papeterie de Faverges (Haute-Savoie)
Les couples ci-dessous vécurent à Vesonne et furent
clairement qualifiés dans les registres paroissiaux de papetiers par le
curé du lieu.
Jean Gurral et Jeanne Urbaine Desuyse
Plusieurs enfants y naquirent :
- - Jean, baptisé le 11 novembre 1663. Parrain Claude Donzel, marraine Jeanne Gasparde Gurral
- - Jean-Claude, baptisé le 19 novembre 1665. Parrain Claude Bourgogne, marraine Jeanne Desuyse.
- - Jeanne Claudine, baptisée le 9 juin 1668. Parrain Jean Sage, marraine Jeanne Claudine Cretet
- - Philiberte, baptisée le 12 janvier 1671. Parrain Jean Ollier, marraine Philiberte Gurral.
- - Jeanne-Antoine, baptisée le 29 janvier 1674. Parrain Antoine Ollier.
- - Mermet, baptisé le 26 février 1680. Parrain Mermet Rulland, marraine Jeanne Desuyse
Maurice Gurral et Jeanne Claude Desuyse
Plusieurs enfants y naquirent :
- - Jeanne Antoine, baptisée le 9 février 1666. Parrain Antoine Ollier, marraine Jeanne .......
- - Jeanne, baptisée le 9 septembre 1668. Parrain Jean Ollier, marraine Jeanne Urbaine Desuyse
- - Jeanne Baptiste, baptisée le 28 octobre 1669. Parrain Jean-Baptiste Berger, marraine Antoinette Sage.
- - Antoine, baptisé le 8 mars 1672. Parrain Antoine Berthollet, marraine Philiberte Gurral
- - Claudine, baptisée le 25 janvier 1675. Parrain Maurice Berthollet, marraine Claudine Berthollet.
- - Claudine, baptisée le 16 mars 1678. Parrain Claude Bozon, marraine Jeanne Chrestien
- - Maurice(tte), baptisée le 16 mars 678. Parrain Maurice Ollier, marraine Jeanne Desuyse.
Pierre Hudrisier et Josephe Jaconis
Josephe (ou Josette) était la fille de Jean-Claude Jaconis (voir 1242/1456)
Le couple s'est marié le 26 novembre 1755 à Faverges :
Le 26 9bre (1755) ont reçu la bénédiction nuptiale
Pierre Hudrizier et Josephte Jaconis. Présents Antoine Hudrizier.
De cette union, naquirent au moins deux enfants :
- - Noelle, baptisée le 27 novembre 1756.
Parrain Pierre Deglise, marraine Noelle Jaconis. Décédée le 22 août
1759 à l'âge de 3 ans
- - Claudine, baptisée le 27 septembre 1758. Parrain Jean-Bapiste Diaconis, marraine Claudine Losenras.
Un contrat d'ascenssement (location) de la papeterie de
Faverges fut passé le 15 mai 1751 entre maître Charles Pattuel, notaire
et Antoine et Pierre Hudrisier, père et fils pour une période de 6 ans,
pour la somme de 180 livres :
L'an mil sept cent cinquante un et le quinze du mois de may à cinq
heures après midy à Faverges dans ma maison d'habitation, par devant
moy notaire soubsigné présents les tesmoins nommés en personne
constitué et estably Mes Charles, fils à feu sieur Louis Pattuel
notaire royal natif et habitant de cette ville de Faverges, lequel de
gré pour luy et les siens ascense et admodie aux honorables Antoine
fils de feu Maurice Hudrisier et à Pierre Hudrisier son fils agissant
le dit Pierre Hudrisier du consentement de son père, tous deux natifs
et habitants de Faverges icy présents et acceptant pour eux et les
leurs scavoir une fabrique à faire le papier située au dessous le dit
Faverges avec le jardin et places y contigues à icelle fabrique sauf et
reservé les petits arbres pasons dans le dit jardin pour d'icelle
fabrique en jouir à tiltre d'ascensement par les dits ascenssataires et
les leurs pendant le tems et terme de six ans à devoir commencer au
premier du mois de juin prochain et par tel tems devoir finir les dits
six ans expirés et révolus sous le cens pour chaque année de cent
et quatre vingt livres de Savoye que lesd. admostataires promettent de
payer aux termes suivants, scavoir la moitié de décembre au premier
