585



Rochetaillée 1640-1670

Promesse à Durand Chere, marchand papetier demeurant à Rochetaillée en Forez que « pendant et durand deux ans entiers et continuelz commençant ce jourdhuy… qu'ils seront tenus livrer toutes les pattes blanches propres à faire papiers qu'ilz admasseront et feront amasser pendant ledit temps". Archives du Rhône, 3 E 7930.

Establys en sa personne Bastien Bernard affaneur à Lyon et de son authorité, congé et licence Jeanne Gayan sa femme de gré pour eux et les leurs tous ensemble un chascun d’eux seul et pour le tout sans division ny  discution à quoy ils renoncent, Ont promis comme par ses présentes ils promettent que Durand Chere marchand papetier demeurant à Rochetaillée en Forests cy présens,

Que pendant et durand deux ans entiers et continus commencant ce jourd’huy, pareil jour finissant qu’ils seront tenus livrer toutes les pattes blanches propres à fair papiers qu’ils admasseront et seront amassés pendant led. temps sans en livrer à autres que aud. Chere, moyennant le prix et somme pour chacun quintal de quatre livres tz. payable par led. Chere ausd. mariés Bernard et Gayan à mesure qu’ils livrerons la susd. marchandise fin desd. livraisons et fin des payements

A prendre icelle marchandise par led. Chere en ceste ville de Lyon et seront tenus iceux mariés Bernard et Gayan livrer icelles marchandises au Sr. Muguet ou autres qui payeront comme dict à mesure qu’ils livreront,

Item a esté conveneu qu’incontinant que lesd. mariés Bernard et Gayon auront livré douze quintaulx de lad. marchandise, ledit Chere sera tenu donner incontinant et pour estraines pour lad. Gayon quatre ……………….

Le tout les parties sont d’accord sans y contrevenir à peyne et par obligation de biens et personnes de part et d’autre, soubm…., renonc…….

Faict et passé aud. Lyon avant midy, maison d’habitation du notaire royal soubsigné, le conquiesme febvrier mil six quarante sept en présence de Pierre Favre pro…. dud. Lyon et Anthoine Keller tailleur aud. Lyon soubsigné et non les parties pour ne savoir.

Symonnet, notaire

Aimable communication de Monsieur Benoît Faure-Jarrosson


Pierre Chapellon


Le 13 juillet 1653, Pierre Chappellon, maître papetier demeurant à la papeterie de Rochetaillée louait à Jean Samain, maître émouleur, un bien situé à Rochetaillée.

Jean Grivel

Le premier mars 1655, un accord était trouvé à la suite d'un litige entre Jean Grivel, marchand de Saint-Etienne et Jean Tardy, émouleur habitant à la Galery (les Gallières) de Rochetaillée. Un document fut rédigé par Maitre Desverneys, notaire à Saint-Etienne par lequel Jean Grivel s'engageait à ne pas surélever l'écluse de son moulin à papier de Rochetaillée (situé probablement à la Paturlière) en dessous de celui de Jean Tardy  afin de ne pas gêner et freiner l'écoulement des eaux passant par le moulin du dit Tardy.  Jean Grivel signa au bas de l'acte avec plusieurs témoins. Voici le spéciment de sa signature :
-
signature de Jean Grivel - Rochetaillée
-
Rochetaillée 1670-1690

Reconnaissance de fief rendue en 1674 par Hugues de Forcieux, baron de Rochetaillée. (extrait de l’inventaire des A.D.. de Saint-Etienne - t. 3 -page 230 par m. J. de Freminville) :

Acte de foi et hommage rendu par Hugues de Forcieux, baron de Rochetaillée pour droit de péage et droits à prendre sur les moulins à scie à eau, moulins à blé, moulins à aiguiser canons, lames d’épées et autres ferrements, martinets à lames d’épées, martinets à battre de l’acier et moulins à papier tous lesquels moulins et martinets sont sur cinq rivières nommées Furan, Janon, Furet, Oudenon et Cotatay appartenant à la baronnie dans les limites détaillées de l’aveu.

Propriétaires de la papeterie de Rochetaillée.

C'est au cours du dernier quart du 17° siècle que la papeterie de Rochetaillée est devenu la propriété de la famille Flachon. Etienne Flachon, marchand papetier de Lyon s'était marié en la paroisse de Saint-Pierre Saint-Saturnin de Lyon en janvier 1662 avec Marguerite Delabat. Il était en relation d'affaires avec Thomas Dupuy, fabricant papetier de la Grandrive (Louis Apcher, Les Dupuy de la Grandrive, page 34).

En 1691, il maria son fils aîné Antoine avec Marianne Colombier, fille de Benoît et de Jeanne-Marie Dupuy, soeur de Thomas Dupuy. Ce mariage dut encore reserrer les liens qui existaient entre les deux familles.

C'est cet Antoine Flachon que l'on verra figurer comme témoin dans le contrat de mariage  de 1696 passé entre Claude Pailhon et Claudine Griotier (voir plus bas)

Benoit Rouderia x Anne Denerolle

Du village de la molière de la Palereille Jean Girard et Gabrielle Rodaria

Maître papetier, Jean Girard s'installa à la Rochetaillée vers 1680.

Enfants du couple, nés à la Rochetaillée : Vente d'une marque de fabrique :

Jean Girard, passa le 20 octobre 1690 devant maître Dignaron un contrat de vente en faveur de sieur Melchior Matrat, marchand de Saint-Etienne. Cette vente consistait en :

Sa marque au caractère dont Girard se servait lors qu’il faisait fabriquer des couteaux composée d’un coeur, une fleur de lis et ces mots Jean Girard au milieu desd. fleur de lis et coeur ainsy et de la même manière que Jean Girard en jouissait avec pouvoir au dit acquéreur de s’en servir pour faire marquer et frapper sur les couteaux qu’il fera fabriquer et en disposer à sa volonté sans aucun empêchement de la part du vendeur. Le prix en était fixé à 34 livres et seize sols. Ce contrat montre que, outre la papeterie de la Paturelerie, Jean Girard avait dû diriger un martinet très proche du moulin à papier pour fabriquer des couteaux.

Réparation de l'écluse.

