Papeterie de Lamure sur Azergues (Rhône)


La Folletière est un lieu-dit situé sur la paroisse de Lamure sur Azergues, à proximité de celle de Grandris. C'est à cet endroit que se trouvait le moulin à papier qui fonctionna au moins pendant 250 ans.

En dehors des papetiers, on trouvait sur ce lieu d'autres artisans tel que ce Louis Cartier cordonnier à la Folletière, dont un enfant est baptisé en février 1633 par le curé de Grandris.

Nicolas de Nicolay - 1573

Azargue, yssant des bois d’Haut-ioz & Sapiney de Pole par deux bras qui se vont assembler soubz S. Nizier d’Azargue, prend son cours droict à la Mure aux pappeteries de la Folletiere, pres d’Alliere, Chamelet, l’Estraz, & de là à Ternant où il entre en Lyonnois ainsi qu’il est dict cy devant : en temps sec n’ a que bien peu d’eau, mais en creües & grandes pluyes encores est-il dansgereux à l’endroict de Beau-iollois. Vray est-il qu’il s’y peut passer en divers endroictz sur pontz & planches ((Description générale de la ville de Lyon et des anciennes provinces... Nicolay, Nicolas de (1517-1583) page  242-243)

Almanach astronomique de Lyon - 1787
:


La Mure, village & annexe de la paroisse de Claveisolles en Beaujolois, arch. de Beaujeu, justice de Pramenoux, élection & sénéchaussée de Villefranche. Vicaire desservant, M. Goudard. Seigneur du clocher, M. le marquis de Langeac, maréchal de camp. Juge, M. Michel, avocat. Juge vice-gérent, M. Corcelette, avocat. Procureur fiscal, M. Sanlaville. Greffier, le sieur Roche père. Huissier royal, Aubonnet. Notaire royal reservé pour La Mure, M. Roche fils. Chirurgien, M. Burnichon. Il y a quatre foires dans l'année : le 5 février, le 25 avril, le 22 juillet, le 23 novembre & un marché le mardi de chaque semaine. On fabrique dans ce village beaucoup de toiles de fil & de coton & de belles cotonnes blanches & rayées.

Ouvrage de référence : Vieux moulins à Papier du Beaujolais de Monsieur Marius Audin, pages 79 à 95

Sources : archives municipales.
Lamure sur Azergues de 1570 à 1600

Pierre Richard


Président Baudrier - bibliographie Lyonnaise - volume 6 - page 58.


29 octobre 1580. Vente par "Pierre Richard, pappetier de la Folestière, parroisse de Lamure en Beaujolloys, à Symon Gault, marchand audit Lyon, de deux cens rames papier bastard longuet fin, de poix de douze ou douze livres et demy et prix de 26 s. t. chacune rame, montant en tout 86 escus d'or sol 40 s. t. sur lesquels ledit Gault a payé la somme de 10 escus d'or sol deuxfrancs d'argent" f. 359


Jacques Grinet   


Président Baudrier - bibliographie Lyonnaise - volume 6 - page 64.


  16 novembre 1581. Vente par "Jacques Grinet,  pappetier de la Lamure en Beaujolloys, à Symon Gault, marchand citoyen dudit Lyon, de 30 rames papier couronne grande, de unze à douze livres et pris de 27 s. t. chascune rame ; 20 rames papier au raisin, du poix de 25 à 30 l. et pris d'ung escu d'or sol et 20 s. t. chascune rame revenant en tout 40 escus d'or sols sur lesquels 19 escus d'or sol 5. t. payés en 44 aulnes drapt blanc orgellet à 22 s. t.  chascune aulne" f. 484

 
Lamure sur Azergues de 1600 à 1650

Damien et Jean Chanteloube

Acte de vente transcrit par Monsieur Marius Audin

Le 11 janvier 1609, de Corteille “vend, cedde, quicte, transporte et remet, pour luy et les siens hoirs et successeurs à l'avenir, à Damien et Jean Chanteloube d'Ambert, de présent à Lamure, pour le prix de neuf vingt livres, à savoir trente livres d'or(es), d'aujourd'hui en trois semaines soixante livres, et quatre vingt dix livres aux prochaines festes de Pasques, une maison appelée pappeterie de la Folletiere, au lieu de Lamure, près le pont de la Folletiere, jouxte la rivière d'Azergues de matin, un jardin de midy, le chemin de la Folletiere à Lamure de soir, la rivière et le chemin de bize” (Acte comm. par M. Deshayes de la Folletière).

En aliénant son moulin au profit des Chanteloube, Claude de Corteille leur fît obligation de donner au bief qu'il leur conviendra de faire, une largeur de six pieds et “le centier un pied”: ce bief existe toujours, mais quelque peu détourné de son cours.

Acte de vente passé devant maître Favard à Lyon le 14 octobre 1620. Communication de Madame Pommier

Du quatorziesme jour d’octobre mil six cens vingt avant midy

Personnellement establi honnête Jehan Chanteloube et Damien Chanteloube M° pappetier demeurant à la Folletière en Beaujolloys associés lequel de son bon gré pour eux et les leurs, tous deux ensemble sollidairement l’un d’eux seul pour .......... ny discution à quoy il renonce vend et promet livrer à sieur Michel Durand marchand pappetier citoyen de Lyon présent et acceptant assavoir la quantité de cent rames pappier missel du poix de treize livres chacune rame à vingt neuf sols ts chacune rame, plus quinze rames pappier bastar fort du poix de vingt trois livres chacune rame propre pour plier la soye à trois livres chacune rame, plus vingt huict rames pappier mollasse propre pour faire cartes du prix de douze à treize livres la rame au prix de vingt neuf sols chacune rame et encore quarante rames petit pappier fin du poix de dix livres la rame à vingt six sols chacune rame, le tout bonne et loyale marchandise bien faict et bien collé comme le vendeur promet rendre aud. sieur Durand en ceste ville de Lyon en sa boutique et maison d’habitation et acquité de touttes charges entre cy et la fin de la prochaine feste de toussaintz et sans qu’il en puisse vendre ny livrer à autre qu’aud. sieur Durand qu’au préalable il n’ay satisfaict à la deslivrance susd.

Sur le prix à quoy se montera lad. marchandise, led. vendeur en son nom confesse avoir heu et recu du Sr. Durand la somme de quarante huict livres ....... Faict à Lyon le quatorziesme octobre mil six cent vingt en présence de Jacques Charey et Pierre Fonfafon papetiers aud. Lyon


Jehan Chanteloube et Françoise Dascu


Françoise Dascu est décédée le 30 janvier 1687 à l'âge de 80 ans. Elle est dite veuve de Jehan Chanteloube.

