Aujourd’hui
28ème septembre 1764 par devant nous,
Jean Gontier Jobert avocat en parlement, y ayant les fonctions de juge
civil et criminel au baillage d’Ambierle,
prêvoté de Saint Jacques des Biefs et
dépendances,
Est comparu maître Jacques Thevenard, procureur fiscal
desdits baillage et prêvoté, qui nous a dit et
remontré qu’il a été
informé du décès de Nicolas Pinet,
personnier de la communauté des Biefs appelé chez
le Gaucher dépendante de la paroisse de
Saint-Bonnet-des-Quarts, arrivé le 27ème du
présent que pour toute représentation de ses
mineurs qui sont à scavoir Gabrielle, Nicolas et
André Pinet fils dudit deffunt et de Benoitte Portier.
Le devoir de sa charge exige que description sommaire soit faite des
meubles et effets délaissés par ledit Pinet et
qu’apposition de scellés soit faite dans les
endroits qui en seront susceptibles. C’est pourquoi, ledit
procureur fiscal requiert à ce qu’il nous plaise
nous transporter en laditte communauté des Biefs
appelée chez le Gaucher en laditte paroisse de Saint-Bonnet
où est décéddé ledit Pinet
à l’effet d’y apposer les
scellés sur les endroits qui en seront susceptibles et de
faire une description sommaire des meubles et effets, titres et
papiers, délaissés par ledit Pinet requerant acte
de ses remontrances et qu’il soit passé outre
nonobstant et ce avec lui, notre greffier et Jean Allier notre
huissier,
Desquelles remontrances et réquisitons , nous juge susdit
avons octroyé acte audit Sieur procureur d’office
et y faisant droit ordonnons que nous nous transporterons avec notre
greffier et ledit Jean Allier notre huissier dans laditte
communauté des Biefs appelée chez le Gaucher en
laditte paroisse de Saint-Bonnet pour procedder aux
................d’ycelles et à l’
instant nous nous sommes transportés assistés
comme dit en laditte paroisse de Saint-Bonnet et dans laditte
communauté où étant arrivé
nous aurions rencontré laditte veuve Pinet, Jacques Jacquet
et François Baret , personniers d’ycelle et avons
en leur présence et de leur consentement procedder
à la description sommaire et apposition des
scellés ainsi qu’il suit
Et pour cet effet, sommes entrés dans une chambre
qu’ils nous ont dit être celle dudit deffunt ayant
ses vues du côté de bise et par une porte et une
fenêtre où se sont trouvés
être les effets suivants
Premièrement, un lit garny de ses riddeaux rouges fil et
laine avec un petit ruban bleu d’une coître coussin
de plumes et garde paille ainsi que d’une couverte de bureau
barré blanche et bois dudit lit chêne et sapin qui
est le lit où est deceddé ledit Pinet.
Plus se sont trouvés deux autres lits garnis de leurs
riddeaux en laine étoffe de pois couleur citron garnis
chacun d’une côitre et coussins de plumes deux
drats, une couverte de bureau barré blanc avec leurs bois
moitié chêne et sapin un petit buffet bois
hêtre. Ouverture faite d’ycelui, il s’est
trouvé une assiette d’étain, une
bouteille de fayance, un pot de terre et de la victuaille.
D’un autre mauvais buffet sans serrure dans lequel
s’est trouvé trois échevaux
d’étoupes et douze plattons avec douze
fusées de fil fin avec dix huit fuseaux qui est tout ce qui
s’est trouvé dans ledit coffre.
Plus un autre buffet à trois battants bois chêne.
Ouverture faite du battant d’en bas, il s’est
trouvé le linge appartenant à laditte veuve Pinet
comme elle nous l’a dit et dans les battants d’en
haut, à gauche il s’est trouvé des
coiffes et des linges servant à l’usage de laditte
veuve et dans l’autre battant à droite,
s’est trouvé des papiers sur la serrure duquel
nous avons fait apposer nos scellés et avons
laissé la clef entre les mains de notre greffier.
Il s’est trouvé un autre coffre bois
chêne que l’on nous a dit être celuy
dudit deffunt sur lequel nous avons apposé nos
scellés après qu’il a
été fermé avec la clef que nous avons
remis entre les mains de notre greffier.
Plus un autre coffre bois chêne garni de sa ferrure et non
fermant à clef. Après l’avoir ouvert,
il ne s’y est rien trouvé.