En 1692, Jean Girard, maître papetier à la Paturlière, paroisse de Rochetaillée, décida de faire réparer l'écluse du martinet de la Gallere. Pour ce faire, il fit établir un contrat à prix-fait le 16 août devant Maître Bessonnet. Les travaux devaient être réalisés Jean Tremol, maître maçon de Saint-Etienne dans les 3 semaines suivantes  et le prix en était fixé à 77 livres. Et il était précisé que si par aventure, cette écluse venait à rompre avant le délai d'un an, Jean Tremol serait tenu de refaire les travaux sur cette écluse, à ses frais.
-
signature Jean Girard
-
Compagnons papetiers

"L'apprenti qui devient compagnon paie une taxe de trois francs la première fois qu'il s'asseoit à la table commune : c'est le droit d'assetage". (Extrait de l'ouvrage les moulins à papier de Mrs. Boithias et Mondin, page 227). Aussi, lorsqu'un nouveau compagnon, nommé Marc Jameton  arriva à la papeterie de Rochetaillée dirigée par Jean Girard, il ne put échapper à la tradition qui voulait qu'il paie ce droit d'assetage. Certainement pour la tranquilitté de tous les participants, une quittance fut établie le premier mai 1689 devant Maître Dignaron, notaire à Saint-Etienne. En voici le texte.

Ce Marc (ou Aymard) Jameton deviendra maître papetier au moulin de la Fouillouse. (A vérifier)

Laurent Rodaria

Laurent Rodaria était le fils de Benoît et d'Anne Deneroles, né à Rochetaillée le 18 septembre 1671. Sa soeur, Gabrielle Rodaria s'était mariée avec Jean Girard, maître papetier de Rochetaillée. Il travaillait comme compagnon à la papeterie du lieu, lorsqu'en août 1691 il décida de s'enroler  dans l'armée levée par Monsieur de Forcieux de Rochetaillée, capitaine au premier bataillon du régiment de Vaubecour. Pour subvenir à ses besoins, il emprunta à son beau-frère la somme de cent livres qu'il promit de faire rembourser en à valoir sur l'héritage de Benoît Rodaria et Anne Denerole, ses père et mère. Pour officialiser cette avance d'argent, un contrat fut établi devant Maître Dignaron, notaire à Saint-Etienne le 27 août 1691.

André Nourrisson et Damiene Croix

A lire Messire Cerizier, curé de Rochetaillée, nous apprenons que le couple était originaire de la paroisse de Saint-Martin en Auvergne. Effectivement, nous retrouvons l'acte de mariage sur les registres de cette paroisse. (A.D. du Puy de Dôme 6E 394/1 vue 99). En voici le texte :

Aujourd'huy trentiesme aoust 1667 fust donné la benediction nuptiale à André Nurisson fils à feu Barthelemy du village de Grivel et à Damiane Croix filhe à feu Benoid du village Dou Chand parroisse d'Ambert appres avoir faict duhement par trois foix les annonces sans qu'il y ait heu aucun empeschement. Presans Mr. Claude Feugerol et Mr. Michel Pommier soubsigné led. jour et an.

Deux enfants naquirent à Rochetaillée. Les mariés finirent leurs jours là où ils avaient commencé leur vie de durs labeurs, c'est à dire à Saint-Martin des Olmes (Grivel). André Nourrisson y décéda  le 15 mars 1684 et Damiane Croix le 28 octobre 1690. (Information : Madame Bienvenu)

Benoit Viceriat x Anthoinette Chassin

Le couple demeurait à la papeterie. Antoine Rodaria

Le premier août 1688, Maître Bessonnet établit une quittance réciproque entre Antoine Rodaria papetier de Rochetaillée et Isabeau Berard, veuve d'Antoine Chastin papetier à Annonay. Par ce document Isabeau Berard reconnaissait avoir reçu ses gages et salaires alors qu'elle était au service d'Antoine Rodaria.

Le 12 octobre 1688,  fut baptisé Jean, fils de Barthelemy Marque et de Marianne Chalier. Il est dit dans l'acte que le père travaillait à la papeterie, probablement chez Jean Girard qui signa au bas de l'acte de baptême

A cette liste de papetiers donnée par les registres paroissiaux de Rochetaillée, et  pour cette période on peut ajouter quelques noms d'autres artisans papetiers, grâce à un acte de location passé devant Maître Bessonnet le novembre 1686 :

Fut present Jacques Begon papetier fils de deffunct Guillaume Begon papetier du lieu du Perrier paroisse d’Ambert en Auvergne, lequel de gré baille à ferme et promet maintenir  Jean Passemare aussy papetier de la Pasturelière paroisse de Rochetaillée present et acceptant une maison haulte, moyenne et basse et deux petits jardins apartenans aud. Begon sis aud. lieu du Perrier sans aucune chose réservée pour neuf années consecutives quy commenceront le premier decembre prochain, moyennant cinq livres pour chacun an payable à la fin de chacune année, en jouir en père de famille à peine de depens, dommages et interests, recognoissant led. Begon avoir receu par avance desd. loyers la somme de seize livres dont il se contente promet observer etc..... Faict et passé aud. St Estienne etude du notaire le vingt trois novembre mvi huictante six apres midy. Presens Damien, Noel et André Poyade papetiers demeurant en la susd. papeterie de la Pasturelière quy ont dit bien connoistre les parties et Jean Baptiste Revollier coutelier audit St Estienne, tesmoins. Ont signé led. Revollier et les autres avec les parties ont declaré ne scavoir signer sommés et enquis
_
Rochetaillée 1690-1730

Joseph Potensier et Loyse Denerolles


Le couple se maria à Rochetaillée le 26 juillet 1690 :

L’an mille six cens nonante et le 26 du mois de juillet après les fiancailles à la requeste de Joseph Potensier papetier de la Marandinaire, paroisse de la Fouillouse et de Loyse Denerolles de la papeterie et ne s’estant descouvert aucun empechement, Je soussigné curé du dit lieu leur ay donné la bénédiction nuptialle dans la ditte eglise de Rochetaillée en presence d’Antoine Fauber et de Pierre Peronceau qui n’ont sceu signer et Jean Girard marchand papetier qui a signé. Cerizier, curé.

Un enfant du couple naquit à Rochetaillée : Après cette naissance, le couple quitta la papeterie de Rochetaillée pour aller travailler à celle de Faya à Annonay. C'est là que naquirent deux enfants, une fille en février 1696 et un garçon en octobre 1698.

Antoine Chastin et Gabrielle Clement

De la papeterie. Préalablement le couple avait séjourné à Vidalon où un enfant était né en juin 1689 Gabrielle Clement décéda le 7 février 1693 à la papeterie de Rochetaillée.

Un mariage fut célébré en l'église de Rochetaillée le 18 janvier 1701 entre Etienne Fontville, émouleur et Marguerite Clement, fille de Pierre Clement et de Marguerite Chelle. La mariée devait venir de la papeterie de Vidalon où ses parents figuraient sur les registres de Davezieux vers 1679.

