papeterie de Rochetaillée
(Loire)
Almanach astronomique de Lyon - 1787 :
Rochetaillée, village, paroisse, château-fort & baronnie dans le
Forez, archiprêtré & élection de St Etienne, du ressort de la
sénéchaussée de Montbrison.Le prieur de St Rambert en Forez nomme à la
cure. Curé, M. Simand. Vicaire, M. Bayle. Seigneur-baron, M. de
Rochetaillée, ancien chevau-léger de la garde du Roi & capitaine de
Cavalerie. Juge, M. Fromage, avocat. Châtelain, M. Trablaine, notaire
royal. Procureur fiscal, M. Ferrandin. Greffier, le sieur Teyter.
A part une courte période d’une dizaine d’année allant de 1616 à 1628,
les registres de la paroisse de Rochetaillée, commencent
réellement en 1667.Cependant, il très probable que la papeterie
"sous" Rochetaillée, sur le Furan a été créee bien avant cette
date de 1667.
En effet, Monsieur Marius Audin signale sur cette paroisse la
présence de plusieurs membres de la famille Chelles : Pierre Chelles en
1647, Durand Chelles en 1650. Qui était ce Durand Chelles ?
Lorsque Durand Chelles s'associe en mai 1650 (contrat
de Maître
Carrige) avec son frère, Pierre et Benoît Gourbiere, son beau-frère
et
mari de Suzanne Chelles afin de gérer le moulin à papier de
Quincié près de Beaujeu, il est dit qu'il venait de Rochetaillée en
Forez. Il y aurait donc travaillé au moins le temps d'un bail,
habituellement de 6 ans, ce qui l'aurait fait arrivé sur les lieux de
Rochetaillée vers 1644.
D'autres informations concernant d'autres papetiers ayant travaillé sur
les lieux peuvent être tirées des contrats des notaires de l'époque,
établis à Saint-Etienne.
Eglise de Rochetaillée - Saint-Marc -
baptistaire 1585
Promesse
à Durand Chere, marchand papetier demeurant à Rochetaillée en Forez que
« pendant et durand deux ans entiers et continuelz commençant ce
jourdhuy… qu'ils seront tenus livrer toutes les pattes blanches propres
à faire papiers qu'ilz admasseront et feront amasser pendant ledit
temps". Archives du Rhône, 3 E 7930.
Establys
en sa personne Bastien Bernard affaneur à Lyon et de son authorité,
congé et licence Jeanne Gayan sa femme de gré pour eux et les leurs
tous ensemble un chascun d’eux seul et pour le tout sans division
ny discution à quoy ils renoncent, Ont promis comme par ses
présentes ils promettent que Durand Chere marchand papetier demeurant à
Rochetaillée en Forests cy présens,
Que
pendant et durand deux ans entiers et continus commencant ce jourd’huy,
pareil jour finissant qu’ils seront tenus livrer toutes les pattes
blanches propres à fair papiers qu’ils admasseront et seront amassés
pendant led. temps sans en livrer à autres que aud. Chere, moyennant le
prix et somme pour chacun quintal de quatre livres tz. payable par led.
Chere ausd. mariés Bernard et Gayan à mesure qu’ils livrerons la susd.
marchandise fin desd. livraisons et fin des payements
A
prendre icelle marchandise par led. Chere en ceste ville de Lyon et
seront tenus iceux mariés Bernard et Gayan livrer icelles marchandises
au Sr. Muguet ou autres qui payeront comme dict à mesure qu’ils
livreront,
Item
a esté conveneu qu’incontinant que lesd. mariés Bernard et Gayon auront
livré douze quintaulx de lad. marchandise, ledit Chere sera tenu donner
incontinant et pour estraines pour lad. Gayon quatre ……………….
Le
tout les parties sont d’accord sans y contrevenir à peyne et par
obligation de biens et personnes de part et d’autre, soubm…., renonc…….
Faict
et passé aud. Lyon avant midy, maison d’habitation du notaire royal
soubsigné, le conquiesme febvrier mil six quarante sept en présence de
Pierre Favre pro…. dud. Lyon et Anthoine Keller tailleur aud. Lyon
soubsigné et non les parties pour ne savoir.
Symonnet, notaire
Aimable communication de Monsieur Benoît Faure-Jarrosson
Pierre Chapellon
Le 13 juillet 1653, Pierre Chappellon, maître papetier demeurant à la
papeterie de Rochetaillée louait à Jean Samain, maître émouleur, un
bien situé à Rochetaillée.
Jean Grivel
Le premier mars 1655, un accord était trouvé à la suite d'un litige
entre Jean Grivel, marchand de Saint-Etienne et Jean Tardy, émouleur
habitant à la Galery (les Gallières) de Rochetaillée. Un
document fut
rédigé par Maitre Desverneys, notaire à Saint-Etienne par lequel
Jean
Grivel s'engageait à ne pas surélever l'écluse de son moulin à papier
de Rochetaillée (situé probablement à la Paturlière) en dessous de
celui de Jean Tardy afin de ne pas gêner et freiner l'écoulement
des eaux passant par le moulin du dit Tardy. Jean Grivel signa au
bas de l'acte avec plusieurs témoins. Voici le spéciment de sa
signature :
-
-
Reconnaissance de fief rendue en 1674 par Hugues de Forcieux, baron de
Rochetaillée. (extrait de l’inventaire des A.D.. de Saint-Etienne - t.
3 -page 230 par m. J. de Freminville) :
Acte de foi et hommage rendu par Hugues de Forcieux, baron de
Rochetaillée pour droit de péage et droits à prendre sur les moulins à
scie à eau, moulins à blé, moulins à aiguiser canons, lames d’épées et
autres ferrements, martinets à lames d’épées, martinets à battre de
l’acier et moulins à papier tous lesquels moulins et martinets sont sur
cinq rivières nommées Furan, Janon, Furet, Oudenon et Cotatay
appartenant à la baronnie dans les limites détaillées de l’aveu.
Propriétaires de la papeterie de Rochetaillée.
C'est au cours du dernier quart du 17° siècle que la papeterie de
Rochetaillée est devenu la propriété de la famille Flachon. Etienne
Flachon, marchand papetier de Lyon s'était marié en la paroisse de
Saint-Pierre Saint-Saturnin de Lyon en janvier 1662 avec Marguerite
Delabat. Il était en relation d'affaires avec Thomas Dupuy, fabricant
papetier de la Grandrive (Louis Apcher, Les Dupuy de la Grandrive, page
34).
En 1691, il maria son fils aîné Antoine avec Marianne Colombier, fille
de Benoît et de Jeanne-Marie Dupuy, soeur de Thomas Dupuy. Ce mariage
dut encore reserrer les liens qui existaient entre les deux familles.
C'est cet Antoine Flachon que l'on verra figurer comme témoin dans le
contrat de mariage de 1696 passé entre Claude Pailhon et Claudine
Griotier (voir plus bas)
Benoit Rouderia x Anne Denerolle
Du village de la molière de la Palereille
- - Gabrielle, mariée avec Jean Girard avant 1684.
(voir contrat de mariage de Joseph Potensier en septembre 1689)
- - Laurent, né le 18 septembre 1671. Parrain
Laurent Thieliere, marraine Clemence Canel
- - Jacques, né le 26 août 1676. Parrain Jacques
Marchava et sa marraine Gabrielle Roudaria
- - Damiane, née le 20 août 1676. Parrain Antoine
Rouderia et marraine Damiene Croix. Mariée avec Joseph Potensier en
septembre 1689. (voir la fiche de la Fouillouse)
Jean Girard et Gabrielle Rodaria
Maître papetier, Jean Girard s'installa à la Rochetaillée vers 1680.
Enfants du couple, nés à la Rochetaillée :
- - Antoine, né le 12 décembre 1684. Parrain Antoine
Roudaria et marraine Catherine Rouchouse
- - Louys, né le 13 février 1687. Parrain Laurent
Roudaria de la papeterie et marraine Marie Girard
- - Marie, née le 16 décembre 1688. Parrain Jean
Chapel et marraine Marie Rouderia
- - Jacques, né le 19 octobre 1690. Parrain
Jacques Rodaria et marraine Jeanne Bratray
- - Joseph, né le 27 mars 1692. Parrain Joseph
Potancier et marraine Alix Girard. Le 12 janvier 1694, décédait un
enfant de Jean Girard, âgé de 2 ans. Il doit s'agir de Joseph
- - Mathieue, née le 19 juillet 1695. Parrain
Pierre Robert et marraine Mathieue Rodoriax
Vente d'une marque de fabrique :
Jean Girard, passa le 20 octobre 1690 devant maître Dignaron un contrat
de vente en faveur de sieur Melchior Matrat, marchand de Saint-Etienne.