juin à devoir commencer le premier payement de décembre et premier de
juin prochain venant et ainsy à l'advenir annuellement pendant les dits
six ans sans interruption du présent qui pourra estre dans trois ans au
bon vouloir des parties sous les condition suivantes, scavoir que led
Sr. admoniateur fait rabais pour la première année auxd. admoniataires
de quarante livres et leur laisse le fond en marchandises qui se
trouvent présentement dans lad. fabrique dont ils jouiront pendant
lesd. six ans et rendront en fin des présentes lad. fabrique toute
réparée et en bon état de même que toutes les choses meubles et effects
qui seront portés par l'inventaire qui en sera pris entre les parties
et dont lesd. admoniateurs se chargeront et moyennant le rabais cy
dessus lesd. admoniateurs promettent de faire faire toutes les
réparations nécessaires auxd. fabriques estant forny par led. M°
Palluet les gros bois ....... seulement lesquelles réparations se
feront entre cy et le jour et feste de St Jean Baptiste proche ..... et
ainsy devront estre faites aux frais desd. admoniataires de deux ans en
deux ans pendant lesd. six ans. De plus que lesd. admoniataires ne
feront piller aucunes pattes propres qu'elles auront restés un tems
siffisemment dans le pourrissoir, lequel ils devront toujours tenir
assorti de pattes et feront du bon papier pour apres un chacun et
maintenir par la bonne renommée de lad. fabrique et qu'iceux
admoniataires ..... d'icelle fabrique en bon père de famille.
Etant convenu en outre qu'à deffaut de payement de lad. cense et
inobservation desd. conditions il sera permis aud. Sr admoniateur et
aux siens d'expulser lesd. admoniataires ou les leurs de lad. fabrique
et de mettre à leur place tels autres que bon luy semblera. etc ......
Ce contrat de location fut donc accordé par maître Pattuel, notaire à Pierre
Hudrisier. On peut cependant se demander si ce notaire n'intervenait pas pour le compte des véritables
propriétaires de la papeterie, non dévoilés dans ce document.
Achat de la papeterie de Faverges
Par devant Maître Roddier, notaire, le 29 août 1757, était passé un contrat pour l’acquisition de la papeterie Faverges dans la maison des héritiers de Claude-André Doucet .
Les vendeurs étaient présents ou représentés par la veuve de M° Jean
Prevost notaire, natif et habitant dud. Faverges, Alexis Didelle, fils
de feu Joachim, Charles, fils de feu Jean-Michel Comte et de son
autorité et consentement Philiberte fille de feu Sr. Claude André
Doucet avec Josette Doucet, sa soeur germaine, le dit Comte natif et
bourgeois de la ville d’Annecy et les dites soeurs, natives et tous
habitants de la ville de Faverges,
Les acheteurs également présents étaient Jean Claude, fils de feu
Michel Clopet, Estienne fils de Jean Alliod tous natifs et habitants de
la paroisse de Setterex, led. Clopet habitant présentement de celle de
Faverges et encore Jean Claude Jaconis fils émancipé de Jean Claude
Jaconis, natif et habitant de la paroisse de Vieux Faverges.
Cette vente portait sur la papeterie de Faverges avec une place,
paturage et jardin, une maison haut et bas situés sous et près led.
Faverges sous les n° trois cent cinquante, trois cent cinquante et un,
trois cent cinquante deux et trois cent cinquante cinq de la mappe dud.
Faverges, jouxtant le chemin public de Faverges à Marles de levant, le
pré du Sr Joseph Philibert Audé de couchant, la teppe commune dud.
Faverges et le pré et verger du Sr. Jean Francois .... et de vent, le
jardin et teppe dud. Sr. Alexis Didelle de bise.