Claudine Duranton

Le décès de Claudine Duranton, veuve de Claude Palhion, maître papetier  fut noté sur le registre de Rochetaillée le 2 avril 1712. Etaient présents à l'enterrement Claude Palhion, son fils et Antoine Palhion, son petit-fils

Jean Palhion et Marie Auduber

Le couple s'était marié à Saint-Martin des Olmes (Puy de Dôme)  le 23 septembre 1692. (le nom de l'épouse est écri : Audebert)
Jean Palhion décéda le 12 juillet 1699. Présent à l'enterrement Claude Palhion
pierre tombale
-
-
-
L'église de Rochetaillée est placée à l'extrémité d'une arête rocheuse, dont les deux versants dominent, l'un le Janon qui roule ses eaux vers le Gier, puis le Rhône pour finir à la Méditérannée, l'autre le Furan qui va jeter ses eaux dans la Loire et au final dans l'Atlantique. Nous sommes ici, à la ligne de partage des eaux.

A l'intérieur de cette église le sol est recouvert de grandes dalles noires, extraites de la terre des environs. Plusieurs de ces dalles sont en réalité des plaques funéraires portant le nom d'un personnage, toutes datées de l'année 1712. Sur l'une d'elles, on peut voir la plaque ci-contre. On y lit parfaitement l'inscription "Claude Pallhion 1712". Ce Claude Palhion, qui était-il ? Peut-être le mari de Claudine Duranton (voir plus haut).

Il serait donc décédé en 1712. Mais rien ne figure dans les registres paroissiaux. Alors ?

J'adresse tous mes remerciements à la personne qui m'a permis de visiter l'église de Rochetaillée dans de très bonnes conditions.
-
-
-
-
-

Rupture du barrage sur le Furan - août 1694

Le premier barrage sur le Furan fut construit en 1682 par M. Dubois, officier d’artillerie et inspecteur de la Manufacture d’Armes : c’était un immense réservoir qui, empli par la fonte des neiges et entretenu par les sources, devait fournir, dans les plus granges sécheresses, un volume d’eau considérable. Le 3 août 1694, à la suite d’un violent orage, la chaussée du barrage se disloqua et les eaux, s’engouffrant dans la vallée du Furan, y causèrent de grands dégâts et faillirent submerger la ville de Saint-Etienne. Le réservoir ne fut pas rétabli. (S. Bossakiewicz, histoire générale de Saint-Etienne, page 522)

La rupture de ce barrage sur le Furan provoqua une crue importante, qui endommagea les maisons, les ateliers riverains dont les papeteries de Rochetaillée et de la Fouillouse. La ville de Saint-Etienne fut inondée et de gros dégâts furent causés par ce sinistre.
barrage de Rochetaillée
Barrage construit vers 1860 - photo aérienne prise en 1957

Claude Palhion et Claudine Griotier

Dans plusieurs actes, Claude Palhion est dit fermier de la papeterie de Rochetaillée. Le curé lui donne du "sieur", ce qui devait marquer une certaine importance dans la société paroissiale.


Ce n'est peut-être pas par hasard si Claude Palhion vint s'installer à Rochetaillée. Il fut certainement informé et aidé dans son établissement dans la paroisse de Rochetaillée, par son cousin Pierre Palhion, marchand papetier au moulin du Crouzet à Saint-Didier en Velay. D'ailleurs, Pierre Palhion, qui est dit cousin du marié, était témoin au contrat de mariage. 

Et puis des relations suivies devaient exister entre les deux familles. Ainsi, on voit Claude Palhion être le parrain d'un des enfants de Pierre Palhion et de Louise Feynas à Saint-Didier le 29 octobre 1711.

Le contrat de mariage fut établi devant maître Bessonnet le 11 septembre 1696. On y apprends que Claude Palhion était le fils de defunt Antoine Palhion, marchand papetier de la paroisse de Saint-Martin Des "Hormes" en Auvergne et de Claudine Duranton. Quant à la mariée, elle était fille de défunt Laurent Griotier, meunier au Moulin Neuf de Saint-Etienne et de Catherine Ploton. Signatures figurant au bas du contrat :
_
signature contrat 1696
-
Parmi les signataires, on peut noter celle d'Antoine Flachon, propriétaire de la papeterie de Rochetaillée et marchand papetier de la Ville de Lyon.

Le mariage religieux eut lieu à Rochetaillée le 28 septembre 1696 :

L'an mille six cent nonante six et le 28eme septembre apres les fiancailles et publications duement faites à la requette de sieur Claude Paillion marchand papetier de la papeterie et d'honnette Claudine Griotier et ne s'estant descouvert aucun ampechement Je soubsigné curé de Roches leur ay donné la benediction nuptialle dans la ditte eglise en presence des soubsignés. Signé : C. Palhion - B. Griotier - Palhion - C. Palhion - J Freconnet - Cerizier, curé.

A noter que Claude Palhion fut le parrain d'une petite fille née le 4 mars 1703 à la Forie, paroisse de Job en Auvergne de Pierre Paillon et de Vitale Vaissayre. Le curé précisa alors que Claude Paillon était marchand papetier à Rochetailla, province de Forest

Claudine Griotier fut la marraine d'Antoine Tyber, fils de Pierre et de Claudine Paillon le 30 juillet 1726.Claude Palhion est décédé à Rochetaillée le 13 février 1720, présents à l'enterrement Pierre et Antoine Palhion ses deux fils. Quant à Claudine Griotier, elle est décédée le 14 novembre 1744 à l'âge de 72 ans.
Les filigranes :
FIN DE / C (coeur) PALHION / EN FOREST : 1720
Ce filigrane est cité par Marius Audin dans son ouvrage "L'épopée du papier," pages 67 et 68

Jean Pichoir et Marie Raymond

Jean Pichoir,
fils de Damien Pichoir, charpentier et de Clemence Passemare avait été baptisé à Ambert le premier septembre 1686.


Vers 1712,  des travaux importants durent être entrepris, soit rénovation complète des mécanismes du moulin à papier, soit plus probablement, création d'un autre moulin, non loin de celui existant. En effet, le 21 août 1714, un maître charpentier du nom de Jean Pichoir se maria avec Marie Raymond. Le curé précisait dans l'acte de mariage que l'époux était originaire du lieu du Perrier, paroisse d'Ambert et qu'il demeurait depuis deux ans à la papeterie de Rochetaillée. Ce Jean Pichoir était assurement un charpentier spécialisé dans la construction et les réparations de ces moulins papetiers, aux machineries si particulières. (Voir sur cette famille Pichoir : Michel Boy - Histoire de la papeterie livradoise, note 266, page 113)

Voici le texte de cet acte de mariage :

Jean Pichoir, M° charpentier du lieu de Perrier paroisse d’Amber fils legitime de Denis Pichoir et de Clemance Passemar, luy demeurant à la papeterie depuis deux ans époux avenir d’une part et Marie Raymond fille legitime de deffunt Jean Raymond faiseur de lames d’espées du lieu de Molier paroisse de Rochetaillée et de vivante Benoiste Doron ses père et mère épouse avenir d’autre part ayant esté proclamez trois fois et le dit époux ayant receu la remise de son curé en date du dix huit aoust signé Dupuy, curé d’Amber n’ayant descouvert aucun empechement canonique ont receu la benediction nuptialle ont esté unis par le sacrement de mariage en face de l’eglise par moy soussigné curé de Roche_e dans l’eglise de la dite paroisse ce jourd’huy vingt et un du mois d’aoust mil sept cens quatorze en presance de Pierre Pichoir frère du dit époux, de Benoite Doron mère de la dite épouse, de Francois Raymond, oncle de la dite épouse et de François et Gaspard Doron oncles de la dite épouse qui ont desclarés ne scavoir signer de ce enquis.

