papeterie de Faverges (Haute-Savoie)

Vesonne (hameau)

Les couples ci-dessous vécurent à Vesonne et furent clairement qualifiés dans les registres paroissiaux de papetiers par le curé du lieu.

Jean Gurral et Jeanne Urbaine Desuyse


Plusieurs enfants y naquirent :
Maurice Gurral et Jeanne Claude Desuyse

Plusieurs enfants y naquirent :
Faverges 1760-1790

Pierre Hudrisier et Josephe Jaconis


Josephe (ou Josette) était la fille de Jean-Claude Jaconis (voir 1242/1456)

Le couple s'est marié le 26 novembre 1755 à Faverges :

Le 26 9bre (1755) ont reçu la bénédiction nuptiale Pierre Hudrizier et Josephte Jaconis. Présents Antoine Hudrizier.

De cette union, naquirent au moins deux enfants :

Un contrat d'ascenssement (location) de la papeterie de Faverges fut passé le 15 mai 1751 entre maître Charles Pattuel, notaire et Antoine et Pierre Hudrisier, père et fils pour une période de 6 ans, pour la somme de 180 livres :

L'an mil sept cent cinquante un et le quinze du mois de may à cinq heures après midy à Faverges dans ma maison d'habitation, par devant moy notaire soubsigné présents les tesmoins nommés en personne constitué et estably Mes Charles, fils à feu sieur Louis Pattuel notaire royal natif et habitant de cette ville de Faverges, lequel de gré pour luy et les siens ascense et admodie aux honorables Antoine fils de feu Maurice Hudrisier et à Pierre Hudrisier son fils agissant le dit Pierre Hudrisier du consentement de son père, tous deux natifs et habitants de Faverges icy présents et acceptant pour eux et les leurs scavoir une fabrique à faire le papier située au dessous le dit Faverges avec le jardin et places y contigues à icelle fabrique sauf et reservé les petits arbres pasons dans le dit jardin pour d'icelle fabrique en jouir à tiltre d'ascensement par les dits ascenssataires et les leurs pendant le tems et terme de six ans à devoir commencer au premier du mois de juin prochain et par tel tems devoir finir les dits six ans expirés et révolus sous le cens pour chaque année  de cent et quatre vingt livres de Savoye que lesd. admostataires promettent de payer aux termes suivants, scavoir la moitié de décembre au premier juin à devoir commencer le premier payement de décembre et premier de juin prochain venant et ainsy à l'advenir annuellement pendant les dits six ans sans interruption du présent qui pourra estre dans trois ans au bon vouloir des parties sous les condition suivantes, scavoir que led Sr. admoniateur fait rabais pour la première année auxd. admoniataires de quarante livres et leur laisse le fond en marchandises qui se trouvent présentement dans lad. fabrique dont ils jouiront pendant lesd. six ans et rendront en fin des présentes lad. fabrique toute réparée et en bon état de même que toutes les choses meubles et effects qui seront portés par l'inventaire qui en sera pris entre les parties et dont lesd. admoniateurs se chargeront et moyennant le rabais cy dessus lesd. admoniateurs promettent de faire faire toutes les réparations nécessaires auxd. fabriques estant forny par led. M° Palluet les gros bois ....... seulement lesquelles réparations se feront entre cy et le jour et feste de St Jean Baptiste proche ..... et ainsy devront estre faites aux frais desd. admoniataires de deux ans en deux ans pendant lesd. six ans. De plus que lesd. admoniataires ne feront piller aucunes pattes propres qu'elles auront restés un tems siffisemment dans le pourrissoir, lequel ils devront toujours tenir assorti de pattes et feront du bon papier pour apres un chacun  et maintenir par la bonne renommée de lad. fabrique et qu'iceux admoniataires  ..... d'icelle fabrique en bon père de famille. Etant convenu en outre qu'à deffaut de payement de lad. cense et inobservation desd. conditions il sera permis aud. Sr admoniateur et aux siens d'expulser lesd. admoniataires ou les leurs de lad. fabrique et de mettre à leur place tels autres que bon luy semblera. etc ......

Ce contrat de location fut donc accordé
par maître Pattuel, notaire à Pierre Hudrisier. On peut cependant se demander si ce notaire n'intervenait pas pour le compte des véritables propriétaires de la papeterie, non dévoilés dans ce document.
Achat de la papeterie de Faverges

Par devant Maître Roddier, notaire, le 29 août 1757,
était passé un contrat pour l’acquisition de la papeterie Faverges dans la maison des héritiers de Claude-André Doucet .