Le prix en était fixé à 4.800 livres de Savoie sous forme de rente au
revenu annuel et perpétuel de 240 livres, commençant le premier mars
1759. Il était prévu que la fabrique de papier serait gérée sous forme
de société par les trois acheteurs, Jean-Claude Clopet restant sur les
lieux, Etienne Alliod et Jean-Claude Jaconis allant travailler en
France pour leurs affaires .
Dissolution de la société entre Jean-Claude Clopet, Jean-Claude Jaconis et Etienne Alliod
Le six août 1758, par devant Maître Roddier, notaire, une transaction
était établie entre les trois associés, proprétaires de la papeterie de
Faverges, modifiant la société qui avait été créee entre eux un an
auparavant. Il avait été prévu que Jean-Claude Clopet resterait à
Faverges pour régir la papeterie, Jean-Claude Jaconis et Etienne Alliod
devant aller en France pour leur autre commerce. Mais à leur retour de
France à la fin juin 1758, les dits Jaconis et Alliod constatèrent que
les avances faites pour faire fonctionner la fabrique avaient été
utilisées à d'autres fins. Après diverses procédures judiciaires, il
fut finalement décidé "pour obvier à des frais dispendieux" que Jean
Claude Clopet abandonnerait sa part de la société et que Jean-Claude
Jaconis en deviendrait le maître.
-
Jean-Claude Jaconis (Diaconis) et Claudine Coutin
Un contrat de mariage fut passé entre Jean-Claude Jaconis et Claudine Couton, tous
deux paroissiens de Vieux portant constitution de la moitié des biens
portant encore constitution de trois cents livres pour le dit époux du
dix sept juillet.
(AD de Haute-Savoie - tabellion - 1751 - folio 258 v)
Le mariage eut lieu en l'église de Faverges le 3 août 1751 :
Le trois aoust de l'année mil sept cent cinquante un ont recû
la bénédiction nuptiale Jean-Claude Diaconis et Claudine Coutin Servatis
servandis. Présents Joseph Goutelas et Jean Louis Barde
Le couple eut les enfants suivants, tous nés à Faverges :
- - Maurise, baptisée le 22 mai 1755. Parrain Jean Coutin, marraine Maurise Plattet
- - Claudine, baptisée le 19 mai 1759. Parrain Jean Baptiste Diaconis, marraine Claudine Josserand
- - Jeanne Claudine, baptisée le 8 juin
1761. Parrain A... Truchet, marraine Jeanne Claudine Bally.
Décédée le 18 septembre1761.
- - Jean-Baptiste, baptisé le 23 décembre 1762. Parrain Jean Baptiste Monsset, marraine Josephte Follier
Claudine Couttin mourut le 31 octobre 1763. Elle était âgée de 33 ans.
Devenu veuf, Jean-Claude Jaconis se remaria :
Jean Claude Jaconis et Marguerite Charles.
Marguerite Charles était la fille
de Jacques Charles et de Marguerite Caprony, née
au Bourget du Lac le 18 mai 1731.
C'est là que Jean-Claude Jaconis alla chercher sa nouvelle épouse et c'est là qu'il se maria le 8 janvier
1764.
Enfants du couple :
- - Jeanne-Marie, baptisée le 20 juillet 1765. Parrain Pierre Dupont, marraine Jeanne Marie Net
- - Claudine, baptisée le 9 février 1768. Parrain Jean-Pierre Doucet, marraine Claudine Desrippes. Obeit du 13
- - Joseph, baptisé le 8 octobre 1769. Parrain Joseph Ainoz, marraine Marie Gaillou.
- - Marguerite, baptisée le 2 avril 1772. Parrain Louis Revil, marraine Marguerite Deleglise
- - André, baptisé le 2
juillet 1773. Parrain André Devisse, marraine Charlotte Hudrisier. (le
baptême fut également noté sur le registre du Bourget.
- - Jean-Claude,
baptisé le premier juillet 1776. Parrain Jean-Claude Cloppet, marraine
Charlotte Hudrisier. Décédé le 29 juin 1778.
Jacques Charles et Marguerite Caprony
Après le mariage de leur fille, Jacques Charles et Marguerite Caprony quittèrent le Bourget du Lac
et s'installèrent à la papeterie de Faverges. C'est là qu'ils
décédèrent, lui, le 16 février 1784 à l'âge d'environ 80 ans, elle, le
23 mars 1776.
