Apposition des scellés et description sommaire en partie des meubles et effets de deffunt Nicolas Pinet et de la communauté des Biefs, 

dépendante de la paroisse de Saint-Bonnet des Quarts, du 28 septembre 1764

Nous nous sommes transportés assistés en la paroisse de Saint-Bonnet et dans la communauté des Gauchers où étant arrivé nous aurions rencontré laditte veuve Pinet, Jacques Jacquet et François Baret , personniers d’ycelle et avons en leur présence et de leur consentement procedder à la description sommaire et apposition des scellés ainsi qu’il suit :

Nous sommes entrés dans une chambre qu’ils nous ont dit être celle dudit deffunt ayant ses vues du côté de bise et par une porte et une fenêtre où se sont trouvés être les effets suivants :

Premièrement, un lit garny de ses riddeaux rouges fil et laine avec un petit ruban bleu d’une coître coussin de plumes et garde paille ainsi que d’une couverte de bureau barré blanche et bois dudit lit chêne et sapin qui est le lit où est deceddé ledit Pinet.

Plus se sont trouvés deux autres lits garnis de leurs riddeaux en laine étoffe de pois couleur citron garnis chacun d’une côitre et coussins de plumes deux drats, une couverte de bureau barré blanc avec leurs bois moitié chêne et sapin un petit buffet bois hêtre. Ouverture faite d’ycelui, il s’est trouvé une assiette d’étain, une bouteille de fayance, un pot de terre et de la victuaille. D’un autre mauvais buffet sans serrure dans lequel s’est trouvé trois échevaux d’étoupes et douze plattons avec douze fusées de fil fin avec dix huit fuseaux qui est tout ce qui s’est trouvé dans ledit coffre.

Plus un autre buffet à trois battants bois chêne. Ouverture faite du battant d’en bas, il s’est trouvé le linge appartenant à laditte veuve Pinet comme elle nous l’a dit et dans les battants d’en haut, à gauche il s’est trouvé des coiffes et des linges servant à l’usage de laditte veuve et dans l’autre battant à droite, s’est trouvé des papiers sur la serrure duquel nous avons fait apposer nos scellés et avons laissé la clef entre les mains de notre greffier.

Il s’est trouvé un autre coffre bois chêne que l’on nous a dit être celuy dudit deffunt sur lequel nous avons apposé nos scellés après qu’il a été fermé avec la clef que nous avons remis entre les mains de notre greffier.

Plus un autre coffre bois chêne garni de sa ferrure et non fermant à clef. Après l’avoir ouvert, il ne s’y est rien trouvé.

Plus un autre coffre bois chêne dans lequel se sont trouvés les corps de jupes et autres effets appartenant à laditte veuve.

Dans laditte chambre se sont trouvés les habits du deffunt sur une perche consistant en deux habits de grison noir, une veste étoffe de ménage couleur noir et marron et un autre noir étoffe de pois et de cravate de grison noir.

Plus dans laditte chambre s’est trouvé un coffre de sappin fermant à clef laquelle clef s’est trouvée égarée; sur la serrure duquel nous avons fait aussi apposer nos scellés.

Qui sont tous les meubles et effets qui se sont trouvés dans la chambre est capables d’être inventoriés et que laditte veuve a dit lui appartenir en propre.

De là, nous sommes entré dans une chambre neuve prenant ses jours du côté de midy dans laquelle s’est trouvé deux chenets de fer à réchaux, une crémallière à boucle avec une lèche fritte, huit chaises empaillées, une armoire à deux battants bois serisier ferrée et fermant à clef, quatre coffres dont deux de sappin et les deux autres chêne, un lit garny de ses riddeaux et tours couleur citron de laine étoffe de pois d’une couverture de bureau, d’une autre, et coussin de plumes du bois de lit bois haitre et tour dudit lit même bois garni de ses traingles en fer, un lard sallé pesant quatre vingts livres, quatre chés pour lard, vingt livres de fil blanc que ledit Jacquet a dit lui appartenir ainsi que l’armoire et chaises décrites de même que ce qu’il y a dans les cinq coffres au linge qu’il a dit appartenir tant à lui qu’aux servantes de la communauté, une couverte de bureau de laine blanche appartenant à laditte communauté, d’une pièce de toille que ledit Jacquet et laditte veuve Pinet ont dit appartenir aux dittes servantes, une table à deux tiroirs et sur quatre pieds bois chêne. Ouverture faite d’yceux, il ne s’y est rien trouvé. Qui est tout ce qui s’est trouvé dans laditte chambre.