Cette vente consistait en :
Sa marque au caractère dont Girard se servait lors qu’il faisait
fabriquer des couteaux composée d’un coeur, une fleur de lis et ces
mots Jean Girard au milieu desd. fleur de lis et coeur ainsy et de la
même manière que Jean Girard en jouissait avec pouvoir au dit acquéreur
de s’en servir pour faire marquer et frapper sur les couteaux qu’il
fera fabriquer et en disposer à sa volonté sans aucun empêchement de la
part du vendeur. Le prix en était fixé à 34 livres et seize sols. Ce
contrat montre que,
outre la papeterie de la Paturelerie, Jean Girard avait dû diriger un
martinet très proche du moulin à papier pour fabriquer des couteaux.
Réparation de l'écluse.
En 1692, Jean Girard, maître papetier à la Paturlière, paroisse de
Rochetaillée, décida de faire réparer l'écluse du martinet de la
Gallere. Pour ce faire, il fit établir un contrat à prix-fait le 16
août devant Maître Bessonnet. Les travaux devaient être réalisés Jean
Tremol, maître maçon de Saint-Etienne dans les 3 semaines
suivantes et le prix en était fixé à 77 livres. Et il était
précisé que si par aventure, cette écluse venait à rompre avant le
délai d'un an, Jean Tremol serait tenu de refaire les travaux sur cette
écluse, à ses frais.
-
-
Compagnons
papetiers
"L'apprenti qui devient compagnon paie une taxe de trois francs la
première fois qu'il s'asseoit à la table commune : c'est le droit
d'assetage". (Extrait de l'ouvrage les moulins à papier de Mrs.
Boithias et Mondin, page 227). Aussi, lorsqu'un nouveau compagnon,
nommé Marc Jameton arriva à la papeterie de Rochetaillée dirigée
par Jean Girard, il ne put échapper à la tradition qui voulait qu'il
paie ce droit d'assetage. Certainement pour la tranquilitté de tous les
participants, une quittance fut établie le premier mai 1689 devant
Maître Dignaron, notaire à Saint-Etienne. En voici le texte.
Ce Marc (ou Aymard) Jameton deviendra maître papetier au moulin de la
Fouillouse. (A vérifier)
Laurent Rodaria
Laurent Rodaria était le fils de Benoît et d'Anne Deneroles, né à
Rochetaillée le 18 septembre 1671. Sa soeur, Gabrielle Rodaria s'était
mariée avec Jean Girard, maître papetier de Rochetaillée. Il
travaillait comme compagnon à la papeterie du lieu, lorsqu'en août 1691
il décida de s'enroler dans l'armée levée par Monsieur de
Forcieux de Rochetaillée, capitaine au premier bataillon du régiment de
Vaubecour. Pour subvenir à ses besoins, il emprunta à son beau-frère la
somme de cent livres qu'il promit de faire rembourser en à valoir sur
l'héritage de Benoît Rodaria et Anne Denerole, ses père et mère. Pour
officialiser cette avance d'argent, un contrat fut établi devant Maître
Dignaron, notaire à Saint-Etienne le 27 août 1691.
André Nourrisson et Damiene Croix
A lire Messire Cerizier, curé de Rochetaillée, nous apprenons que le
couple était originaire de la paroisse de Saint-Martin en Auvergne.
Effectivement, nous retrouvons l'acte de mariage sur les registres de
cette paroisse. (A.D. du Puy de Dôme 6E 394/1 vue 99). En voici le
texte :
Aujourd'huy trentiesme aoust 1667 fust donné la benediction nuptiale à
André Nurisson fils à feu Barthelemy du village de Grivel et à Damiane
Croix filhe à feu Benoid du village Dou Chand parroisse d'Ambert appres
avoir faict duhement par trois foix les annonces sans qu'il y ait heu
aucun empeschement. Presans Mr. Claude Feugerol et Mr. Michel Pommier
soubsigné led. jour et an.
Deux enfants naquirent à Rochetaillée.
- - Benoît, né le 27 mai 1674. Il eut pour parrain
Benoît Viciara (du même pays) et pour marraine Anne Denerolle.
- - Gabrielle, née le 20 janvier 1678. Parrain Jacques
Vaissairia et sa marraine Gabrielle Roudaria.
Les mariés finirent leurs jours là où ils avaient commencé leur vie de
durs labeurs, c'est à dire à Saint-Martin des Olmes (Grivel). André
Nourrisson y
décéda le 15 mars 1684 et Damiane Croix le 28 octobre 1690.
(Information : Madame Bienvenu)
Benoit Viceriat x Anthoinette Chassin
Le couple demeurait à la papeterie.
- - Gabrielle, née le 14 mars 1680. Parrain Anthoine
Roderiat et marraine Gabrielle Roderia.
Antoine Rodaria
Le premier août 1688, Maître Bessonnet établit une quittance réciproque
entre Antoine Rodaria papetier de Rochetaillée et Isabeau Berard, veuve
d'Antoine Chastin papetier à Annonay. Par ce document Isabeau Berard
reconnaissait avoir reçu ses gages et salaires alors qu'elle était au
service d'Antoine Rodaria.
Le 12 octobre 1688, fut baptisé Jean, fils de Barthelemy Marque
et de Marianne Chalier. Il est dit dans l'acte que le père travaillait
à la papeterie, probablement chez Jean Girard qui signa au bas de
l'acte de baptême
A cette liste de papetiers donnée par les registres paroissiaux de
Rochetaillée, et pour cette période on peut ajouter quelques noms
d'autres artisans papetiers, grâce à un acte de location passé devant
Maître Bessonnet le novembre 1686 :
Fut present Jacques Begon papetier fils de deffunct Guillaume Begon
papetier du lieu du Perrier paroisse d’Ambert en Auvergne, lequel de
gré baille à ferme et promet maintenir Jean Passemare aussy
papetier de la Pasturelière paroisse de Rochetaillée present et
acceptant une maison haulte, moyenne et basse et deux petits jardins
apartenans aud. Begon sis aud. lieu du Perrier sans aucune chose
réservée pour neuf années consecutives quy commenceront le premier
decembre prochain, moyennant cinq livres pour chacun an payable à la
fin de chacune année, en jouir en père de famille à peine de depens,
dommages et interests, recognoissant led. Begon avoir receu par avance
desd. loyers la somme de seize livres dont il se contente promet
observer etc..... Faict et passé aud. St Estienne etude du notaire le
vingt trois novembre mvi huictante six apres midy. Presens Damien,
Noel
et André Poyade papetiers demeurant en la susd. papeterie de la
Pasturelière quy ont dit bien connoistre les parties et Jean Baptiste
Revollier coutelier audit St Estienne, tesmoins. Ont signé led.
Revollier et les autres avec les parties ont declaré ne scavoir signer
sommés et enquis
_
Joseph Potensier et Loyse Denerolles
Le couple se maria à Rochetaillée le 26 juillet 1690 :
L’an mille six cens nonante et le 26 du mois de juillet après les
fiancailles à la requeste de Joseph Potensier papetier de la
Marandinaire, paroisse de la Fouillouse et de Loyse Denerolles de la
papeterie et ne s’estant descouvert aucun empechement, Je soussigné
curé du dit lieu leur ay donné la bénédiction nuptialle dans la ditte
eglise de Rochetaillée en presence d’Antoine Fauber et de Pierre
Peronceau qui n’ont sceu signer et Jean Girard marchand papetier qui a
signé. Cerizier, curé.
Un enfant du couple naquit à Rochetaillée :
- - Antoine, né le 17 janvier 1692. (Le père est dit
"de la papeterie"). Parrain, Antoine Chasthin et marraine
Gabrielle Rodaria. Jean Girard a signé au bas de l'acte baptistaire.
Après cette naissance, le couple quitta la papeterie de Rochetaillée
pour aller travailler à celle de Faya à Annonay.
C'est là que naquirent
deux enfants, une fille en février 1696 et un garçon en octobre 1698.