Plus un autre coffre bois chêne dans lequel se sont
trouvés les corps de jupes et autres effets appartenant
à laditte veuve.
Dans laditte chambre se sont trouvés les habits du deffunt
sur une perche consistant en deux habits de grison noir, une veste
étoffe de ménage couleur noir et marron et un
autre noir étoffe de pois et de cravate de grison noir.
Plus dans laditte chambre s’est trouvé un coffre
de sappin fermant à clef laquelle clef s’est
trouvée égarée; sur la serrure duquel
nous avons fait aussi apposer nos scellés.
Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvés dans
la chambre est capables d’être
inventoriés et que laditte veuve a dit lui appartenir en
propre.
Les autres personniers ayant aussi chacun leurs meubles particuliers et
pour les autres effets comme bestiaux, grains et autres choses, laditte
veuve de même que lesdits Jacquet et Barret ont dit leur
appartenir, un quart aux dits mineurs dudit deffunt Pinet ......
que les personniers de laditte communauté lesquels seront
...........
Et attendu que c’est l’heure de quatre
sonné, avons renvoyé la continaution de la
description sommaire et apposition de scellés au cas y
échoit at avons signé avec ledit procureur fiscal
et notre greffier et non laditte Portier veuve Pinet pour ne le scavoir
de ce enquis et sommé.
Et
le dixième 9bre 1764 sur la réquisition de
Maître Jacques Thevenard, procureur fiscal du baillage
d’Ambierle et prevôté de
Saint-Jacques-des-Biefs, nous Jean Gontier Jobert Avocat en parlement
faisant les fonctions de juge civil et criminel dudit baillage et
prevôté serions transporté avec lui et
notre greffier audit lieu des Biefs paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts
et dans la communauté appelée chez le Gaucher
où est déceddé Nicolas Pinet
l’un des quatre personniers d’ycelle à
l’effet de continuer la description sommaire
commencée le 28° 7bre dernier et ce du consentement
de laditte veuve et dudit Jacquet maître et chef
d’ycelle des autres chambres et effets y étant
ensemble des bestiaux, grains, foin et autres effets appartenant
à laditte communauté tout le quart appartient aux
dits mineurs.
Et pour y parvenir serions entré dans une chambre neuve
prenant ses jours du côté de midy dans laquelle
s’est trouvé deux chenets de fer à
réchaux, une crémallière à
boucle avec une lèche fritte, huit chaises
empaillées, une armoire à deux battants bois
serisier ferrée et fermant à clef, quatre coffres
dont deux de sappin et les deux autres chêne, un lit garny de
ses riddeaux et tours couleur citron de laine étoffe de pois
d’une couverture de bureau, d’une autre, et coussin
de plumes du bois de lit bois haitre et .......dudit lit même
bois garni de ses traingles en fer, un lard sallé pesant
quatre vingts livres, quatre chés pour lard, vingt livres de
fil blanc que ledit Jacquet a dit lui appartenir ainsi que
l’armoire et chaises décrites de même
que ce qu’il y a dans les cinq coffres au linge
qu’il a dit appartenir tant à lui qu’aux
servantes de la communauté, une couverte de bureau de laine
blanche appartenant à laditte communauté,
d’une pièce de toille que ledit Jacquet et laditte
veuve Pinet ont dit appartenir aux dittes servantes, une table
à deux tiroirs et sur quatre pieds bois chêne.
Ouverture faite d’yceux, il ne s’y est rien
trouvé. Qui est tout ce qui s’est
trouvé dans laditte chambre.
De là, nous sommes montés dans un grenier
étant sur la chambre. Il s’y est trouvé
cent mesure de bled seigle à cotte de Saint-Bonnet, soixante
livres de beurre. Qui est tout ce qui s’est trouvé
dans le grenier.
De là, nous sommes montés sur une gallerie
où il s’est trouvé trois coffres dont
deux de sapin et l’autre de serisier ferrés et
fermant à clefs que l’on nous a dit appartenir aux
valets et servantes de laditte communauté plus une couverte
de bureau barré.