De là, nous sommes montés dans un grenier étant sur la chambre. Il s’y est trouvé cent mesure de bled seigle à cotte de Saint-Bonnet, soixante livres de beurre. Qui est tout ce qui s’est trouvé dans le grenier.

De là, nous sommes montés sur une gallerie où il s’est trouvé trois coffres dont deux de sapin et l’autre de serisier ferrés et fermant à clefs que l’on nous a dit appartenir aux valets et servantes de laditte communauté plus une couverte de bureau barré.

Et de là, dans une chambre appartenant à Marguerite Morette veuve d’Antoine Jacquet où se sont trouvés trois lits garnis de leurs riddeaux laine de pois couleur rouge et blanche, les tours de même garnis d’un ruban bleu de coîtres coussins de plumes, couvertes de laine blanche, lit barré de leurs traingles bois et fer,d’une armoire à deux battants bois serisier ferré et fermant à clefs, autre armoire à trois battants bois serisier aussi barré, de deux coffres bois serisier ferré et fermant à clefs deux autres petits coffres non ferrés et non fermant à clef.

Plus sur laditte gallerie s’est trouvé deux vieux coffres fermés à clefs, l’un pouvant tenir trente mesures de bled et l’autre, quinze bois chêne

De là, nous sommes entrés dans une chambre appartenant aux filles de la communauté où il s’est trouvé deux lits garnis de leurs riddeaux de grison rouge coître, coussin de plumes couverte de laine barré de six coffres dont l’un en sappin et les autres bois serisier et chêne ferrés, d’un autre lit rouge garni comme les précédents d’une autre armoire à quatre battants et douze tiroirs ferrés et fermant à clefs , d’une autre petite armoire à un battant bois noyer ferré, un plat d’étain à deux anses, environ quinze livres de laine blanche et noire destinées à faire de l’étoffe, une lanterne de fer blanc. Qui est tout ce qui s’est trouvé dans laditte chambre.

Nous nous sommes présentés à la porte de deux autres chambres, que nous avons trouvé fermées, que ledit Jacquet nous a dit être celles de François Baret absent, pourquoi nous n’avons pu y entrer pour décrire les effets et dans ycelle non plus que tout ce qui aurait pu se trouver dans les armoires et coffres pour s’être trouvé fermé n’ayant pu les ouvrir.

De là, nous sommes allés sous un petit appan près une fontaine où il s’est trouvé une vieille maye et plusieurs harnais pour le charrivotage, deux grands coffres bois chêne, un autre au dessus avec des selles de lecive de feaux plus vingt livres de laine blanche en
échevaux appartenant aux filles dudit Jacquet.

De là, nous sommes allés à la porte d’une écurie à cochons. Ouverture faite d’ycelle, il s’y en est trouvé quatre, au prix d’une pistolle pièce.

Dans une autre écurie s’est trouvé, neuf petits taureaux tous différents poids.

De là, dans une grange qui s’est trouvée pleine de foin.

Dans une autre étable s’est trouvé huit vaches, tous poids différents.
Dans un petit sellier, sous le même toy s’est trouvé deux tonneaux de vuidange.

Dans une autre étable sous le même toy, s’est trouvé huit boeufs tous différents poids, et dans une autre petite étable à côté s’est rien trouvé.

De là, nous nous sommes présentés à une porte que nous avons trouvé fermée et que ledit Jacquet nous a dit que Baret absent avait la clef.

Plus devant lesdittes écuries s’est trouvé deux piémontaises, un troyan et une fourche de fer, une charette, deux araires garnis de leur fer.

De là, nous sommes allés dans un grenier étant sur la chambre du deffunt Pinet où il s’es trouvé huit mesures de bled et huit de graines de chanvre et un petit coffre plein de serises confites.

