Antoine
Chelles et Claudine Berthonnet
Le nom des conjoints ont été écrits de
plusieurs façons
: pour Chelles, on trouve Cheles - Chesle et pour Bertonnet : Bertolet
et Berthonnet.
Le couple semble être arrivé à la
Marandière
vers 1660. A noter qu'à cette époque, il devait
exister
également un moulin à blé, pas très loin du moulin à papier, sur le
même
terroir de la
Marandière.
Pierre Clement et Marguerite Chelles.
Il est très probable qu'Antoine Chelles ci-dessus et Marguerite
Chelles
étaient parents, peut-être frère et
soeur. Toujours
est-il que nous voyons arriver ce nouveau couple à
la Marandière avec
la naissance d'un enfant :
- Damian, né le 17 mai 1665. Parrain Damian Chelles et
marraine Claudine Bertonnet.
Qu'arriva t-il après ? Comme cela se faisait habituellement,
le
moulin avait dû être pris à bail pour
une
période de 6 ans. Le contrat, signé entre le
propriétaire et les preneurs ne fut certainement pas
renouvelé. Aussi, nos papetiers
allèrent tenter leur chance ailleurs avec le
succès que
l'on connaît.
Martin Marreynat et Jeanne Duranton
Le nom de
Martin fut écrit de plusieurs façons : Marreyne,
Marrenat, etc ...
Le couple était originaire de Saint-Martin des Olmes où
il s'était marié le 25 février 1666 (A.D. du Puy de Dôme 6E 394/1 vue
97)
Le 25° feb. 1666 fust donnée la benediction nuptialle à Martin
Marreynat et Jeanne Duranton de cette parroisse ayant donné leur
consentement mutuel.
La cérémonie accomplie, Martin Marreynat et Jeanne Duranton s'installerent à la Marandière, qu''Antoine Chelles et de Pierre
Clement avaient quitté peu de temps auparavant.
Plusieurs enfants naquierent au moulin :
- - Jean, né le 12
février 1668. Parrain Jean Duranton et marraine Jeanne
Duranton.
- - Marie, née le 7
mai 1670. Parrain Jean Chartoyre et Marraine Marie Varene.
Martin Marreynat (son nom est écrit Mareyne) mourut
à la Marandière le 19 novembre 1673.
Devenue veuve, Jeanne Duranton se remaria avec Jean Palion qui prit la direction du moulin.
Jean Palion et Jeanne Duranton
Le couple se maria le 3 février 1674 à la
Fouillouse. Voici le texte de l'acte de mariage :
Ce jourd'huy troiziesme jour du mois de febvrier mil six cens soixante
quatorze par nous recteur de la Fouillouse soubsigné a
esté imparty la benediction nuptialle à Jean
Palion et
à Jeanne Duranton vefve de defunct Martin Marraine, vivant
M° papetier demeurant à la Marandiere en presence de
parents
et amys à la Fouillouse huy que dessus. Dauzat,
curé.
- - Claudine, née le
21 janvier 1675.
Parrain, Pierre Palhion de Saint-Didier (en Velay) et
marraine
Claudine Duranton.
- - Marguerite, née
le 30 mars 1676. Parrain Mathieu Bernard et marraine Marguerite
Marcheval de Saint-Didier
En 1678, Jean Palion quitta la papeterie
de la Fouillouse s'installer à
Saint-Marcellin en Forez où nous le retrouvons comme
témoin sur un acte de sépulture daté
du 9 novembre
1678.
Jeanne Duranton mourut à la Fouillouse le 4 mai
1708. Le curé précisa qu'elle était
âgée de 55 ans, veuve de Jean Palion de
Saint-Marcellin
-
Georges Potencier Damiane Morel
Georges Potencier était maître papetier aidé par son fils Joseph.
Joseph Potencier et Damiane Roderia
Joseph Potensier et Damiane Rodaria (c'est ainsi que le
notaire orthographia leurs noms) passèrent un contrat de mariage
devant Maître Bessonnet le 18 septembre 1689. On y apprends que
Joseph Potensier, maître papetier à la
Marandière-la Fouillouse, était fils de Georges Potensier
marchand du lieu et de defunte Damiane Morel. Damiane Roderia
était fille de defunt Benoit Roderia et d'Anne Denerolles,
papetiers à la Pasturelière-Rochetaillée. (voir la
fiche). Parmi les témoins figurant au contrat, nous trouvons
Antoine Marina, papetier de Saint-Etienne, oncle de l'époux,
Mathieu Callonnier marchand, Mathieu Noyary forgeur de Villard, Jean
Girard (il est l'époux de Gabrielle Roderia, soeur de Damiane),
Louis et Laurent Roderia, frères de l'épouse, Marc
Jameton et Joseph Pergot, compagnons papetiers de Rochetaillée.