Et de là, dans une chambre appartenant à
Marguerite Morette veuve d’Antoine Jacquet où se
sont trouvés trois lits garnis de leurs riddeaux laine de
pois couleur rouge et blanche, les tours de même garnis
d’un ruban bleu de coîtres coussins de plumes,
couvertes de laine blanche, lit barré de leurs traingles
bois et fer,d’une armoire à deux battants bois
serisier ferré et fermant à clefs, autre armoire
à trois battants bois serisier aussi barré, de
deux coffres bois serisier ferré et fermant à
clefs deux autres petits coffres non ferrés et non fermant
à clef.
Plus sur laditte gallerie s’est trouvé deux vieux
coffres fermés à clefs, l’un pouvant
tenir trente mesures de bled et l’autre, quinze bois
chêne
De là, nous sommes entrés dans une chambre
appartenant aux filles de la communauté où il
s’est trouvé deux lits garnis de leurs riddeaux de
grison rouge coître, coussin de plumes couverte de laine
barré de six coffres dont l’un en sappin et les
autres bois serisier et chêne ferrés,
d’un autre lit rouge garni comme les
précédents d’une autre armoire
à quatre battants et douze tiroirs ferrés et
fermant à clefs , d’une autre petite armoire
à un battant bois noyer ferré, un plat
d’étain à deux anses, environ quinze
livres de laine blanche et noire destinées à
faire de l’étoffe, une lanterne de fer blanc. Qui
est tout ce qui s’est trouvé dans laditte chambre.
Nous nous sommes présentés à la porte
de deux autres chambres, que nous avons trouvé
fermées, que ledit Jacquet nous a dit être celles
de François Baret absent, pourquoi nous n’avons pu
y entrer pour décrire les effets et dans ycelle non plus que
tout ce qui aurait pu se trouver dans les armoires et coffres pour
s’être trouvé fermé
n’ayant pu les ouvrir.
De
là, nous sommes allés sous un petit appan
près une fontaine où il s’est
trouvé une vieille maye et plusieurs harnais pour le
charrivotage, deux grands coffres bois chêne, un autre au
dessus avec des selles de lecive de feaux plus vingt livres de laine
blanche en
échevaux
appartenant aux filles dudit Jacquet.
De
là, nous sommes allés à la porte
d’une écurie à cochons. Ouverture faite
d’ycelle, il s’y en est trouvé quatre,
au prix d’une pistolle pièce.
Dans une
autre écurie s’est trouvé, neuf petits
taureaux tous différents poids.
De
là, dans une grange qui s’est trouvée
pleine de foin
Dans une
autre étable s’est trouvé huit vaches,
tous poids différents.
Dans un
petit sellier, sous le même toy s’est
trouvé deux tonneaux de vuidange.
Dans une
autre étable sous le même toy, s’est
trouvé huit boeufs tous différents poids, et dans
une autre petite étable à
côté s’est rien trouvé.
De
là, nous nous sommes présentés
à une porte que nous avons trouvé
fermée et que ledit Jacquet nous a dit que Baret absent
avait la clef.
Plus
devant lesdittes écuries s’est trouvé
deux piémontaises, un troyan et une fourche de fer, une
charette, deux araires garnis de leur fer
De
là, nous sommes allés dans un grenier
étant sur la chambre du deffunt Pinet où il
s’es trouvé huit mesures de bled et huit de
graines de chanvre et un petit coffre plein de serises confites.
De
là, nous sommes entrés dans la maison choffure de
laditte communauté où il s’est
trouvé deux crémallières à
boucle ronde, un grand pot de fonte et une chaudière et une
petite marmite, le tout fonte une autre chaudière grande
même métal, un mauvais lit avec une mauvaise
couverte, une pallière bois hêtre avec son
couvercle, une table longue bois chêne avec ses bancs plus
quatre autres bancs bois chêne, une autre petite marmite de
fonte, un poilon, une poile à frire. Qui est ce qui
s’est trouvé dans laditte maison.
De
là, nous sommes allés dans un fournier
où il s’est trouvé une vieille armoire
à deux battants où il s’est
trouvé une buy dans ledit fournier, deux marmites et une
poile à frire, un coffre bois chêne et deux autres
sapin dans lesquels il n’y a rien, deux pattières
bois hêtre très usées, deux tamis , une
grande chaudière d’érain tenant quatre
sciaux, un mauvais lit avec sa couverte, deux sacs un petit hachon. Qui
est tout ce qui s’est trouvé dans ledit fournier.