Barthelemy Bertonet

Papetier de Lamure, parrain au baptême d'un enfant né à Grandris 14 septembre 1626

Damian Fayolle

Sur le registre de la paroisse de Grandris, le curé du lieu a noté le baptême de Jehan, fils de Damian Fayolle, papetier natif d'Auvergne le 27 avril 1627. Il devait travailler à la papeterie de la Folletière qui est très proche du territoire de Grandris. En voici le texte :

Le vingtseptiesme jour du moys d'apvril mil six centz vingt sept je soub(signé) ay baptizé en l'esglise de Grandis ung fils à Damian Fayolle papetier natifz d'Auvergne et appresent demeurant en ceste parr(oisse) et lieu de Grandis. Son nom luy a esté baillé Jehan a esté son parrain Jehan .............. gendre à Loys Gobet et sa marrayne Anthoinette Papput femme dud. Loys Gobet dud. Grandris qui n'ont signé pour ne scavoir escrire. Bertenier, curé

Lamure sur Azergues  de 1650 à 1680

Antoine Chanteloube et Anne Mongeol


Enfants de ce couple, nés à Lamure :
Claude Chanteloube et Antoinette de Corteille

Le couple avait dû se marier avant 1650, date de l'ouverture des registres paroissiaux de Lamure. Sans que cela soit absolument certain, il se pourrait que l'épouse ait parfois porté le nom de "Corteille" et parfois celui de "Feydoliere". Il faut seulement remarquer que son nom, sur l'acte de baptême du 9 février 1655, avait été dans un premier temps écrit par le curé "de Corteille" puis rayé et écrit Feydoliere. Une explication pourra peut-être être trouvée dans les registres de Grandis : ainsi il y a au 28 mars 1628 un baptême d'un enfant d'un couple de Pierre Feydoliere et de Benoiste de Corteille.

Voici leurs enfants :
Extrait du contrat de mariage d’Antoine Blanchard et d’Anne Chantelobbe du 9 juin 652. Contrat insinué - référence 3 B 309 - 1652-1654. (photo 51 - relevés geneanet)

Furent présents Guill(aum)e Blanchard marchand de la paroisse de Chambost et de son autorité, congé et licence Anthoyne son et de feu Jeanne Polloce époux advenir au diocèse de Lyon d’une part et Anne fille de feu Claude Chantelobbe et Anthoinette Perrin de la paroisse de Lamure, procédant de l’autorité, advis et conseil de Damien Chantelobbe son oncle et tuteur d’icelle future épouse advenir d’autre part du diocèse de Mascon

Fait à Lamure de la Folletiere maison des héritiers dud. feu Claude Chantelobbe après midy le neufviesme juin mil six cent cinquante deux. Présents Jacques Terrasse, p(rebtr)e curé de Chambost, Jean Delagarde dud. lieu, Jean Perrin, Jean Dascus et Jean Chantelobbe dud. Lamure

 Simon Perrin et Philiberte Chanteloube

Le couple eut les enfants suivants, nés à Lamure sur Azergues :
Simon Perrin décéda 30 décembre 1694 à l'âge d'environ 60 ans. Philiberte Chanteloube, sa femme décéda le 18 décembre 1714 à l'âge de 70 ans.

Antoine Lievre et Jeanne Perrin


Le couple s'est marié le 27 novembre 1679 à Lamure sur Azergues.

L’an que dessus (1679) et le vingt septième novembre après avoir eu publié par trois diverses fois les promesses de mariage d’entre Anthoine Lievre de la paroisse de St Sire le Chatoux, annexe de Vaulx au diocèse de Lion et de Jeanne Perrin de la paroisse de Lamure annexe de Clavizolle, diocèse de Mascon, ne estant découvert aucun empêchement canonique, ainsy que j’ay eu par la remise du susd.Anthoine Lievre, signée de Cros vicaire de Vaulx, leur ay imparty la bénédiction nuptialle en présence de Claude de Naconne, de Simon Perrin, de Jean Bresson et de Jean Deschamps tesmoins qui n’ont signé pour ne scavoir escrire. et ont signé les parties.

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Pierre Chelles et Claudine Chanteloube

Pierre Chelles devait être le fils de d'Antoine Chelles et de Claudine Berthonnet. Devenu veuf vers 1667, Antoine Chelles, son père, était devenu maître papetier à Vidalon, Davezieux (Ardèche).

Voici le texte de l'acte de mariage inscrit sur le registre de Lamure sur Azergues du mois de novembre 1682.

Le neuvieme novembre (1682), Pierre Chelle de la paroisse d’Avigieu (de Davezieux) en Vivares au diocese de Vienne ensuite de la remise de Mre Jean Baptiste Leorat son curé par laquelle, il ne s’est decouvert aucun empechement canonique non plus que du costé de Claudine Chantelobbe de la paroisse de Lamure au diocese de Macon, je leur ay imparty la benediction nuptialle.
Fait en presence de Sr. Claude Livet marchand dud. lieu, d’Anthoine et d’Anthoine Chelle, père et fils dud. Pierre et d’Anthoine Blanchard habitant de Chambost tous soubsigné. Et a signé led. fiancé. Suit les signatures :
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signatures Chelles Chanteloube

Voici les enfants qui naquirent de ce mariage à Lamure  :

Pierre Chelles est décédé le 4 juillet 1694 à l'âge de 34 ans


Jean Chanteloube et Jeanne Ducaire (ou Duquaire)


Enfants du couple, nés à Lamure sur Azergues :
Dans un acte de baptême du 17 janvier  1668 à Grandris, Jean Chanteloube est dit "maître papetier de Lamure". Il est parrain de la petite fille et sa femme, Jeanne Duquaire en est la marraine.

Jeanne Ducaire est décédée le 22 juin 1692 à Lamure sur Azergues âgée de 55 ans

Antoine Chanteloube et Antoinette Poniard

Antoine Chanteloube était le fils de d'autre Antoine et d'Anne Mongeot. Peut-être né le 20 octobre 1665. Antoinette Poniard était la fille d'Antoine Poniard.

Le mariage eut lieu à Lamure sur Azergues le 30 septembre 1687

L'an que dessus (1687) et le dernier septembre moy sobsigné ay donné la benediction nuptiale à Anthoine Chantelobe, fils de Anthoine Chantelobe et de Anne Mongot, ses père et mère et à Anthoinette, fille de feu Anthoine Poniard après les avoir publiés par trois diverses fois auquel il ne s'est trouvé aucun empechement. Fait en presence de leurs proches parens, à scavoir Anthoine Chantelobe, Anthoine Blanchard, Simon Perrin, Pierre Chele

Enfants du couple :
Claude Chanteloube et Jeanne Poniard
Claude Daurelle et Benoîte Chatelin

Deux enfants du couple naquirent à Lamure sur Azergues :
Benoît Vimal (ou Vimart) et Anne Berthonnet

Benoît Vimal et Anne Berthonnet venaient de la papeterie des Ardillats ou ils avaient dû se marier vers 1660 et où étaient nés plusieurs de leurs enfants. Ils restèrent peu de temps à Lamaure sur Azergues. Des jumeaux y naquirent :
Le couple ne resta pas longtemps sur les lieux. Dès octobre 1677, ils étaient installés à Ambert.

