Pierre
Montgolfier et Antoinette Chesle
Pierre Montgolfier était né à la Forie vers 1603.
Son père, Jacques Montgolfier était encore en vie en avril 1619. En
effet, un acte de partage des frères Perier de la paroisse de
Job
mentionne plusieurs pièces de terre lui appartenant.
Le 16 octobre 1628, un acte reçu à Boutonnargues par Gladel notaire
royal, indique qu'il y avait plusieurs années de cela, Pierre
Montgolfier était devenu orphelin de père et de mère étant encore
mineur. La marche de la papeterie avait alors, semble-t-il été assurée
par son oncle paternel Pierre Pradal désigné pour être son curateur.
Après le décès de ce dernier, cette curatelle était passée sinon en
droit du moins en fait à sa veuve, Françoise Montgolfier, soeur de feu
Jacques Montgolfier.
Les moulins de la Forie indivis entre elle et lui et dont une moitié
devait juridiquement revenir à Pierre Montgolfier avaient alors, en
attendent que celui-ci devint majeur, été affermés par elle à son
gendre Damien Vigier de la Forie époux de Jehanne Pradal.
Une dédicace sur le registre de Job d’avril 1614 faite par Françoise
Montgolfier, femme à Pierre Pradal à ses parents et amis vivants et
trépassés. (photo 10/72)
Pierre Pradal de la Forie décéda le 12 février 1617 (photo 22/72)
Cette majorité fixée en Auvergne à 25 ans étant arrivée, l'acte sus
relaté mit fin à l'assance qu’elle avait consenti. Il opérait entre
les
parties le règlement de leurs comptes.
C'est dans les derniers mois de 1628, que Pierre Montgolfier prit en
mains l'exploitation des moulins en question.
Un acte de partage fut reçu le 1er septembre 1638 avant midi au bourg
de Job en la maison de François Monnet hôte, par Molin notaire royal
de
Boutonnargues. Etaient présents honorables hommes Martial Clouvet
sieur
du Boy, Antoine Vimal, Jean Richard marchands papetiers de la Forie et
Jean Montgolfier l'aîné - à peu près certainement Jean Montgolfier le
Roux.
Y intervinrent pour soi d'une part, sieur Pierre Montgolfier fils à
feu
Jacques marchand papetier de la Forie paroisse de Job et pour eux
d'autre part, Jacques Crespin, Estienne et autre Jacques Pradal
frères,
enfants de feu Pierre et de défunte Françoise Montgolfier, leur mère.
Ainsi, Pierre Montgolfier succédait à son père et les frères Pradal à
leur mère, le premier et les seconds par parts égales. Ceci ne laisse
pas le moindre doute que Jacques et Françoise Montgolfier étaient
frère
et soeur et qu’ils étaient restés dans l'indivision. En réalité Pierre
Montgolfier et ses quatre cousins germains se partageaient par moitié
les successions de leurs grands parents, c'est-à-dire de Guillaume
Montgolfier et de sa femme.
Voici en quoi ces biens consistaient :
Pour sa moitié, Pierre Montgolfier reçut "deux moulins à papier garnis
de deux roues, cordages et autres assortiments nécessaires à
usage de papetiers avec leurs aisances, ensemble deux jardins, une
maison, chaudière et certain chanton de pré appelé Pradet
(actuellement
la Prade), le tout joint ensemble entour six cartonnées (soit environ
en nos mesures actuelles 46 ares, puisque dans la paroisse de Job la
cartonnée était de 763 m2). La portion échue à Pierre Montgolfier
était
confinée par le pré paschier et grange appelés la Molle, certain
chemin
entre deux advenu à la portion des frères Pradal d’une part et le
chemin allant de la Pandore au Boy (Le bouy) dans les bâtiments et
aisances et moulins du sieur Martial Clouvet d'autre part et le
communal de la Pangore, aisances ou voies communes pour aller aux
bâtiments dudit Montgolfier d'autre part.