Quinze jours auparavant, (le 16 juillet 1714), le couple avait fait rédiger par Maître Merlatton, notaire à Saint-Etienne, un contrat de mariage, par lequel on apprends que Jean Pichoir était sous l'autorité de son frère, Pierre et du sieur Claude Palion, marchand papetier de Rochetaillée, son cousin. Cet acte fut passé à Rochetaillée, maison de Gaspard Doron, émouleur de lames d'épées et en présence de plusieurs témoins, dont messire Jean Cerizier, prêtre et curé de Rochetaillée.

Deux enfants du couple naquirent à Rochetaillée : Après cette naissance, le couple quitta Rochetaillée pour retourner à Ambert. (voir fiche "Pichoir")

Pierre Pichoir et Catherine Jarsaillon

Pierre Pichoir était charpentier. Il était né à Ambert et s’y était marié le 5 juillet 1712. Peut-être appel é par son frère Jean, Pierre Pichoir alla travailler un temps à la papeterie de Rochetaillée où un enfant naquit : Claude Sabatier et Louise Callet

Mariage à Rochetaillée en janvier 1713. Claude Sabatier apprit probablement le métier au moulin à papier de Claude Palhon. Sur la fin de sa vie il devint même le propriétaire d'un moulin qui a dû fabriquer du papier

Claude Sabatier journalier de la Pathereille fils légitime de deffunt Jean Sabatier et de Suzanne Linocier ses père et mère époux d’une part et Louise Callet fille légitime de François Callet et de Jeanne Bongrand ses père et mère épouse avenir d’autre part ayant esté publiés trois fois n’ayant descouvert aucun empêchement canonique ont receu la bénédiction nuptialle et ont estés unis par le sacrement de mariage en face ce l’église par moy curé du dit lieu en présence de Georges Sabatier beau-frère du dit époux et de Suzanne Linocier sa mère, de François Callet père du dit époux et de Jeanne Bongrand, mère de la dite épouse qui ont desclaré ne scavoir signer

Enfants du couple : Claude Sabatier décéda le 26 avriul 1731 : Claude Sabatier, propriétaire de la maison de la Galaure, décédé le 26 de ce mois après avoir receu tous les sacrements a esté enterré ce jourd’huy 29me avril 1731 dans le cimetière de la paroisse par moy soussigné en présence de François Sabatier, son fils et de Jean Calet, son beau fraire et de Joseph Chardon, qui a signé

Pierre Thibert et Claudine Paillon

«Logadaire du moulin de la Galere» Le couple se maria à Rochetaillée le 25 septembre 1725. Pierre Thibert était le fils de Barthelemy Tibert et de Jeanne Begonnet et Claudine Paillon était la fille de défunt Jean Pahlhion et de défunte Marie Augubert, née à Rochetaillée le 10 avril 1698 (voir plus haut) :

Pierre Tiber compagnon papetier en la papeterie de Roche_ée fils légitime de Barthelemy Tiber aussi papetier et de Jeanne Begonnet espoux advenir d’une part et Claudine Paillon fille légitime de défunt Jean Paillon vivant ....... de la ditte papeterie et de défunte Marie Auguber espouse advenir d’autre part ayant estés proclaméz trois fois et n’ayant descouvert aucun empêchement canonique ont receu la bénédiction  nuptialle le vingt cinq septembre 1725 en présence de sieur Antoine Paillon cousinde lad. espouse et d’Antoine Boissade, cousin dud. espoux qui ont signé et de Jacques Caliot, qui n’a sceu signer.

Enfants du couple, nés à Rochetaillée :
Rochetaillée 1730-1760

1732 - Vente de la papeterie

Au mois de février 1732 Maître Guyot, notaire à Lyon, rédigeait l'acte de vente de la papeterie de Rochetaillée. Les vendeurs étaient Antoinette Billioud, veuve de Philippe Flachon marchand papetier de Lyon, agissant tant pour elle que comme curatrice de Pierre Flachon, son fils et les acheteurs étaient Claudine Griottier et Antoine Palhion son fils, papetier à Rochetaillée. La papeterie ainsi vendue, faisait donc partie de la succession de Philippe Flachon et consistait en

"Edifices et artifices de papeterie, deux corps de logis, la rivière de Furans entre deux, avec un jardin, un pré et un bois en dépendans, le tout scitué dans les parroisses de St Estienne et de Rochetaillée en Forest, avec les écluses, battoires, prises, chutes et passages d'eaux, comme aussy tous les meubles meublans, linges, licts, tables, vaisselle, formes à papier, presses, cuves de cuivre et autres effets mobiliers y estans et appartenans aud. deffunt Sr Flachon".

Et Antoine Palhion reconnaissait bien savoir ce qui se trouvait dans la papeterie, "estans de père en fils depuis longues années dans lad. papeterie" Le prix de la vente fut fixée à 14.000 livres, soit 11.000 livres pour la valeur des bâtiments et 3.000 livres pour la valeur des effets mobiliers s'y trouvant. A cette somme, fut ajoutée celle de 11.300 représentant le solde des opérations faites antérieurement  par Claudine Griottier, Claude Palhion d'une part et Philippe Flachon d'autre part. Il fut convenu d'en régler 1.000 livres au comptant, le reste par paiements différés.  A cette occasion on peut noter que Pierre Palhion, papetier de Saint-Didier en Velay, et cousin de l'acheteur se porta caution pour garantir les paiements futurs, prévus dans le contrat.
Joseph Palhion et Marie Palhion

Le couple se maria le 7 octobre 1731 :

Sr. Joseph Pallion marchand papetier demeurant à la papeterie de la Marandinaire fils legitime de Sr Pierre Pallion et de dlle. Louyse Feynard de la paroisse de la Fouillouse epoux avenir d'une part et de damelle. Pallion aussi fille legitime de deffunt Sr. Claude Pallion M° papetier de la papeterie de Rochee. et de vivante damelle. Claudine Griotier epouse avenir d'autre part ayant estés proclamés une fois le dit epoux a receu la dispanse de deux bans de Mons. de Sinope en date du 7° d'octobre 1731 et de son curé le 13° octobre 1731 n'ayant  aucun empechement canonique receu la benediction nuptiale dans l'eglise paroissialle de Rochee.