AD. de Savoie - Cote : 2B 14723 9 août 1778
Résumé de l'affaire : Bagarre générale à la sortie d'une auberge de
Faverges entre ouvriers étrangers travaillant à la papeterie du sieur
Jean Claude Jaconis et des garçons du pays....
Producteur : Sénat de Savoie - Nom (victime) : Doret Charles, fils de
feu Philippe, garçon papetier, âgé(e) de 43 ans, originaire de
Normandie - Montilbert,... 2B - Procédures criminelles et civiles,
appels et directes. > Judicature mage de Genevois > Lieu du délit
: Faverges.
Damien Pichoir et Noelle Pelliat
Damien Pichoir était le fils de Jean et de Marie Raymond. Noelle
Peillat était fille de Claude et de Françoise Enard.
(voir tables des mariages du curé Collangette de la paroisse
d'Ambert en Auvergne pour la justification). Il est probable que Damien
Pichoir exerçait comme les autres membres de sa famille, le
métier de charpentier, spécialisé dans la
construction et la réparation de moulins à papier.
Le couple se maria à Faverges le 13 janvier 1757 :
Le treize janvier de l'année mille sept cent cinquante sept ont
été épousés Damien Pichoir de la paroisse
d'Ambert en Auvergne et la Noelle Peillat servatis de jure servandis.
Présents Louis Paquot et Pierre Hudrizier
Un enfant y est né :
- - Louis, baptisé le 22 septembre 1757. Parrain Louis Lachenal, marraine Josephe Jaconis.
Antoine Marcheval et Francoise Pelliat.
Le mariage eut lieu à Faverges le 30 août 1756 :
Le trentième aoust de mille sept cent cinquante six ont
reçu la bénédiction nuptiale Antoine Marcheval de
la paroisse de Thiers en Auvergne et la Francoise Pilliat de celle ci
en présence de Joseph Gonelin et de Jean Louis .........
servatis de jure servandis en suite de l'attestation de liberté
que led. Marcheval a tiré des mains du Sr. P. Dufour,
curé de St Genest de la ville de Thiers, duement
légalisé et ensuite visé et paraffé par Mr.
P. Consul official de ce diocèse.
Enfants nés à Faverges :
- - Josephe, baptisée le 24 mai 1757. Parrain François Pelliat, marraine Josephe Derippes.
- - Claude, baptisé le 15 septembre 1759. Parrain Claude Chapelain, marraine Claudine Deripes.
- - Charlotte, baptisée le 18 juillet 1763. Parrain Jean-Claude Jaconis, marraine Charlotte Hudrisier.
- - Jean-Claude, baptisé le 20 juillet 1766. Parrain Jean-Claude Jaconis, marraine Marguerite Charles, femme du parrain.
- - Laurence, baptisée le 9 octobre 1769. Parrain François Didel, marraine Laurence Diaconis.
- - Claudine, baptisée le 7 juillet 1773. François Bacholet, marraine Claudine Chafarou.
- - Antoine,
baptisé le 26 mars 1777. Parrain Antoine Tardi, marraine
Françoise Tardi. Décédé le 28
décembre 1779.
Jean Jarsaillon et Antoinette Picolier
Le mariage fut célébré le 22 février 1775 en l'église de Faverges :
Le vingt deux février mil sept cent soixante quinze ont reçu la
bénédiction nuptiale Jean, fils de feu Pierre Jarsaillon et de Marie
Dosissard natif de la paroisse de St Genez de la ville de Thiers en
Auvergne diocèse de Clermont et Toinon fille de Jacques Picolier et de
feue Françoise Durand, servantis de juve servandis. Le dit Jean
Jarsaillon a reconnu pour sa fille et à légitimé autant qu’il dépendoit
de lui, la Françoise Pernette, fille de la susditte Toinon Picolier,
née le sept de la présente année, le tout en présence de Joseph
Picolier frère de l’épouse, de Jean François Chapelain clerc de la
paroisse et au besoin de Louis Denis de la paroisse de Saint-Denis de
Duperron diocèse de Lisieux garçon papetier.