Les vendeurs étaient présents ou représentés par la veuve de M° Jean Prevost notaire, natif et habitant dud. Faverges, Alexis Didelle, fils de feu Joachim, Charles, fils de feu Jean-Michel Comte et de son autorité et consentement Philiberte fille de feu Sr. Claude André Doucet avec Josette Doucet, sa soeur germaine, le dit Comte natif et bourgeois de la ville d’Annecy et les dites soeurs, natives et tous habitants de la ville de Faverges,

Les acheteurs également présents étaient Jean Claude, fils de feu Michel Clopet, Estienne fils de Jean Alliod tous natifs et habitants de la paroisse de Setterex, led. Clopet habitant présentement de celle de Faverges et encore Jean Claude Jaconis fils émancipé de Jean Claude Jaconis, natif et habitant de la paroisse de Vieux Faverges.

Cette vente portait sur la papeterie de Faverges avec une place, paturage et jardin, une maison haut et bas situés sous et près led. Faverges sous les n° trois cent cinquante, trois cent cinquante et un, trois cent cinquante deux et trois cent cinquante cinq de la mappe dud. Faverges, jouxtant le chemin public de Faverges à Marles de levant, le pré du Sr Joseph Philibert Audé de couchant, la teppe commune dud. Faverges et le pré et verger du Sr. Jean Francois .... et de vent, le jardin et teppe dud. Sr. Alexis Didelle de bise.

Le prix en était fixé à 4.800 livres de Savoie sous forme de rente au revenu annuel et perpétuel de 240 livres, commençant le premier mars 1759. Il était prévu que la fabrique de papier serait gérée sous forme de société par les trois acheteurs, Jean-Claude Clopet restant sur les lieux, Etienne Alliod et Jean-Claude Jaconis allant travailler en France
pour leurs affaires .

Dissolution de la société entre Jean-Claude Clopet, Jean-Claude Jaconis et Etienne Alliod


Le six août 1758, par devant Maître Roddier, notaire, une transaction était établie entre les trois associés, proprétaires de la papeterie de Faverges, modifiant la société qui avait été créee entre eux un an auparavant. Il avait été prévu que Jean-Claude Clopet resterait à Faverges pour régir la papeterie, Jean-Claude Jaconis et Etienne Alliod devant aller en France pour leur autre commerce. Mais à leur retour de France à la fin juin 1758, les dits Jaconis et Alliod constatèrent que les avances faites pour faire fonctionner la fabrique avaient été utilisées à d'autres fins. Après diverses procédures judiciaires, il fut finalement décidé "pour obvier à des frais dispendieux" que Jean Claude Clopet abandonnerait sa part de la société et que Jean-Claude Jaconis en deviendrait le maître.

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Jean-Claude Jaconis (Diaconis) et Claudine Coutin


Un contrat de mariage fut passé entre Jean-Claude Jaconis et Claudine Couton, tous deux paroissiens de Vieux portant constitution de la moitié des biens portant encore constitution de trois cents livres pour le dit époux du dix sept juillet. (AD de Haute-Savoie - tabellion - 1751 - folio 258 v)

Le mariage eut lieu en l'église de Faverges le 3 août 1751 :

Le trois aoust de l'année mil sept cent cinquante un ont recû la bénédiction nuptiale Jean-Claude Diaconis et Claudine Coutin Servatis servandis. Présents Joseph Goutelas et Jean Louis Barde

Le couple eut les enfants suivants, tous nés à Faverges :
Claudine Couttin mourut le 31 octobre 1763. Elle était âgée de 33 ans.

Devenu veuf, Jean-Claude Jaconis se remaria :


Jean Claude Jaconis et Marguerite Charles.


Marguerite Charles était la fille de Jacques Charles et de Marguerite Caprony, née au Bourget du Lac le 18 mai 1731.
C'est là que Jean-Claude Jaconis alla chercher sa nouvelle épouse et c'est là qu'il se maria le 8 janvier 1764.

Enfants du couple :
Jacques Charles et Marguerite Caprony

Après le mariage de leur fille, Jacques Charles et Marguerite Caprony quittèrent le Bourget du Lac et s'installèrent à la papeterie de Faverges. C'est là qu'ils décédèrent, lui, le 16 février 1784 à l'âge d'environ 80 ans, elle, le 23 mars 1776.