Et
après avoir vacqué à ce que dessus
depuis l’heure de huit, jusqu’à une
heure, nous nous sommes retirés et avons renvoyé
la continuation de la présente description sommaire
à deux heures de relevé et avons signé
avec ledit Jacquet, ledit Sieur procureur fiscal et notre greffier et
la ditte veuve a déclaré ne scavoir de ce que
enquise.
Et ledit jour et sur les deux heures de relevé, en
présence dudit Jacquet et de laditte veuve, avons
continué la présente description sommaire ainsi
qu’il suit :
Nous sommes allés et entrés dans un petit clocher
où il s’est trouvé une cloche.
De là, dans une grange à
côté de la maison Choffure où il
s’est trouvé mille cinq cents gerbes de bled
seigle et deux mesures dans le fouet qui n’est pas encore
vande, une paile à jeter le bled et deux vents à
venter six flots, deux pioches et une fourche en fer.
Dans une étable à côté de
laditte grange s’est trouvé six vaches sous
différents poils, une barouette, deux mesures ou carton.
Plus s’est trouvé deux chars garnis de leurs roues.
Au devant de laditte grange avec deux autres araires et quatre paires
de beratres dans le jardin à côté
s’est trouvé six essains de mouches à
miel dans une autre grange auprès de laquelle il y a une
bachaise où il s’est trouvé six cents
gerbes de bled seigle, huit cents gerbes d’avoine.
Dans une étable du côté gauche en
entrant s’est trouvé la place de huit
bêtes à cornes, lesquelles sont au champ.
Dans une autre plus bas s’est trouvé
même quantité de place.
Sous un petit appan à côté de laditte
grange s’est trouvé deux chars garnis.
Et dans une terre à côté de laditte
grange s’est trouvé un gerbier de bled seigle et
environ cinq à six cents gerbes.
Dans une autre grange à côté de la
ci-dessus décrite prenant son entrée de bise
s’est trouvé pleine de foin et de paille.
Dans une autre écurie s’est trouvé un
cheval sous poils noirs avec la selle et bride que l’on a dit
appartenir à François Baret.
Dans une autre écurie au dessus, s’y est
trouvé un autre cheval sous poils et que ledit Jacquet a dit
lui appartenir.
Dans une autre écurie, il ne s’est rien
trouvé.
Dans une autre au-dessus, s’est trouvé une
crêche.
Plus dans une autre grange, s’est trouvé pleine de
foin et de paille.
Dans une autre écurie, au-dessus de laditte grange,
s’est trouvé soixante brebis.
Dans une autre écurie, au-dessus de la ci-dessus
décritte, s’est trouvé un cochon
d’une pistolle.
Qui est tout ce qui s’est trouvé dans lesdittes
écuries et granges.
Plus ledit Jacquet nous a déclaré qu’il
y a trois charettes qui ont été conduites au bois
par ledit François Baret et les domestiques de laditte
communauté.
Et avons requis ledit Jacquet comme chef de laditte
communauté de nous déclarer s’il
n’a aucun papier, titre et obligation et argent
monnayé appartenant à ycelle. Nous a dit
qu’il ne veut nous déclarer rien
n’étant pas ici en suplice et que ce
n’est pas dans une communauté comme la sienne
où il peut y avoir de l’argent et des papiers et
n’a non plus voulu laditte veuve pretter le serment par nous
requis pour scavoir si elle n’a pas diverti
scellés ni qu’elle en a connaissance
qu’il en a été diverti ni
scellés aucun meuble et effets tant de laditte
communauté que de son deffunt mari et avons
laissé dans les meubles ci-dessus décrits
à la charge et garde dudit Jacquet et de laditte veuve qui
s’en sont volontairement chargés et ont promis en
représenter quand, par justice sera ordonné
déclarant ledit Jacquet et laditte veuve qu’il y a
des domaines dont- ils donneront le nombre quant ils en seront requis
et avons signé la présente description sommaire
avec ledit Sieur procureur d’office, ledit Jacquet et notre
greffier et non laditte veuve pour ne le scavoir comme elle
l’a déclaré de ce enquise et
sommée.
Aujourd’hui seizième novembre 1764 sur la
réquisition dudit Maître Thevenard qui aurait
appris dans la description sommaire qui s’est faite les 28
7bre et 10ème du présent qu’il y avait
des meubles et effets danrées et situé dans
d’autres justices appartenant à laditte
communauté les Gaucher et pour y parvenir aurait
présenté sa requête au Sieur juge de
Changy cejourd’hui tendante à laquelle fut fait
une description sommaire dans l’étendue de sa
ditte justice ce qu’il aurait permis par
l’ordonnance mise au bas d’ycelle signé
Duvergier Juge.