Antoine Fougedoire et Marguerite Cubert


Le mariage eut lieu le 26 juillet 1679. (Texte de la série communale). Même si le curé ne l'a pas précisé dans son acte de mariage, on peut supposer que les époux travaillaient à la papeterie de Lamure.

Le vingt six juillet (1679) après avoir publié trois diverses fois les promesses de Anthoine Fougedoire de la paroisse d’Amber et de Marguerite Cobert de Foire tous deux au diocèse de Clermon en Auvergne habitants de ce dit lieu de Lamure depuis quelques années, ne s’estant decouvert aucun empechement canonique, Je leur ay imparty la benediction nuptiale en présence de Simon Perrin, de Jean Bresson, de Claude Rivoire et d’Anthoine Rollier, tesmoins qui n’ont signé pour ne scavoir. Fait par moy soussigné
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Antoine Grivel et Charlotte Chanteloube


Dans un acte de baptême de l’un de ses enfants, Antoine Grivel est qualifié de «Patier». Enfants, nés à Lamure sur Azergues :
Antoine Grivel est décédé le 20 mars 1682
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Lamure sur Azergues 1680-1720

Guillaume Chanteloube et Pierrette Narbonne.


Le couple s'est marié à Lamure sur Azergues le 24 novembre 1688

L'an que dessus (1688) et le vingtquatriesme novembre apres les publications des trois bans consecutifs, Je soubsigné avoir donné la benediction nuptiale à Guilleaume Chantellobe et Pierrette Nerbonne en presence de Jean Chantelobe père dud. Guilleaume Chantellobe, Pierre Chelle, Claude Chantellobe, sieur Jean de la Garde, sieur Jean Jacques Cortey et Claude Narbonne père de l'épouse qui ont signé

Enfants du couple, tous nés à Lamure sur Azergues :
Pierrette Narbonne serait décédée le 19 octobre 1739, âgée de 75 ans à Chambost-Allières. Elle était dite veuve de Guillaume Chanteloube.

Jean Chanteloube et Marie Bontems (ou Bontan)


Le couple s'était marié aux Ardillats le 28 juillet 1687. (Voir le texte de l'acte de mariage sur la page des Ardillats). D'ailleurs, Jean Chanteloube avait dû y travailler pendant un certain temps. Ils eurent les enfants suivants, nés à Lamure.
François Chanteloube et Pierrette Bourdon

François Chanteloube était le fils de Jean Chanteloube et de Jeanne Ducaire. Il avait dû naître le 10 décembre 1663 à Lamure.

Le couple se maria à Lamure sur Azergues le 14 février 1691 :

L'an que dessus (1691) et le quatorzieme febvrier ay donné la benediction nuptialle à François, fils de Maître Jean Chantellobe, papetier de Lamure et Pierrette Bourdon en presence de son père, Jean Chantellobe, Maître Antoine Chantellobe, Claude Chantellobe, Pierre Sany et autres proches parens qui n'ont signé pour ne scavoir


Les enfants du couple, tous nés à Lamure sur Azergues :
Pierrette Bourdon mourut le 30 octobre 1718 à l'âge de 50 ans et François Chanteloube, son mari le 24 avril 1724 à l'âge de 62 ans.

Jean Grollier et Benoîte Artaud

Après être passé par Régny, Renaison et Quincié le couple se fixa finalement à la papeterie de Lamure sur Azergues. Il y eut encore un enfant :

Jean Grollier décèda à Lamure le 28 novembre 1716.

Quant à Benoîte Artaud, elle donna procuration devant maître Brac en 1717 pour le consentement au mariage de son fils. (10 C 264 1717-1718). Elle décèda à Lamure le 29 août 1738. Dans l'acte de sépulture, le curé précisa qu'elle était âgée de 90 ans et était originaire de Thiers.

Jean Perrin et Antoinette Grollier

Jean Perrin était le fils de Simon Perrin et de Philiberte Chanteloube, probablement né le premier août 1671 à Lamure sur Azergues. (voir plus haut). Antoinette Groller était la fille de Jean Grollier et de Benoîte Artaud,

Le couple se maria à Quincié le 19 février 1692.


Enfants du couple, tous nés à Lamure sur Azergues :
Jean Perrin est décédé à Lamure sur Azergues le 30 avril 1746, âgé de 77 ans. Il est qualifié dans cet acte de "maître papetier". Ses deux fils Antoine et Jean Baptiste furent présent à l'enterrement.

Antoinette Grollier, sa femme décèdera le 28 janvier 1749 à l'âge de 75 ans. Présents à l'enterrement son fils, Jean-Baptiste Perrin.

Raymond Grollier et Antoinette Grivel


Raymond Grollier, né à Renaison le 6 janvier 1681 était le fils de Jean et Benoîte Artaud. Son nom fut écrit de bien des façons : "Groslier, Groullier, Grollier, etc...," le prénom souvent "Remond"

Antoinette Grivel était la fille d’Antoine du lieu de Ribeyre, paroisse d’Ambert. L’acte de mariage passé à Ambert le 2 juin 1706 ne précise pas le nom de la mère de l’épouse. Cependant, on peut supposer qu’Antoinette Grivel avait été baptisée le 31 janvier 1679 et que sa mère avait été Françoise Balay En effet, curé Collangette annota l’acte de baptême de la façon suivante : «morte à Lamure en Beaujolay environ 1734».

Le couple se maria à Ambert le 2 juin 1706.

Enfants du couple, nés à Lamure sur Azergues :
Jean Tamisier et Marie Chanteloube

Papetier à Lamure sur Azergues. Il s'est marié avec Marie Chanteloube en la paroisse de Beaujeu :

L’an 1702, le 4 juillet j’ay donné la bénédiction nuptiale à Jean Tamisier de Beaujeu ayant apporté son certificat en forme et à Marie Chantelobbe de la paroisse de Lamure en présence des témoins sous nommés après avoir fait controller leurs bans  les avoir publié par trois fois sans aucune opposition s’estre approché des sacrements et observé touttes les formalités requises pour se marier bon chrétiens en foy de quoy j’ay signé avec quelques uns des témoins.

Sans que cela soit vraiment certain, il se pourrait que le couple ait travaillé quelques temps à la papeterie située sur la paroisse Saint-Martin de Vienne (Dauphiné). En effet, une petite fille y avait été baptisée le
21 février 1705, le père étant Jean Tamisier et la mère Marie Chantelogue.