Le mariage célébré, le couple partit s'installer à la Fouillouse. (Loire)

Antoine Palhion et Marie-Thérèse Palhion

Antoine Palhion était le fils de Claude Palhion et de Claudine Griotier (voir plus haut). Quant à la mariée, Marie-Thérèse Palhion, elle était fille de Pierre Palhion et de Louise Feynas de Saint-Didier en Velay. Elle avait dû y naître en 1713 ou 1714, mais l'acte de baptême ne figure pas sur le registre paroissial. Le couple se maria à Rochetaillée le 6 octobre 1733 :

Sieur Antoine Palhion marchand papetier du lieu de la papeterie parroisse de Rochetaillée fils legitime de defunt sieur Claude Palhion aussy marchand papetier et de vivante demoiselle Claudine Griotier d’une part et demoiselle Marie-Therese Palhion fille legitime de sieur Pierre Palhion fille legitime de sieur Pierre Palhion aussy marchand papetier et de demoiselle Louise Feynas du lieu de la papeterie de Crouzet de la parroisse de St Didier en Vellay d’autre part ont recus la benedicition nuptiale le sixieme jour du mois d’octobre de l’année mil sept cent trente trois apres les trois publications faittes et la remise de monsieur de Claviere, curé de St Didier datée du 29° septembre susdite année et ont été unis dans l’eglise parroissiale de Rochetaillée par moy curé soussigné en presence des soussignés.

Enfants du couple : Une petite notice, disponible à l'entrée de l'église de Rochetaillée et en décrivant les principales curiosités, signale la présence d'une cloche datée de 1744, d'un diamètre de 90 cm, du fondeur Jacques Ducray et qui porte sur deux lignes, l'inscription suivante en lettres capitales :

"PARRAIN MESSIRE JAQUE BERNOU SEIGNEUR BARON DE ROCHETAILLEE ECUYER MARRAINE MARIE BENOITE GIRARD DE ROCHETAILLEE DEMOISELLE MRE ANTOINE CERIZIER CURE MARGUILLIERS SRS ANTOINE PALHION JEAN SEYVE MATHIEU FLOCHAT 1744".
 
Ce qui laisse à penser qu'Antoine Palhion avait dû être l'un des donateurs pour la réalistation de cette cloche.

Antoine Palhion décéda à Rochetaillée le 28 novembre 1747 à l'âge de 49 ans.

Devenue veuve, Marie Thérèse Palhion vendit les droits qu'elle possédait sur la papeterie de Rochetaillée le 22 mai 1748 à son frère Marcellin, alors papetier à Saint-Didier en Velay. L'insinuation de cette vente fut faite au bureau de Saint-Etienne.
Après cette transaction, elle s'installa au moulin de la Marandière à la Fouillouse où elle se remaria le 9 janvier 1751 avec Crepin Artaud d'Entraigues.

Marcellin Palhion et Marie Sauvade

Donc, Marcellin Palhion venait de la papeterie du Crouzet à Saint-Didier en Velay, où il était né le 20 mai 1705. Il était le fils de Pierre Palhion et de Louise Feynas. Le couple, qui avait dû se marier vers 1735 à Ambert , vécut pendant une douzaine d'année au Crouzet avant de venir s'installer à Rochetaillée en 1748.

Cette prise de possession du moulin par Marcellin, fut faite à la suite de la transaction passée en 1748 entre lui et sa soeur, Marie-Thérèse, qui par son mariage, possédait des droits sur cette papeterie. (voir plus haut)

Enfants du couple : Le 25 juillet 1756, Marcelin Palhion eut l'occasion d'accroître le patrimoine immobilier de la papeterie en achetant de Jean Verier, voiturier de Saint-Etienne, une maison et un jardin, joignant la rivière du Furan, ainsi qu'un pré de l'autre côté de la rivière, le tout situé à Patissier ou la Paturelery, près du moulin à papier. Le prix fixé fut de cent cinquante livres.

Mais le temps passait. Aussi, Marcelin Palhion se décida à transmettre ses biens,  ce qu'il fit en juillet 1757. Tout d'abord, il émancipa son fils,Martin, âgé alors de 18 ans,. Il fit une déclaration dans ce sens devant les officiers de la juridiction de Rochetaillée le 16 juillet, déclaration qui fut dûment inscrite sur les registres de l'enregistrement de Saint-Etienne. Puis, le lendemain, devant Maître Ferrandin il rédigea son testament et fit donation à son fils Martin de la totalité de ses biens, sous réserve du payement des charges et légats.

Six mois plus tard, Marcellin Palhion décédait le 4 janvier 1758 à La Pra près du Crouzet, sur la paroisse de Saint-Didier en Velay où il s'était retiré avec sa femme.

Quant à Marie Sauvade, devenue veuve, elle se remaria avec  Jean Paret, chirurgien de son état.

Le contrat de mariage établi à cette occasion par Maître Guigonnet le 2 février 1762 nous apprends que Jean Paret était maître chirurgien et que Marie Sauvade, veuve de Marcellin Palhion, était la fille de feu Martin Sauvade et de vivante Jeanne Jarsaillon. La mariée apporta à la communauté l'ensemble de ses biens à l'exception d'une rente de 150 livres qui devait lui être payée annuellement par clause incluse dans le contrat de mariage de Martin Palhion, son fils marié avec Jeanne-Marie Peyron.

Compagnons papetiers :

En lisant les actes inscrits sur les registres paroissiaux on devine parfois la vie rude, difficile que pouvait mener les compagnons papetiers et qui se terminait alors dans la misère. En voici un exemple :

Annet François Pailhon et Jacqueline Chanteloube

Le couple se maria le 25 novembre 1749 à Saint-Martin des Olmes. Lui, était le fils de feu Claude, papetier de Grivel et à Antoinette Augubert et elle, fille de feu Jean et de defunte Damiane Thenot du village de Chanteloube. Quoique tous deux natifs d’Ambert, le curé du lieu précisa qu’il avait reçu le consentement de Messire Cerizier, curé de Rochetaillée, (Rochetaillat) ce qui fait penser que les époux travaillaient déjà depuis un certain temps à la papeterie du lieu. Plus tard, un acte de dècès figurant sur les registres de Rochetaillée nous dit que  Jacqueline Chanteloube, originaire de Saint-Martin des Olmes, âgée d’une cinquantaine d’années avait été enterrée le 27 août 1761. Il y était dit qu’elle était veuve de François Palhion, de son vivant compagnon papetier, obligé de mendier son pain. Au moment de son décès, elle logeait chez la veuve Deron au lieu du Patissier, paroisse de Rochetaillée.