En conséquence, nous a requis de vouloir nous transporter
avec lui et notre greffier dans un vigneronage de laditte
communauté à elle appartenant au bourg de Changy
à quoi obtempérant au juge susdit
assisté dudit Sieur procureur fiscal et notre greffier
serions à l’instant transporté au dit
vigneronage où étant aurions trouvé
les personnes de Jacques et Etienne Blanchardon frères,
vignerons de laditte communauté lesquels nous aurions requis
de nous montrer après être entré dans
la maison choffure dudit vigneronage de nous déclarer si
laditte communauté n’a point de vin dans ycelui.
Lesdits Blanchardon auraient tout desuitte pris la clef dudit cuvage et
serions avec eux entré en ycelui où nous aurions
trouvé dix sept pièces de bon vin, et une
anée, deux pièces de demi vin, six tonneaux de
vuidange et deux anées neuves à moitié
faites et quinze planches bois hêtre de neuf pieds de long
sur un pied de large avec une douzaine de ...................qui est
tout ce qui s’est trouvé dans ycelui.
De là, nous sommes allés dans un cuvage
où il s’est trouvé un pressoir, deux
cuves tirant chacune seize pièces de vin et des tonneaux et
autres effets appartenant aux dits Blanchardon.
De là, nous sommes allés dans
l’étable des vaches où il
s’en est trouvé trois sous poils rouges et blancs
et deux veaux de quinze jours sous même poils
De là, nous sommes allés au grenier à
foin où il s’est trouvé cinq chards de
foin et deux cents liasses de paille destinés pour la
nourriture des bestiaux.
Les dits Blanchardon nous ont déclaré
qu’ils ont cueilli la présente année
deux cents gerbes seigle qui ont produit trente trois mesures de bled
à cotte de Changy.
Plus s’est trouvé dans le jardin neuf essains de
mouches à miel que lesdits Blanchardon ont dit leur
appartenir.
Et nous ont déclaré que ledit Jacquet
n’a dans ledit vigneronage que des meubles et effets
ci-dessus décrits, les autres leur appartenant ce
qu’ils ont affirmé sincère et
véritable après avoir pretté serment
et nous reçu.
Une chambre qu’il nous ont dit appartenir audit Jacquet
où étant allé, nous aurions
trouvé dans ycelle un lit garni de sa coître,
coussin de plumes, une couverte de catalogne neuve et un coffre non
ferré et fermant à clef. Ouverture faite
d’ycelui, il ne s’y est rien trouvé.
Et les dits Blanchardon nous ont déclaré que les
tours de lit leur appartiennent et que le chanlit et le fond
appartiennent à laditte communauté ce
qu’ils ont déclaré être
sincère et véritable et ne scavoir signer de ce
enquis et les avons chargé de tous les effets ci-dessus
décrits qu’ils ont promis nous
présenter quant-ils en seront requis et avons
signé avec ledit Sieur procureur fiscal et notre greffier.
Et ledit jour à deux heures de relevé, nous nous
sommes transportés avec ledit Sieur procureur
d’office et notre greffier au lieu Bassin, paroisse de
Saint-Bonnet-des Quarts et dans un domaine de laditte
communauté où étant arrivé
serions entré dans la maison dudit domaine où
nous aurions trouvé Michel Charrondière femme de
Claude Meunier et Marie Merle femme de Jacques Meunier laboureur
demeurant audit lieu des Bassin susditte paroisse de Saint-Bonnet qui
nous ont déclaré être grangers de
laditte communauté et n’avoir rien dans laditte
maison qui appartient à laditte communauté et que
le vin qui y était au nombre de six pièces a
été conduit dans laditte communauté.
De là nous sommes allés dans les
écuries où il s’est trouvé
deux boeufs, quatre mères vaches, trois taureaux et un petit
veau.
Et dans une autre étable vingt quatre brebis et un cochon
qui appartient aux grangers.
Et dans la grange il s’est trouvé six cents gerbes
de bled seigle, dix chards de foin et deux cents liasses de paille et
lesdits Meunier ont déclaré qu’il y
avait quatre vingt dix mesures de bled de semade.