Peut être de retour dans le beaujolais, le couple achetait une maison située à Grandris
en juillet 1708 :

Ce jourd’huy troisiesme jour du mois de juillet mil sept et huit insinué le contrat de vente d’une maison et jardin lad. maison scituée en la paroisse de Grandris et du bourg de la somme de cent cinquante livres passé par Jean Gouttard tixier dud. Grandris à Jean Tamizier papetier de Lamure du vingtiesme du mois de juin dernier par devant M° Chazier notaire royal
(10 C 574 insinuation 1705-1719 photo 15/50)

Simon Perrin et Marie Grollier


Le couple se maria à Lamure sur Azergues le 17 octobre 1712. Il est presque certain que le marié était né le 27 octobre 1680, fils de Simon Perrin et de Philiberte Chanteloube., même si aucune précision ne nous est donnée par l'acte de mariage.

L'an que dessus (1712) et le dix septieme du mois d'octobre Je soussigné apres avoir publié les trois bans de mariage dans l'eglise de Lamure entre Simon Perrin et Marie Grollier apres s'estre disposé au sacrement de la penitence et de l'eucharistie je leur ay donné la benediction nuptiale en presence de honeste Estienne Chatard et de Jean Perrin et de Jean Pradart et de Sebastien Aubonnet, lesquels ont signé avec moy
(ont signés à l'acte : Pradal - Chatard - Perrin- Beaubonnet -Gené Chatard - Antoine Chelles)

De cette unon naquit à Lamure sur Azergues deux enfants :
Après cette date de septembre 1714 et avant celle d'août 1717, le couple partit s'établir à Dienay en Bourgogne, pour prendre la direction de la papeterie que Michel Montgolfier avait quitté après le décès de sa femme en mai 1717.

Etienne Chatard et Claudine Chanteloube

Le nom d'Etienne Chatard a été écrit de bien des façons par les curés de Lamure. On trouve sur les registres : Chetal - Chetard - Chatal, orthographe sûrement influencée par le patronyme, bien répandu celui-ci dans le Haut-Beaujolais : Chetail ou Cheptal.

L'époux était originaire de Thiers où il avait été marié une première fois avec Gabrielle Ponchon. De ce premier mariage, il eut un enfant qui fut prénommé Genêt et que l'on retrouvera plus tard. (voir fiche de Thiers)

Quant à Claudine Chanteloube, elle était veuve de Pierre Chelles, qui était décédé l'année précédente.

Le couple se maria à Lamure sur Azergues.

Le 21 avril 1695 ont esté marié Estienne Chatard de la parroisse de St Genest et de la cité de Tiers, diocese de Clermont en Auvergne avec Claudine Chantelobe, vefve de Pierre Chelle par moy pre(tre) soussigné dans l'église de Lamure et en presence de Claude Rivoire et de Jacques Troncy qui n'ont signé pour ne scavoir. Signé : Arthaud.

Il faut remarquer le nom du curé ayant établi l'acte : Arthaud. Ce n'est peut-être pas un hasard s'il s'était trouvé dans cet endroit dédié à la papeterie.

A peine marié et entré dans la grande famille des papetiers de Lamure, Estienne Chatard devint le parrain d'une petite fille, Claudine, fille de Jean Grollier et de Benoiste Arto le 8 mai 1695. Dans l'acte de baptême il est dit qu'il était de la paroisse de Saint-Genest diocèse de Clermont.

Le couple eut les enfants suivants, tous nés à Lamure.
A noter la présence comme témoins de Jean-Charles Viallet papetier de Monsieur Richard et de Jean Roche, aussi de Lamure au baptême d'un enfant de Jean Bresson le 13 novembre 1709. Claudine Chanteloube fut la marraine de Claudine Lievre, née le 27 décembre 1716.

Achat par Etienne Chatard d'un bois sapin situé à Grandris :

Ce jourd’huy vingtroisiesme jour du mois d’aout mil sept cens et six insigné le contrat d’acquest fait par Estienne Chaptal pappetier de Lamure de bois sappin en la paroisse de Grandris au lieu de Doua du nommé Jacques Gojon et Marie Dulac sa femme pour la somme de six cens livres en datte du douziesme jour du présent mois par devant Michon et Duquaire Nres. (Chamelet 10 C 574 insinuation 1705-1719 photo 6/50)

Contrat de plus-value passé entre Etienne Chatard et Guillaume Chanteloube et Pierrette Narbonne, sa femme :

Ce jourd’huy neufviesme septembre mil sept cens et six insigné l’acte de plus value de la somme de quatre cens quarante livres passé à Estienne Chatard pappetier de Lamure par Guillaume Chantelobe et Pierrette Narbonne sa femme demeurant à Chamelet en datte du 27 mois dernier par devant Michon notaire royal ............ (
Chamelet 10 C 574 insinuation 1705-1719 photo 6/50)

Parrainages :

Estienne Chatard fut le parrain de Claudine Chatard, premier enfant de son fils Antoine. Il décèdera quelques mois plus tard à Grandris le 11 décembre 1721. Dans son acte de décès, il est dit qu'il était maître papetier de Lamure. Etaient présents à l'enterrement sieur Jean Jacques Cortay de Chambost et Antoine Chatard, son fils.

Vente d'un pré situé à la folletière en faveur d'Etienne Chatard :

Ce jourd’huy vingtcinquiesme jour du mois de may mil sept cens et neuf insigné le contrat de vente d’un pré scitué à la Foulestiere paroisse de Lamure faite au proffit de Estienne Cheptail papetier de Lamure par Guillaume Chantelobe et Pierrette Narbonne sa femme de Chambon de la somme de trois cens six livres cinq sols compris les estraines le troiziesme du présent mois par devant Michon notaire royal.
(Chamelet 10 C 574 insinuation 1705-1719 photo 19/50)

Incendie de la papeterie de la Folletière à Lamure sur Azergues :

Le samedi 23 décembre 1713, un incendie détruisit la papeterie de la Folletières : le moulin fut “entièrement bruslé et reduict en mazeures avec tous les meubles marchandises et provisions, de mesme que les trois moulins et autres utils servant à faire le papier”; ce fut pour Chatard un désastre, “qui lui causa une perte considérable”, empêché qu'il fut “mesme de fournir le papier à ceux qu'il s'estoit engagé par l'accident impréveu de ladicte incendie".

