Papeterie de Chasseneuil (Indre)
moulin du Cluseau
-
Etienne Coquille et Marie Guillard
Enfants du couple :
- - Jean, baptisé le 14 juillet 1666. Parrain Jean Coquille (d’après l’inventaire GG 2)
- - Catherine, baptisée le 29 janvier 1668. Parrain messire
Leonard Devaux, prieur curé de la paroisse de Ternay, marraine
Catherine Courandin de la ville d’Argenton.
- - Jean, baptisé le 14 janvier 1671 (à Argenton ?). Parrain François Coquille, marraine Catherine Leignon.
- - Catherine, baptisée le 30 novembre 1672. Parrain François Coquille, marraine Catherine Leignon.
François Coquille et Marguerite Bornet/Bournet
Papetier demeurant au Cluseau. Un enfant y naquit :
Le vingt cinq de mars 1692 est né et a esté baptisé le 26 Jean
Coquille, fils de François Coquille papetier demeurant au Cluzeau et de
Marguerite Bournet. Son parrain maistre Jean Coquille marchand …….
demeurant à St Marcel et marraine dame Jeanne Douenele demeurant à la
papeterie du Cluzeau qui a déclaré ne scavoir signer. Signé J.
Coquille
-
Jean Coquille et Marie Seran
Maître papetier à Chasseneuil. Il était le fils d’Etienne Coquille et de Marie Guillard
Le couple s’était marié le 9 novembre 1693 à Saint-Nicolas Saint-Mesmin (Loiret)
Enfants du couple
- - François, baptisé le 2 août 1697. Parrain François Coquille, marraine Demoiselle Perrot.
- - Catherine, baptisée le 23 décembre 1698. Parrain Louis Leblanc, maître cardeur, marraine Catherine Rocheteau
- - Marie, baptisée le 14 septembre 1700. Parrain Jean Coquille, marraine Louise de Verine
Marie Seran est décédée le 15 septembre 1700 à Chasseneuil.
Jacques Coquille et Jeanne Nabert
Maître papetier. Il était le fils de François Coquille et de Marguerite Bornet
Le couple s’est marié le 26 novembre 1707 en la paroisse de Saint-André de Châteauroux :
L’an mil sept cent sept le vingt six du mois de novembre après les
fiançailles faites par moi prêtre soussigné et du consentement et
permission de mons. le curé, après la publication d’un ban, vue la
dispense de deux autres accordée par Monseigneur l’Archevêque de
Bourges en datte du seize du courant etc… vu aussi le certificat de
monsieur le curé de Chasseneuil en datte du vingt cinq. novembre etc…,
Je prêtre reçu à la bénédiction nuptialle, maître Jacques Coquille,
fils de defunct François Coquille et de defuncte Marguerite Bornet de
la paroisse de Chasseneuil et honnête fille Jeanne Nabert, fille de
maître Jean Nabert, marchand drapier et de defuncte Gabrielle
Chaveneau, laquelle bénédiction je leur ai donné après avoir pris leur
mutuel consentement et qu’il ne s’est trouvé aucune opposition ou
empêchement en présence de maître Jean Coquille, Louis Leblanc, Louise
Coquille, maître Jean Guibourg, Nicolas Nabert, les sus dits Jean et
Louise Coquille ont déclaré ne scavoir signer.
Enfants du couple :
- - Jean, baptisé le 28 janvier 1709. Parrain Jean Coquille, maître papetier, marraine Marie Proust.
- - Jean, baptisé le 5 octobre 1710. Parrain Maître Jean Nabert, drapier, marraine Louise Coquille.
Jacques Coquille est décédé le 10 décembre 1713. Il fut inhumé dans la nef de l’église en présence de Jeanne Nabert, sa femme.
-
Jean Coquille et Marie Nabert
Maître papetier. Le couple s’est marié le 19 juin 1706 en la paroisse de Saint-André de Châteauroux.