Ce dernier, était originaire de Nantua en Bugey. Le mariage
religieux n'a pas été localisé.
A la Fouillouse, naquirent les enfant suivants :
- - Joseph, né le 10
novembre 1690. Parrain Joseph Potentier et marraine Claudine Valencier
- - Anne, née le 2
mars 1692. Parrain Georges Potentier et marraine Anne Denerolle, femme
de Benoit Rouderia
- - Jean , né le
27 janvier 1695. Parrain Jean Girard,
maître papetier de la Rochetaillée et
marraine
Jeanne Bertrand de Saint-Etienne
- - Gabrielle, née le
22 octobre 1696. Parrain Jean Peron et marraine Gabrielle Rouderiat
- - Marie, née le 8
juillet 1698. Parrain Antoine Marraine papetier de Saint-Etienne et
marraine Marie Potentier
- - Marguerite, née
le 22 février 1700. Parrain Firmin Dubouchet et marraine
Marguerite Duvint
- - Marie, née le 11
juillet 1702. Parrain Jean Payron et marraine Marie Dubouchet
Après cette naissance, Joseph Potensier quitta
la Fouillouse, après avoir essayé dans un premier temps
de louer le moulin à Antoine Palhion, maître
papetier de Tence. La transaction ne semble s'être faite. En
effet, un an après Pierre Palhion, de Saint-Didier en Velay
était propriétaire de la papeterie, et à ce titre
faisait exécuter de gros travaix par un maître Charpentier
de la ville de Saint-Etienne. On peut donc suposer que la papeterie fut
vendue au cours de l'anné 1703
Nous retrouverons Joseph Potencier vers 1709, tout d'abord à Saint-Germain de Joux (Ain) où il travailla quelques temps, puis à Vidalon, après 1713.
Joseph Potentier et Anne Roderia
Joseph
Potentier et Anne Roderia s'étaient mariés à
Ambert le 14 septembre 1683. Lui était le fils de Damien,
papetier au moulin de Ribeyre, elle était fille d'Antoine,
habitant au Creu de la Forie, paroisse de Job. Arrivé peu de
temps après, le couple ne resta pas longemps à la
Fouillouse. Un enfant y naquit :
- Clemence, née le
27 novembre 1686. Parrain Joseph Potentier et marraine Claudine
Longuechaud
On les retrouvera quelques années plus tard à la
papeterie de Lamure sur Azergues (Beaujolais) où deux de leurs
enfants naquirent en 1689 et 1690
Puis, en août 1707 vint s'installer
à la Marandière un nouvel artisan papetier :
Jean Chanteloube et Claudine Palhion
Mariage du couple à la Fouillouse le 11 août 1707 :
Jean Chanteloube fils legitime à Michel Chanteloube et
à
Catherine Bachelier papetier de Grivel parroisse de St Martin les Ormes
du diocese de Clermont et Claudine Palhion fille legitime à
M° Pierre Palhion et à Vitalle Viceriat aussy
papetier
à la Marandière parroisse de la Fouillouse ont
receus la
benediction nuptiale par moy vicaire soubsigné ce unzieme
aoust
mil sept cens et sept appres avoir receu la remise de Mr. le
curé de St Martin les Ormes et ne s'etant trouvé
aucun
empechement canonique appres les avoir publié aux prones de
la
messe parroissiale de la Fouillouse en presence des
soubsignés.
Dans cet act de mariage, Jean Chanteloube est clairement
indiqué
comme étant d'origine auvergnate, mais quand
était-il de
Claudine Palhion ? Elle est dite fille de Pierre Palhion et de Vitale
Viceria. Il est très probable que la mariée avait
dû naître aussi à Saint-Martin,
où une Clauda Palhion avait été
baptisée le 8 décembre 1686. (De Veron, page 66)
Enfants du couple, nés à la Fouillouse
:
- - Michel, né le 30
octobre 1708. Parrain Michel Chanteloube et marraine Vitale Viceriat,
femme Palhion.