Antoine Chastin et Gabrielle Clement
De la papeterie. Préalablement le couple avait séjourné à Vidalon où un
enfant était né en juin 1689
- - Jacques, né le 25 juillet 1692. Parrain Jacques
Roudaria et marraine Marguerite Clement
Gabrielle Clement décéda le 7 février 1693 à la papeterie de Rochetaillée.
Un mariage fut célébré en l'église de Rochetaillée le 18 janvier 1701
entre Etienne Fontville, émouleur et Marguerite Clement, fille de
Pierre Clement et de Marguerite Chelle. La mariée devait venir de la
papeterie de Vidalon où ses parents figuraient sur les registres de
Davezieux vers 1679.
Claudine Duranton
Le décès de Claudine Duranton, veuve de Claude Palhion, maître
papetier fut noté sur le registre de Rochetaillée le 2 avril
1712. Etaient présents à l'enterrement Claude Palhion, son fils et
Antoine Palhion, son petit-fils
Jean Palhion et Marie Auduber
Le couple s'était
marié à Saint-Martin des Olmes (Puy de Dôme) le 23 septembre
1692. (le nom de l'épouse est écri : Audebert)
- - Claudine, née le 2 avril 1695. Parrain Claude
Palhion et marraine Claudine Valancier. Mariée avec Pierre Tibert le
25
septembre 1725
- - Antoinette, née le 16 août 1696. Parrain Claude
Palhion et marraine Antoinette Auduber. Mariée avec Pierre Gamponnne
le
24 février 1727 à Rochetaillée
- - Claudine, baptisée le 10 avril 1698 à
Saint-Etienne, église Notre-Dame. Parrain Benoit Paillon, papetier de
Rochetaillée et marraine Claudine Griotier, femme de Claude Paillon.
Jean Palhion décéda le 12 juillet 1699. Présent à l'enterrement Claude
Palhion
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L'église de Rochetaillée est placée à l'extrémité d'une arête
rocheuse, dont les deux versants dominent, l'un le Janon qui roule ses
eaux vers le Gier, puis le Rhône pour finir à la Méditérannée, l'autre
le Furan qui va jeter ses eaux dans la Loire et au final dans
l'Atlantique. Nous sommes ici, à la ligne de partage des eaux.
A l'intérieur de cette église le sol est recouvert de grandes dalles
noires, extraites de la terre des environs. Plusieurs de ces dalles
sont en réalité des plaques funéraires portant le nom d'un personnage,
toutes datées de l'année 1712. Sur l'une d'elles, on peut voir la
plaque ci-contre. On y lit parfaitement l'inscription "Claude Pallhion
1712". Ce Claude Palhion, qui était-il ? Peut-être le mari de Claudine
Duranton (voir plus haut).
Il serait donc décédé en 1712. Mais rien ne figure dans les registres
paroissiaux. Alors ?
J'adresse tous mes remerciements à la personne qui m'a permis de
visiter l'église de Rochetaillée dans de très bonnes conditions.
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Rupture
du barrage sur le Furan - août 1694
Le premier barrage sur le Furan fut construit en 1682 par M. Dubois,
officier d’artillerie et inspecteur de la Manufacture d’Armes : c’était
un immense réservoir qui, empli par la fonte des neiges et entretenu
par les sources, devait fournir, dans les plus granges sécheresses, un
volume d’eau considérable. Le 3 août 1694, à la suite d’un violent
orage, la chaussée du barrage se disloqua et les eaux, s’engouffrant
dans la vallée du Furan, y causèrent de grands dégâts et faillirent
submerger la ville de Saint-Etienne. Le réservoir ne fut pas rétabli.
(S. Bossakiewicz, histoire générale de Saint-Etienne, page 522)
La rupture de ce barrage sur le Furan provoqua une crue importante, qui
endommagea les maisons, les ateliers riverains dont les papeteries de
Rochetaillée et de la Fouillouse. La ville de Saint-Etienne fut inondée
et de gros dégâts furent causés par ce sinistre.
Barrage
construit vers 1860 - photo aérienne prise en 1957
Claude Palhion et Claudine Griotier
Dans plusieurs actes, Claude Palhion est dit fermier de la papeterie de
Rochetaillée. Le curé lui donne du "sieur", ce qui devait marquer une
certaine importance dans la société paroissiale.
Ce n'est peut-être pas par hasard si Claude Palhion vint s'installer à
Rochetaillée. Il fut certainement informé et aidé dans son
établissement dans la paroisse de Rochetaillée, par son cousin Pierre
Palhion, marchand papetier au moulin du Crouzet à Saint-Didier en
Velay. D'ailleurs, Pierre Palhion, qui est dit cousin du marié, était
témoin au contrat de mariage.
Et puis des relations suivies devaient exister entre les deux familles.
Ainsi, on voit Claude Palhion être le parrain d'un des enfants de
Pierre Palhion et de Louise Feynas à Saint-Didier le 29 octobre 1711.
Le contrat de mariage fut établi devant maître Bessonnet le 11
septembre 1696. On y apprends que Claude Palhion était le fils de
defunt Antoine Palhion, marchand papetier de la paroisse de
Saint-Martin Des "Hormes" en Auvergne et de Claudine Duranton. Quant à
la mariée, elle était fille de défunt Laurent Griotier, meunier au
Moulin Neuf de Saint-Etienne et de Catherine Ploton. Signatures
figurant au bas du contrat :
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Parmi les signataires, on peut noter celle d'Antoine Flachon,
propriétaire de la papeterie de Rochetaillée et marchand papetier de la
Ville de Lyon.
Le mariage religieux eut lieu à Rochetaillée le 28 septembre 1696 :
L'an mille six cent nonante six et le 28eme septembre apres les
fiancailles et publications duement faites à la requette de sieur
Claude Paillion marchand papetier de la papeterie et d'honnette
Claudine Griotier et ne s'estant descouvert aucun ampechement Je
soubsigné curé de Roches leur ay donné la benediction nuptialle dans
la
ditte eglise en presence des soubsignés. Signé : C. Palhion - B.
Griotier - Palhion - C. Palhion - J Freconnet - Cerizier, curé.
- - Marie, née le 16 juin 1697. Parrain Sieur Barthelemy
Griotier de Saint-Etienne et marraine Marie Audubert
- - Antoine, né le 22 septembre 1698. Parrain
Monsieur Antoine Flachon, marchand de Lyon et marraine Mathie
Fraiconnet
- - Jeanne, née le 23 novembre 1699. Parrain sieur
Pierre Palhion et marraine Jeanne Griotier. Etait aussi présent au
baptême, Pierre Palhion
- - Jeanne, née le 5 mai 1701. Parrain Claude Griotier
et marraine Jeanne Duranton
- - Claudine, née le 31 mars 1703. Parrain Jean Griotier
et marraine Claudine Beranton
- - Pierre, né le 17 juillet 1704. Parrain Pierre
Paillion et marraine Claudine Raimond
- - Marie, née le 9 mai 1706. Parrain, sieur Antoine
Jacob, marraine Marie Visseriat
- - Antoine, né le 11 septembre 1707. Parrain Antoine
Faure et sa marraine Marguerite Duranton.
- - Jeanne, née le 23 décembre 1709. Son parrain,
Antoine Palhion et marraine Jeanne Palhion
- - Marie-Anne, née le 2 juillet 1711. Parrain
Claude Palhion et sa marraine Marie Grangon. Mariée le 6 novembre 1736
avec Gaspard Doron, rabateur de lames d'épées
- - Anne, née le 22 décembre 1713. Parrain François
Palhion et marraine Anne Doron. Décédée le 23 mars 1738 à l'âge de 24
ans.
A noter que Claude Palhion fut le parrain d'une petite fille née le 4
mars 1703 à la Forie, paroisse de Job en Auvergne de Pierre Paillon et
de Vitale Vaissayre. Le curé précisa alors que Claude Paillon était
marchand papetier à Rochetailla, province de Forest
Claudine Griotier fut la marraine d'Antoine Tyber, fils de Pierre et de
Claudine Paillon le 30 juillet 1726.Claude
Palhion est décédé à
Rochetaillée le 13 février 1720, présents à l'enterrement Pierre et
Antoine Palhion ses deux fils. Quant à Claudine Griotier, elle est décédée
le 14 novembre 1744 à l'âge de 72 ans.