L’an
mil sept cent six le dix neuf du mois de juin après les fiançailles et
les publications de bans suivant les ordonnances de ce diocèse duemant
controlez par Rouiet à ........... en datte du douze du mois et an que
dessus et par Devallentieme à Argenton en datte du même mois et an : vu
le certificat et congé de Monsieur le curé Chasseneuil datté du
seize des sus dittes mois et année signé Debyse curé de
Chasseneuil ; j’ai reçu la bénédiction nuptiale de maître Jean Coquille
veuf papetier et Marie Nabert fille de maître Jean Nabert drapier
et de Gabrielle Chaveneau après avoir pris leur mutuel
consentement et qu’il ne sait trouvé aucun empêchement ou opposition
laquelle bénédiction moi prêtre desservant le Menou leur ay donné
la permission et consentement de monsieur le curé en présence de maître
Jean Nabert père de l’épouse et Jean Guibourg et Laurent Nuret, du côté
du dit Coquille, Gilles Chanoine capitaine de la brigade établie au
Pont Chrétien, Jacques Coquille qui a dit ne scavoir signer fait par
moi prêtre desservant le Menou soussigné.
Enfants :
- - Marie, baptisée le 10 juillet 1707. Parrain Jean Nabert, maître drapier, marraine demoiselle Marie.
- - Jeanne, baptisée le 20 février 1709. Parrain François Coquille, marraine Jeanne Nabert.
Jean Coquille est décédé le 10 octobre 1709. Il fut inhumé dans la nef de l’église en présence de Jacques Coquille.
Il est probable que, devenue veuve, Marie Nabert se remaria :
Pierre Delafond et Marie Nabert.
Maître papetier. Le couple s’est marié à Chasseneuil le 10 février 1711
Le dix février j’ay donné la bénédiction nuptialle à Pierre de La Fond
de la paroisse de Cyron et à Marie Nabert de ma paroisse, lesquelles
ont obtenu la dispense de deux bans du quatre de ce mois et avec la
permission de Mr. le curé de Cyron, lequel mariage a esté accompli en
présence de messire Pierre de La fond, père du dit marié et en présence
de Jean Nabert marchand et autres
Enfants :
- -
Pierre, baptisé le 7 février 1712. Parrain Pierre de La Fond, marraine
demoiselle Catherine Porcher. Décédé le 7 novembre 1713.
- - Léonard, baptisé le 9 septembre 1713. Parrain Léonard de La Fond, marraine Magdeleine Nabert.
- - Philippe, baptisé le 3 février 1715. Parrain Philippe Gerfrier, marraine Jeanne Bizot.
- - François, baptisé le 3 octobre 1718. Parrain François Coquille, marraine demoiselle Marguerite de La Fond.
- -
Marianne, baptisée le 4 avril 1722. Parrain Pierre Brunet, marchand
boucher, marraine Anne Nabert, femme de Jean Mercier, cordonnier.
Pierre Delafond est cité dans Gaudriault : Bourges, Le Cluzeau (Vierzon) en 1717 ref. AFN12 1475
François
Coquille et Marguerite Delafont/Lafont
François Coquille était le fils de Jean Coquille et de Marie Seran, né
à Chasseneuil le 2 août 1699.
Maître papetier au moulin du Cluzeau. Le couple se maria à Chalais
(Indre) le 8 février 1723 :
Aujourd’huy huitième février après les publications des trois bans
faites avec les autres cérémonies de notre mère Ste Eglise observées
d’entre François Coquille, fils de feu Jean Coquille et de defuncte
Marie Serra de la paroisse de Chasseneuil et de Marguerite de Lafont
fille de Pierre de Lafont et de defuncte Jeanne Bizeau de cette
paroisse (........ et autre mariage.....) Nous n’avons découvert aucun
empêchement comme il me paru par les certificats de messieurs les
curés, j’ay reçu les dites parties à la bénédiction nuptialle après
qu’ils se sont donnéz leurs mutuel consentement de mariage en présence
de Mr. de Lafont, de Mr. Jean de Lafont etc.... qui ont tous signéz
Enfants :
- - Marie Marguerite, baptisée le 22 mars 1724. Parrain
Pierre Lafond, marraine Marie Nabert.
- - Pierre, baptisé le 25 août 1725. Parrain Pierre Lafond,
fermier de la commanderie de St Nazaire, marraine Jeanne Coquille. Décédé le 23 août 1728.
- - Jeanne, baptisée le 27 mars 1727. Parrain Jacques
Brunet, marraine Jeanne Benoiston.
- - Pierre, baptisé le 29 janvier 729. Parrain Pierre
Coquille, marraine Marguerite Coquille.