Michel Breas et Damiane Gourbeyre

Le 24 novembre 1739 un mariage fut célébré dans l'église de Rochetaillée entre Michel Breas, originaire du lieu et journalier papetier et Damiane Courbeyre, âgée de 26 ans et fille de defunt Claude Courbeyre et de Jeanne Faye de la paroisse de Valcivière en Auvergne. Le curé précisa qu'elle était installée à Rochetaillée depuis quatre ans.

Antoine Clement  et Jacqueline Duchamp

Le 12 novembre 1744, Antoine Clement, compagnon papetier natif du bourg de Marsac, âgé d'environ une soixantaine d'année, fils de défunt Damien Clement et de Michelle Valentin et veuf de Marie Boitias, se maria à Rochetaillée avec Jacqueline Duchamp du village de Chatelain, paroisse d'Ambert en Auvergne, âgée d'environ 26 ans, fille de défunt Pierre, compagnon papetier et de vivante Gabrielle Vialate

Jacques Joubert et Marie Chanteloube

Le 16 juin 1748, mariage en l'église de Rochetaillée de Jacques Joubert garçon papetier, natif de Valeyre, paroisse d'Ambert, travaillant depuis 17 mois à Rochetaillée, fils de défunt François et Marie Visceria, âgé de 26 ans,, avec Marie Chanteloube de Saint-Martin des Olmes, fille de défunt Jean et d'Adrianne Thenot, âgé de 20 ans et travaillant à la papeterie depuis un an et quelques mois. Etait présent au mariage Jacqueline Chanteloube, soeur de la future, qui l'a autorisé suivant contrat reçu par Maître Guigonnet, notaire à Saint-Didier le 29 avril 1748. Ce contrat a disparu des archives. Seule reste la page de garde. Mais, Monsieur de la Combe qui avait pu le consulter dans les années 1950 en a noté les prncipaux témoins : sieur Pierre Montgolfier marchand fabricant de papier en sa papeterie de Vidalon, Messire Jean Pailhon, prêtre sociétaire de l'église paroissiale de Saint-Didier et sieur Marcellin Pailhon du Crouzet. Il est probable, qu'une fois le mariage célébré à l'église de Rochetaillée, le couple repartit en Auvergne où quelques trente ans plus tard (le premier juin 1779), Jeanne Joubert, une fille du couple se maria avec Jean Faure à Ambert (AD du Puy de Dôme  6E 3/9 photo 41).

Jean Ossedat et Marianne Caillot

Jean Ossedat, garçon papetier travaillait depuis environ 15 mois à Rochetaillée lorsqu'il se maria le 22 septembre 1751 avec Marianne Caillot. Le marié était fils d'Antoine Ossedat du village de Duret paroisse de Saint-Martin des Olmes et de Marguerite Triollet. La mariée était, elle originaire de Valeyre et fille de Benoit Caillot et de Gabrielle Bonnefoy, baptisée en la paroisse d'Ambert le 23 avril 1724 . Au moment de son mariage le père de la mariée demeurait à Domene près de Grenoble. Préalablement, le couple avait fait rédigé le 14 août 1751, un contrat de mariage devant M° Ferrandin de Saint-Etienne, auquel était attaché la procuration d'Antoine Ossedat, père du marié, rédigée par devant M° Colombier à Grandrif.

L’an mil sept cent cinquante et un et le vingt deuxième jour du mois de septembre Jean Ossedat, garçon papetier demeurant depuis plus de quinze mois à la papeterie de la paroisse de Rochetaillée en Forest fils légitime d’Antoine Ossedat papetier du village de Duret paroisse de St Martin des Olmes en Auvergne et de défunte MargueriteThriollet ses père et mère époux âgé de vingt six ans et natif du village de Duret de la dite paroisse de Saint Martin des Olmes en Auvergne d’une part et Marianne Caillot demeurant au service de Sr. Marcelin Palhion marchand papetier de la dite papeterie de Rochetaillée depuis environ huit années fille aussy légitime de Benoît Caillot compagnon papetier demeurant de présent à Domene près de Grenoble en Dauphiné et de Gabrielle Bonnefoy ses père et mère épouse âgée d’environ vingt sept ans d’autre part après avoir été publié trois différentes fois au prône de cette paroisse Je soussigné curé de l’église paroissiale de Rochetaillée en Forest n’ayant découvert aucun empêchement canonique ny civil les ai unis par le sacré lien de mariage en face de l’église notre mère dans l’église paroissiale de Rochetaillée le dit Jean Ossedat ayant reçu la procuration d’Antoine Ossedat etc. ...... en présence aussy de Charles Dandrieu, de Guillaume Boissade et de Jacques Vigouroux etc. ....

Un enfant naquit à Rochetaillée : Vers 1753 le couple quitta Rochetaillée pour aller travailler à celle de Davezieux.

Charles Dandrieux et Jeanne Perier

Charles Dandrieux, compagnon papetier, témoin au mariage précédent. Il s'était marié à Ambert avec Jeanne Perier le 26 janvier 1751.

Après leur mariage, les époux quittèrent Ambert pour venir travailler un temps à Rochetaillée. Une fille y naquit : Ils ne restèrent pas longtemps à Rochetaillée  et nous les retrouverons à Ambert dès juillet 1753 avec la naissance de Jean-Pierre, leur second enfant.

Guillaume Boissade,  compagnon papetier, témoin au mariage précédent.

Jacques Vigouroux, compagnon papetier, témoin au mariage précédent.

Pierre Fretiere et Anne-Marie Joubert

Pierre Fretiere était le fils d’autre Pierre et de Marie Marcheval. Il était né à Ambert le 18 octobre 1731. Anne-Marie Joubert était la fille de Claude Joubert et d’Anne Dousson, née à Job le 18 juillet 1732. (prénommée Marie Anne).

