Les Bletterie-Blettery dans le canton de Saint-Haon le Châtel


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- Les Bletterie/Blettery à Saint-Rirand

- Les Bletterie/Blettery à Saint-Bonnet des Quarts

- Les Bletterie/Blettery à Saint-Haon leChâtel

- Les Bletterie/Blettery à Saint-Haon le Vieux

- Les Bletterie/Blettery à Saint-André d'Apchon

- Les Blettery à Saint-Vincent de Rheins (Rhône)

Préambule

Un acte d’achat passé par devant M° Demartinières le 13 avril 1597 nous indique que Bresson Bletterie et consorts possédait une terre à vigne sur le territoire de la Croix Saint Paul sur la paroisse de Saint-Haon et à la limite de celle de Renaison.

Il y avait donc à la fin du 16° siècle une maison “Bletterie” située sur la paroisse de Saint-Haon-le-Vieux. Il devait s’agir d’une annexe de la maison principale des “Bletterie” située à Saint-Nicolas des Biefs. La communauté “mère” pouvait ainsi faire cultiver la vigne et produire du vin pour son usage propre.

Il semble d’ailleurs que c’était une pratique assez courante dans les communautés familiales de la montagne de posséder un “cuvage” dans les terres à vigne de la Côte roannaise . Ainsi, lors du partage en 1646 de la communauté située à Capitan sur le territoire de Saint-Rirand, il est dit que cette communauté possèdait une vigne à Champagny. Et l’inventaire de la maison des Gauchers fait en 1764 à Saint-Bonnet des Quarts nous décrit soigneusement le vigneronnage que possèdait cette communauté dans le quartier de l’Hôpital à Changy.

Puis nous voyons mentionné de nouveau Bresson Bletterie décrit fois-ci comme étant de Saint Nicolas des Biefs dans un acte rédigée à Saint-Haon le Châtel le 26 novembre 1612 par devant Maître Bernard. Dans cet acte, Bresson Bletterie reconnaissait avoir reçu une somme de trois cents livres de Philibert Delafont habitant de Saint-Haon le Châtel à titre de prêt, remboursable au premier août 1613.

Cette reconnaissance de dette était assortie de la garantie donnée par François Periasse, qui avait reçu en gage de Bresson Bletterie une vingtaine de vaches avec leurs petits pour la même valeur de trois cents livres. Bresson Bletterie gardait cependant le troupeau à “cheptel”, charge à lui de le nourrir et d’en partager les fruits avec François Periasse à l’échéance du contrat. François Periasse apposa comme témoin sa signature au bas de l’acte.

Mais les affaires ne devaient pas aller bien fort et nous apprenons dans un acte du 12 juillet 1614 (également passé devant Maître Bernard), que la communauté des Bletterie avait été partagée quelques temps auparavant.

Dans cet acte, étaient règlé les problèmes financiers restés en suspens entre les membres de la communauté des Chambonnière à Saint-Nicolas (il s’agissait de Benoit Chambonnière, de Pierre chambonnière fils de Charles et de Denise Compaignat mère de ce dernier) d’une part et Jean Bletterie agissant pour le compte de ses enfants.

Nous apprenons ainsi que Jean Bletterie avait été marié avec Marie Chambonnière et que le couple avait eut les enfants suivants :

Il est dit dans cet acte que Jean Bletterie reçut des Chambonnière la somme de six vingt douze livres (132.£) pour réglement de la succession de sa femme. Ayant obligation de conserver cette somme pour le compte de ses enfants, il donna en garantie une hypothèque sur ses biens (maison, terrains et le pré appelé “Lavit” au village des Bletterie). Parmi les témoins sachant signer nous voyons la signature de Vincent Bletterie, frère de Jean Bletterie et nous retrouvons bien sûr celle de François Periasse. Ce François Periasse avait dût prendre une part active dans la liquidation et le partage de la communauté des “Bletterie”

Ainsi, cette forme de société, qui avait permis pendant très longtemps de mettre en valeur les hautes terres de la montagne bourbonnaise ne survecut pas au désir d’individualisme de certains de ses membres et à l’âpreté au gain de certains autres.

Le cuvage situé à Saint-Haon ne résista pas au partage car le 7 octobre 1617, le curé Grangier de Saint-Haon-le-Vieux signalait qu’il avait acheté le pressoir à vin de Mr. François Periace, qu’il avait en sa maison et qu’il avait acquis de Bletterie, situé en la paroisse de Saint- Haon-le-Vieux, au dessous de la Croix Saint-Paul.

Ce même curé note le 15 février 1621 qu’il a donné rendue à “Pierre Papu, neveu d’Antoine Bancillon, surnommé le fifre, demeurant en la maison des Bletteries, de present appartenant à Piriace, (toujours lui) laquelle maison est proche de la Croix Saint-Paul et en notre paroisse” (de Saint-Haon-le-Vieux).