Les filigranes :
FIN DE / C (coeur) PALHION / EN FOREST : 1720
Ce filigrane est cité par Marius Audin dans son ouvrage "L'épopée du
papier," pages 67 et 68
Jean Pichoir et Marie Raymond
Jean Pichoir, fils de Damien Pichoir, charpentier
et de Clemence
Passemare avait été baptisé à Ambert le premier
septembre 1686.
Vers 1712, des travaux importants durent être entrepris, soit
rénovation complète des mécanismes du moulin à papier, soit plus
probablement, création d'un autre moulin, non loin de celui existant.
En effet, le 21 août 1714, un maître charpentier du nom de Jean Pichoir
se maria avec Marie Raymond. Le curé précisait dans l'acte de mariage
que l'époux était originaire du lieu du Perrier, paroisse d'Ambert et
qu'il demeurait depuis deux ans à la papeterie de Rochetaillée.
Ce Jean Pichoir était assurement un charpentier spécialisé dans la
construction et les réparations de ces moulins papetiers, aux
machineries si particulières.
(Voir sur cette famille Pichoir : Michel Boy - Histoire de la
papeterie livradoise, note 266, page 113)
Voici
le texte de cet acte de mariage :
Jean Pichoir, M° charpentier du lieu de Perrier paroisse d’Amber fils
legitime de Denis Pichoir et de Clemance Passemar, luy demeurant à la
papeterie depuis deux ans époux avenir d’une part et Marie Raymond
fille legitime de deffunt Jean Raymond faiseur de lames d’espées du
lieu de Molier paroisse de Rochetaillée et de vivante Benoiste Doron
ses père et mère épouse avenir d’autre part ayant esté proclamez trois
fois et le dit époux ayant receu la remise de son curé en date du dix
huit aoust signé Dupuy, curé d’Amber n’ayant descouvert aucun
empechement canonique ont receu la benediction nuptialle ont esté unis
par le sacrement de mariage en face de l’eglise par moy soussigné curé
de Roche_e dans l’eglise de la dite paroisse ce jourd’huy vingt et un
du mois d’aoust mil sept cens quatorze en presance de Pierre Pichoir
frère du dit époux, de Benoite Doron mère de la dite épouse, de
Francois Raymond, oncle de la dite épouse et de François et Gaspard
Doron oncles de la dite épouse qui ont desclarés ne scavoir signer de
ce enquis.
Quinze jours auparavant, (le 16 juillet 1714), le couple avait fait
rédiger par Maître Merlatton, notaire à Saint-Etienne, un contrat de
mariage, par lequel on apprends que Jean Pichoir était sous l'autorité
de son frère, Pierre et du sieur Claude Palion, marchand papetier de
Rochetaillée, son cousin. Cet acte fut passé à Rochetaillée, maison de
Gaspard Doron, émouleur de lames d'épées et en présence de plusieurs
témoins, dont messire Jean Cerizier, prêtre et curé de Rochetaillée.
Deux enfants du couple naquirent à Rochetaillée :
- - Benoîte, baptisée le 22 octobre 1715. Parrain Claude
Girodet, marraine Benoîte Doron
- -
Jean, baptisé le 28 septembre 1717. Parrain Jean Raymond, marraine
Catherine Jarsaillon (le nom du père de l'enfant a été mal écrit par
le curé Cerizier)
Après cette naissance, le couple quitta Rochetaillée pour
retourner à Ambert. (voir fiche "Pichoir")
Pierre Pichoir et
Catherine Jarsaillon
Pierre Pichoir était charpentier. Il était né à Ambert
et s’y était marié le 5 juillet 1712. Peut-être appel é par son frère
Jean, Pierre Pichoir alla travailler un temps à la papeterie de
Rochetaillée où un enfant naquit :
- - Jean, baptisé le 17 mars 1715. Parrain Jean Pichoir,
marraine Claudine Faure.
Claude Sabatier et
Louise Callet
Mariage à Rochetaillée en janvier 1713. Claude Sabatier apprit
probablement le métier au moulin à papier de Claude Palhon. Sur la fin
de sa vie il devint même le propriétaire d'un moulin qui a dû fabriquer
du papier
Claude Sabatier journalier de la Pathereille fils légitime de deffunt
Jean Sabatier et de Suzanne Linocier ses père et mère époux d’une part
et Louise Callet fille légitime de François Callet et de Jeanne
Bongrand ses père et mère épouse avenir d’autre part ayant esté publiés
trois fois n’ayant descouvert aucun empêchement canonique ont receu la
bénédiction nuptialle et ont estés unis par le sacrement de mariage en
face ce l’église par moy curé du dit lieu en présence de Georges
Sabatier beau-frère du dit époux et de Suzanne Linocier sa mère, de
François Callet père du dit époux et de Jeanne Bongrand, mère de la
dite épouse qui ont desclaré ne scavoir signer
Enfants du couple :
- - Francois, baptisé le 24 avril 1714. Parrain François
Callet, marraine Suzanne Linocier. Il ira travailler à la papeterie d'Annonay
où il se mariera le 10 juin 1749 avec Françoise Aubert
- -
Louise, baptisée le 11 octobre 1722. Parrain Jean Callet, marraine
Louise Chaumat. Probablement mariée à Claude Vincent à Chapareillan
(Isère) le 21 janvier 1755.
- - Jeanne-Marie, baptisée le 27 juillet 1725. Parrain
Michel Bereau, marraine Jeanne-Marie Callet
- - Claudine, baptisée le 21 juin 1727. Parrain Jean
......, marraine Claudine Calet.
- - Marguerite, baptisée le 27 octobre 1729. Parrain
André de la Force, marraine Marguerite Peneau
- - Antoine, baptisé le 22 novembre 1731. Parrain Sieur
Antoine Palhion, marraine demoiselle Paillon.
Claude Sabatier décéda le 26 avriul 1731 : Claude
Sabatier,
propriétaire de la maison de la Galaure, décédé le 26 de ce
mois après avoir receu tous les sacrements a esté enterré ce jourd’huy
29me avril 1731 dans le cimetière de la paroisse par moy soussigné en
présence de François Sabatier, son fils et de Jean Calet, son beau
fraire et de Joseph Chardon, qui a signé
Pierre Thibert et Claudine Paillon
«Logadaire du moulin de la Galere» Le couple se maria à Rochetaillée le 25
septembre 1725. Pierre
Thibert était le fils de Barthelemy Tibert et de Jeanne Begonnet et
Claudine Paillon était la fille de défunt Jean Pahlhion et de défunte
Marie
Augubert, née à Rochetaillée le 10 avril 1698 (voir plus haut)
:
Pierre Tiber compagnon papetier en la papeterie de Roche_ée fils
légitime de Barthelemy Tiber aussi papetier et de Jeanne Begonnet
espoux advenir d’une part et Claudine Paillon fille légitime de défunt
Jean Paillon vivant ....... de la ditte papeterie et de défunte Marie
Auguber espouse advenir d’autre part ayant estés proclaméz trois fois
et n’ayant descouvert aucun empêchement canonique ont receu la
bénédiction nuptialle le vingt cinq septembre 1725 en présence
de
sieur Antoine Paillon cousinde lad. espouse et d’Antoine Boissade,
cousin dud. espoux qui ont signé et de Jacques Caliot, qui n’a sceu
signer.
Enfants du couple, nés à Rochetaillée :
- - Antoine, baptisé le 30 juillet 1726. Parrain Antoine
Boissade, marraine dame Claudine Griotier.
- - Antoinette, baptisée le 28 décembre 1727.
Parrain sieur Antoine Paillon, marraine Antoinette Paillon. Sur cet
acte, il est dit que le père était de la «Fory», paroisse de Job et
que
la mère était de la paroisse de Rochetaillée.
1732
- Vente de la papeterie
Au mois de février 1732 Maître Guyot, notaire à Lyon, rédigeait l'acte
de vente de la papeterie de Rochetaillée. Les vendeurs étaient
Antoinette Billioud, veuve de Philippe Flachon marchand papetier de
Lyon, agissant tant pour elle que comme curatrice de Pierre Flachon,
son fils et les acheteurs étaient Claudine Griottier et Antoine Palhion
son fils, papetier à Rochetaillée. La papeterie ainsi vendue, faisait
donc partie de la succession de Philippe Flachon et consistait en
"Edifices et artifices de papeterie, deux corps de logis, la rivière de
Furans entre deux, avec un jardin, un pré et un bois en dépendans, le
tout scitué dans les parroisses de St Estienne et de Rochetaillée en
Forest, avec les écluses, battoires, prises, chutes et passages d'eaux,
comme aussy tous les meubles meublans, linges, licts, tables,
vaisselle, formes à papier, presses, cuves de cuivre et autres effets
mobiliers y estans et appartenans aud. deffunt Sr Flachon".