Le mariage eut lieu à Rochetaillée le 22 février 1757 :

L’an mil sept cent cinquante sept et le vingt deux du mois de février, Pierre Fretiere, compagnon papetier demeurant à la papeterie de Rochetaillée depuis plus de trois ans, fils légitime de Pierre Fretiere aussy compagnon papetier de la ville d’Amber et de Marie Malcheval ses père et mère, époux âgé d’environ vingt six ans, originaire de la sus ditte paroisse d’Ember d’une part et Anne Marie Joubert demeurant aussy depuis plus de quatre ans à la papeterie de Rochetaillée, fille légitime de feu Claude Joubert vivant papetier de la paroisse de Job en Auvergne, diocèse de Clairmont et de vivante Anne Dousson, habitante du dit bourg de Job ses père et mère authorisée par la ditte Anne Dousson sa mère par la procuration qu’elle a passé au sieur Martin Paillion marchand papetier de la papeterie du dit Rochetaillée auquel elle a donné plein pouvoir par la ditte transaction dattée du neufvième octobre mi sept cent cinquante six receu par maître Pourat notaire royal d’Ember épouse âgée d’environ vingt cinq ans et originaire de la ditte paroisse de Job d’autre part, après avoir été publiés trois différentes fois dans cette paroisse et une seule fois dans celle d’Ember et de Job ayant receu en conséquence deux bans de Clairmont en date du quinze février mil sept cent cinquante sept etc. ...... Je soussigné vicaire de l’église paroissiale de Rochetaillée en Forests les ay unis par le sacré lien du mariage en face de l’église notre bonne mère dans l’église du dit Rochetaillée en présence du dit Pierre Phretiere père de l’époux qui l’a authorisé et si devant il avoit donné pouvoir à sieur Martin Paillon par la procuration passée par maître Ponchon notaire royal d’Embert le quatrième jour de février  et le sieur Paillon l’a authorisé, et la ditte Anne Joubert suivant le contrat receu par maître Desson notaire royal de Valbenoite et sieur Marcellin Palhion et aussy en présence de Martial Joubert, Jacques Vigourous et Michel Breas tous compagnons papetiers demeurant à la papeterie de cette paroisse dont j’ay dressé le présent acte que j’ay signé., vicaire sus dit avec le sieur Paillon et à l’égard de Pierre Phretiere père de l’époux Martial Joubert, Jacques Vigourous, Michel Breas témoins requis.

Après le mariage, le couple quitta la papeterie de Rochetaillée. Nous le retrouverons à Ambert avec la naissance de leur premier enfant (Antoine) le 15 novembre 1758, puis à Saint-Marcelin en Forest le 12 mai 1760. Et après ......  ?

Martial Joubert.

Compagnon papetier témoin au mariage précedent.

Damien Chalard et Anne Caillot.

Damien Chalard, compagnon papetier. Il se maria le 23 février 1756 avec Anne Caillot. Le marié, fils de défunt Antoine Chalard et de Jeanne Jobert était originaire de la ville de Thiers, âgé de 35 ans. Le père de la mariée était Benoit Caillot, le même qui avait travaillé à Domene près de Grenoble établi depuis  à Thiers lorsque sa deuxième fille se maria. La mariée était âgée de 35 ans. Peu de temps après, le couple alla travailler à Boen sur Lignon où il y resta quelques années avant de prendre la direction du moulin à papier de Saint-Marcellin en Forez

Jean Thenot.

Décédé le 8 janvier 1756 à l'âge de 55 ans dans le cabarit (?) de Rochetaillée. Etaient présents à l'enterrement Marcellin Palhion, marchand papetier, Guillaume Boisadier ouvrier de la papeterie, Damien Chalard, Pierre Fretiere, compagnons papetiers, tous de Rochetaillée.

Pierre Palhion et Catherine Caillot

Pierre Palhion, fils de Jean et d’Antoinette Prainac était né à Saint-Didier en Velay le 12 janvier 1730.

Catherine Caillot, fille de Benoît Caillot et de Gabrielle Bonnefoy était née le 20 janvier 1733 à Ambert, village de Valeyre où ses parents travaillaient comme papetiers.

Le couple se maria à Rochetaillée le 23 juillet 1759 :

L’an mil sept cent cinquante neuf et le vingt troisième jour du mois de juillet Pierre Palhion garçon papetier demeurant depuis plus d’une année au lieu de la papeterie, paroisse de Rochetaillée époux âgé d’environ trente ans fils légitime de défunt Jean Palhion de même profession et d’Antoinette Prainac du lieu et paroisse de Saint-Didier d’une part, et Catherine Caillot demeurant depuis environ dix ans au dit lieu de la papeterie sus dite paroisse fille légitime de Benoît Caillot compagnon papetier demeurant dans la papeterie de Saint Marcelin en Forest et de défunte Gabrielle Bonnefoy épouse âgée de vingt six ans d’autre part, ayant été proclamés trois différentes fois aux prônes de notre messe paroissiale et n’ayant découvert aucun empêchement canonique ni civil, Je soussigné curé de l’église paroissiale de Rochetaillée les ay unis par le sacré lien de mariage en face de l’église, notre bonne mère dans l’église du dit Rochetaillée en présence  de sieur Barthélemy Favalier maître tailleur d’habit de Saint-Etienne représentant Benoît Caillot père de l’épouse, chargé de procuration de la part du dit Caillot en date du cinq juillet mil sept cent cinquante neuf reçu par maître Mathevon notaire royal, etc. .... de Gabriel Chardon journalier du lieu de Rochetaillée et de Mathieu Beroclou journalier dont j’ay dressé le présent acte que j’ay signé curé sus dit,

Après la cérémonie, le couple quitta Rochetaillée pour aller travailler à la papeterie de Davezieux.
--
Rochetaillée 1760-1790
Martin Palhion

Martin Palhion était le fils de Marcellin et de Marie Sauvade, né le 22 avril 1739 à Saint-Didier en Velay.

Le 29 mars 1758, un contrat de mariage fut rédigé par Maître Ferrandin entre Martin Palhion, papetier à Rochetaillée et Isabeau Chatagnier, fille de Michel Chatagnier, marchand de Saint-Didier en Velay et de Marie Pacquet. Pour une raison inconnue, le mariage religieux ne semble pas avoir été célébré. Désaccord de la promise ? désaccord sur la dot ? Mystère !

Martin Palhion et Jeanne-Marie Peyron

Après avoir passé un contrat de mariage devant Maître Ferrandin, le couple se maria le 27 mai 1760 à Saint-Etienne (paroisse)  Il est dit "marchand papetier de la papeterie d'en dessous".