Il s’est trouvé devant la porte de la maison six
essains de mouches à miel que lesdittes Meunier ont
déclaré leur appartenir et que lesdittes six
cents gerbes appartiennent à laditte communauté
qui est tout ce que lesdittes femmes Meunier ont
déclaré appartenir à laditte
communauté et ont pretté le serment au cas requis
et de nous reçu et avons laissé le tout en leur
garde et puissance et ont déclaré ne scavoir
signer de ce enquis et sommé et avons signé avec
ledit Sieur procureur fiscal et notre greffier.
Le dix septième 9bre 1764 sur les dix
heures du matin, nous juge susdit assisté comme dit est,
nous nous sommes transportés au village de la Goutte Picard
paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts et dans un domaine appartenant
à laditte communauté où
étant, avons fait rencontre de Claude Maridet, granger dans
ycelui, et en continuant notre procès verbal susdit, nous
sommes allés dans les étables dudit domaine
où nous avons trouvé scavoir dans
l’étable des boeufs et vaches, quatre boeufs,
quatre vaches et cinq taureaux et dans celle des brebis il
s’en est trouvé quarante dont ledit Maridet a
déclaré que la moitié lui appartient.
De là, nous sommes allés dans la grange
où il s’est trouvé quatre cents gerbes
de bled seigle et sur les fénières dix chards de
foin et deux cents liasses destinées pour la nourriture des
bestiaux et que tous les meubles qui sont dans ledit domaine
appartiennent
au dit Maridet granger
Plus quatre petits cochons que nous avons trouvés dans une
autre petite étable pesant chacun quatre livres et ledit
Maridet nous a déclaré après le
serment par lui prêté et de nous reçu
que la moitié desdits cochons lui appartient.
Et attendu qu’il est trois heures de relevé, nous
nous sommes retirés vu la rigueur du temps et ledit Maridet
a déclaré ne scavoir signer de ce enquis et avons
signé avec ledit Sieur procureur d’office et notre
greffier et avons renvoyé la continuation du
présent procès-verbal au vingtième du
présent mois de novembre et laissé à
la garde et puissance dudit Maridet tous les effets ci-dessus
décrits lequel a promis les représenter quant il
en sera requis ainsi que neuf oyes et trois daindes que nous avons
trouvé dans la cour de laditte grange.
Et le vingtième novembre 1764 en continuation de la
description sommaire des effets appartenant à laditte
communauté, nous nous sommes transportés avec
ledit Sieur procureur d’office et notre greffier au domaine
la Bruière paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts où
étant arrivé, nous serions entrés dans
la maison choffure dudit domaine où nous aurions
trouvé Antoine Seroux, granger dudit domaine, qui nous
aurait dit que tous les effets étant dans laditte maison
choffure, lui appartiennent et qu’il n’y a que les
bestiaux, brebis, cochons, bled en paille et fourrage qui appartiennent
à laditte communauté.
Ce pourquoi nous nous sommes transportés dans des
étables ou nous avons trouvé six boeufs et huit
taureaux ou génisses de différents âges
et sous différents poils.
De là, nous sommes allés dans
l’étable des brebis où il
s’en est trouvé vingt.
Et de là, dans l’étable des cochons
où il s’en est trouvé deux sans y
comprendre celui du granger.
De là dans la grange où le granger nous a
déclaré que ledit Jacquet avait eu pour sa part
onze cents gerbes de bled seigle.
De là nous sommes allés dans les
fénières. Quinze chards de foin et deux cents
liasses de paille qui est tout ce que ledit Seroux nous a dit
appartenir à laditte communauté et avons
laissé tous les effets ci-dessus décrits
à sa garde et puissance et nous a promis les
représenter quant il en sera requis par justice et a
pretté le serment au cas requis et de nous reçu
que la présente déclaration est
sincère et véritable et qu’il achoit
rien à laditte communauté et qu’il ne
lui est rien dû par ycelle et a déclaré
ne scavoir signé de ce enquis et avons signé avec
ledit Sieur procureur d’office et notre greffier et nous nous
sommes retirés après avoir vacqué
depuis onze heures du matin jusqu’à deux heures de
relevé.
