ABBAYE DE VAUCLERC

I.- Evènements dont la commune a été le théatre.

1134. Fondation de l’abbaye de l’ordre des Bernardins.

1158. Robert Guiscard, comte de Roucy alors en guerre avec l’archevêque de Reims, ravage les terres de l’abbaye de Vauclerc qui réclame contre lui le secours de Louis le Jeune.

1354. (selon Melleville) 1359 (selon Devismes). Les anglais pillent et brûlent l’abbaye.

159O. L’abbaye de Vauclerc, dont l’abbé avait refusé à la ligue, est mise en pillage par les ligueurs.

159I. L’abbaye de Vauclerc pillée de nouveau au commencement du carême, l’est une troisième fois le premier novembre et plusieurs personnes y périrent.

165O. L’abbaye fut prise et pillée le dernier jour d’août par les espagnols.

165O. En juillet, l’abbaye qui avait déjà été pillée en juin par les lorrains, l’est de nouveau pendant six jours par les espagnols.

I814. (6 et 7 mars) Bataille de Craonne.

II.- Personnages célèbres auxquels elle a donné naissance ; l’ont habité et qui ont été inhumés. 

D’après Dom Nicolas Lelong, l’abbaye avait eu pour abbés :

1° Henri de Murdach, vers 1134, que Saint Bernard envoya avec douze religieux à Vauclerc. Ces moines, avec le secours de Barthélemy et de plusieurs seigneurs, surtout de Gérard Enfant et de Gaultier comte de Roucy, bâtirent un monastère, que l’Evèque de Laon qui en est reconnu fondateur confirma par charte de 1141.

Cette abbaye dont la structure était médiocre subsista en un lieu dit : le Pré du Moulin, jusqu’au milieu du XV° siècle. On en bâtit alors une autre plus grande, avec une belle église et une vaste cour d’entrée, sur un terrain peu éloigné de la première. Elle a éprouvé, comme bien d’autres, les malheurs de la guerre ; mais elle a eu l’avantage d’avoir ses abbés réguliers.

Le premier Henri de Murdach, anglais de nation, enseignait les belles lettres dans sa patrie, lorsque Saint-Bernard qui avait pour religieux deux de ses écoliers, lui persuada d’entrer avec eux à Clairvaux. Le zèle qu’il y montra détermina Saint Bernard à lui confier la conduite des religieux destinés pour Vauclerc. La sagesse avec laquelle il gouverna cette maison étendit sa réputation si loin, que député par Saint Bernard pour assister à l’élection d’un abbé de Fontaine en Angleterre, il se concilia tous les suffrages et fut tiré de Vauclair pour remplir cette place. il devint en 1147 archevèque d’York, où il mourut comblé de mérites.

2° Richard, autre abbé anglais envoya en 1141 plusieurs de ses religieux occuper l’abbaye de Reclus, fille de Vauclair.

3° Raoul d’Amiens se conduisit de même en 1167 pour la Charmoie que fondait Henri, comte de Troyes. La gloire de Vauclerc augmentait toujours lorsqu’en 1359, il fut pillé et brûlé avec les fermes dépendantes, par les anglais et les navarrais qui l’enlevèrent.

4° Dom de Favery que les anglais enlevèrent et mirent en prison à Vailly, puis à Pontarcy où il mourut. Ce monastère eut de bons abbés au XVI° siècle.

5° Marin Berthain en 1510 augmenta l’église, finit le portail et répara les lieux claustraux.

6° Guy le Cernuat, docteur en théologie, crée vicaire général de l’ordre, tenta sans succès de lui donner de bonnes constitutions. Il était réservé à......

7° Claude de Herfailleux de faire relever la splendeur de ce monastère par l’étroite observance qu’il y introduisit en 1650. Cet abbé travailla à recouvrer les biens aliénés et à réparer les ruines causées par les guerres civiles. La réforme y est encore en vigueur et le noviciat s’y tient ordinairement.

On voit dans le trésor de l’église une croix en filigrane couverte de pierreries, elle a deux pieds de hauteur et contient du bois de la vraie croix ; l’abbée Dom Nicolas de Reims l’a fait faire en 1225.

La fabrique de l’église d’Ailles possède un Christ en ivoire, provenant de Vauclere qui a figuré avec honneur parmi les oeuvres d’art de l’exposition universelle de 1878.

8° Dom J.B. de Noirville, mort en 1712.

9° Dom Bricart, contemporain de Dom Lelong, auteur de cet article.