L'autre moitié, celle des frères Pradal comprenait certaine maison,
grange, étable, pasquier et pré appelé de la Molle (aujourd'hui la
Moule) et certain chezal, le tout joint ensemble contenant en pré à
faire quatre chars de foin (ce qui faisait approximativement à la
Forie
40 ares, puisque le char y répondait à "la montre" laquelle y
équivalait à 600 kilos et qu'il fallait en ce terroir 10 ares environ
pour produire un char de foin de ce poids) et le surplus deux
cartonnées ou entour (soit environ 15 ares) plus certaines terres ou
pasquiers appelées la Pisse - probablement parce qu'ils étaient
Marécageux - contenant quatre cartonnées ou entour (c'est-à-dire
environ 31 ares). La maison avec ses dépendances dévolue aux frères
Pradal était confinée par le coudert du dit lieu de la Pangore d'une
part, le ruisseau dudit lieu du Boy d'autre, les bâtiments et jardins
advenus audit Montgolfier d'autre, les bâtiments dudit sieur Chauvet
d’autre, le pré des hoirs Antoine Pighon et le chemin allant de la
Pangore à Job des autres parties. Les terres de la Pisse qui avaient
également été attribuées étaient "confinées le verger dudit
sieur
Clouvet d'autre, le pré d'Anthoine Grivel d'autre, le pré des hoirs
Claude Pighon d’autre et le chemin allant de la Pangore au bourg des
autres partie.
Comme cette seconde portion, bien que de plus grande superficie,
valait
sensiblement moins que celle qui était échue à Pierre Montgolfier,
sans
doute parce que de nature exclusivement agricole et composée de plus
ou
moins bonnes terres, celui-ci, afin de rendre les portions égales
"rendit à ses cohéritiers pour retour de plus de valeur une somme 1200
livres qu'il leur remit sur le champ en bonne espèces". L'ensemble de
ces biens avait, on le voit, une étendue relativement modeste, à peine
un hectare.
(d’après Louis APCHER, Les Montgolfier - Origine de la fabrication du
papier en France)
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Quelques dates
de la vie de Pierre Montgolfier
- - Vers 1630, Pierre Montgolfier se maria
avec Antoinette Chesles
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- 31 janvier 1633. Pierre Montgolfier était présent au baptême
à Ambert
d’Antoine, fils de Pierre Chabrier et d’Isabelle Montgolfier.
Il signa
au bas de l’acte (photo 5-015)
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- 2 juillet 1636. Pierre Montgolfier, marchand papetier de la
Faurie fut
le parrain de Jacmet Montgolfier, fils de Jean et de Catherine
Begonnet. Il signa au bas de l’acte (paroisse d’Ambert - photo
5-123).
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- 17 novembre 1636. Antoinette Chesles fut la marraine
d’Antoinette
Clouvet, fille d’Antoine et d’Antoinette Pradal. (photo 23 de
1635-1666) paroisse de Job
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- 19 janvier 1637. Pierre Montgolfier signa au bas d’un
contrat de vente
passé entre Marie Missonnier et Martial Clouvet. Il est dit :
marchand
papetier.
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- 7 mars 1637. Baptême à Job Saint-Loup de Durand Montgolfier,
fils de
Pierre Montgolfier et d’Antoinette Chesle. Parrain Durand
Chesles,
marraine Clauda Monteillet. (photo 24)
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- 18 octobre 1642.- Quittance générale entre Pierre
Montgolfier et Durand
Chesles d’une part et Jean Dolleas chez maître Molin.
Signature de
Pierre Montgolfier. paroisse de Job
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- 17 septembre 1649. Inventaire des biens de Vidal Delaire,
fait en
présence de Pierre Montgolfier et de Martial Clouvet, marchand
papetiers. Pierre Montgolfier signa au bas de l’acte -
paroisse de Job
(M° Chabrier)
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- 18 août 1650. Pierre Montgolfier signa au bas de la
permutation de
biens entre Jean Chabanis et Antoine Grivel.- paroisse de Job
- M°
Chabrier - !voir plus haut)
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- 26 mai 1658. Pierre Montgolfier signa au bas d’une vente
entre Jean
Doffin et Benoit Chaptard.- paroisse de Job (M°
Chabrier)
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- 15 novembre 1659.- Pierre Montgolfier signa au bas du
contrat de
mariage de son fils Jean avec Claudine Berthonnet (M° Brac,
Beaujeu)
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- 11 novembre 1662. Pierre Montgolfier signa au bas du contrat
de mariage
de Durand Chelles, papetier de Quincié avec Françoise
Ribaut (M°
Brac, Beaujeu)
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- 12 août 1666. Pierre Montgolfier fut le parrain de Marie
Hodoyre,
fille d'André Hodoyre et de Madeleine Gourbièere, papetier à
Chavanoz
(Isère)
Pierre Montgolfier mourut le 22 mai 1667 au
moulin
à
papier d'Asnières, paroisse de Chavanoz (Isère)