Et Antoine Palhion reconnaissait bien savoir ce qui se trouvait dans la
papeterie, "estans de père en fils depuis longues années dans lad.
papeterie" Le prix de la vente fut fixée à 14.000 livres, soit 11.000
livres pour la valeur des bâtiments et 3.000 livres pour la valeur des
effets mobiliers s'y trouvant. A cette somme, fut ajoutée celle de
11.300 représentant le solde des opérations faites antérieurement
par Claudine Griottier, Claude Palhion d'une part et Philippe Flachon
d'autre part. Il fut convenu d'en régler 1.000 livres au comptant, le
reste par paiements différés. A cette occasion on peut noter que
Pierre Palhion, papetier de Saint-Didier en Velay, et cousin de
l'acheteur se porta caution pour garantir les paiements futurs, prévus
dans le contrat.
Joseph
Palhion et Marie Palhion
Le couple se maria le 7 octobre 1731 :
Sr. Joseph Pallion marchand papetier demeurant à la papeterie de
la Marandinaire fils legitime de Sr Pierre Pallion et de dlle. Louyse
Feynard de la paroisse de la Fouillouse epoux avenir d'une part et de
damelle. Pallion aussi fille legitime de deffunt Sr. Claude Pallion
M° papetier de la papeterie de Rochee. et de vivante damelle.
Claudine Griotier epouse avenir d'autre part ayant estés
proclamés une fois le dit epoux a receu la dispanse de deux bans
de Mons. de Sinope en date du 7° d'octobre 1731 et de son
curé le 13° octobre 1731 n'ayant aucun empechement
canonique receu la benediction nuptiale dans l'eglise paroissialle de
Rochee.
Le mariage célébré, le couple partit s'installer à la Fouillouse.
(Loire)
Antoine Palhion et Marie-Thérèse Palhion
Antoine Palhion était le fils de Claude Palhion et de Claudine Griotier
(voir plus haut). Quant à la mariée, Marie-Thérèse Palhion, elle était
fille de Pierre Palhion et de Louise Feynas de Saint-Didier
en Velay.
Elle avait dû y naître en 1713 ou 1714, mais l'acte de baptême ne
figure pas sur le registre paroissial. Le couple se maria à
Rochetaillée le 6 octobre 1733 :
Sieur Antoine Palhion marchand papetier du lieu de la papeterie
parroisse de Rochetaillée fils legitime de defunt sieur Claude Palhion
aussy marchand papetier et de vivante demoiselle Claudine Griotier
d’une part et demoiselle Marie-Therese Palhion fille legitime de sieur
Pierre Palhion fille legitime de sieur Pierre Palhion aussy marchand
papetier et de demoiselle Louise Feynas du lieu de la papeterie de
Crouzet de la parroisse de St Didier en Vellay d’autre part ont recus
la benedicition nuptiale le sixieme jour du mois d’octobre de l’année
mil sept cent trente trois apres les trois publications faittes et la
remise de monsieur de Claviere, curé de St Didier datée du 29°
septembre susdite année et ont été unis dans l’eglise parroissiale de
Rochetaillée par moy curé soussigné en presence des soussignés.
Enfants du couple :
- - Jean-Pierre, né le 17 novembre 1734. Parrain,
sieur Jean-Pierre Palhion et marraine Dame Claudine Griotier. Décédé
le
13 novembre 1736. Etait témoins à la cérémonie d'enterrement Antoine
Palhion, son oncle, Mathieu et Jacques Perrier
- - Jeanne-Marie, née le 28 mars 1738. Parrain
Gaspard Doron et la marraine Jeanne-Marie Palhion. Décédée trois jours
après.
Une petite notice, disponible à l'entrée de l'église de
Rochetaillée et en décrivant les principales curiosités, signale la
présence d'une cloche datée de 1744, d'un diamètre de 90 cm, du fondeur
Jacques Ducray et qui porte sur deux lignes, l'inscription suivante en
lettres capitales :
"PARRAIN MESSIRE JAQUE BERNOU SEIGNEUR BARON DE ROCHETAILLEE ECUYER
MARRAINE MARIE BENOITE GIRARD DE ROCHETAILLEE DEMOISELLE MRE ANTOINE
CERIZIER CURE MARGUILLIERS SRS ANTOINE PALHION JEAN SEYVE MATHIEU
FLOCHAT 1744".
Ce qui laisse à penser qu'Antoine Palhion avait dû être l'un des
donateurs pour la réalistation de cette cloche.
Antoine Palhion décéda à Rochetaillée le 28 novembre 1747 à l'âge de 49
ans.
Devenue veuve, Marie Thérèse Palhion vendit les droits qu'elle
possédait sur la papeterie de Rochetaillée le 22 mai 1748 à son frère
Marcellin, alors papetier à Saint-Didier en Velay. L'insinuation
de cette vente fut faite au bureau de Saint-Etienne.
Après cette transaction, elle s'installa au moulin de la Marandière à
la Fouillouse où elle se remaria le 9 janvier 1751 avec Crepin Artaud
d'Entraigues.
Marcellin Palhion et
Marie Sauvade
Donc, Marcellin Palhion venait de la papeterie du Crouzet à
Saint-Didier en Velay, où il était né le 20 mai 1705. Il était le fils
de Pierre Palhion et de Louise Feynas. Le couple, qui avait dû se
marier vers 1735 à Ambert , vécut pendant une douzaine d'année au
Crouzet avant de venir s'installer à Rochetaillée en 1748.
Cette prise de possession du moulin par Marcellin, fut faite à la suite
de la transaction passée en 1748 entre lui et sa soeur, Marie-Thérèse,
qui par son mariage, possédait des droits sur cette papeterie. (voir
plus haut)
Enfants du couple :
- - Marion, décédée le 28 décembre 1750 à l'âge de 5 ans
(elle était née au Crouzet)
- - Claude, né le 7 janvier 1749. Parrain, Claude
Sauvade, compagnon papetier et oncle de l'enfant et marraine
Antoinette
Palhion. Décédé le 18 avril 1750
- - Anne, née le 7 décembre 1749. Parrain Michel Breas
et marraine Anne Caliot. Décédée le 17 décembre 1749.
- - Antoine, né le 16 janvier 1751. Parrain Antoine
Piat, aiguiseur et marraine Marie Moutier. Décédé le 26 janvier 1751
Le 25 juillet 1756, Marcelin Palhion eut l'occasion d'accroître le
patrimoine immobilier de la papeterie en achetant de Jean Verier,
voiturier de Saint-Etienne, une maison et un jardin, joignant la
rivière du Furan, ainsi qu'un pré de l'autre côté de la rivière, le
tout situé à Patissier ou la Paturelery, près du moulin à papier. Le
prix fixé fut de cent cinquante livres.
Mais le temps passait. Aussi, Marcelin Palhion se décida à transmettre
ses biens, ce qu'il fit en juillet 1757. Tout d'abord, il émancipa
son
fils,Martin, âgé alors de 18 ans,. Il fit une
déclaration dans ce sens devant les officiers de la juridiction de
Rochetaillée le 16 juillet, déclaration qui fut dûment inscrite sur les
registres de l'enregistrement de Saint-Etienne. Puis, le lendemain,
devant Maître Ferrandin il rédigea son testament et fit donation à son
fils Martin de la totalité de ses biens, sous réserve du payement des
charges et légats.
Six mois plus tard, Marcellin Palhion décédait le 4 janvier 1758 à La
Pra près du Crouzet, sur la paroisse de Saint-Didier en Velay où il
s'était retiré avec sa femme.
Quant à Marie Sauvade, devenue veuve, elle se remaria avec Jean
Paret, chirurgien de son état.
Le contrat de mariage établi à cette occasion par Maître Guigonnet le 2
février 1762
nous apprends que Jean Paret était maître chirurgien et que Marie
Sauvade, veuve de Marcellin Palhion, était la fille de feu Martin
Sauvade et de vivante Jeanne Jarsaillon. La mariée apporta à la
communauté l'ensemble de ses biens à l'exception d'une rente de 150
livres qui devait lui être payée annuellement par clause incluse dans
le contrat de mariage de Martin Palhion, son fils marié avec
Jeanne-Marie Peyron.