De là, nous sommes entrés dans la maison choffure de laditte communauté où il s’est trouvé deux crémallières à boucle ronde, un grand pot de fonte et une chaudière et une petite marmite, le tout fonte une autre chaudière grande même métal, un mauvais lit avec une mauvaise couverte, une pallière bois hêtre avec son couvercle, une table longue bois chêne avec ses bancs plus quatre autres bancs bois chêne, une autre petite marmite de fonte, un poilon, une poile à frire. Qui est ce qui s’est trouvé dans laditte maison.

De là, nous sommes allés dans un fournier où il s’est trouvé une vieille armoire à deux battants où il s’est trouvé une buy dans ledit fournier, deux marmites et une poile à frire, un coffre bois chêne et deux autres sapin dans lesquels il n’y a rien, deux pattières bois hêtre très usées, deux tamis , une grande chaudière d’érain tenant quatre sciaux, un mauvais lit avec sa couverte, deux sacs un petit hachon. Qui est tout ce qui s’est trouvé dans ledit fournier.

De là, nous sommes allés et entrés dans un petit clocher où il s’est trouvé une cloche.

De là, dans une grange à côté de la maison Choffure où il s’est trouvé mille cinq cents gerbes de bled seigle et deux mesures dans le fouet qui n’est pas encore vande, une paile à jeter le bled et deux vents à venter six flots, deux pioches et une fourche en fer.

Dans une étable à côté de laditte grange s’est trouvé six vaches sous différents poils, une barouette, deux mesures ou carton.

Plus s’est trouvé deux chars garnis de leurs roues.

Au devant de laditte grange avec deux autres araires et quatre paires de beratres dans le jardin à côté s’est trouvé six essains de mouches à miel dans une autre grange auprès de laquelle il y a une bachaise où il s’est trouvé six cents gerbes de bled seigle, huit cents gerbes d’avoine.
Dans une étable du côté gauche en entrant s’est trouvé la place de huit bêtes à cornes, lesquelles sont au champ.
Dans une autre plus bas s’est trouvé même quantité de place.

Sous un petit appan à côté de laditte grange s’est trouvé deux chars garnis.

Et dans une terre à côté de laditte grange s’est trouvé un gerbier de bled seigle et environ cinq à six cents gerbes.

Dans une autre grange à côté de la ci-dessus décrite prenant son entrée de bise s’est trouvé pleine de foin et de paille.

Dans une autre écurie s’est trouvé un cheval sous poils noirs avec la selle et bride que l’on a dit appartenir à François Baret.

Dans une autre écurie au dessus, s’y est trouvé un autre cheval sous poils et que ledit Jacquet a dit lui appartenir.

Dans une autre écurie, il ne s’est rien trouvé.

Dans une autre au-dessus, s’est trouvé une crêche.

Plus dans une autre grange, s’est trouvé pleine de foin et de paille.

Dans une autre écurie, au-dessus de laditte grange, s’est trouvé soixante brebis.

Dans une autre écurie, au-dessus de la ci-dessus décritte, s’est trouvé un cochon d’une pistolle.

Qui est tout ce qui s’est trouvé dans lesdittes écuries et granges.

Plus ledit Jacquet nous a déclaré qu’il y a trois charettes qui ont été conduites au bois par ledit François Baret et les domestiques de laditte communauté.


Nous nous sommes transporté dans un vigneronage de laditte communauté au bourg de Changy où étant aurions trouvé les personnes de Jacques et Etienne Blanchardon frères, vignerons de laditte communauté lesquels nous aurions requis de nous montrer après être entré dans la maison choffure dudit vigneronage de nous déclarer si laditte communauté n’a point de vin dans ycelui.

Lesdits Blanchardon auraient tout de suitte pris la clef dudit cuvage et serions avec eux entré en ycelui où nous aurions trouvé dix sept pièces de bon vin, et une anée, deux pièces de demi vin, six tonneaux de vuidange et deux anées neuves à moitié faites et quinze planches bois hêtre de neuf pieds de long sur un pied de large avec une douzaine de ...................qui est tout ce qui s’est trouvé dans ycelui.

