Michel Montgolfier

  à Saint-Didier sur Beaujeu (Rhône)
Michel Montgolfier et Françoise Chesle.

Michel Montgolfier était né vers 1670 à Saint-Didier sur Beaujeu.

Michel Montgolfier fut le parrain de plusieurs petits enfants, nés dans la région, par exemple en décembre 1686 à Beaujeu (il était encore bien jeune : sa signature n'est pas très affirmée !) ou à Saint-Germain la Montagne le 9 octobre 1692, dont voici le spécimen :

Michel Montgolfier Saint-Germain

Michel et Françoise Chesle se marièrent le 13 janvier 1693 à Davezieux :

Le 13° janvier 1693 Michel Montgaufier fils à Jean Montgaufier et à Claudine Bertonnet papetier de la parroisse de St Didier de Beaujeu en Beaujollois diocese de Mascon et Françoise Chesles fille d'Anthoine Chesles et Gabrielle Joubert papetier de Vidalon pretre de Davezieux ont reçu la benediction nuptiale apres les trois proclamations et n'estre survenu aucun empechement canonique. Present Anthoine Chele père de la fille, Martin Chele son frère.

Après son mariage, ayant suivie son mari  à Saint-Didier sur Beaujeu, Françoise Chesle y décéda le 30 août 1693. Elle était âgée de seulement 18 ans.

Michel Montgolfier et Henriette Bonnerue (Bonnereux à Diénay)

Devenu veuf, Michel Montgolfier se remaria au début de l'année 1696 à Beaujeu avec Henriette Bonnerue.

Ce neufvieme janvier an que dessus (1696), appres les publications faittes des bans de mariage entre Michel Montgolfier et Enriette Bonnerüe, le dit Michel Montgolfier de la parroisse de Saint-Didier et la ditte damoiselle Enriette de Bonnerüe de la parroisse de Lancié apres avoir eut leurs renvois de Messieurs les curés de leur parroisse, Je soubsigné vicaire des Etoux, leurs ay imparty la benediction nuptialle canoniquement et ay observé les ceremonies en tel cas requis en presence d'Alexis Montgolfier, de Claude Audenis et d'Anthoine Montgolfier temoingts requis, tout lesquels ont signés. 

Enfants du couple :

Le moulin du Reveillon à Saint-Didier resta sous la direction des frères Montgolfier au moins jusqu'en 1696-1698. Après ces dates, les deux frères prirent des routes bien différentes : Raymond Montgolfier partit au sud, à Davezieux dans le Vivarais, après un court séjour à Tence (Haute Loire)  alors que Michel prit la route du nord, en Bourgogne pour prendre la direction d'un moulin à papier établi sur la rivière de l'Ignon où nous le retrouvons dès le mois d'août 1699  à Dienay (Côte d'Or).

à Diénay (Côte d'Or)
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Michel Montgolfier à Is sur Tille
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Signature de Michel Montgolfier apposée au bas du bail de 1699 à Is sur Tille

Michel Montgolfier est mentionné à Dienay dès le mois d'août 1699. A cette date il sert de témoin lors de la passation d'un contrat entre Edme Febure qui prend en amodiation (prise à ferme) de Monsieur Gerard Pinjon une papeterie située au lieu de Chaulloux


Accompagné de sa femme, Henriette Bonnerue, il s'installa donc à la papeterie de Diénay. Ils s'étaient marié le 9 janvier 1696 à Beaujeu (Rhône). Et c'est à Saint-Didier sur Beaujeu qu'était né en février 1698, Jacques, leur premier enfant. Deux enfants naquirent à Diénay :
Le 14 juillet 1705, Michel Montgolfier prit à titre d'amodiation pour six ans une papeterie qui se trouvait sur la paroisse de Moloy appartenant à André Monnois, capitaine de cavalerie. Il était précisé qu'il devrait en jouir en bon père de famille en le maintenant et en l'entretenant et en faisant les réparations nécessaires pour mettre ce moulin à la mode d'Auvergne. Le prix fixé était de cent vingt livres à verser chaque année en deux termes de six mois chacun, le premier à Noel et le second à Pâques charnelles. Il devait aussi s'acquitter du cens de quinze livres dus aux religieux de Saint-Seine (l'Abbaye).
Information aimablement communiquée par Monsieur Jean-Michel Bariteau (Nantes).

Si l'on en croit une mention figurant sur le registre paroissial de la Verrie (Vendée), Michel Montgolfier aurait fait une visite au cours de l'année 1708 à la papeterie du lieu. En effet, en haut de la page 83 on trouve les deux phrases suivantes, visiblement hors contexte dans l’ensemble des autres actes datés de l’année 1716 : Cette dernière mention (d’ailleurs rayée) pourrait faire penser que Michel Montgolfier, qui avait un goût prononcé pour les voyages, avait fait un court séjour en Vendée avec l’intention de prendre la direction d’un moulin à papier dans la région. On sait que cela ne sera pas le cas !
Henriette Bonnerue mourut à Diénay le 11 mai 1717 à l'âge de 42 ans.Avant de quitter le Beaujolais, Henriette Bonnerue avait fait son testament chez maître Guillot le 6 mars 1699 en faveur de son mari.  N'ayant vraisemblablement pas  été enregistré à cette date, ce testament le fut après le décès de cette dernière, toujours par maître Guillot de Beaujeu le 27 juin 1717.

Michel Montgolfier dût être très affecté par le décès de sa femme. On ne le verra plus figurer dans les registres de la paroisse et il est fort probable qu'il quitta les lieux peu de temps après.

Michel Montgolfier  et Jeanne Bizot


Informations suivantes ont été obligeamment fournies par M. B. Chevrant.

Nous retrouvons Michel Montgolfier un an après le décès de sa seconde femme à Prenois, où il se maria avec Jeanne Bizot : 

Le trente aoust mil sept cent dix huit ont esté admis à la benediction nuptial par moy soubsigné curé de Prenois apres la publication des bans de mariage faite par trois fois diverses fois tant à la messe paroissial de Dienay que de Prenois sans opposition suivant la lettre de Credo du Rouget curé de Dienay en datte du 23 juillet 1718, le Sr. Michel Montgolfier marchand papetier de Dienay et damoiselle Jeanne Bizot fille majeure de deffunt le Sr. Estienne Bizot marchand aud. Prenois et damoiselle Louise Jarry ses père et mère en presence de Mr. Daniel Pouliot notaire royal à Chagnay et de Anthoine Devigne fermier aud. Prenois avec les parens et amis soubsignés. Signés Montgolfier - Jeanne Bizot - L. Jarry - Flamant - Bizot Joseph - Dumas - F. Michaud, fils - Balet - Genoy fils - Polliot

Dans cet acte de mariage, Michel Montgolfier est encore qualifié de papetier, mais il fort probable qu'il finit par abandonner cette profession en vivant à Prenois comme rentier.

Le 29 décembre, Michel Montgolfier devenait le parrain d'un enfant de Claudine Bigaine, né le 18 novembre 1720 et baptisé le 29 décembre suivant à Pasques.

Il eut encore de cette union un fils, prénommé David qui naquit le 27 décembre 1725 mais le petit enfant mourut une quinzaine de jours plus tard, le 13 janvier 1726.

La dernière trace que Michel Montgolfier laissera à Prenois datera du mois de décembre 1735, lorsqu'il signera au bas d'un acte de décès.

Michel Montgolfier mourut à Davezieux
le 29 mai 1757. Furent présents à l'enterrement Annet Vissier et Vital Boissade.