Compagnons
papetiers :
En lisant les actes inscrits sur les registres paroissiaux on devine
parfois la vie rude, difficile que pouvait mener les compagnons
papetiers et qui se terminait alors dans la misère. En voici un exemple
:
Annet François Pailhon et Jacqueline Chanteloube
Le couple se maria le 25 novembre 1749 à Saint-Martin des Olmes. Lui,
était le fils de feu Claude, papetier de Grivel et à Antoinette
Augubert et elle, fille de feu Jean et de defunte Damiane Thenot du
village de Chanteloube. Quoique tous deux natifs d’Ambert, le curé du
lieu précisa qu’il avait reçu le consentement de Messire Cerizier, curé
de Rochetaillée, (Rochetaillat) ce qui fait penser que les époux
travaillaient déjà depuis un certain temps à la papeterie du lieu. Plus
tard, un acte de dècès figurant sur les registres de Rochetaillée nous
dit que Jacqueline Chanteloube, originaire de Saint-Martin des
Olmes, âgée d’une cinquantaine d’années avait été enterrée le 27 août
1761. Il y était dit qu’elle était veuve de François Palhion, de son
vivant compagnon papetier, obligé de mendier son pain. Au moment de son
décès, elle logeait chez la veuve Deron au lieu du Patissier, paroisse
de Rochetaillée.
Michel Breas et Damiane Gourbeyre
Le 24 novembre 1739 un mariage fut célébré dans l'église de
Rochetaillée entre Michel Breas, originaire du lieu et journalier
papetier et Damiane Courbeyre, âgée de 26 ans et fille de defunt Claude
Courbeyre et de Jeanne Faye de la paroisse de Valcivière en Auvergne.
Le curé précisa qu'elle était installée à Rochetaillée depuis quatre
ans.
Antoine Clement et Jacqueline Duchamp
Le 12 novembre 1744, Antoine Clement, compagnon papetier natif du bourg
de Marsac, âgé d'environ une soixantaine d'année, fils de défunt Damien
Clement et de Michelle Valentin et veuf de Marie Boitias, se maria à
Rochetaillée avec Jacqueline Duchamp du village de Chatelain, paroisse
d'Ambert en Auvergne, âgée d'environ 26 ans, fille de défunt Pierre,
compagnon papetier et de vivante Gabrielle Vialate
Jacques Joubert et Marie Chanteloube
Le 16 juin 1748, mariage en l'église de Rochetaillée de Jacques Joubert
garçon papetier, natif de Valeyre, paroisse d'Ambert, travaillant
depuis 17 mois à Rochetaillée, fils de défunt François et Marie
Visceria, âgé de 26 ans,, avec Marie Chanteloube de Saint-Martin des
Olmes, fille de défunt Jean et d'Adrianne Thenot, âgé de 20 ans et
travaillant à la papeterie depuis un an et quelques mois. Etait présent
au mariage Jacqueline Chanteloube, soeur de la future, qui l'a autorisé
suivant contrat reçu par Maître Guigonnet, notaire à Saint-Didier le 29
avril 1748. Ce contrat a disparu des archives. Seule reste la page de
garde. Mais, Monsieur de la Combe qui avait pu le consulter dans les
années 1950 en a noté les prncipaux témoins : sieur Pierre Montgolfier
marchand fabricant de papier en sa papeterie de Vidalon, Messire Jean
Pailhon, prêtre sociétaire de l'église paroissiale de Saint-Didier et
sieur Marcellin Pailhon du Crouzet. Il est probable, qu'une fois le
mariage célébré à l'église de Rochetaillée, le couple repartit en
Auvergne où quelques trente ans plus tard (le premier juin 1779),
Jeanne Joubert, une fille du couple se maria avec Jean Faure à Ambert
(AD du Puy de Dôme 6E 3/9 photo 41).
Jean Ossedat et Marianne Caillot
Jean Ossedat, garçon papetier travaillait depuis environ 15 mois à
Rochetaillée lorsqu'il se maria le 22 septembre 1751 avec Marianne
Caillot. Le marié était fils d'Antoine Ossedat du village de Duret
paroisse de Saint-Martin des Olmes et de Marguerite Triollet. La mariée
était, elle originaire de Valeyre et fille de Benoit Caillot et de
Gabrielle Bonnefoy, baptisée en la paroisse d'Ambert le 23 avril 1724 .
Au moment de son mariage le père de la mariée demeurait à Domene près
de Grenoble. Préalablement, le couple avait fait rédigé le 14 août
1751, un contrat de mariage devant M° Ferrandin de Saint-Etienne,
auquel était attaché la procuration d'Antoine Ossedat, père du marié,
rédigée par devant M° Colombier à Grandrif.
L’an mil sept cent cinquante et un et le vingt deuxième jour du mois de
septembre Jean Ossedat, garçon papetier demeurant depuis plus de quinze
mois à la papeterie de la paroisse de Rochetaillée en Forest fils
légitime d’Antoine Ossedat papetier du village de Duret paroisse de St
Martin des Olmes en Auvergne et de défunte MargueriteThriollet ses père
et mère époux âgé de vingt six ans et natif du village de Duret de la
dite paroisse de Saint Martin des Olmes en Auvergne d’une part et
Marianne Caillot demeurant au service de Sr. Marcelin Palhion marchand
papetier de la dite papeterie de Rochetaillée depuis environ huit
années fille aussy légitime de Benoît Caillot compagnon papetier
demeurant de présent à Domene près de Grenoble en Dauphiné et de
Gabrielle Bonnefoy ses père et mère épouse âgée d’environ vingt sept
ans d’autre part après avoir été publié trois différentes fois au prône
de cette paroisse Je soussigné curé de l’église paroissiale de
Rochetaillée en Forest n’ayant découvert aucun empêchement canonique ny
civil les ai unis par le sacré lien de mariage en face de l’église
notre mère dans l’église paroissiale de Rochetaillée le dit Jean
Ossedat ayant reçu la procuration d’Antoine Ossedat etc. ...... en
présence aussy de Charles Dandrieu, de Guillaume Boissade et de Jacques
Vigouroux etc. ....
Un enfant naquit à Rochetaillée :
-
- Marcellin, baptisé le 20 juillet 1752. Parrain sieur Marcelin
Palhion, marchand papetier, marraine Anne Caillot.
Vers 1753 le couple quitta Rochetaillée pour aller travailler à celle de
Davezieux.
Charles Dandrieux et Jeanne Perier
Charles Dandrieux, compagnon papetier, témoin au mariage précédent. Il
s'était marié à Ambert avec Jeanne Perier le 26 janvier 1751.
Après leur mariage, les époux quittèrent Ambert pour venir travailler un
temps à Rochetaillée. Une fille y naquit :
- - Marie, baptisée le 26 mars 1752. Le parrain sieur
Marcellin Palhion et
marraine demoiselle Marie Sauvade femme de Marcellin. La petite fille
mourut quelques jours après, le 30 mars 1752.
Ils ne restèrent pas longtemps à
Rochetaillée et nous les retrouverons à Ambert dès juillet 1753
avec la naissance de Jean-Pierre, leur second enfant.
Guillaume Boissade, compagnon papetier, témoin au mariage
précédent.
Jacques Vigouroux, compagnon papetier, témoin au mariage précédent.
Pierre Fretiere et Anne-Marie Joubert
Pierre Fretiere était le fils d’autre Pierre et de Marie Marcheval. Il
était né à Ambert le 18 octobre 1731. Anne-Marie Joubert était la fille
de Claude Joubert et d’Anne Dousson, née à Job le 18 juillet 1732.
(prénommée Marie Anne).