Plusieurs seigneurs de la Bôve alliés aux maisons de Chatillon, de Coucy etc............. sont enterrés dans l’église de Vauclerc. Voici les noms de quelques-uns :

- Gobert de Montchâlons mort en 1300.
- Jean Barrat, chevalier, sire de la Bôve en 1338.
- Gobert,sire de la Bôve et de Bouconville en 1369.
- Baudoin de la Bôve, sire de Ville sur Tourbe en 1376.
- Jean Barat, seigneur de la Bôve, de Montchâlons et de Mauregny, en 1400.

D’après Melleville, Vauclerc aurait encore eu pour abbés : Guy de Colligis en 1243, Jean de Laniscourt en 1277, Pierre dit de Corbeny en 1330, Jean dit de Craonnelle en 1394 et Jean de Bruyères ou de Sainte-Austrude en 1409.

D’après le même auteur, la formation de la bibliothèque de Vauclerc était due surtout au zèle et aux soins de quatre abbés, Messieurs de Kersaillou, Peant, Bruslart et De Pavillez. Un prieur de cette communauté n’y avait pas moins contribué pour sa part ; c’était Jean-Baptiste Noyville qui y consacrait chaque année le montant d’une pension dont il jouissait.

Les moines avaient leurs registres spéciaux pour les décès ; le village qui avait sa cure particulière sous le vocable de Saint-Martin, avait les siens particuliers également et il n’a pas été possible, jusqu’alors, de les retrouver.

Ont-ils été égarés pendant la Révolution ou ont-ils été détruits pendant la prise de possession par les adjudicataires des bâtiments de l’abbaye ? Nul ne le sait.


III.- Pierres, roches et grottes consacrées par une croyance populaire, donner leurs noms, leurs dimensions, en faire la description, etc....

Les carrières des Creuttes ont fourni tout le calcaire employé dans la construction du village et de l’abbaye de Vauclerc.

IV.- Voies gauloises et voies romaines : a) en existe-t-il dans la commune quelques parties ? donner leurs noms, indiquer les traditions qui s’y rattachent. b) direction de ces voies dans la commune. Autres lieux qu’elles traversent, aboustissent-elles à un camp romain ?

Une ancienne voie romaine qui prend naissance à l’Ange Gardien et paraît se terminer peu après Hurtebise, s’appelle “Chemin des Dames” ou “Route des Dames”, à cause des réparations qui y furent faites sous Louis XV pour la commodité des Dames de France, soeurs du Roi qui venaient souvent au château de la Bove, visiter Madame de Narbonne, l’une des dames d’honneur de Madame Adelaïde. J’ai lu quelque part dans une histoire particulière des règnes de Louis XIV et Louis XV que ces Dames et d’autres personnes du sexe féminin, n’allaient pas au château de la Bove pour y rendre seulement des visites à la châtelaine.

D’Hurtebise, cette voie descendait à Vauclerc et montait à la Bove.

Une butte celtique, placée sur les hauteurs comme une sentinelle avancée, présente un magnifique point d’observation d’où l’oeil s’étend sans obstacle sur une grande étendue de la vallée de l’Aisne et se pert à l’horizon lointain dans les plaines de la Champagne.

De cette butte on peut contempler :1°) ces vastes campagnes ou Galba succomba dans ses derniers efforts pour la défense de sa patrie contre le génie et la fortune de César 2°) Corbeny, dans le palais duquel au 8° siècle, les grands seigneurs de Neustrie et d’Austrasie élevèrent Charlemagne, l’émule de César, sur le trône ; et 3°) Enfin ce plateau de Craonne sur lequel le plus grand capitaine des temps modernes, Napoléon I° vit pour la dernière fois la fortune favoriser ces armes et son génie.

Quelque soit l’éclat qu’aient jeté dans ce canton de Craonne ces trois grandes figures : César, Charlemagne et Napoléon qui, tour à tour et dans des conditions différentes, vinrent illustrer son sol qu’ils foulèrent à de longues distances, il faut reconnaître que les bienfaits de la civilisation et des progrès des temps modernes ont fait plus qu’eux pour le bien-être général de notre pays, et que la moindre conquête de l’esprit humain dans le domaine de la science est cent fois plus utile à la société que leurs plus brillants exploits.

V.- Existe t-il quelque lieu portant le souvenir d’un champ de bataille. Quelle découvertes y a t-on faites ?

Hurtebise se trouvait entre les deux armées bélligérentes les 6 et 7 mars 1814 et fut brûlée par les russes repoussés par les français.

VI.- Trouve t-on dans la commune d’anciens monuments remarquables, murailles très épaisses, statues ou fragments de figurines de pierre ou bronze ?