Et ledit jour, à deux heures de
relevé assisté comme dit est, nous nous sommes
transportés au domaine Brassière appartenant
à laditte communauté où
étant serions entrés dans la maison choffure y
aurions trouvé Jean Seroux, granger dudit domaine, lequel
nous a déclaré que les meubles étant
dans ycelui lui appartiennent.
De là, nous sommes allés dans les
étableries dudit domaine où nous avons
trouvé six boeufs de traits, quatre vaches et quatre
suivants, quatre neurons, dix sept brebis.
Et de là dans la grange nous y avons trouvé six
cents gerbes de bled seigle et sur la fénière
à côté d’ycelle quinze chards
de foin, trois cents liasses de paille.
De là, étant allé dans un grenier
où il ne s’y est rien trouvé. Qui est
tout ce qui nous a été mis en évidence
par ledit Jean Seroux qui nous a déclaré ne
devoir rien à laditte communauté et
qu’ycelle ne lui doit non plus. Tous lesquels effets nous
avons laissé à la garde et puissance dudit Seroux
lequel a promis les représenter quant il en sera requis
après toutefois avoir pretté le serment au cas
requis et avons renvoyé la présente description
sommaire à demain vingt et un dudit présent mois.
Et ledit jour assisté comme dit est, nous nous sommes
transportés au domaine Marmain paroisse de
Saint-Bonnet-des-Quarts dépendant de la chatellerie du
Crozet réunie au baillage de Roanne et par droit de suitte
sans attribution de juridiction à cause du
décès dudit Pinet l’un des personniers
de la communauté des gaucher pour continuer la description
sommaire des meubles et effets, bestiaux, brebis et cochons pour un
huitième n’y ayant que la moitié qui
appartiennent à laditte communauté où
étant arrivé serions entrés dans la
maison choffure d’ycelui et y aurions trouvé la
personne de Jacques Meunier, granger audit domaine, qui nous a dit que
tous les meubles qui sont dans laditte maison et autres appartenant
d’ycelle lui appartiennent à l’exception
des bestiaux.
Et nous nous sommes transportés dans
l’étable de boeufs où il s’en
est trouvé huit de traits et trois taureaux dans une autre,
neuf gras.
Dans l’étable des vaches il s’en est
trouvé sept et trois suivants. Dans
l’étable des brebis il s’en est
trouvé cinquante et dans l’écurie des
cochons pour la part de laditte communauté, s’en
est trouvé deux gros appartenant à laditte
communauté et quatre autres petits de moitié avec
laditte communauté et le granger.
Et de là, dans la grange où il s’est
trouvé six cents gerbes de bled seigle, deux cents gerbes
d’avoine et sur la fénière trente
chards de foin et six cent liasses de paille qui est tout ce qui
s’est trouvé dans ledit domaine appartenant tant
à laditte communauté qu’aux dits
grangers tous lesquels effets ci-dessus décrits avons
laissé à la garde dudit Meunier qui a promis de
les représenter quant il lui sera requis et a
déclaré ne scavoir signé de ce enquis
après avoir pretté le serment au cas requis et de
nous reçu et avons signé avec ledit Sieur
procureur d’office et notre greffier et avons
renvoyé la continuation de la présente
description sommaire à deux heures de relevé.
Et ledit jour sur les deux heures de relevé
assisté comme dit est, nous nous sommes
transportés au domaine Quillet appartenant à
laditte communauté et dépendant de laditte
paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts où étant
serions entrés dans la maison choffure où nous
aurions trouvé Jean Douillat, granger dudit domaine, qui
nous a dit que tous les meubles étant dans laditte maison
lui appartiennent et que les bestiaux sont de moitié avec
les Durier de la paroisse de ...................et nous a
déclaré ledit Douillat qu’il y a dans
les écuries dudit domaine quatre boeufs, deux taureaux,
quatre vaches garnies , vingt quatre brebis, quatre cochons et dans la
grange un millier de gerbes de bled seigle et sur la
fénière vingt chards de foin et trois cents
liasses de paille.
Qui est tout ce qui s’est trouvé dans ledit
domaine appartenant à laditte communauté, tous
lesquels effets ci-dessus décrits avons laissé
à la garde dudit Douillat qui a promis les
représenter quant il en sera requis et a
déclaré ne scavoir signer de ce enquis
après avoir pretté le serment au cas requis et de
nous reçu et avons signé avec ledit Sieur
procureur d’office et notre greffier et avons
renvoyé la continuation de la description au
vingt-troisième du présent.