AD. de Savoie - Cote : 2B 14723 9 août 1778

Résumé de l'affaire : Bagarre générale à la sortie d'une auberge de Faverges entre ouvriers étrangers travaillant à la papeterie du sieur Jean Claude Jaconis et des garçons du pays....
Producteur : Sénat de Savoie - Nom (victime) : Doret Charles, fils de feu Philippe, garçon papetier, âgé(e) de 43 ans, originaire de Normandie - Montilbert,... 2B - Procédures criminelles et civiles, appels et directes. > Judicature mage de Genevois > Lieu du délit : Faverges
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Damien Pichoir et Noelle Pelliat

Damien Pichoir était le fils de Jean et de Marie Raymond. Noelle Peillat était fille de Claude et de Françoise Enard. (voir tables des mariages du curé Collangette de la paroisse d'Ambert en Auvergne pour la justification). Il est probable que Damien Pichoir exerçait comme les autres membres de sa famille, le métier de charpentier, spécialisé dans la construction et la réparation de moulins à papier.

Le couple se maria à Faverges le 13 janvier 1757 :

Le treize janvier de l'année mille sept cent cinquante sept ont été épousés Damien Pichoir de la paroisse d'Ambert en Auvergne et la Noelle Peillat servatis de jure servandis. Présents Louis Paquot et Pierre Hudrizier


Un enfant y est né :
Antoine Marcheval et Francoise Pelliat.

Le mariage eut lieu à Faverges le 30 août 1756 :

Le trentième aoust de mille sept cent cinquante six ont reçu la bénédiction nuptiale Antoine Marcheval de la paroisse de Thiers en Auvergne et la Francoise Pilliat de celle ci en présence de Joseph Gonelin et de Jean Louis ......... servatis de jure servandis en suite de l'attestation de liberté que led. Marcheval a tiré des mains du Sr. P. Dufour, curé de St Genest de la ville de Thiers, duement légalisé et ensuite visé et paraffé par Mr. P. Consul official de ce diocèse.

Enfants nés à Faverges :

Jean Jarsaillon et Antoinette Picolier

Le mariage fut célébré le 22 février 1775 en l'église de Faverges :

Le vingt deux février mil sept cent soixante quinze ont reçu la bénédiction nuptiale Jean, fils de feu Pierre Jarsaillon et de Marie Dosissard natif de la paroisse de St Genez de la ville de Thiers en Auvergne diocèse de Clermont et Toinon fille de Jacques Picolier et de feue Françoise Durand, servantis de juve servandis. Le dit Jean Jarsaillon a reconnu pour sa fille et à légitimé autant qu’il dépendoit de lui, la Françoise Pernette, fille de la susditte Toinon Picolier, née le sept de la présente année, le tout en présence de Joseph Picolier frère de l’épouse, de Jean François Chapelain clerc de la paroisse et au besoin de Louis Denis de la paroisse de Saint-Denis de Duperron diocèse de Lisieux garçon papetier.

Enfants nés à Faverges :
Catastrophe du 19 avril 1783 - Incendie de Faverges

Le 19 avril 1783, un violent incendie se déclara à Faverges et au moins cinq personnes périrent dans les flammes. Voilà ce qu’écrivait le curé de Faverges sur son registre paroissial :

Le dix neuf avril de mil sept cens quatre vingt trois sont morts dans l’incendie qui a ........ une partie du bourg de Faverges, savoir, Jean-Pierre Ollier qui a reçu le sacrement d’extrême onction âgé d’environ cinquante huit ans, Estiennaz Brachet, veuve de Jean-Pierre Durand, âgée d’environ soixante cinq ans et Perrine, fille de Jean François Chapellain, âgée d’environ vingt quatre ans et le lendemain ont été ensevelis au cimetière de Viuz.
Le vingt un avril de mil sept cens quatre vingt trois a été enterré au cimetière de Viuz, une partie des ossements d’Antoinaz Cappelain, veuve de Jean Carriet qui étoit périe dans l’incendie arrivé dans Faverges le dix neuf du dit mois

La papeterie de Jean-Claude Jaconis ne fut pas épargnée et fut complètement détruite.

Alors et d’après Monsieur V. Barbier,  il sollicita, dans une pétition qu'il adressa au Roi, un secours assez important pour lui permettre de réédifier et de faire marcher son usine. L'enquête qui fut ordonnée, cette même année, par l'intendant de la province, M. Ballada, fut favorable à Jean-Claude Jaconis ; le secours qu'il avait demandé lui fut accordé moyennant certaines garanties prises par le royal trésor, et la papeterie fut rétablie en 1784. (Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie. 1875. Troisième série tome II (Gallica - version numérisée)

Mais, en attendant, Jean-Claude Jaconis, pressé par un de ses créanciers, Jean-Louis Roux, aubergiste fut dans l’obligation de céder une châtaigneraie qu’il possédait portant le n° 10179 sur la mappe de Faverges.

Puis, le 30 avril 1784, Jean-Claude Jaconis vendit à Catherin Monod une terre portant le n° 249 de la mappe de Faverges pour le prix de 400 livres.