Sieur Martin Palhion marchand demeurant à la papeterie et parroisse de Rochetaillée âgé d'environ vingt cinq ans fils legitime de feu Marcelin Palhion aussi marchand et de vivante delle Marie Sauvade demeurant au lieu de Lapra parroisse de St Didier en Velay procedant de l'agréement de sa ditte mère de l'autorité et encore de l'autorité de sieur Barthelemy Savattier M° tailleur d'habit d'une part et demoiselle Marie Peyron âgée d'environ vingt quatre ans fille legitime de sieur Jean Peyron marchand et bourgeois  et ancien echevin de cette ville y demeurant paroisse de St Etienne  et de delle Jeanne Marie Peyret procedante de l'autorité  et l'agréement de ses père et mère ycy presens suivant le contrat recu par M° Feraudin notaire royal de St Etienne, lesquels ayant une seule publication à notre messe  ............... empechement ny canonique ny licite ayant été duement dispensé des deux autres proclamations ayant été  accordé par Mgr. l'archevêque de Lyon, signé de Lagoutte et vues les remises de Rochetaillée ont été unis par le lien sacré du mariage en face de notre mère Ste eglise et ont recus la benediction nuptiale par nous vicaire dans l'eglise paroissiale de St Etienne le vingt septieme may mille sept cent soixante en presence des sieurs Jean Peyron père de l'épouse, de Claude ...............  beau-frère, de George Peyron, cousin de l'epouse et de Philippe Troulier ouvrier qui ont signés avec les epoux et leur susdits authorisans

Enfants du couple : Compagnons papetiers  :

Pierre Maron et Antoinette Aucedat.

Ils se marièrent le 16 octobre 1764 après avoir passé un contrat de mariage devant Maître Piard le 22 septembre de la même année. L'époux était fils de Laurent Maron et de Marie Largeron de Satillier en Vivarais et travaillait à la papeterie comme jardinier. L'épouse, native de Saint-Martin des Olmes était fille de Marcel Aucedat et de Claudine Perrier, domestique chez Martin Palhion.

Barthelemy Petit.

Compagnon papetier, âgé d'environ 30 ans est décédé le 30 avril 1767. L'acte a été signé par Blaise Sauvade et Michel Lariviere, beau-frère du décédé.

Michel Duranton et Antoinette Favier

Michel Duranton, compagnon papetier travaillant depuis quelques huit mois à la papeterie de Rochetaillée, se maria le 12 juin 1770 avec Antoinette Favier. Lui, était fils de Berard Duranton et de Marie Mathevet, originaire de Valeyre, paroisse d'Ambert en Auvergne, où il était né le 17 juin 1744. Elle était fille de Pierre Favier et de Jeanne-Marie Gambonnet, née le 11 janvier 1748 à Tence en Velay.

Après le mariage, le couple ne resta pas à Rochetaillée. On le retrouvera un temps à la papeterie d'Annonay, puis à celle de Chabeuil et enfin à celle de Tence.

Bastien Degeorge et Marie Mathieu.

Le couple, originaire d'Auvergne, s'était marié le 21 mars 1766 à Saint-Mamans (Drôme). Garçon papetier.

Un enfant naquit à Rochetaillée : Pierre Begon et Marie Chanteloube

Pierre Begon, compagnon papetier travaillait depuis 1768 chez Martin Palhion. Il était originaire de Saint-Martin des Olmes, fils de Jean Begon et de Marguerite Vaissier, demeurant à Longechaux. Il se maria le 14 janvier 1772 avec Marie Chanteloube, également de Saint-Martin des Olmes, travaillant depuis 18 mois à la papeterie de Rochetaillée. Elle était fille de Vincent et de Claudine Duret. Un enfant naquit à Rochetaillée : Benoit Chanteloube et Marguerite Bernier

Benoit Chanteloube, compagnon papetier travaillait depuis 1772 chez Martin Palhion. Originaire de la ville de Thiers, il était le fils de Jean-Pierre et d'Antoinette Gourbeyre. Il se maria le premier juin 1773 avec Marguerite Bernier, fille de Jacques et de Louise Malescour de Saint-Etienne.

Damien Lebon et Marie Bray

Damien Lebon, journalier demeurant à la papeterie de Rochetaillée, fils de Michel, meunier d'Ambert et de Françoise Peyron se maria le 7 octobre 1776 avec Marie Bray, fille de Mathieu Bray, maréchal-ferrand de Saint-André en Forez et de Jacqueline Pepin, travaillant depuis quelques 8 mois à la papeterie.

Gilbert Brunet et Marie Sauvade.

Gilbert Brunet, garçon papetier, fils de Annet Brunet et de Marguerite Pradas de la ville de Thiers en Auvergne, demeurait depuis plusieurs années à Rochetaillée. Agé de 29 ans, il se maria le 11 juin 1777 à Rochetaillée avec Marie Sauvade, ouvrière de la papeterie de Rochetaillée depuis plusieurs années, fille de d'Antoine Sauvade et d'Antoinette Reyvas, marchande papetière d'Ambert. Etaient présents au mariage Jean-Joseph Micolon, Annet Vaisoir

Damien Tamisier et Anne Serande.

Ouvrier papetier. Le couple venait de la papeterie de Vidalon à Davezieux où il s'était marié le 10 octobre 1769. Après ce mariage les époux avaient été travailler à la papeterie de Job en Auvergne pendant quelques années (de 1770 à 1774). Puis de retour à Davezieux, d'autres de leurs enfans y naquirent. Finalement, nous les retrouvons à la papeterie de Rochetaillée : -

Les filigranes
FIN DE / M (coeur) PALHION : EN FOREST : 1768

Ce filigrane est cité par Marius Audin dans son ouvrage "L'épopée du papier," pages 67 et 68

Deux garçons du couple  Martin Palhion et de  Jeanne-Marie Peyron se marièrent, presque  en même  temps, dans deux lieux  très éloignés l'un de l'autre :

- Jean Palhion, l'aîné alla se marier  à Cerdon dans l'Ain  le 26 germinal an II avec  Marie Dubreuil, fille d'Etienne Dubreuil et d'anne-Marie Dubreuil, papetiers du lieu

- Claude Palhion, alla se marier à Thiers (Puy de Dome) avec Virgine Faye, le 5 thermidor an II. L'épouse était âgée de 25 ans, fille de Pierre Faye et d'Anne Jarry. Au moment du mariage, Virgine Faye travaillait à la papeterie  de Recourlan à Thiers, mais elle était née le 24 juin 1769 à Saint-Mamans, dans la Drôme (malgré ce qu'indique l'officier de l'Etat-Civil qui signale le lieu de naissance en Isère). La mariée était apparentée avec Jean-Pierre Faye, qui en épousant Jeanne-Henriette Nourrisson avait pris la direction de la Grande Fabrique (moulin à papier de Renaison). Cette parenté doit expliquer l'installation et la création de cette papeterie sur la commune de Renaison, un peu en contre-bas de la Grande Fabrique, au lieu dit "Gros Pierre" vers 1810.
Bibliographie :

- Louis de Veron de la Combe. Le Centre Papetier Velay-Forez
- Registres numérisés par les Archives municipales de Saint-Etienne
- Archives départementales de la Loire.

Notaires :
- Bessonnet : 5E_VT2567 (nombreux dossiers) et 5E_DEM_3 à 7
- Desverneys : 5E_VT2567 (nombreux dossiers)

Rochetaillée FuranRochetaillée Janon