Quelques jours plus tard, Etienne Chatard demandait au notaire Michon de se transporter sur les lieux afin de dresser un procès verbal, acte qui fit l'objet d'un enregistrement le 3 janvier 1714. (10 C 541-9). Voici en résumé le texte de ce procès-verbal qui nous est donné par Monsieur Audin :

il constata que les bâtiments de la papeterie avaient été entièrement consumés; que “les arbres des trois moulins pilles, bachats ou l'on bats la patte, maliches, sont aussy bruslé excepté partie d'un desd. arbres le plus proche du chemin, qui ne pourra pas servir...”. Mais l'expert déclare que “la perte ne peut estre estimé à cause de la grandeur que lesd. bastiments occupent, sans parler de toutes les fournittures et provisions meubles denrées qui ont esté consumés"; que, du reste, l'on "ne peut aprocher du feu qui prit dans les magazins du papier et estandage ont porté du papier brusié aux environs de lad. papetterie à plus de mille pas” ; en sorte, ajoute-t-il, que l'on ne peut pas à présent dire que ce soit une papetterie”.


Compagnons papetiers, ayant travaillé à Lamure pendant cette période :


André Nourrisson

L'an que dessus (1681), le vingt huitième fevrier André Nourrisson, compagnon papetier est décédé et inhumé dans le cimetière après avoir receu les sacrements necessaires en presence d'Anthoine Hubert marguilier et de Claude Rivoir qui n'ont signé". 

Joseph Potensia (ou Potensier) et d'Anne Roudarie.

Originaire d'Ambert, le couple s'était arrêté un temps à la papeterie de la Fouillouse près de Saint-Etienne, où il avait travaillé durant l'année 1686.
Pierre Longachaud et Philiberte Chanteloube.

L'an mille sept cent 2 le vingthuitieme may, moy vicaire soussigné ay donné la benediction nuptiale à Pierre Longachaud de Job en Auvergne ayant apporté sa remise de son propre curé avec Philiberte Chantelobe de la parroisse de Lamure apres les avoir publié trois fois consecutivement fait controllé leurs bans, s'estre approché des sacrements en presence de Estienne Chetard et de Jean Grollier, Jean Varenne et de Jean Gotard, Jean Chantelobe, temoins tous connus et apres avoir gardé touttes les formalités necessaires dont il y a un temoin qui a signé, non les autres pour ne scavoir. En foy de quoy j'ay signé. Signé, Barrel, vicaire, Chattard.

Donc, comme nous l'apprends l'acte de mariage, Pierre Longachaud était originiare de Job en Auvergne, où il avait dû naître vers 1682. Il était compagnon papetier, mais compte tenu du temps passé au moulin de la Folletière, on peut supposer qu'il avait une grande compétence dans son métier et avait, de ce fait, une place importance dans le fonctionnement du moulin.


De sa première femme, il eut les enfants suivants, tous nés à Lamure :
Philiberte Chanteloube décédera le  13 mars 1711 à l'âge de 40 ans. Devenu veuf  Pierre Longachaud ne tarda pas à se remarier  avec  Marie Tamisier :

Pierre Longachaud et Marie Tamisier

Le mariage eut lieu à Ambert le 23 septembre 1711. Il est dit dans l'acte que Pierre Longechaud était le fils de feu Pierre, papetier de Lamure en Beaujolais et que Marie Tamisier était la fille de Jean, habitant du lieu de la Terrasse à Ambert. Pierre Longachaud mourut le 21 décembre 1736 à l'âge de 54 ans. Quant à Marie Tamisier elle décédera  le 28 avril 1765.

Lamure sur Azergues 1720-1760

En février 1723, le temps semble avoir été particulièrement rude dans la vallée d'Azergue. La neige qui était tombée abondamment empêcha pendant quelques jours la circulation. C'est à ce moment, le 23 février 1723, que naquirent deux enfants jumeaux du couple de Jean Desgouttes et de Marie Pillet qui habitait à la Folletière. La naissance fut aidée par la sage-femme approuvée du lieu, Pierrette  Chantelobbe. Mais il était bien difficile d'aller à l'église de Lamure par un temps pareil. Aussi, on alla à Grandris, qui était plus prêt pour faire baptiser les deux petits, ceux-ci étant en danger de mort. L'un eut pour parrain et marraine François Chantelobbe et Pierrette Bourdon et l'autre pour parrain et marraine Pierre Langeraud et Marguerite Chantelobbe. (registres de Grandris)
Antoine Chatard et Eléonord Cortey

Antoine Chatard était le fils d'Estienne Chatard et de Claudine Chanteloube et était né à Lamure le 29 avril 1700. Eléonord Cortey était la fille de Jean-Jacques Cortey et de Claudine Verne.

Le couple se maria à Chambost-Allière le 8 février 1720 :

Sr. Anthoine Chatard fils de Sr Estienne Chatard marchand papetier et de feu Claudine Chantelobbe de la paroisse de Lamure dioceze de Macon époux avenir d’une part et demoiselle Leonord Cortey fille de Sr. Jean Jacques Cortey greffier en la juridiction de cette paroisse de Chambost et de demoiselle Claudine Verne épouse d’autre part, lesquelles parties duement authorisées de leurs dits parents et autres présents et ayant esté publiés trois fois sans qu’aucun empeschement soit survenu ainsy  qu’il apert par la remise du Sr vicaire de Lamure icy présent et signant ont receu la bénédiction nuptiale par moy soussigné curé dud. Chambost dans l’église paroissiale dud. lieu et ont esté unis par le sacrement de mariage en face de l’église ce jourd’huy huitiesme février mil sept cent vingt en présence des soussignés avec les parties

Il eut les enfants suivants, tous nés à Lamure sur Azergues.

Eléonord Cortey fit son testament le 14 juin 1756 devant maître Lievre, notaire. Elle décéda quelques temps après,  le 31 juillet 1756 à l'âge de 52 ans. Quant à Antoine Chatard, il décéda à l'âge de 67 ans le 11 mars 1767. Dans l'acte de sépulture, le curé précisait que le défunt était fabricant papetier.

François Lièvre et Françoise Chelles

Le vingt cinquiesme febvrier mil sept cens et seize les ceremonies accoutumées observées apres trois publications et veu la dispense du quatriesme degré de consanguinité accordé à François Lievre et à Françoise Chesle en datte du vingt deux febvrier mil sept cens seize signé Laurens vicaire général de Monseigneur l'Illustrissime et reverendissime evesque de Macon, Je soussigné prêtre vicaire de Lamure ay imparty la benediction nuptiale ausd. François Lievre et Françoise Chesle qui tous ont signé avec moy hors le dit Chantelobe qui a declaré ne scavoir.

Un contrat de mariage, établi par maître Lievre le premier février, fut insinué le 13 février 1716 (3 B 327-519)

Enfants nés à Lamure :

François Lievre est décédé le 28 janvier 1739. Il était âgé d'environ 50 ans. Présent à l'enterrement François Chelle.

