
Prades est un
pittoresque village situé dans un étroit et
fertile
vallon, au point où la Seuge conflue avec l'Allier, sur la
rive
gauche de cette rivière. Presque du milieu des eaux,
s'élève un dike basaltique couronné
par quelques
pans de murailles. Ces ruines, qui s'égrènent
journellement sous l'injure du temps, sont tout ce qui reste
aujourd'hui du vieux château de Prades.
Ce château, encore
habité en 1657,
complètement en ruines cent ans plus tard. Prades
était
le
chef-lieu d'une seigneurie importante possédée
tour
à tour par les Polignac, les Montlaur, les Aycelin, les
Rochebaron, les Bertrand du Pradel, les Rochefort d'Ally et les
d'Apchier. (d'après
Paul
Leblanc,
la papeterie de Prades)
------------------------
Il y a deux moulins
à papier dans la paroisse de Prades, sur la
rivière de l'Allier, qui
est de ce dioceze pour l'espirituel ; mais pour le temporel il est
d'Auvergne, et le papier qui en vient est le plus mauvais que nous
ayons icy . d'après -de
Mourre du
Villaret, à Mende -
Série
C - Archives
de l'Herault
------------------------
Prades
d'Allier - vii-mmx
<------------------------------------------------------/
Georges
Cour et Isabelle Chelles
Georges Cour était né à Marsac en
Livradois. Il y épousa à Marsac
Isabelle Chelles,
fille
de de
Damien et de Marie Liorangeon à Marsac. Elle
était la
soeur d'Antoine Chelles qui devint maître papetier
premièrement à la Fouillouse puis à
Davezieux
Plusieurs des enfants du couple naquirent à Marsac.
Puis le couple quitta le Livradois et
s'installa
à Prades d'Allier pour y prendre la direction de la
papeterie
appartenant à la comtesse
Marguerite de la Bastide. Un bail fut établi par
maître
Mezard, notaire le 18
décembre 1657 pour
la location d'une maison, moulin à faire le papier avec le
pré et arbres fruitiers, confiné par le chemin
allant
de Prades à Saugues d'une part, la
rivière de Seuge
d'autre part. La location devait prendre effet au premier juin 1658
et
ceci pour une
durée de 12 ans. Le loyer
en était fixé à la somme annuelle de
deux cents
livres. Georges Court devait également fournir
à
Madame de la Bastide tous les ans quatre rames de papier.
Plusieurs enfants du couple naquirent à Prades, mais les
registres paroissiaux ne commençant qu'en 1670, il
convient de tenir compte des actes postérieurs que
ces enfants
passèrent plus tard (actes de mariages etc......) pour
en faire une liste plus ou moins exacte.
- - Antoine, marié
vers 1672/1673 avec Isabeau Chouquet (voir plus bas)
- - Claude, marié
entre 1680 et 1690 avec Marguerite Servières (voir plus bas)
- - Damien, marié en
1685 avec Marie Chouquet
- - Isabeau, née le 7
juin 1672. Parrain Martin Barreyre, neveu et marraine Jeanne
Cour,
soeur du nouveau-né.
Georges Court quitta Prades en
même temps que ses
deux fils, Antoine et Damien pour travailler à la
papeterie de Tence.
C'est
là qu'il mourut le 29
mars 1690 à l'âge de
80
(huitante) ans.
Antoine Court et Isabeau Chouquet
Antoine Court avait dû naître vers 1650, fils
d'Antoine Court
et d'Isabelle Chelles. Isabeau Chouquet, née vers 1658
vraisemblablement à Prades, fille de Jacques Chouquet et
d'Anne
Pommier.
Antoine Court apprit le métier de papetier chez son
père
et travailla de nombreuses années à la papeterie
de Prades
d'Allier C'est là que naquirent plusieur enfants du couple :
- - Marie, née le 23
mai 1675. Parrain Claude Court son oncle paternel et marraine
Anne
Pommier, femme de Jacques Chouquet
- - Georges, né le 30
octobre 1676. Parrain
Georges Court son grand-père et marraineMarguerite Chouquet,
femme de Claude Pommier
- - Isabeau, née le
premier octobre 1678. Parrain Claude Pommier et marraine Jeanne
Cour sa
tante paternelle
Le couple resta à la papeterie
de Prades au
moins jusqu'en 1684/1685. Puis nous le retrouvons installé
à Tence,
où un autre enfant vit le jour.
Damien Court et Marie Chouquet
--------------------->
Claude Court et Marguerite Servières
Né vers 1665, Claude Court travailla également
chez son
père à la papeterie de Prades. Après
son mariage
vers 1685 avec Marguerite Servières, il semblerait qu'il ait
pris la direction du moulin à papier et ceci en accord avec
son
père et son frère aîné, qui
eux,
allèrent faire tourner la papeterie de Tence.
Plusieurs enfants ont pu être noté (soit
directement, soit indirectement) sur les registres paroissiaux :
- - Jeanne, née le 13
novembre 1694. Parrain Jean Baronnier et marraine Jeanne Court,
femme
de Pierre Martin.
- - Guillaume, marié
le 17 février 1733 avec Marie Tonson
- - Anne, mariée le
17 février 1724 avec Jacques Martinol
- - André,
né vers 1708.
Décédé le 6 février 1724,
âgé
de 15 à 16 ans.
Claude Court décéda
vers 1710. Devenue
veuve, Marguerite Servières dût se
remarier avec un
marchand papetier du nom de Claude Prohet.
-
Pierre Court était le fils de Damien Court et de Marie Chouquet,
baptisé à Tence le 8 octobre 1686
Marié à Siauges le 24 février 1716
Déclaration notariée :
L’an
mil
sept cent quarante huit et le vingt cinquieme jour de
janvier.avant
midy etc........................... ont été presans en leurs
personnes Antoine Jouve, Guillaume Faugere et Hiacinte Court tous
trois
garçons compagnons du métier de papetier depuis longtemps
dans la papeterie établie dans le bourg et paroisse de Prades
etc................lesquels de leur gré déclarent par ces
presantes que Sr. Pierre Court habitant du même bourg de Prades
est fils de deffunt Damian Court qui etoit Maitre papetier
originaire
du bourg de Prades ayant de son vivant exercé en qualité
de maitre la profession de papetier soit dans le bourg de Prades
soit
en la ville de Tance en Velay que ailleurs ; comme aussi declarent
en
faveur dud. Sr. Pierre Court son fils icy presant et acceptant
qu’il a travaillé du même métier que sond.
père et qu’il est à presant Maitre papetier faisant
valloir la papeterie dud. Prades, qu’il a même payé
aux compagnons déclarans cy dessus nommés la somme de
trois livres our le droit de metrise comme fils de maitre suivant
l’usage et regle ordinaire observés par Mrs. les
compagnons et maitres de lad. profession de papetiers de laquelle
somme
de trois livres le quittent etc.................... Ces presantes
faites en
la ville de Saugues, maison de Nous Notaire en presence de Sr.
Pierre
Pradon, maitre perruquier, Jean-Baptiste Bonnefoy taneur tous deux
habitants dud. Saugues signés aux parties et moy notaire royal
soubsigné