De l’abbaye, il ne reste plus que la grange dont le grenier est remarquable par ses voûtes de même architecture que l’église. Malgré le défaut d’entretien de ce vaste bâtiment, le temps l’a encore respecté, mais il est voué à une destruction lente et certaine, si les propriétaires négligent plus longtemps d’y faire exécuter les réparations urgentes dont il a besoin pour être conservé aux amateurs d’antiquités historiques.

Les murailles sont d’une solidité à toute épreuve à cause des mortiers dont la résistance et la dureté le disputent en durée à celle du calcaire employé dans la construction ; mais la couverture est presque totalement perdue, ce qui est regrettable, car elle est appelée à disparaître, peut-être prochainement, les propriétaires ne voulant pas s’imposer pour sa restauration, des sacrifices qu’ils jugent sans doute hors de proportion avec l’utilité qu’ils retirent de leur partie de ce bâtiment.

Ce qui paraît peut-être le plus digne d’intérêt dans cet édifice, c’est la charpente. On reste confondu en examinant ces innombrables pièces de bois, toutes en châtaignier qui, malgré le temps ont conservé encore un aspect de force et de
solidité peu communes et qui semblent défier les temps à venir comme elles ont traversé les siècles écoulés, à la condition toutefois qu’on les garantisse efficacement contre les intempéries.

Il a dû falloir une véritable petite forêt pour trouver les bois nécéssaires à cette construction. Les échaffaudages eux-mêmes ont dû éxiger une quantité tellement prodigieuse de matériaux qu’on se demande d’où ils ont pu être tirés.

(La forêt de Vauclerc était garnie de châtaigniers postérieurs aux rigoureux hiver de 1710. Cette essence a presque disparue à la suite de la gelée de 1874).

L’Eglise datait de la fin du 13° siècle ; elle appartient par conséquent au style gothique ou ogival, d’ailleurs les nombreuses colonnes minces et allongées disposées par faisceaux qui tapissent un pilastre assez bien conservé le prouve suffisamment. Un fragment de rose qui faisait partie d’une fenêtre en ogive latérale au choeur ne le prouve pas moins. La crypte comme dans beaucoup d’églises de ce temps était construite sous le choeur seulement et les voûtes paraissent n’avoir pas eu une bien grande élévation. Enfin, selon Melleville, l’Eglise de Vauclair passait pour une des plus belles du diocèse.

VII.- A t’on retrouvé un ancien cimetière ? Quel est l’âge des sépultures, quelles sont leurs particularités remarquables ?

Le cimetière de Courmenblain (hameau qui existait avant l’abbaye) est traversé par la ligne vicinale actuelle de Vauclerc à Hurtebise. On a retrouvé sur cet emplacement des tombes sans indications et sans particularités remarquables

Les moines avaient leur cimetière distinct et renfermé dans l’abbaye.

Au lieu dit l’orme à l’huis on a retrouvé un ancien cimetière ; les fouilles ont découvert des ossements, des sarcophages que, en l’absence d’indications on ne peut rapporter à aucune époque.

VIII.- La commune possède t-elle une ou plusieurs églises - leurs vocables, dates du patron, etc....

Vauclerc n’a pas d’église particulière pour le culte, cette commune est réunie à celle d’Oulches qui, elle même fait partie de la succursale de Vassogne. Vauclerc paie à la commune de Vassogne une somme annuelle de 20 F. pour indemnité de logement du desservant.

Le patron est Saint-Martin dont la fête, le 11 novembre, se célèbre le dimanche suivant.


IX.- Y a t-il dans la commune une ancienne abbaye. Qu’en reste t-il. A quel ordre religieux appartenait-elle ?

Une abbaye de moines de son ordre fondée en ce lieu par Saint-Bernard en 1134 a donné naissance au village de Vauclerc. On y voyait déjà cependant un hameau nommé Courmenblain qui fut démoli pour faire place aux bâtiments de l’abbaye, après qu’ils eut été donné aux moines par Gautier, frère du comte de Roucy. Cette maison religieuse eut beaucoup à souffrir de la guerre en differents temps.

Malgré tous ces malheurs, l’abbaye de Vauclerc possédait encore au moment de la révolution 72.000 livres et l’on y comptait 16 religieux et 2 convers.

On y conservait autrefois comme une relique la Coule ou Cucule de Saint-Bernard et son église passait pour une des plus belles du diocèse. Commencée en 1226, elle n’a été terminée qu’en 1256 sans les voûtes (Melville).