Ala fin de l’année 1684, Jean-Claude Jaconis fit appel à un maître maçon, Maurice Picetta, originaire de Novare en Italie pour faire les réparations nécessaires dans la papeterie. Une convention de main-privée fut établie et le prix en fut fixée à 381 livres. Mais là encore, l’argent manqua et au moment de payer, le papetier dut demander des délais de paiement.

Le 14 octobre 1787, Jean Claude Jaconis vendit à François Gailland une chenevière et broussailles, porté sur la mappe sous le n° 4138 de Faverges pour le prix de 180 livres.


Faverges 1790-1820

Claude Marquien et Jeanne Serende

Claude Marquien était le fils de Claude et de Thérèse Blanchet, natif de la paroisse de "Saint-Uze"  (Saint-Hugues) de Grenoble. Quant à Jeanne Serende (ou Seranda), elle était la fille de Raymond Serenda et de Marie Sauvade, née à Annonay le 28 février 1743.

Le couple se maria à Davezieux le 17 juillet 1770.

Puis, après un passage de quelques années à la papeterie de Langlée, établie sur la paroisse de Chalette sur Loing, le couple finit par arriver à Faverges vers 1788.


Location de la papeterie par Claude Marquien

Le 20 juin 1788, un contrat d’accensement était établi entre Jean-Claude Jaconis et Claude Marquien. portant sur le moulins à papier que Jean-Claude Jaconis possédait à Faverges avec les maisons, places et jardins y conttigus, avec le cours d’eau et tous les artifices qui en dépendaient. Fixé à neuf ans, cet accensement devait  commencer le premier août 1788 avec payement annuel  de vingt cinq louis neuf au dernier coin de France et de vingt louis d’épingles, soit pot de vin. Claude Marquien paya immédiatement les épingles ainsi que la moitié du cense de vingt cinq louis et promit de payer l’autre moitié au premier février 1789 et ainsi de six mois en six mois jusqu’au terme du bail. A ce contrat était ajoutée une clause qui en dit long sur l’état de la papeterie :

Il est encore convenu que led. Jaconi mettra lesd. moulins, soit artifices dans un  état à fabriquer le papier dans le terme de trois mois, comme de rendre les bâtiments à pouvoir être habité et après que lesd. bâtiments et lesd. fabriques auront été mis sur le pied à pouvoir travailler pour lors, il sera prit acte d’état par Je notaire comme chatelain, et led. Sr. Marquien se charge de représenter en fin dud. bail les artifices dans le même état que led. Jaconi les aura mis.
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Joseph Jaconis et Marie-Thérèse Marquien

Joseph Jaconis, fils de Jean-Claude Jaconis et de Marguerite Charles était né à Faverges le 8 octobre 1769. Marie-Thérèse Marquien, fille de Claude Marquien et de Jeanne Serende (ou Serenda) était née à Davézieux (Ardèche) à la papeterie d'en bas  des Montgolfier le 21 septembre 1771. Ils se marièrent à Faverges le 11 janvier 1791 :

Faverges - Le onze de mil sept cent quatre vingt onze servatis de jure servandis ont reçu la bénédiction nuptiale h(onora)ble Josepj, fils de Claude Jaconis et de Marguerite Charle, ses père et mère d’une part et la Marie-Thérèse, fille de Sr. Claude Marquian et de Jeanne Serandaz aussi ses père et mère, native d’Annonet en Vivarey diocèse de Vienne en Dauphiné et habitante de Faverges d’autre part. Présents Urbain Gonallier, Joseph Chabut.

Préalablement, un contrat dotal avait été passé le premier janvier 1791 devant maître André Prevost entre Joseph Jaconis et Marie Thérèse Marquien. Il était prévu que le père de l’épouse, constituerait à sa fille en dot de mariage une somme de1.600 livres et pour le trousseau de la mariée, une autre somme de 200 livres. Quant au père de l’époux,  il lui promettait de payer en avance d’hoirie la somme de 5.000 livres, payable après le décès Jean-Claude Jaconis.

Enfants du couple né à Faverges :
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Vente de la papeterie de Faverges.- Journal de Lyon et du département du Rhône 1810

La papeterie de Faverges, près d’Annecy, appartenant aux hoirs Sapit, sera définitivement adjugée aux plus offrant et dernier enchérisseur, le samedi 22 octobre 1811 à neuf heures du matin chez M.  Exercier, notaire à Faverges chez lequel on peut s’adresser pour les renseignements et les conditions ainsi que chez M. Vellan, avoué à Annecy département du Montblanc. Elle a de belles eaux, les plus propres à la fabrication du papier.