- - Catherine, née
le
30 mars 1710. Parrain Pierre Palhion et marraine Catherine Bachelier
femme de Michel Chanteloube. Elle suivit ses parents lorsqu'ils
s'établirent à Saint-Rambert en Bugey et à
l'âge de 22 ans elle prit époux en se mariant à
Tenay (Ain) avec Jacques Lempereur le 10 juin 1732.
- - Pierre, né le 14
novembre 1711.
Parrain Pierre Palhion, maître papetier et marraine Claudine
Duranton, veuve de Anthoine Palhion
- - Claude, né le 30
mars 1714. Parrain
Claude Paillon de Rochetaillée et marraine Damiane Paillon
de
Saint-Etienne. Décédé le 3
février 1715
- - Jean-Pierre, né
le 12 décembre 1715. Parrain Pierre Palhion et marraine Anne
Palhion
Vers 1717, Jean Chanteloube et Claudine
Palhion quittèrent la Marandière et allèrent
travailler dans une papeterie se trouvant à Saint-Rambert en
Bugey (Ain) où ils eurent encore au moins quatre autres enfants.
(voir la fiche)
Crue du Furan en 1712
Ce jourd'huy vingthuitieme may mil sept cent douze, j'ay
enterré
une fille apellé Marguerite Rey niepce d'Anthoine Bochu,
armurier de La Tour qui eut le malheur de se noyer dans une creu d'eau
de la rivère de Furan et trouvé noyé
dans ma
paroisse au dessus de la Marandière apres que Messieurs les
officiers de La Tour en eurent fait la levée du corps en
presence de Jean Braconet et de Claude Griot qui ont
declarés ne
scavoir signer enquis.
-
En 1721, la papeterie de la Marandière appartenait aux
époux Pierre Palhion et Louise Feynas, papetiers de Saint-Didier
en Velay. Et lorsqu'ils décidèrent de marier Pierre
Palhion, leur fils avec Marie Montgolfier fille de Raymond et de
Marguerite Chelles, ils firent établir un contrat le 21 octobre
de cette année devant maître Colonjon d'Annonay qui
prévoyait :
- Donation en toute proprietté de tous les
meubles meublants, mobilier, vaisselle, vinaire tant de cuisine que de
maison, outils et autres attraits servant à l’usage de
papetiers, comme formes, porces et autres generalement quelconques qui
sont actuellement dans sa maison et papeterie de la Malandiere
parroisse de la Fouillouse en Forets,
- Donation en jouissance pendant trois années de lad. papeterie
appellée la Malandiere à commencer du jour de la
confirmation du present mariage et semblable jour finiront à la
charge seulement par sond. fils fiancé de payer la taille
vente deue sur lad. papeterie sans autre redevance ny espoir de
loyer
Et sera tenu led. Sr. Palhion fils pendant lad. jouissance
d’entretenir les bastiments en bon estat et en bon père de
famille et le cas de restitution de dot arrivant les parties ont promis
la faire au temps et à qui de droit,
Le couple habita t-il quelques temps à la papeterie de la
Marandière ? Rien n'est
sûr à ce sujet. Toujours est-il que, deux ans
après, le couple Pierre Palhion - Marie Montgolfier se
trouvait à la papeterie de Boën, où Marguerite, leur
fille naquit le 30 juillet 1723. Dans cet acte, Pierre Palhion est dit
"maître papetier de la ville de Boën.
Quelques temps après, la
propriété du moulin semble être revenue à
Pierre Palhion et à Louise Feynas qui le louèrent aux couples suivants :
Claude Meyssonnier et Françoise Nourrisson
Le couple resta quelques années sur les lieux où il eut les enfants :
-
- Claude, né le 10 janvier 1724. Parrain Claude Nourrisson et marraine Jeanne Meyssonnier
-
- Jean, né le 22 novembre 1727. Parrain Jean Nourrisson et
marraine Catherine Nourrisson. Décédé le 9
novembre 1728.
Claude Meyssonnier et Françoise Nourrison partis, le moulin à papier fut repris par :
Jean-Joseph Palhion et Marie Palhion
Jean-Joseph Palhion était né à
Saint-Didier en Velay le 25 septembre 1702, fils de Pierre Palhion et
de Louise Feynas.
Marie Palhion était fille de Claude Palhion et de Claudine
Griotier, probablement née le 9 mai 1706 à
Rochetaillée.