Le mariage eut lieu à Rochetaillée le 22 février 1757 :
L’an mil sept cent cinquante sept et le vingt deux du mois de février,
Pierre Fretiere, compagnon papetier demeurant à la papeterie de
Rochetaillée depuis plus de trois ans, fils légitime de Pierre Fretiere
aussy compagnon papetier de la ville d’Amber et de Marie Malcheval ses
père et mère, époux âgé d’environ vingt six ans, originaire de la sus
ditte paroisse d’Ember d’une part et Anne Marie Joubert demeurant aussy
depuis plus de quatre ans à la papeterie de Rochetaillée, fille
légitime de feu Claude Joubert vivant papetier de la paroisse de Job en
Auvergne, diocèse de Clairmont et de vivante Anne Dousson, habitante du
dit bourg de Job ses père et mère authorisée par la ditte Anne Dousson
sa mère par la procuration qu’elle a passé au sieur Martin Paillion
marchand papetier de la papeterie du dit Rochetaillée auquel elle a
donné plein pouvoir par la ditte transaction dattée du neufvième
octobre mi sept cent cinquante six receu par maître Pourat notaire
royal d’Ember épouse âgée d’environ vingt cinq ans et originaire de la
ditte paroisse de Job d’autre part, après avoir été publiés trois
différentes fois dans cette paroisse et une seule fois dans celle
d’Ember et de Job ayant receu en conséquence deux bans de Clairmont en
date du quinze février mil sept cent cinquante sept etc. ...... Je
soussigné vicaire de l’église paroissiale de Rochetaillée en Forests
les ay unis par le sacré lien du mariage en face de l’église notre
bonne mère dans l’église du dit Rochetaillée en présence du dit Pierre
Phretiere père de l’époux qui l’a authorisé et si devant il avoit donné
pouvoir à sieur Martin Paillon par la procuration passée par maître
Ponchon notaire royal d’Embert le quatrième jour de février et le
sieur Paillon l’a authorisé, et la ditte Anne Joubert suivant le
contrat receu par maître Desson notaire royal de Valbenoite et sieur
Marcellin Palhion et aussy en présence de Martial Joubert, Jacques
Vigourous et Michel Breas tous compagnons papetiers demeurant à la
papeterie de cette paroisse dont j’ay dressé le présent acte que j’ay
signé., vicaire sus dit avec le sieur Paillon et à l’égard de Pierre
Phretiere père de l’époux Martial Joubert, Jacques Vigourous, Michel
Breas témoins requis.
Après le mariage, le couple quitta la papeterie de Rochetaillée. Nous
le retrouverons à Ambert avec la naissance de leur premier enfant
(Antoine) le 15 novembre 1758, puis à Saint-Marcelin en Forest le 12
mai 1760. Et après ...... ?
Martial Joubert.
Compagnon papetier témoin au mariage précedent.
Damien Chalard et Anne Caillot.
Damien Chalard, compagnon papetier. Il se maria le 23 février 1756 avec
Anne Caillot. Le marié, fils de défunt Antoine Chalard et de Jeanne
Jobert était originaire de la ville de Thiers, âgé de 35 ans. Le père
de la mariée était Benoit Caillot, le même qui avait travaillé à Domene
près de Grenoble établi depuis à Thiers lorsque sa deuxième fille
se maria. La mariée était âgée de 35 ans. Peu de temps après, le couple
alla travailler à Boen sur Lignon où il
y resta quelques années avant
de prendre la direction du moulin à papier de Saint-Marcellin
en Forez
Jean Thenot.
Décédé le 8 janvier 1756 à l'âge de 55 ans dans le cabarit (?) de
Rochetaillée. Etaient présents à l'enterrement Marcellin Palhion,
marchand papetier, Guillaume Boisadier ouvrier de la papeterie, Damien
Chalard, Pierre Fretiere, compagnons papetiers, tous de Rochetaillée.
Pierre Palhion et Catherine Caillot
Pierre Palhion, fils de Jean et d’Antoinette Prainac était né à Saint-Didier
en Velay le 12 janvier 1730.
Catherine Caillot, fille de Benoît Caillot et de Gabrielle Bonnefoy
était née le 20 janvier 1733 à Ambert, village de Valeyre où ses
parents travaillaient comme papetiers.
Le couple se maria à Rochetaillée le 23 juillet 1759 :
L’an mil sept cent cinquante neuf et le vingt troisième jour du mois de
juillet Pierre Palhion garçon papetier demeurant depuis plus d’une
année au lieu de la papeterie, paroisse de Rochetaillée époux âgé
d’environ trente ans fils légitime de défunt Jean Palhion de même
profession et d’Antoinette Prainac du lieu et paroisse de Saint-Didier
d’une part, et Catherine Caillot demeurant depuis environ dix ans au
dit lieu de la papeterie sus dite paroisse fille légitime de Benoît
Caillot compagnon papetier demeurant dans la papeterie de Saint
Marcelin en Forest et de défunte Gabrielle Bonnefoy épouse âgée de
vingt six ans d’autre part, ayant été proclamés trois différentes fois
aux prônes de notre messe paroissiale et n’ayant découvert aucun
empêchement canonique ni civil, Je soussigné curé de l’église
paroissiale de Rochetaillée les ay unis par le sacré lien de mariage en
face de l’église, notre bonne mère dans l’église du dit Rochetaillée en
présence de sieur Barthélemy Favalier maître tailleur d’habit de
Saint-Etienne représentant Benoît Caillot père de l’épouse, chargé de
procuration de la part du dit Caillot en date du cinq juillet mil sept
cent cinquante neuf reçu par maître Mathevon notaire royal, etc. ....
de Gabriel Chardon journalier du lieu de Rochetaillée et de Mathieu
Beroclou journalier dont j’ay dressé le présent acte que j’ay signé
curé sus dit,
Après la cérémonie, le couple quitta Rochetaillée pour aller travailler à
la papeterie de Davezieux.
--
Martin Palhion
Martin Palhion était le fils de Marcellin et de Marie Sauvade, né le 22
avril 1739 à Saint-Didier en Velay.
Le 29 mars 1758, un contrat de mariage fut rédigé par Maître Ferrandin
entre Martin Palhion, papetier à Rochetaillée et Isabeau Chatagnier,
fille de Michel Chatagnier, marchand de Saint-Didier en Velay et de
Marie Pacquet. Pour une raison inconnue, le mariage religieux ne semble
pas avoir été célébré. Désaccord de la promise ? désaccord sur la dot ?
Mystère !
Martin Palhion et Jeanne-Marie Peyron
Après avoir passé un contrat de mariage devant Maître Ferrandin, le
couple se maria le 27 mai 1760 à Saint-Etienne (paroisse) Il est
dit "marchand papetier de la papeterie d'en dessous".
Sieur Martin Palhion marchand demeurant à la papeterie et parroisse de
Rochetaillée âgé d'environ vingt cinq ans fils legitime de feu
Marcelin
Palhion aussi marchand et de vivante delle Marie Sauvade demeurant au
lieu de Lapra parroisse de St Didier en Velay procedant de l'agréement
de sa ditte mère de l'autorité et encore de l'autorité de sieur
Barthelemy Savattier M° tailleur d'habit d'une part et demoiselle
Marie
Peyron âgée d'environ vingt quatre ans fille legitime de sieur Jean
Peyron marchand et bourgeois et ancien echevin de cette ville y
demeurant paroisse de St Etienne et de delle Jeanne Marie Peyret
procedante de l'autorité et l'agréement de ses père et mère ycy
presens suivant le contrat recu par M° Feraudin notaire royal de St
Etienne, lesquels ayant une seule publication à notre messe
............... empechement ny canonique ny licite ayant été duement
dispensé des deux autres proclamations ayant été accordé par
Mgr.
l'archevêque de Lyon, signé de Lagoutte et vues les remises de
Rochetaillée ont été unis par le lien sacré du mariage en face de
notre
mère Ste eglise et ont recus la benediction nuptiale par nous vicaire
dans l'eglise paroissiale de St Etienne le vingt septieme may mille
sept cent soixante en presence des sieurs Jean Peyron père de
l'épouse,
de Claude ............... beau-frère, de George Peyron, cousin
de
l'epouse et de Philippe Troulier ouvrier qui ont signés avec les epoux
et leur susdits authorisans
Enfants du couple :
- - Jean, né le 14 juin 1762. Parrain Jean Peyron,
marchand de Saint-Etienne, son grand-père et marraine Demoiselle Marie
Sauvade, femme en seconde noce de Monsieur Paret, M° chirurgien de
Saint-Didier en Velay
- - Jean-Baptiste, né le 24 mai 1763. Parrain
Monsieur Jean Paret, M° chirurgien de Saint-Didier en Velay et
marraine
Jeanne-Marie Peyret, épouse de Monsieur Peyron, marchand à
Saint-Etienne, sa grand-mère.