- - Marie-Anne, baptisée le 16 mai 1731. Parrain Gabriel
Pinault (il a signé ainsi), marchand à Saint-Gaultier, marraine Marie
Pesche.
- - François, baptisé le 30 octobre 1732. Parrain Leonard
Lafond, marraine Marie Lafond.
- - Jeanne, baptisée le 17 juillet 1735. Parrain François
Lafond, marraine Jeanne Coquille.
- - Marie, baptisée le 5 juillet 1737. Parrain Jean Durand,
marraine Marie Denoyé.
Marguerite Lafont est décédée le 14 mai 1758 à l'âge de 50 ans.
Martial Vouzage et Catherine Moreau
Garçon papetier originaire du Limousin. Son nom s’est écrit de plusieurs façons : Vouzage, Ouzage, Houlage, etc….
Le couple se maria le 4 février 1719 à Saint-Gaultier (Indre) :
Le
quatre février de l’an mil sept cent dix neuf après la publication des
bans par trois dimanches consécutifs aux prosnes de notre messe
paroisialle tant dans cette paroisse que dans celle de Chassneuil et de
Notre Dame de Moutiers de la paroisse de St Julien, diocèse de Limoge
sans qu’il se soit trouvé aucun empechement ainsy qu’il nous a paru par
les certificats des dits Sieurd curés ........ Payrot curé de
Chassneuil et Hugon curé de la paroisse de Nostre Dame du Moutiers
diocèse de Limoge etc..... après avoir reçu la dispense de mon diocèse
et après les fiançailles faites quelques jours devant dans la
paroisse de Chassneuil, je soussigné curé de cette paroisse ay
admis à la bénédiction nuptiale après avoir reçu leur mutuel
consentement à Martial Oulage fils de Pierre Oulage et de feue Marie
Verdelet du diocèse de Limoge et de Catherine Moreau ............ et de
Marie Bodin sa mère en présence de Jean Naglette papetier. (la signature est de Jean Langlade)
Enfants du couple :
- - Jean, baptisé le 6 mai 1720. Parrain Jean Dumast, marraine Jeanne Coquille. Décédé le 10 mai 1720.
- - Pierre, baptisé le 4 avril 1721.
Parrain Maître Pierre Delafond, marraineJeanne Nabert. Décédé le 4 juin
1734.
- - Jeanne, baptisée le 11 mars 1724. Parrain Jean Dumas, garçon papetier, marraine Jeanne Lheritier.
- - François, baptisé le 4 avril 1728. Parrain François Coquille, marraine Marguerite Gaultier
- - Marguerite, baptisée le 12 avril 1731. Parrain Martial Papi, marraine Marianne Coquille
-
Jean Dumas et Marie Gregoire
Garçon papetier, originaire de Saint-Léonard de Noblat. Le mariage eut lieu le 24 juillet 1724 à Chasseneuil.
Le vingt deuxième jour du mois de juillet mil sept cens vingt quatre
après les fiançailles et publications de bans de mariage faites entre
Jean Dumas, garçon papetier, fils de feu Pierre Dumas et de Leonarde
Grosgent de la paroisse de St Etienne de St Léonard en limousin d’une
part et Marie Gregoire, fille de Marcel Gregoire et de feue Jeanne
Raton d’autre part de cette paroisse auxquelles publications ne s’étant
trouvé aucune opposition ni empêchement et vu le certificat
d’attestation de publications de bans et congé de Mr. de Lagegay, curé
de» St Etienne de St Léonard dûment légalisé et son congé, j’ay receu
les sus dittes parties à la bénédiction nuptiale après s’être donné
leur mutuel consentement pour le mariage célébré en présence de Syvail
Peyrot et de Silvain Renaud, sacristain.
Enfants:
- - Martin, baptisé le 14 juillet 1732. Parrain Martin Fenion, marraine Martiale Fenion.