Joseph Palhion travaillait déjà depuis 1729 à la
papeterie de la Marandière lorsque il fut décidé
de le marier avec une de ses cousines, Marie Palhion de
Rochetaillée.
Aussi, devant Maître Tremollet, notaire à Saint-Etienne
fut rédigé un contrat qui précisait en particulier
les conditions dans lequels, Joseph Palhion pouvait utiliser le moulin
à papier de la Marandière. En voici les clauses
principales :
Plus led. Sr. Pierre Palhion donne aud. Sr. son fils la jouissance,
fruits et revenus de sa papeterie de la Malandiere pendant trois
années commencées depuis le quinzieme juillet dernier et
pareil jour finissant sans payer aucuns loyers ny charges quelles
qu’elles soient, soit cens, servis, tailles et autres
impositions, pantions ny rentes pour jouir par led. Sr. futur epoux de
lad. papeterie, batiments, jardin attenants et en dependant pendant
lesd. trois années, francs de tous loyers et charges comme il
est cy dessus expliqué, lesquelles charges seront
acquittées par led. Sr Pierre Palhion lequel s’oblige de
faire faire toutes les reparations aux batiments de lad. papeterie qui
seront urgentes et necessaires et de fournir tous les grox bois et
platine de fer qu’il fera conduire sur place à ses frais
pour le service des moulins et autres de lad. papterie, Et led. Sr.
Joseph Palhion les fera ouvrer, travailler et poser à ses
depens, Et à la fin desd. trois années au cas que led.
Sr. futur epoux quitte et sorte de lad. papeterie et non autrement il
laissera lesd. moulins réparés et blanchis à la
coutume des papetiers comme il la font à present,
Puis, le couple se maria religieusement à Rochetaillée le lendemain, 7 octobre 1731.
Enfants du couple :
-
- Pierre, né le 30 juillet 1732. Parrain Jean Palhion prêtre de Saint-Didier en Velay, marraine Claudine Griotier
-
- Louise, née le 29 août 1734. Parrain Antoine Palion et
marraine Louise Fenard. Décédée le 20 octobre 1734.
Après
avoir tenté, sans grands succès, d'installer deux de ses fils (Pierre
et Jean-Joseph) à la Marandière, Pierre Palhion, propriétaire des lieux
avec sa femme Louise Feynas se décida à confier la direction de
la papeterie à son gendre, Claude Jobert, époux de Louise Palhion, née à Saint-Didier en Velay le 29 octobre 1711.
Claude Jobert et Louise Paillon
L'acte de mariage du couple n'a pas encore
été retrouvé. Voici les enfants nés
à la Fouillouse :
- - Pierre, né le 27 novembre 1740. Parrain Pierre Palhion son ayeul et marraine Louise Fenard.
- - Marie, née le 30 décembre 1742.
Parrain Jean Begon et marraine Jacqueline Duchamp.
Décédée le 8 juillet 1744.
- - Un enfant ondoyé par Guillaume Favier le 27 janvier 1744.
- - Claude, né le 27 novembre 1745. Parrain Claude Crepin et marraine Jeanne Chariere.
- - Marie, née le 27 janvier 1747. Parrain Jacques Gambonet.
- - Catherine, née le 18 avril 1748. Parrain Crepin Aron et marraine Catherine Engenieux
- - Un enfant, ondoyé le 29 janvier 1751
- - Marie-Anne, née le 19 avril 1753.
Parrain Jacques Gombonet de Saint-Etienne et marraine, Marie-Anne Crot.
Décédée le 6 février 1756
- - Jean-Pierre, né le 23 août 1756.
Parrain Pierre Joubert et marraine Catherine Joubert, frère et
soeur du baptisé.
La jouissance et
l'utilisation de l'eau du Furan devait être une préoccupation constante
pour tous les artisans qui utilisaient la force de la rivière. Ce fut
le cas pour notre papetier.
Ainsi,
le 24 mai 1750, Claude
Jobert passait une convention avec ses voisins, Denis et Jean Durand,
marchands de la Marandière pour leur permettre d'installer une roue
munie de petits seaux aux fins de puiser l'eau du beal du
papetier et d'irriguer, par un canal, le pré appartenant aux Durand,
père et fils. Un accord parfait avait présidé à la rédaction de ce
contrat. Mais cela n'était pas toujours le cas. Le docteur Creveaux
devait faire paraître un article concernant "Les difficultés de Claude
Joubert en 1757 à propos des eaux de son moulin de la Marandière, près
de Saint-Etienne en Forez" Il est bien dommage que cet article n'ait
pas été publié. Il reste à retrouver le document d'origine.