De là, nous sommes allés dans un cuvage où il s’est trouvé un pressoir, deux cuves tirant chacune seize pièces de vin et des tonneaux et autres effets appartenant aux dits Blanchardon.

De là, nous sommes allés dans l’étable des vaches où il s’en est trouvé trois sous poils rouges et blancs et deux veaux de quinze jours sous même poils

De là, nous sommes allés au grenier à foin où il s’est trouvé cinq chards de foin et deux cents liasses de paille destinés pour la nourriture des bestiaux.
Les dits Blanchardon nous ont déclaré qu’ils ont cueilli la présente année deux cents gerbes seigle qui ont produit trente trois mesures de bled à cotte de Changy.

Plus s’est trouvé dans le jardin neuf essains de mouches à miel que lesdits Blanchardon ont dit leur appartenir.

Et nous ont déclaré que ledit Jacquet n’a dans ledit vigneronage que des meubles et effets ci-dessus décrits, les autres leur appartenant ce qu’ils ont affirmé sincère et véritable après avoir pretté serment et nous reçu.

Une chambre qu’il nous ont dit appartenir audit Jacquet où étant allé, nous aurions trouvé dans ycelle un lit garni de sa coître, coussin de plumes, une couverte de catalogne neuve et un coffre non ferré et fermant à clef. Ouverture faite d’ycelui, il ne s’y est rien trouvé.

Et les dits Blanchardon nous ont déclaré que les tours de lit leur appartiennent et que le chanlit et le fond appartiennent à laditte communauté ce qu’ils ont déclaré être sincère et véritable et ne scavoir signer de ce enquis et les avons chargé de tous les effets ci-dessus décrits qu’ils ont promis nous présenter quant-ils en seront requis


Nous nous sommes transportés au lieu Bassin, paroisse de Saint-Bonnet-des Quarts et dans un domaine de laditte communauté où étant arrivé serions entré dans la maison dudit domaine où nous aurions trouvé Michel Charrondière femme de Claude Meunier et Marie Merle femme de Jacques Meunier laboureur demeurant audit lieu des Bassin susditte paroisse de Saint-Bonnet qui nous ont déclaré être grangers de laditte communauté et n’avoir rien dans laditte maison qui appartient à laditte communauté et que le vin qui y était au nombre de six pièces a été conduit dans laditte communauté.

De là nous sommes allés dans les écuries où il s’est trouvé deux boeufs, quatre mères vaches, trois taureaux et un petit veau.

Et dans une autre étable vingt quatre brebis et un cochon qui appartient aux grangers.

Et dans la grange il s’est trouvé six cents gerbes de bled seigle, dix chards de foin et deux cents liasses de paille et lesdits Meunier ont déclaré qu’il y avait quatre vingt dix mesures de bled de semade.

Il s’est trouvé devant la porte de la maison six essains de mouches à miel que lesdittes Meunier ont déclaré leur appartenir et que lesdittes six cents gerbes appartiennent à laditte communauté qui est tout ce que les dittes femmes Meunier ont déclaré appartenir à laditte communauté


Nous nous sommes transportés au village de la Goutte Picard paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts et dans un domaine appartenant à laditte communauté où étant, avons fait rencontre de Claude Maridet, granger dans ycelui et sommes allés dans les étables dudit domaine où nous avons trouvé scavoir dans l’étable des boeufs et vaches, quatre boeufs, quatre vaches et cinq taureaux et dans celle des brebis il s’en est trouvé quarante dont ledit Maridet a déclaré que la moitié lui appartient.

De là, nous sommes allés dans la grange où il s’est trouvé quatre cents gerbes de bled seigle et sur les fénières dix chards de foin et deux cents liasses destinées pour la nourriture des bestiaux et que tous les meubles qui sont dans ledit domaine appartiennent au dit Maridet granger

Plus quatre petits cochons que nous avons trouvés dans une autre petite étable pesant chacun quatre livres et ledit Maridet nous a déclaré après le serment par lui prêté et de nous reçu que la moitié desdits cochons lui appartient.
Nous nous sommes transportés au domaine la Bruière paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts où étant arrivé, nous serions entrés dans la maison choffure dudit domaine où nous aurions trouvé Antoine Seroux, granger dudit domaine, qui nous aurait dit que tous les effets étant dans laditte maison choffure, lui appartiennent et qu’il n’y a que les bestiaux, brebis, cochons, bled en paille et fourrage qui appartiennent à laditte communauté.