Jean Dumas est décédé le 13 octobre 1732 à l'âge de 35 ans. Devenue veuve, Marie Gregoire se remaria :
Martial Denard et Marie Gregoire
Compagnon papetier. Mariage du 24 novembre 1736 :
L’an mil sept cent trente six le vingt quatrième jour du mois de
novembre après les fiançailles et les publications faites suivant les
ordonnances de ce diocèse des trois bans d’entre Martial Denard, fils
de Leonard Denard defunt et Marie Delatour de la paroisse de
Saint-Etienne diocèse de Limoges aussi bien que son père et sa mère et
Marie Gregoire, veuve de Jean Dumas de cette paroisse et ne s’étant
trouvé aucun empêchement Je soussigné vicaire de la paroisse de
Chasseneuil les ai reçu à la bénédiction nuptiale, vu la dispense de
mon diocèse qui fut légélisée par monsieur Damonville, vicaire général
à Bourges et après qu’ils se sont donnés leurs mutuels consentements de
mariage selon la forme prescrite par la Sainte Eglise en présence de
Jean Claude de Latouriere, soussigné et Jean Durand et Martial
Bourgage, lesquels ont déclaré ne savoir signer de ce enquis.
Enfants :
- - Jeanne, baptisée le 29 mars 1744. Parrain Léonard
Langlade à la papeterie du Cluzeau, marraine Jeanne Touzet. Décédée le
3 octobre 1746.
Jean Bateau et Marguerite Langlade
Garçon papetier, originaire du Limousin
Une enfant naquit à Chasseneuil :
- - Jeanne, baptisée le 19 mars 1742. Parrain Léonard
Langlade, maître papetier, marraine Jeanne Coquille. Décédée le 31 août
1748.
Marguerite Langlade est décédée le 26 janvier 1745. Elle était âgée d’une trentaine d’années.
Devenu veuf, Jean Bateau se serait marié une seconde fois dans son pays d’origine, diocèse de Limoges.
Jean Bateau est décédé le 21 mars 1768 :
L’an mil sept cent soixante huit le vingt un mars le corps de Jean
Basteau, compagnon papetier, veuf en première nopce de Marguerite
Langlade et marié en seconde dans le diocèse de Limoges à ce que l’on
m’a dit et (blanc), décédé d’hier en cette paroisse âgé de plus de
soixante ans selon que les témoins m’ont déclaré a été inhumé dans le
cimetière par moi curé soussigné. Ont assisté Jean Phalipon et François
Coquille le jeune, lesquels ont déclaré ne scavoir signer de ce
interpellé
-
Jean Phalipon et Marie Coquille
Le métier qu'exerçait Jean Phalipon semble avoir varié dans le
temps : au début il est dit garçon papetier, puis après son mariage,
papetier, plus tard meunier au moulin d'Entraigues
Marie Coquille, fille de François Coquille et de Marguerite Lafont était née à Chasseneuil le 15 juillet 1737
Le couple se maria le 6 février 1759 à Chasseneuil :
L’an mil sept cens cinquante neuf le sixième jour du mois de février
après la publication des bans du futur mariage de Jean Phalipon
demeurant à St Léonard paroisse de St Etienne de Noblat, diocèse de
Limoges et de défunte Léonarde Lebury, garçon papetier demeurant à la
papeterie du Cluseau en cette paroisse depuis plusieurs années d’une
part et Marie Coquille, âgée de vingt deux ans, fille de François
Coquille, Mtre papetier et de défunte Marguerite Lafond demeurant au
moulin du Cluseau en cette paroisse d’autre part faite en cette
paroisse d’autre part tous deux de cette paroisse faite en cette église
au prône de la messe paroissiale le vingt huit janvier, le second et
quatre février sans qu’il se soit trouvé aucun empêchement ou
opposition et après les fiançailles célébrées le quatre du présent, vu
l’extrait baptistaire du dit Jean Phalipon, l’extrait mortuaire de la
dite Leonarde Lebury et le consentement du dit François Phalipon. père
de l’époux en date du vingt septembre mil sept cens cinquante huit
etc…. Je soussigné prêtre curé de cette paroisse ai reçu en cette
église le mutuel consentement de mariage des sus dites parties et leur
ai donné la bénédiction nuptiale avec les cérémonies prescrites par la
Ste église consentans les pères des sus dites parties et en présence de
François Coquille, frère de l’épouse, demeurant au m:oulin du Cluseau,
Mathurin Prince, domestique au gué de Lavaud, Louis Robert, fendeur
demeurant aux Tailles de Paret, Henri Robert fendeur demeurant aux …….
de cette paroisse, lesquels nous ont attesté ce que dessus sur le
domicile, l’âge et la qualité des sus dites parties et ont déclaré ne
scavoir signer de ce enquis
Enfants du couple :
- - Marie Anne, baptisée le 6 septembre 1760. Parrain
François Coquille, son oncle, marraine Marie Coquille, sa tante.