Françoise Chesle, veuve de François Lièvre fit donation le 16 août 1769 à sa fille, Jeanne Lievre, femme de Martin Mouzon demeurant à St Symphorien d'Ozon de deux cents livres en immeubles situés à Lamure sur Azergues (AD Rhône 10 C 563-18)


Antoine Chesle et Jeanne Perrin


Le couple se maria à Lamure le 11 juillet 1718. Dans son acte que le curé rédigea sur le registre, il signala que les mariés étaient parents au quatrième degré de consanguinité et qu'ils en avaient obtenu dispense.  Cette parenté devait être par les Chanteloube (il y en avait tellement !). Sans que cela soit absolument certain, Antoine Chesle devait être le fils de Pierre et de Claudine Chanteloube, né le 22 avril 1688.

Le onziesme juillet mil sept cens dix huict Sr. Antoine Chesle et Jeanne Perrin, tous deux papetiers de Lamure après les trois publications faites en l’église de Lamure, on a découvert que les parties estoient parens au quatriesme degré de consanguinité, elles auroient présenté requeste et obtenu dispense sur le degré de consanguinité en datte du 28° juin mil sept cent dix huit, --------- ce que voyant le soussigné prestre vicaire de Lamure a célébré leur mariage et observé les cérémonies requises et nécessaires, les an et jour susd. en présence des soussignés. Signé : Chatard - Perrin - A. Chele - A. Perrin - Vaudier, curé

De cette union naquit un enfant :
Peu de temps après, le couple partit pour les Ardillats, où Antoine Chelle prit la direction du moulin Gotton. C'est là, aux Ardillats, que Jeanne Perrin sa femme mourut à l'âge de 27 ans, le 30 octobre 1719. Antoine Chesle se remaria alors avec Françoise Griffon en l'église de Lamure :

Antoine Chelles et Françoise Griffon

Le 16 janvier 1720, la bénédiction nuptiale a été donnée à Antoine Chelle Mre. papetier et natif de Lamure, à présent habitant des Ardillats et Françoise Grisson après les trois publications faictes tant aux Hardillats au’audit Lamure sans que se soit trouvé aucun empêchement ainsi la bénédiction nuptiale a été donnée en présence de Estienne Chatard, Jean Perrin, Sr. François Ray, bourgeois de Lion et François Genevoy


Après la cérémonie de mariage, Antoine Chesle retourna aux Ardillats, accompagné de sa nouvelle épouse. C'est dans cette paroisse que Françoise Griffon décèda 23 mars 1731 à l'âge de 34 ans et que devenu veuf de nouveau, Antoine Chesle  y épousa Constance Girard. Plusieurs de leurs enfants y naquirent.

Antoine Chelles et Constance Girard

Donc, Antoine Chelles qui s'était marié aux Ardillats avec Constance Girard revint travailler vers 1735 au moulin de la Folletière, accompagné de son épouse. Trois autres de leurs enfants y naquirent :
Antoine Chesle mourut à l'âge de 60 ans le 5 novembre 1751 à Lamure. Etaient présents Pierre Girard son beau-frère et Genêt Chesle, son fils. Quant à Constance Girard quitta finalement Lamure sur Azergues et accompagnée de ses enfants s'installa à la papeterie d'Anost en Bourgogne. C'est là qu'elle décèdera le 9 mai 1788.

Pierre Girard et Claudine Lievre


Pierre Girard, probablement né aux Ardillats le 13 juillet 1715, était le fils de Jean Girard et de Marie Vanse. Claudine Lievre était née le
27 décembre 1716 à Lamure, fille de François Lievre et de Françoise Chelles. (voir plus haut).

Garçon papetier. Le mariage eut  lieu à Lamure le 29 septembre 1738. Préalablement, un contrat de mariage avait été signé devant maître Jacquet, notaire à Chamelet le premier septembre 1738. (A.D. Rhône 10 C 547-55)

Aujourd’huuy vingt neufviesme septembre mil sept cent trente huit Pierre Girard, garçon papetier demeurant depuis longtemps à Lamure, fils de defunt Jean Girard et de Marie Vanse et Claudine Lievre fille de Mr. François Lievre et de Françoise Chele dud. Lamure après avoir été proclamés selon les statuts canoniques sans aucun empêchement et avoir fait leurs devoirs de chrétiens ont receu la bénédiction nuptiale par moy soubsigné en présence de Claude Joly natif de Saint Laurent d’Aris en lionnois et demeurant en la paroisse de St Nizier d’Azergue et de Genes Longecheau, de Jacques Dascus et de François Dascus tous habitants ou demeurant aud. Lamure témoins requis qui n’ont signé ny lesd. parties excepté led. Sr. Lievre père pour ne scavoir de ce enquis.
 
Une seule naissance d'un enfant du couple fut inscrit sur les registres paroissiaux de Lamure :
Cette naissance, quinze ans après lemariage des parents du petit enfant est quelque peu étonnante. Cela signifierait-il que le couple avait quité pendant cette période la papeterie de Lamure pour travailler ailleurs ?

Claudine Lievre décéda le 13 septembre 1762 à l'âge de 46 ans. A remarquer que le curé précisa sur son acte que Claudine Lievre était l'épouse de Pierre "Girin". Il doit s'agir d'une erreur de sa part, trompé qu'il fut par la similitude du nom de famille bien présent à Lamure de Girin avec celui de Girard, beaucoup moins courant.


Compagnons papetiers ayant travaillé à Lamure pendant cette période :


Jean-Baptiste Pradal  

Jean Baptiste Pradal fut un des  témoins à l'enterrement de Claudine Chatard, fille d'Antoine, décédée le 26 mars 1740. Il doit s'agir du même personnage que ce Jean Pradal, décédé une quinzaine de jour après (le 15 avril 1740) à l'âge de 55 ans et qui est dit "compagnon papetier".

Jean Caillot et Benoite Vially

Le couple se maria le juillet 1746. Aucune filiation n'est donnée sur l'acte de mariage et aucune indication sur la profession des époux, Il est probable qu'ils travaillaient à la papeterie. A noter également la présence de Genêt Chelles, compagnon papetier au mariage.

Ce jourd’huy douziesme juillet mil sept cent quarante six après les trois publications faites du présent mariage et n’ayant découvert aucun empêchement canonique, j’ay donné la bénédiction nuptiale à Jean Caillot et Benoîte Vially dans l’église de Lamure en présence de Genêt Chelle, compagnon papetier demeurant dans lad. paroisse, de Louis, Jean-Baptiste et Michel Barberet cousins dud. futur espoux de la paroisse de Grandris, témoins qui avec les parties n’ont sceus signer exceptés led. Chelle et Louis Barberet qui ont signés
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Genêt Chelles (l'ancien)


Genêt Chelles était né aux Ardillats le 30 novembre 1722. Il était le fils d’Antoine Chelles et de sa deuxième femme, Françoise Grifon.