Ce pourquoi nous nous sommes transportés dans des étables ou nous avons trouvé six boeufs et huit taureaux ou génisses de différents âges et sous différents poils.

De là, nous sommes allés dans l’étable des brebis où il s’en est trouvé vingt.

Et de là, dans l’étable des cochons où il s’en est trouvé deux sans y comprendre celui du granger.

De là dans la grange où le granger nous a déclaré que ledit Jacquet avait eu pour sa part onze cents gerbes de bled seigle.

De là nous sommes allés dans les fénières. Quinze chards de foin et deux cents liasses de paille qui est tout ce que ledit Seroux nous a dit appartenir à laditte communauté et avons laissé tous les effets ci-dessus décrits à sa garde et puissance et nous a promis les représenter quant il en sera requis par justice et a pretté le serment au cas requis et de nous reçu que la présente déclaration est sincère et véritable et qu’il achoit rien à laditte communauté et qu’il ne lui est rien dû par ycelle


Nous nous sommes transportés au domaine Brassière appartenant à laditte communauté où étant serions entrés dans la maison choffure y aurions trouvé Jean Seroux, granger dudit domaine, lequel nous a déclaré que les meubles étant dans ycelui lui appartiennent.

De là, nous sommes allés dans les étableries dudit domaine où nous avons trouvé six boeufs de traits, quatre vaches et quatre suivants, quatre neurons, dix sept brebis.

Et de là dans la grange nous y avons trouvé six cents gerbes de bled seigle et sur la fénière à côté d’ycelle quinze chards de foin, trois cents liasses de paille.

De là, étant allé dans un grenier où il ne s’y est rien trouvé. Qui est tout ce qui nous a été mis en évidence par ledit Jean Seroux qui nous a déclaré ne devoir rien à laditte communauté et qu’ycelle ne lui doit non plus. Tous lesquels effets nous avons laissé à la garde et puissance dudit Seroux lequel a promis les représenter quant il en sera requis


Nous nous sommes transportés au domaine Marmain paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts dépendant de la chatellerie du Crozet réunie au baillage de Roanne et par droit de suitte sans attribution de juridiction à cause du décès dudit Pinet, l’un des personniers de la communauté des gaucher pour continuer la description sommaire des meubles et effets, bestiaux, brebis et cochons pour un huitième n’y ayant que la moitié qui appartiennent à laditte communauté où étant arrivé serions entrés dans la maison choffure d’ycelui et y aurions trouvé la personne de Jacques Meunier, granger audit domaine, qui nous a dit que tous les meubles qui sont dans laditte maison et autres appartenant d’ycelle lui appartiennent à l’exception des bestiaux.

Et nous nous sommes transportés dans l’étable de boeufs où il s’en est trouvé huit de traits et trois taureaux dans une autre, neuf gras.

Dans l’étable des vaches il s’en est trouvé sept et trois suivants. Dans l’étable des brebis il s’en est trouvé cinquante et dans l’écurie des cochons pour la part de laditte communauté, s’en est trouvé deux gros appartenant à laditte communauté et quatre autres petits de moitié avec laditte communauté et le granger.

Et de là, dans la grange où il s’est trouvé six cents gerbes de bled seigle, deux cents gerbes d’avoine et sur la fénière trente chards de foin et six cent liasses de paille qui est tout ce qui s’est trouvé dans ledit domaine appartenant tant à laditte communauté qu’aux dits grangers tous lesquels effets ci-dessus décrits avons laissé à la garde dudit Meunier qui a promis de les représenter quant il lui sera requis.


Nous nous sommes transportés au domaine Quillet appartenant à laditte communauté et dépendant de laditte paroisse de Saint-Bonnet-des-Quarts où étant serions entrés dans la maison choffure où nous aurions trouvé Jean Douillat, granger dudit domaine, qui nous a dit que tous les meubles étant dans laditte maison lui appartiennent et que les bestiaux sont de moitié avec les Durier de la paroisse de ...................et nous a déclaré ledit Douillat qu’il y a dans les écuries dudit domaine quatre boeufs, deux taureaux, quatre vaches garnies , vingt quatre brebis, quatre cochons et dans la grange un millier de gerbes de bled seigle et sur la fénière vingt chards de foin et trois cents liasses de paille.