Enfants nés à Faverges :
- - Pernette, baptisée le 7 janvier 1775. 362
- - Joseph, baptisé le 9 juin 1782. Parrain
Joseph Durand, marraine Marie Durand. Décédé le 12
décembre 1782
Catastrophe du 19 avril 1783 - Incendie de Faverges
Le 19 avril 1783, un violent incendie se déclara à Faverges et au moins
cinq personnes périrent dans les flammes. Voilà ce qu’écrivait le curé
de Faverges sur son registre paroissial :
Le dix neuf avril de mil sept cens quatre vingt trois sont morts dans
l’incendie qui a ........ une partie du bourg de Faverges, savoir,
Jean-Pierre Ollier qui a reçu le sacrement d’extrême onction âgé
d’environ cinquante huit ans, Estiennaz Brachet, veuve de Jean-Pierre
Durand, âgée d’environ soixante cinq ans et Perrine, fille de Jean
François Chapellain, âgée d’environ vingt quatre ans et le lendemain
ont été ensevelis au cimetière de Viuz.Le
vingt un avril de mil sept cens quatre vingt trois a été enterré au
cimetière de Viuz, une partie des ossements d’Antoinaz Cappelain, veuve
de Jean Carriet qui étoit périe dans l’incendie arrivé dans Faverges le
dix neuf du dit mois
La papeterie de Jean-Claude Jaconis ne fut pas épargnée et fut complètement détruite.
Alors et d’après Monsieur V. Barbier, il sollicita, dans une
pétition qu'il adressa au Roi, un secours assez important pour lui
permettre de réédifier et de faire marcher son usine. L'enquête qui fut
ordonnée, cette même année, par l'intendant de la province, M. Ballada,
fut favorable à Jean-Claude Jaconis ; le secours qu'il avait demandé
lui fut accordé moyennant certaines garanties prises par le royal
trésor, et la papeterie fut rétablie en 1784. (Académie
des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. Mémoires de l'Académie
des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. 1875. Troisième série
tome II (Gallica - version numérisée)
Mais, en attendant, Jean-Claude Jaconis, pressé par un de ses
créanciers, Jean-Louis Roux, aubergiste fut dans l’obligation de céder
une châtaigneraie qu’il possédait portant le n° 10179 sur la mappe de
Faverges.
Puis, le 30 avril 1784, Jean-Claude Jaconis vendit à Catherin Monod une
terre portant le n° 249 de la mappe de Faverges pour le prix de 400
livres.
Ala fin de l’année 1684, Jean-Claude Jaconis fit appel à un maître
maçon, Maurice Picetta, originaire de Novare en Italie pour faire les
réparations nécessaires dans la papeterie. Une convention de
main-privée fut établie et le prix en fut fixée à 381 livres. Mais là
encore, l’argent manqua et au moment de payer, le papetier dut demander
des délais de paiement.
Le 14 octobre 1787, Jean Claude Jaconis vendit à François Gailland une
chenevière et broussailles, porté sur la mappe sous le n° 4138 de
Faverges pour le prix de 180 livres.
Claude Marquien et Jeanne Serende
Claude Marquien était le fils de Claude et de Thérèse Blanchet, natif
de la paroisse de "Saint-Uze" (Saint-Hugues) de Grenoble. Quant à Jeanne Serende (ou
Seranda), elle était la fille de Raymond Serenda et de Marie Sauvade,
née à Annonay le 28 février 1743.
Le couple se maria à Davezieux le 17 juillet 1770.
Puis, après un passage de quelques années à la papeterie de Langlée,
établie sur la paroisse de Chalette sur Loing, le couple finit par
arriver à Faverges vers 1788.
Location de la papeterie par Claude Marquien
Le 20 juin 1788, un contrat d’accensement était établi entre
Jean-Claude Jaconis et Claude Marquien. portant sur le moulins à papier
que Jean-Claude Jaconis possédait à Faverges avec les maisons, places
et jardins y conttigus, avec le cours d’eau et tous les artifices qui
en dépendaient. Fixé à neuf ans, cet accensement devait commencer
le premier août 1788 avec payement annuel de vingt cinq louis neuf au
dernier coin de France et de vingt louis d’épingles, soit pot de vin.