Il ne semble pas qu’il se soit jamais marié. Il travailla le plus souvent à la papeterie de Lamure. Il y décédait le 12 juin 1762. Le curé du lieu inscrivit son acte mortuaire de la façon suivante :

Genêt Chelles papetier âgé de quarante trois ans n’ayant pû recevoir que les sacremens de pénitence et d’extrême onction a été inhuma dans le cimetière de Lamure le douzième juin mil sept cent soixante deux en présence de sieur Antoine Chatard, son oncle et de Pierre et Claude Chelle ses frères qui ont signé.


La rédaction de cet acte peut faire penser que Genêt Chelles était décédé soudainement. Toujours est-il qu’un testament rédigé par Maître Alamartine fut enregistré le 24 juillet 1762 au bureau de Chamalet (AD. Rhône 10 C 582-18) :

Testament de Genêt Chelle, compagnon papetier demeurant à Lamure au proffit d’autre Genest Chesle, son frère et héritiers y resident par lequel ila legué à Nicolas, à Pierre, à Claude à Antoine et à Sebastienne Chesle ses frères et sa soeur à chacun des six, la somme de cent livres. Reçu six livres. Et pour le mobilier non évalué trente sols lequel héritier soussigné a déclaré que sond . frère n’a délaissé aucun immeubles et que sa succession ne consiste d’en effets mobiliers.

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Antoine Chelles et Anne Chabert


Antoine Chelles, fils d'autre Antoine et de Constance Girard était probablement né le 6 mars 1736. Compagnon papetier

Le couple se maria à Lamure le 10 janvier 1764

Ce jourd’hui dixième jour du mois de janvier de l’année mil sept cent soixante quatre après les publications faites par trois diverses fois dans l’église de Lamure, n’ayant découvert aucun empêchement canonique ni civil j’ay donné la bénédiction nuptialle à Antoine Chesle, compagnon papetier et à Anne Chabert domestique demeurant en la paroisse de Lamure, led. Chesle procédant du consentement de Constance Girard et lad. Chabert comme majeure et encore du consentement de Guillaume Chabert vigneron et d’Anne Depardon d’autre, ses père et mère, le tout en présence d’Antoine Chatard marchand papetier ddemeurant en la paroisse de Lamure, oncle du côté maternel de l’époux, dud. Guillaume Chabert et de Jean Beroujon habitant aud. Lamure, témoins requis et soussignés avec l’époux, non led. Guillaume Chabert ni l’épouse pour ne scavoir faire comme ils dit de ce enquis et sommés suivant l’ordonnance
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Départ des Chelles et des Girard de la papeterie de Lamure sur Azergues.

Pour une raison qui n’a pu être établie, il semblerait que la fratrie des Chelles dans son ensemble a quitté la papeterie de Lamure en cours de l’année 1764 pour aller travailler à celle d’Anost en Bourgogne. Il s’agit bien sûr des frères et demi-frères, Genêt (le jeune), Nicolas, Pierre, Claude et Antoine, de leur soeur, Sebastienne,
de Constance Girard, mère et belle-mère, mais aussi d'un cousins tel que Pierre Girard

Lamure sur Azergues 1760-1800

Claude Chatard et Amable Nourrisson

Claude Chatard était le second fils d'Antoine et d'Eléonord Cortey et était né à Lamure le 27 mars 1739.

Amable Nourrisson était la fille d'Antoine Nourrisson et de Marguerite Nourrisson

Le couple se maria à Renaison (Loire) le 23 octobre 1764.

L'année mil sept cent soixante quatre et le vingt trois octobre apres trois publications canoniquement faite sans avoir decouvert aucun empechement et vu la remise de Mr. Valette vicaire deservant de la paroisse de Lamure datée du vingt un octobre de la dite année., Je soussigné ai recu le consentement de mariage et ai donné la benediction nuptiale à Sieur Claude Chatard, marchand demeurant à Lamure âgé de vingt cinq ans, fils de sieur Antoine Chatard marchand papetier dudit Lamure et de defuncte Eleonor Cortey, authorisé de sondit père aux fins des presentes et à demoiselle Aimable Nourrisson, âgée d'environ vingt huit ans fille de sieur Antoine Nourrisson marchand papetier de cette paroisse de Renaison et de deffuncte demoiselle Marguerite Nourrisson aussi authorisée de son dit père aux fins des presentes, comme il appert par l'acte reçu de Lamartine et son confrère le quatre octobre de la ditte année et ce en presence des sieurs Antoine Nourrisson père de l'epouse, de Jacques Dulac, marchand demeurant à Clavesole, diocèse de Macon, de Jean Dubost aussi marchand de Marnand, diocèse de Macon et Jacques Nourrisson, frère de l'épouse demeurant en cette paroisse de Renaison, tous temoins qui ont signé avec moi.

Préalablement, il avait été établi un contrat de mariage le 4 octobre 1764 devant maître Ramey, notaire à Saint-Haon le Châtel.


Puis, les époux s'installèrent à Lamure où ils prirent la direction du moulin à papier.

Quelques temps après, ils devinrent parrain et marraine d'un petit enfant qui naquit le 20 mai 1765 de Léonard Rignol, compagnon papetier et de Louise Roche, sa femme.

Claude Chatard décéda à l'âge de 30 ans le 30 janvier 1768 à Lamure, sans avoir eu d'enfants de son union. Il fit son testament devant maître Alamartine le 31 décembre 1767. Voici un résumé de ce testament qui nous est donné par l'enregistrement qui fut fait après son décès au bureau de de Chamelet le premier février 1768 :

Testament de Sr Claude Chatard marchand papetier demeurant à Lamure  reçu Alamartine notaire aud. lieu le 31  décembre mille sept cent soixante sept par lequel led. Sr Chatard a institué pour son héritier universel Sr Paul Chatard son frère et entre autres choses legué à d_elle Amable Nourrison sa femme quatre lits à son choix, toute la toile et le fil non oeuvré, deux garde robbe, une table à pied de biche, trois napes, une écuelle d’argent et son couvercle, une tasse, une fourchette aussi d’argent deux douzaines d’écuelles, sept plats, demy douzaine d(assiette quatre douzaines de cuillières une chopine et un ............ d’étain, dix livres d’avoine, vingt mesures de froment, vingt mesures de seigle, vingt livres de graisse de porc, trente livres de beurre  un  porc entier sec et salé et quarante douzaines hais de point de peupliers pour lequel legs a été perçu cinquante livres et sans préjudice de tous autres droits dud. testament. 

Amable Nourrisson, sa veuve quitta alors la papeterie de Lamure et revint sur la Côte roannaise pour se marier avec Claude Gouttebaron à Saint-André d'Apchon en janvier 1769.