Et le dit jour vingt troisième novembre mil sept cent
soixante quatre et sur les ............du matin ayant égard
à la resquête que nous a
présenté le procureur fiscal du vingt
deuxième du présent au bas de laquelle est notre
ordonnance dudit jour.
Nous nous serions transportés assistés dudit
Sieur procureur fiscal de notre greffier de Jean Allier, l’un
de nos huissiers et de Jean Odoine serrurier et assistant à
l’effet de continuer la description sommaire que nous
n’avions pu finir ledit jour ennoncé à
laditte requête où étant
arrivé avec les susdits nommés aurions
trouvé dans la maison choffure de laditte
communauté ledit Jacques Jacquet et nous serions avec lui
transporté dans les écuries d’en haut
où il ne se serait trouvé lors de laditte
description sommaire aucun bestiaux ni attaches ayant otées.
S’y serait trouvé aujourd’hui quatorze
taureaux et neuf génisses sous différents poils
et ledit Jacquet nous ayant dit que François Baret avait les
clefs des autres appartements qui se trouvèrent
fermé lors de notre première description sommaire.
Etant ledit Baret arrivé serions avec lui et les
sus-nommés transportés dans une chambre
qu’il a ouverte dans laquelle s’est
trouvé un lit garni de sa coître coussin de plumes
et couverte de catalogne des riddeaux dudit lit
d’étamine rouge soutenu par des traingles de bois
et les tours aussi d’étamine et garni de ruban
bleu, une armoire de bois serisier à quatre battants
ferrés et fermant à clefs avec deux tiroirs, le
tout de menuiserie plus trois coffres bois serisier ferrés
et fermant à clefs aussi en menuiserie plus un coffre de
sappin le tout étant dans la chambre que François
Baret a dit lui appartenir.
Plus dans laditte chambre un fusil à un coup, une paire de
sacoches, une couverte de laine barrée noir et blanc avec
des habits servant à l’usage de
François Baret.
Dans les battants d’en bas de laditte armoire, se sont
trouvé les habits de la deffunte femme dudit
François Baret.
Et dans ceux entrant se sont trouvé les papiers que ledit
Baret a dit lui appartenir n’ayant voulu faire
d’autre exhibition ni visite du surplus qui aurait pu se
trouver.
Et nous nous sommes retirés sous toutes protestations de
droit.
De là nous sommes allés dans une autre chambre
prenant ses jours du côté de midi s’y
serait trouvé un lit garni de sa coître, coussin
de plumes de deux drats et une couverte de laine rayée, les
riddeaux et tours dudit lit de toille blanche avec des franges.
Plus trois coffres de bois serisier et chaine, une armoire à
trois battants le tout ferré et fermant à clefs
en menuiserie dont on n’a pas voulu faire ouverture et ledit
François Baret ayant déclaré que ce
qui était dedans appartenait à un de ses fils.
Plus s’est trouvé dans laditte chambre vingt
livres de chanvre.
De là nous sommes allés dans un cellier
appartenant audit Baret où il s’y est
trouvé quatre pièces et une anée de
bon vin, sept vieux tonneaux et deux anées, quatre bennes,
un grand coffre propre à tenir du bled bois chaine
ferré et fermant à clefs, deux autres coffres
bois serisier aussi ferrés et fermant à clefs en
menuiserie, une cuve à tenir six pièces neuves
garnie de onze cercles, de trois chaises empaillées plus
vingt livres de laine cardée blanche et noire propre
à filer, le bois d’une vieille cuve, une sele de
cheval.
Et dans la cave de laditte communauté il s’y est
trouvé huit pièces de bon vin appartenant
à laditte communauté.
Qui est tout ce qui s’est trouvé dans les
appartements ci-dessus décrits et qui nous ont
été mis en évidence tant par ledit
Jacquet que par ledit Baret et par laditte veuve Pinet et les avons
requis de pretter serment comme quoi il n’y a
d’autres meubles et effets appartenant à laditte
communauté que ceux ci-devant décrits
qu’ils n’ont aucune connaissance qu’il ne
s’en soit diverty aucun et n’ont voulu pretter
serment et non lesdits Baret et Jacquet voulu signer quoique le sachant
et laditte veuve déclaré ne le scavoir faire de
ce enquise et avons signé avec ledit procureur
d’office, lesdits Allier et Odoine.