Le
31 août 1758, Claude Jobert faisait son testament devant maître
Mathevon. Ce jour là, Claude Jobert se sentait en danger de mort,
certainement suite à un accident. En effet, à la redaction de l'acte,
était présent Louis Fabre, maître chirurgien de la Fouillouse. Après
les traditionnelles donations aux oeuvres pies, il legua à Pierre,
Claude Crespin et Catherine Jobert, ses trois enfants et de Louise
Paillon à chacun une somme de 2.OOO livres, désignant ensuite sa femme
comme sa legataire universelle.
Il se remit cependant de cette mauvaise situation. Il ne décédera à
la Fouillouse que huit ans après, le 27 mars 1766 à l'âge de 57 ans. Etait
présent à l'enterrement, Pierre Jobert, son fils.
Crepin Artaud et Marie Thérèse Palhion
Après son veuvage, Marie-Thérèse Palhion
vendit les droits quelle possédait sur la papeterie de
Rochetaillée à son frère Marcellin Palhion. Ceci
fait, elle s'installa à la papeterie de la Fouillouse où
elle finit par se remarier en 1751 avec Crepin Artaud d'Entraigues (Antraigues) :
L'an mil sept cent cinquante un et le neuvieme janvier apres trois
publications faites consecutivement au prone des messes de paroisse
sans avoir decouvert aucun empechement canonique ni civil ont
été mariés et de nous soussigné, receu la
benediction nuptialle Crepin Artaud garçon papetier demeurant
à Entraigue diocese de Viviers, fils legitime de Pierre Artaud
tisserant du même lieu et d'Anne Joubert ses père et
mère d'une part et Marie-Thérèse Pallion demeurant
au lieu de la Fouillouse, fille legitime de deffunt Pierre Pallion de
son vivant papetier demeurant à St Didier en Velay et de Louise
Phenard d'autre part procedant les dittes parties comme plus que
majeurs, neantmoins ledit epoux de l'autorité de sieur Claude
Joubert marchand papetier de la Fouillouse, chargé de
procuration du père dudit epoux en date du vingt cinq
décembre de l'année dernière recue Maille, notaire
royal d'Entraigue, etc... procuration restée au pouvoir de sieur
Mathevon notaire royal lequel mariage a été
célébré en face de notre mère Ste eglise en
presence dudit sieur Joubert, procureur de l'époux,
illitéré, de Mre Mathevon notaire royal, Jean Covaillon
d'Entraigues qui ont signé avec nous
Pierre Jobert et Marianne Favier
Pierre Jobert était le fils de Claude et de Louise Paillon. Il
était né à la Fouillouse le 27 novembre 1740.
Il alla se marier le 27 novembre 1765 à Tence (Haute-Loire) avec Marianne (ou Marie-Anne) Favier,
fille de feu Pierre Favier et de Suzanne Joubert, papetiers du lieu d'Utiac.
Après le décès en mars 1766 de Claude
Jobert, son père, Pierre pris la direction de la papeterie
où il eut les enfants suivants :
- - Pierre, né le 19 février 1767. Parrain Pierre Marcou, voiturier et marraine Louise Paillon
- - Suzanne, née le 15 avril 1768. Parrain
Pierre Malaure, chapelier de Saint-Didier (en Velay) et marraine,
Suzanne Favier, veuve de Claude Begon de Job.
- - Pierre, né le 29 octobre 1769. Parrain,
Claude Jobert, diacre des Augustins à Paris, son oncle et
marraine Suzanne Favier, sa tante. Décédé le 14
mars 1773
- - Catherine, née le 26 mai 1771. Parrain Pierre Chantelauze, papetier de Tence et marraine Catherine Jobert sa tante.
- - Antoinette, née le 17 juin 1772. Parrain Pierre MArcou de Villard, son cousin et Antoinette Favier, sa tante d'Ambert.
- - Marie, née le 9 août 1773. Parrain
Claude Antoine Verdy, notaire d'Aurec et marraine Marie Favier, femme
de Pierre Artaud.
- - Marianne, née le 13 septembre 1774.