Qui est tout ce qui s’est trouvé dans ledit domaine appartenant à laditte communauté, tous lesquels effets ci-dessus décrits avons laissé à la garde dudit Douillat


A l’effet de continuer la description sommaire sommes arrivé et aurions trouvé dans la maison choffure de laditte communauté ledit Jacques Jacquet et nous serions avec lui transporté dans les écuries d’en haut où il ne se serait trouvé lors de laditte description sommaire aucun bestiaux ni attaches ayant otées.

S’y serait trouvé aujourd’hui quatorze taureaux et neuf génisses sous différents poils et ledit Jacquet nous ayant dit que François Baret avait les clefs des autres appartements qui se trouvèrent fermé lors de notre première description sommaire.

Etant ledit Baret arrivé serions avec lui et les sus-nommés transportés dans une chambre qu’il a ouverte dans laquelle s’est trouvé un lit garni de sa coître coussin de plumes et couverte de catalogne des riddeaux dudit lit d’étamine rouge soutenu par des traingles de bois et les tours aussi d’étamine et garni de ruban bleu, une armoire de bois serisier à quatre battants ferrés et fermant à clefs avec deux tiroirs, le tout de menuiserie plus trois coffres bois serisier ferrés et fermant à clefs aussi en menuiserie plus un coffre de sappin le tout étant dans la chambre que François Baret a dit lui appartenir.

Plus dans laditte chambre un fusil à un coup, une paire de sacoches, une couverte de laine barrée noir et blanc avec des habits servant à l’usage de François Baret.

Dans les battants d’en bas de laditte armoire, se sont trouvé les habits de la deffunte femme dudit François Baret.

Et dans ceux entrant se sont trouvé les papiers que ledit Baret a dit lui appartenir n’ayant voulu faire d’autre exhibition ni visite du surplus qui aurait pu se trouver.

Et nous nous sommes retirés sous toutes protestations de droit.

De là nous sommes allés dans une autre chambre prenant ses jours du côté de midi s’y serait trouvé un lit garni de sa coître, coussin de plumes de deux drats et une couverte de laine rayée, les riddeaux et tours dudit lit de toille blanche avec des franges.

Plus trois coffres de bois serisier et chaine, une armoire à trois battants le tout ferré et fermant à clefs en menuiserie dont on n’a pas voulu faire ouverture et ledit François Baret ayant déclaré que ce qui était dedans appartenait à un de ses fils.

Plus s’est trouvé dans laditte chambre vingt livres de chanvre.

De là nous sommes allés dans un cellier appartenant audit Baret où il s’y est trouvé quatre pièces et une anée de bon vin, sept vieux tonneaux et deux anées, quatre bennes, un grand coffre propre à tenir du bled bois chaine ferré et fermant à clefs, deux autres coffres bois serisier aussi ferrés et fermant à clefs en menuiserie, une cuve à tenir six pièces neuves garnie de onze cercles, de trois chaises empaillées plus vingt livres de laine cardée blanche et noire propre à filer, le bois d’une vieille cuve, une sele de cheval.

Et dans la cave de laditte communauté il s’y est trouvé huit pièces de bon vin appartenant à laditte communauté.

Qui est tout ce qui s’est trouvé dans les appartements ci-dessus décrits et qui nous ont été mis en évidence tant par ledit Jacquet que par ledit Baret et par laditte veuve Pinet et les avons requis de pretter serment comme quoi il n’y a d’autres meubles et effets appartenant à laditte communauté que ceux ci-devant décrits qu’ils n’ont aucune connaissance qu’il ne s’en soit diverty aucun et n’ont voulu pretter serment et non lesdits Baret et Jacquet voulu signer quoique le sachant et laditte veuve déclaré ne le scavoir faire de ce enquise et avons signé avec ledit procureur d’office, lesdits Allier et Odoine.