- - Claude, né le 10 juin 1764. Son parrain Claude
Palhion, oncle de l'enfant et marraine Marianne Peyron, épouse de M°
Dubost, marchand de Saint-Etienne
- - Marguerite, née le 3 août 1765. Parrain Claude
Aimé Dubost et marraine demoiselle Marguerite Palhion, tante de
l'enfant. Décédée le 7 août 1767, âgée de 2 ans.
- - Pierre, né le 11 mars 1767. Parrain, Pierre
Artaud, marchand papetier de Saint-Didier en Velay et marraine Jeanne
Peyron de Saint-Etienne. Décédé le 10 février 1769 à l'âge de 2 ans.
- - Catherine, née le 30 janvier 1770. Parrain
Pierre Peyron négociant de Saint-Etienne et marraine Catherine Joubert
de la Marandiere de la Fouillouse
- - Catherine, née le 11 août 1771. Parrain,
Pierre Palhion, négociant de Marseille et marraine, demoiselle
Catherine Elisabeth Cresp, sa femme. Il doit s'agir de cette Isabeau
qui est décédée le 20 mai 1774 à l'âge de 3 ans. (La marraine était
Catherine Elisabeth)
- - Catherine, née le 23 novembre 1772, sieur Pierre
Joubert de la Malandiere, paroisse de la Fouliouse et sa marraine dame
Catherine Peyron Delaroa, sa tante maternelle
- - Pierrette, née le 9 mars 1774. (fille posthume)
Parrain, sieur Pierre Peyron negociant de Saint-Etienne, son oncle et
marraine demoiselle Pierrette Gonon, épouse dud. sieur Peyron. Mariée
le 15 septembre 1795 avec Pierre Drevet. Martin Palhion est décédé le
13 janvier 1774 bien jeune, à l'âge de 35 ans. Etaient présents à
l'enterrement Pierre Joubert, Pierre Peyron, Claude Aymé Dubost
Compagnons
papetiers :
Pierre Maron et Antoinette Aucedat.
Ils se marièrent le 16 octobre 1764 après avoir passé un contrat de
mariage devant Maître Piard le 22 septembre de la même année. L'époux
était fils de Laurent Maron et de Marie Largeron de Satillier en
Vivarais et travaillait à la papeterie comme jardinier. L'épouse,
native de Saint-Martin des Olmes était fille de Marcel Aucedat et de
Claudine Perrier, domestique chez Martin Palhion.
Barthelemy Petit.
Compagnon papetier, âgé d'environ 30 ans est décédé le 30 avril 1767.
L'acte a été signé par Blaise Sauvade et Michel Lariviere, beau-frère
du décédé.
Michel Duranton et Antoinette Favier
Michel Duranton, compagnon papetier travaillant depuis quelques huit
mois à la papeterie de Rochetaillée, se maria le 12 juin 1770 avec
Antoinette Favier. Lui, était fils de Berard Duranton et de Marie
Mathevet, originaire de Valeyre, paroisse d'Ambert en Auvergne, où il
était né le 17 juin 1744. Elle était fille de Pierre Favier et de
Jeanne-Marie Gambonnet, née le 11 janvier 1748 à Tence
en Velay.
Après le mariage, le couple ne resta pas à Rochetaillée. On le
retrouvera un temps à la papeterie d'Annonay,
puis à celle de Chabeuil
et enfin à celle de Tence.
Bastien Degeorge et Marie Mathieu.
Le couple, originaire d'Auvergne, s'était marié le 21 mars 1766 à Saint-Mamans
(Drôme). Garçon papetier.
Un enfant naquit à Rochetaillée :
- - Jeanne-Marie, baptisée le 5 septembre 1771. Parrain
Martin Palhion, marraine demoiselle Sauvade.
Pierre Begon et Marie Chanteloube
Pierre Begon, compagnon papetier travaillait depuis 1768 chez Martin
Palhion. Il était originaire de Saint-Martin des Olmes, fils de Jean
Begon et de Marguerite Vaissier, demeurant à Longechaux. Il se maria le
14 janvier 1772 avec Marie Chanteloube, également de Saint-Martin des
Olmes, travaillant depuis 18 mois à la papeterie de Rochetaillée. Elle
était fille de Vincent et de Claudine Duret. Un enfant naquit à
Rochetaillée :
- - Jeanne-Marie, baptisée le 18 novembre 1772. Parrain
Martin Palhion, marraine Jeanne-Marie Peyron.
Benoit Chanteloube et Marguerite Bernier
Benoit Chanteloube, compagnon papetier travaillait depuis 1772 chez
Martin Palhion. Originaire de la ville de Thiers, il était le fils de
Jean-Pierre et d'Antoinette Gourbeyre. Il se maria le premier juin 1773
avec Marguerite Bernier, fille de Jacques et de Louise Malescour de
Saint-Etienne.
Damien Lebon et Marie Bray
Damien Lebon, journalier demeurant à la papeterie de Rochetaillée, fils
de Michel, meunier d'Ambert et de Françoise Peyron se maria le 7
octobre 1776 avec Marie Bray, fille de Mathieu Bray, maréchal-ferrand
de Saint-André en Forez et de Jacqueline Pepin, travaillant depuis
quelques 8 mois à la papeterie.
Gilbert Brunet et Marie Sauvade.
Gilbert Brunet, garçon papetier, fils de Annet Brunet et de Marguerite
Pradas de la ville de Thiers en Auvergne, demeurait depuis plusieurs
années à Rochetaillée. Agé de 29 ans, il se maria le 11 juin 1777 à
Rochetaillée avec Marie Sauvade, ouvrière de la papeterie de
Rochetaillée depuis plusieurs années, fille de d'Antoine Sauvade et
d'Antoinette Reyvas, marchande papetière d'Ambert. Etaient présents au
mariage Jean-Joseph Micolon, Annet Vaisoir
Damien Tamisier et Anne Serande.
Ouvrier papetier. Le couple venait de la papeterie de Vidalon à
Davezieux où il s'était marié le 10
octobre 1769. Après ce mariage les époux avaient été travailler à la
papeterie de Job en Auvergne pendant quelques années (de 1770 à 1774).
Puis de retour à Davezieux, d'autres de leurs enfans y naquirent.
Finalement, nous les retrouvons à la papeterie de Rochetaillée :
- - Pierrette baptisée le 24 août 1787. Son
parrain sieur Jean
Palhion et sa marraine demoiselle Pierrette Palhion.
- - Un autre enfant,
Augustin, âgé de 5 ans environ et qui n'était pas né à
Rochetaillée, mourut le premier janvier 1788
-
Les
filigranes
FIN DE / M (coeur) PALHION : EN FOREST : 1768
Ce filigrane est cité par Marius Audin dans son ouvrage "L'épopée du
papier," pages 67 et 68
Deux
garçons du couple Martin Palhion et
de Jeanne-Marie Peyron se marièrent, presque en même
temps, dans deux lieux très éloignés l'un de l'autre :
- Jean Palhion, l'aîné alla se marier à Cerdon dans l'Ain
le 26 germinal an II avec Marie Dubreuil, fille d'Etienne
Dubreuil et d'anne-Marie Dubreuil, papetiers du lieu
- Claude Palhion, alla se marier à Thiers (Puy de Dome) avec Virgine
Faye, le 5 thermidor an II. L'épouse était âgée de 25 ans, fille de
Pierre Faye et d'Anne Jarry. Au moment du mariage, Virgine Faye
travaillait à la papeterie de Recourlan à Thiers, mais elle était
née le 24 juin 1769 à Saint-Mamans, dans la Drôme (malgré ce qu'indique
l'officier de l'Etat-Civil qui signale le lieu de naissance en Isère).
La mariée était apparentée avec Jean-Pierre Faye, qui en épousant
Jeanne-Henriette Nourrisson avait pris la direction de la Grande
Fabrique (moulin à papier de Renaison). Cette parenté doit expliquer
l'installation et la création de cette papeterie sur la commune de
Renaison, un peu en contre-bas de la Grande Fabrique, au lieu dit "Gros
Pierre" vers 1810.
Bibliographie
:
- Louis de Veron de la Combe. Le Centre Papetier Velay-Forez
- Registres numérisés par les Archives municipales de Saint-Etienne
- Archives départementales de la Loire.
Notaires :
- Bessonnet : 5E_VT2567 (nombreux dossiers) et 5E_DEM_3 à 7
- Desverneys : 5E_VT2567 (nombreux dossiers)