Claude Marquien paya immédiatement les épingles ainsi que la moitié du
cense de vingt cinq louis et promit de payer l’autre moitié au premier
février 1789 et ainsi de six mois en six mois jusqu’au terme du bail. A
ce contrat était ajoutée une clause qui en dit long sur l’état de la
papeterie :
Il
est encore convenu que led. Jaconi mettra lesd. moulins, soit artifices
dans un état à fabriquer le papier dans le terme de trois mois,
comme de rendre les bâtiments à pouvoir être habité et après que lesd.
bâtiments et lesd. fabriques auront été mis sur le pied à pouvoir
travailler pour lors, il sera prit acte d’état par Je notaire comme
chatelain, et led. Sr. Marquien se charge de représenter en fin dud.
bail les artifices dans le même état que led. Jaconi les aura mis.
-
Joseph Jaconis et Marie-Thérèse Marquien
Joseph Jaconis, fils de Jean-Claude Jaconis et de
Marguerite Charles était né à Faverges le 8 octobre 1769. Marie-Thérèse
Marquien, fille de Claude Marquien et de Jeanne Serende (ou Serenda)
était née à Davézieux (Ardèche) à la papeterie d'en bas des Montgolfier le 21 septembre 1771. Ils se marièrent à Faverges le 11 janvier 1791 :
Faverges
- Le onze de mil sept cent quatre vingt onze servatis de jure servandis
ont reçu la bénédiction nuptiale h(onora)ble Josepj, fils de Claude
Jaconis et de Marguerite Charle, ses père et mère d’une part et la
Marie-Thérèse, fille de Sr. Claude Marquian et de Jeanne Serandaz aussi
ses père et mère, native d’Annonet en Vivarey diocèse de Vienne en
Dauphiné et habitante de Faverges d’autre part. Présents Urbain
Gonallier, Joseph Chabut.
Préalablement, un contrat dotal avait été passé le
premier janvier 1791 devant maître André Prevost entre Joseph Jaconis
et Marie Thérèse Marquien. Il était prévu que le père de l’épouse,
constituerait à sa fille en dot de mariage une somme de1.600 livres et
pour le trousseau de la mariée, une autre somme de 200 livres. Quant au
père de l’époux, il lui promettait de payer en avance d’hoirie la
somme de 5.000 livres, payable après le décès Jean-Claude Jaconis.
Enfants du couple né à Faverges :
- - Pierre-Joseph, baptisé le 9 août 1791. Parrain Pierre Mercadier, marraine Jeanne Marie Serandaz, femme Marquian.
- - Marie-Thérèse, baptisée le 5 novembre 1792. Parrain Claude Marquian, marraine Augustine Petronille Marquian.
- - Jean-Joseph, baptisé le 4 juin 1795 (rebaptisé
le 10 juillet 1798. Parrain Jean-Claude Jaconis, marraine Marie Guillot
de Faverges.
- - Jeanne-Marie, baptisée le 18 juin 1798. Parrain Jean-Claude Jaconis, marraine Jeanne-Marie Cerendaz, de Faverges.
- - Claudine, baptisée le 16 février 1801. Parrain Joseph Chapelain, marraine Claudine Ledoyzier
- - Antoine-Joseph, baptisé le 2 juin 1803. Parrain Joseph Clopelet, marraine Antoinette Gaudin
--------
Vente de la papeterie de Faverges.- Journal de Lyon et du département du Rhône 1810
La papeterie de Faverges, près d’Annecy, appartenant aux hoirs Sapit,
sera définitivement adjugée aux plus offrant et dernier enchérisseur,
le samedi 22 octobre 1811 à neuf heures du matin chez M.
Exercier, notaire à Faverges chez lequel on peut s’adresser pour les
renseignements et les conditions ainsi que chez M. Vellan, avoué à
Annecy département du Montblanc. Elle a de belles eaux, les plus
propres à la fabrication du papier.