Paul Chatard et Anne Nourrisson

Paul Chatard reprit la direction du moulin de la Folletiere à la suite du décès de son frère Claude et alla se marier à Renaison (Loire) avec Anne Nourrisson. Anne Nourrisson était la dernière fille du couple Antoine Nourrisson et Marguerite Nourrisson et était née le 14 octobre 1752 à Renaison (Loire)

Un contrat de mariage fut établi conjointement par Maître Ramey, notaire à Saint-Haon le Châtel et par Maître Alamartine, notaire à Lamure. Il fut insinué au bureau de Chamelet le 18 août 1768. (10 C 582-41) :

Mariage de Sr. Paul Chatard, maître fabriquant papetier demeurant à Lamure et d_elle Anne Nourrisson, demeurante à Renaison par acte reçu Ramey et Alamartine le 13 dud. portant augment de deux mille livres et contre augment de mille livres. Perçu trente livres.


Le mariage eut lieu à l'église de Renaison le 30 août 1768.

L'an mil sept cent soixante huit et le trente aoust apres trois publications canoniquement faites sans avoir decouvert aucun empechement vüe la rendue de monsieur Vallette vicaire deservant de Lamure, annexe de Clavesole, diocèse de Macon signée de lui en date du vingt huit du present mois d'aoust mil sept cent soixante huit, Je soussigné ai donné la benediction nuptiale et ai receu le consentement de mariage de sieur Paul Chatard, maître fabriquant papetier majeur et maître de ses droits demeurant à Lamure, fils des deffunts sieur Antoine Chatard aussy maître papetier dud. lieu (2) et de demoiselle Eleonore Cortey d'une part et de demoiselle Anne Nourisson, âgée de seize ans demeurante en la paroisse de Renaison, fille des defunts sieur Antoine Nourrisson aussy maître fabriquant papetier de lad. paroisse et de demoiselle Marguerite Nourisson, authorisée # aux fins des presentes par sieur Joseph Nourisson aussy marchand papetier et tuteur de lad. epouse d'autre part, en presence dud. sieur Joseph Nourisson, de sieur François papetier, frère de l'époux, de sieur Jacques Dulac marchand toillier de la paroisse de Clavesole et de Jacques Vacheron marchand boucher demeurant à St-André, qui ont signé avec les parties execption dud. Vacheron qui a declaré ne le savoir de ce enquis.

Partages des biens restés en indivision entre les époux Claude Chatard et Amable Nourrisson. (AD. du Rhône 10 C 589-9)

Dud. jour seizième aoust 1768.
Licitation d’immeubles situés à Chambost en Beaujollois et à Pouilly le Monial en Lyonnois évalués en tout quinze mille livres entre Sr. Paul Chatard, maître fabriquant papetier demeurant à Lamure et d_elle Amable Nourrisson demeurante à Renaison par acte reçu M. Alamartine, notaire à Lamure le 12 dud. mois. Et attendu que les immeubles situés dans le Beaujollois et le Lyonnois n’ont pas été évalués séparemment par le dit acte de licitation, led. Sr. Paul Chatard a comparu lequel a déclaré les immeubles situés en Beaujollois être de valeur de treize mille livres et ceux dans le Lyonnois de valeur de deux mille livres. De tout lesquels immeubles il est resté adjudicataire moyennant le somme de dix mille livres trois cent nonante quatre livres huit sols pour plus vallue de la portion de la d_elle Nourrisson et a perçu pour lesd. immeubles situés en Beaujollois la somme de (somme rayée) Renvoyé le centième denier des immeubles situés en Lyonnois au bureau de Bois d’Oingt et a signé led. Sr. Chatard. - Les biens situés en Beaujollois estmés à 13.000 # - déduit le quart appartenant à la d_elle        3.250 # - reçu 97 # 10

Les époux furent par deux fois parrain et marraine de nouveaux-nés : le 19 novembre 1768 et le 27 avril 1769  

Anne  Nourrisson, âgée de seulement 20 ans, décéda  à Lamure  le  30 mai 1772.

Puis, Paul Chatard mourut  à l'âge de 39 ans le 15 janvier 1775

Paul  Chatard, comme son frère cadet, n'eut pas  d'enfants de son mariage.. Il semble donc que la direction du moulin de la Folletière fut reprise par  Jean Viallet, qui devait  être apparenté par sa mère  aux épouses de Claude et  Paul Chatard, toutes deux  des "Nourrisson"

Jean Viallet et Antoinette Monchanin


 Après le décès de Paul Chatard, Jean Viallet et Antoinette Monchanin qui avaient vécu quelques années aux Ardillats, s'installèrent à  Lamure pour prendre la direction du moulin. C'est là que naquirent les enfants suivants : Antoinette Monchanin mourut à Lamure sur Azergues le 23 juillet 1782 à l'âge de 38 ans. Aussi, devenu veuf, Jean Viallet ne tarda pas à se remarier :

Jean Viallet et Françoise Brisson

Ils se marièrent à Lamure sur Azergues le 5 novembre 1782.

Ce cinquieme novembre mil sept cent quatre vingt deux, les publications des promesses de mariage contractées par Jean Viallet, maître papetier fabricant en papier resident en la paroisse de Lamure, veuf en premières noces d’Antoinette Monchanin d’une part et Françoise Brisson demeurante en lad. paroisse de Lamure, fille de defunt Jacques Brisson et de Benoîte Cuillard, de leur vivant habitants à Grandris d’autre part. Acte de Trambouze, notaire royal resident à Chamelet sous la datte ayant été canoniquement publiés une fois seulement, vû la dispense de deux publications de bans à nous exhibée en datte du vingt neuf octobre dernier, signée Soran vicaire general etc... le peuple en ayant été averti, sans connoissance d’aucun empechement, soit civil, soit canonique , j’ai donné la benediction nuptiale aux susd. Jean Viallet veuf et maître de ses droits et à Françoise Brisson majeure et libre, en presence de Sr. Jean-Baptiste Dulac, marchand, de Jacques Damoret marchand negociant, de Thomas Domairin et de Jean Antoine .......... garçons compagnons papetiers demeurant actuellement à Lamure desquels ont lesd. Srs Jean-Baptiste Dulac et Damoret signé avec l’époux et non les autres qui avec l’epouse ont declaré ne savoir signer de ce enquis et sommés

Jean Viallet décéda le 22 mai 1786 à l'âge de 36 ans
Compagnons papetiers, ayant travaillé à Lamure pendant cette période.

Léonard Rignol et Louise Roche

Le couple s'est marié à Lamure le 2 juillet 1764. Lui est dit "garçon papetier" et elle "ouvrière en papier"

Léonard Rignol (son nom est écrit Regneux sur l'acte de mariage) était fils de défunt Jean et de défunte Dominique Garnier  de Joux.  Louise Roche était la fille de Jean-Marie Roche cordonnier à Amplepuis.