(maître papetier)
- - François, baptisé le 14 mars 1762. Parrain François Lafond, marraine Jeanne Coquille (meunier d'Entraigues)
- - Jean, baptisé le 4 décembre 1763. Parrain Jean Bateau, garçon papetier, marraine Marie-Anne Coquille. (meunier)
- - Pierre, baptisé le 3 août 1765. Parrain Pierre Coquille, maître papetier, marraine Marie Tardif. (meunier)
- - Marie-Anne, baptisée le 29 novembre 1767. Parrain Jean Roué, marraine Margujerite Coquille, veuve Tissier (papetier)
- - René, baptisé le 12 février 1770. Parrain Claude Brous, vigneron, marraine Marguerite Coquille (meunier)
- - Jean, baptisé le 20 février 1772. Parrain Etienne Pernion, marraine Marie-Anne Lafond. (meunier)
-
L’Indépendant
du Berry : organe socialiste indépendant puis organe
social de l’Indre et du Cher du 19 novembre 1921 (source : Gallica)
SAINT-GAULTIER ET SES ENVIRONS
La Vallée du Bouzanteuil
CHASSENEUIL
Si la commune de Chasseneuil ne nous offre pas de monuments historiques
remarquables, du moins nous y rencontrons de jolis points de vue : à la
hauteur de Montusson, vue sur la vallée du Bouzanteuil ; de la côte du
Petit Moulin, vue sur Theney et Sainl-Gaultier de la côte du Pont
Chrétien, vue sur Chabenel et la Bouzanne ; près de là, signalons comme
curiosité au village de la Chaume une vieille maison avec un escalier
de bois en colimaçon.
Enfin, sur la grande route nationale, è la hauteur du village des Patx,
arrêtez vous au banc du Touring-Club, et là admirez le magnifique
panorama de la vallée de la Creuse qui se déroule sous vos yeux. Par un
temps clair vous verrez dans le lointain, se dessinant à l’horizon, les
montagnes de Saint-Vaury avec le pic des Trois-Cornes.
Nous ne quitterons pas le territoire de Chasseneuil sans vous signaler,
près de la Bouzanne les châteaux du Haut et du Bas Cluzeau, anciennes
demeures seigneuriales magnifiquement restaurées et situées dans de
beaux parcs ombragés.
La vallée de la Bouzanne
De Saint Gaultier remontez sur la rive droite de la Creuse jusqu'au
lieu dit « la Bouzanne tombante », confluent de la Bouzanne avec le
Creuse. C'est un coin charmant, frais, délicieux où, pendant les beaux
jours d'été, vous laisserez votre esprit s'endormir dans de poétiques
rêveries. Non loin de là se trouve un ancien moulin aujourd'hui
abandonné ; Il fut en 1671, une fabrique de papier assez importante
exploitée par un nommé Etienne Coquille, un ancêtre de la fameuse
marque Coquille des papeteries d'Angoulême. L'humble berceau de la
fameuse marque est aujourd'hui en ruines ; seul le nom en rappelle le
souvenir.
La Bouzaune qui prend sa source près d'Aigurande est une jolie rivière
qui ne manque pas d'attrait. De La Tramblais. dans ses Esquisses
pittoresques de l’Indre, en parle ainsi : Humble tributaire de La
Creuse, la Bouzanne n'a ni sa fougueuse allure, ni ses rochers au pied
blanchi d'écume, aux flancs couverts de lierre ni ses scènes grandes et
imposantes. Elle coule doucement et se replie dans les contours de la
vallée, comme un serpent se glisse sous l’herbe fleurie. Riche de tous
ses souvenirs, fière de tous ses monuments dont la féodalité a hérissé
ses bords, belle de tous les attraits d'une nature aussi gracieuse que
variée, la Bouzanne éveille notre intérêt autant qu'aucune autre partie
de notre contrée. Le Romain se plut, à la suite de la conquête, à y
établir ses somptueuses villas ; le châtelain du moyen âge y édifia ses
donjons; et maintenait l'artiste et l’antiquaire viennent y contempler
les monuments des temps passés, interroger leurs ruines ou reproduire
sur la toile les tableaux qui se déroulent à chaque pas.