Parrain Claude Palion, marchand papetier de Lyon et marraine Marianne
Jobert, fille de François de Tence.
- - Pierre, né le 29 décembre 1775. Parrain Pierre Marcou, aubergiste de Villard et marraineMarguerite Delaune
- - Grégoire, né le premier avril 1777. Parrain Grégoire Dunos de Saint-Etienne et marraine Simone Beatrix
- - Suzanne, née le premier août 1779. Parrain Claude Chalard de Saint-Marcellin et marraine Suzanne Jobert sa soeur.
Pierre Joubert est décédé de mort subite le
premier février 1784 alors qu'il était âgé que de 42 ans. Présent à
l'enterrement P. Chantelauze, peut-être compagnon papetier travaillant
à la papeterie.
Pierre Denis et Suzanne Joubert
Le 13 février 1787, mariage à la Fouillouse :
L'an mil sept cent quatre sept et le treize février, sieur Pierre Denis
fabriquant de cartons demeurant au lieu de la Marandière paroisse de la
Fouillouse fils legitime de deffunt Jean-Baptiste Denis armurier dudit
lieu de la Merley paroise de St Genest Lerpt et de vivante Jeanne Marie
Chovin procedant comme majeur d'une part et demoiselle Joubert Suzanne
Joubert fille legitime de feu Sr. Pierre Joubert fabriquant de cartons
et de demoiselle Marianne Favier demeurant audit lieu de la Marandière
susditte paroise d'autre part procedant l'un et l'autre du consentement
de leurs mères après trois publications consecutives faites aux messes
paroisiales de la Fouillouse sans qu'il se soit decouvert aucun
empechement ont de nous soussignés reçu la benediction nuptiale en
presence de Claude Etienne et Jacques Denis tous armuriers de Villard
et de St Genest Lairt, fraires de l'epoux et Jean-Claude Jean Baptiste
Denis aussi armurier de St Genest lair neveux de l'époux qui ont signéz
avec les parties.
Le couple eut plusieurs enfants, tous nés à la Fouillouse :
-
- Claude, né le 6 juillet 1789. Parrain Sieur Claude Denis, armurier de
Villars, oncle de l'enfant et marraine Marie-Anne Favier sa grand-mère.
- - Jacques, né le 4 septembre 1790. Parrain Jacques Denis armurier de Saint-Genest "Lert" et marraine Catherine Joubert.
Le 29 juillet 1790, un violent orage s'abattit, sur la Fouillouse et
sur les montagnes environnantes, faisant grossir les eaux du Furan qui
traverse la paroisse dans toute sa longueur. Le Furan déborda
causant des dégâts très importants aux propriétés bordant la rivière.
Quelques jours plus tard, un constat fut dressé et consigné sur le
registre de délibération du conseil municipal. En voici un extrait
(communication de Madame Jacoutet) :
............. le 29 juillet dernier l'abondance des pluies qui tomba,
tant dans la paroisse de la Fouillouse que sur les montagnes en midi
d'icelle, était si considérable qu'elles firent déborder la rivière de
Furan qui traverse toute la paroisse de la Fouillouse, à un point que
de temps immémorial on avait jamais (vu), que cette crue d'eau fut si
subite que grand nombre de particuliers de cette paroisse qui se sont
trouvés riverains et proches de cette rivière ont souffert des
dégradations et des pertes considérables.............................
............. Etant descendus jusqu'au lieu de la Marandière, et examen
fait des lieux, nous avons reconnu que l'eau a entièrement démoli et
entraîné le four de la dite dame Joubert, ainsi que les latrines et
percé le mur de la maison en différents endroits ; pour réparer le
tout, il en coûtera 720 livres. La dite dame Joubert nous a ensuite
observé que la quantité d'eau qui entrait dans ses édifices lui avait
entraîné et gâté beaucoup de marchandises et de matériaux.............
Bibliographie :
Louis de Veron de la Combe. Le Centre Papetier Velay-Forez
Registres paroissiaux :
Registres paroissiaux de la série communale détenus par
les Archives Départementales commençant en janvier 1609. La présente fiche a
été réalisée à partir des documents
réalisés par l'Association Généalogique de
la Loire à Saint-Etienne.
Notaires :
- Michalon Jean-Baptiste : 1626 à 1688 5EVT_1363_3 et 4
- Mazancieux Claude : 5EVT_1363_5 à 8