Vauclerc, ordre de Citeaux, a été fondée par Barthélemy évêque de Laon, aidé des libéralités du Comte de Roucy son frère. Cette maison est en règle et vaut dix mille livres. (mémoires de l’Intendant général de Soissons, 1698).

L’abbaye de Vauclerc (dit Dom Nicolas Lelong) possède une maison de refuge à Laon, dans le quartier dit de la Cité.

Entre les villages de Craonne et de Bouconville, au milieu de la vallée de l’Ailette et sur le bord de cette rivière on voyait, au commencement du XII° siècle, un emplacement entouré de bois et sur lequel s’élevait une petite chapelle desservie par un prêtre. Barthélemy, évêque de Laon, jugeant ce lieu très propre à la construction d’un monastère, engagea en 1134, ce prêtre à la céder à Saint Bernard avec tous ses droits et ses dépendances. Aussitôt ce dernier y envoya douze religieux de son ordre pour s’y établir. Les premiers bâtiments furent élevés dans une prairie dite le Pré du Moulin. Au XIII° siècle on en construisit d’autres plus vastes sur un terrain peu éloigné. Cette maison eut beaucoup à souffrir en différents temps des malheurs de la guerre.

En 1760 ou vers cette époque, les menses abbatiales et conventuelles de Vauclerc avaient un revenu de trente huit mille livres (Société académique de Laon. t 1, p 39 et 107.

L’abbaye de Vauclerc possédait, avant la révolution, une bibliothèque dont la formation était particulièrement due au zèle et aux soins de quatre abbés de cette maison religieuse : MM de Hersaillon, Péan, Brusslart et de Pavillez.

Un prieur de cette communauté nommé J.-B. NoyviIle, n'y avait pas moins contribué pour sa part en y consacrant chaque année le montant d'une pension dont il jouissait. Cette collection comprenait environ 9.000 volumes, parmi lesquels on distinguait les oeuvres de Saint-Hilaire, données en 1154 par Louis Lemire et la lettre de Pie II à Mahomet imprimée à Trévise en 1475, c'est-à-dire peu d'années après l'invention de l’imprimerie ; elle formait un volume in-4° de 112 pages.

Parmi les manuscrits, au nombre de deux cents environ, on remarquait les Homélies de Saint Grégoire sur Ezéchiel, datant de cinq à six cents ans, les MoraIes et le Sacramentaire du même Pape, Ies Sermons de Pierre Chrysologue, les Oeuvres de Saint Bernard comprenant ses trois cents lettres, le Traité des Sacrements par Pierre Lechantre, l'Epitre sur Saint-Paul aux Romains d'Origène, les Commentaires de Guibert et de Nogent sur la Genèse et les petits prophètes.

Quand les titres des communautés religieuses furent apportés au district de Laon en 1791, ceux de Vauclerc se composaient de vingt layettes renfermées dans une armoire. Il y avait, en outre deux coffres-forts qui ne purent être ouverts et un autre plus petit ; tous trois remplis de vieux papiers.

La bibliothèque .de Laon possède soixante seize manuscrits provenant de Vauclerc. Le magnifique cartulaire de Vauclerc écrit en lettres gothiques et enluminé sur parchemin in-folio est déposé à la Bibliothèque nationale. (Société académique de Laon t. 8 p., 94, Notice de M. Melleville.

Les moines de Yauclerc furent obligés de vendre une partie de leur argenterie pour acquiter leur part de la contribution du quart du revenu et ses deux et demi pour cent de la valeur des bijoux et de l'argenterie votée par l'assemblée Constituante Ie 6 Octobre 1789.

En 1789, l'abbaye de Vauclerc et son église dont quelques restes, dessinés vers 1821 par M. Pingret et aujourd'hui disparus font déplorer la perte, tombèrent des premiers. Les adjudicataires, pour en prendre possession, n'attendirent même pas l'expiration des délais à eux imposés par leur cahier des charges. Ils s'emparèrent de 1'édifice, des tableaux, des marbres, des orgues, des grilles, des ornements, des horloges, des cloches que l'administration s'était réservés et qui furent à tout jamais perdus, la bibliothèque fut anéantie dans ce sac.

(Ed. Fleury. Le clergé du département de l'Aisne, pendant la RévoIution).


10-11-12-13-14-16.-Néant.

15.- S’il existe un arbre célèbre, faire connaître son origine et sa légende.

Un arbre qui se trouvait à quatre heures dans la ligne du soleil à la Vallée Foulon a été nommé pour cette raison : arbre de 4 heures ; il a servi aussi à désigner un lieu-dit, la partie du terroir où il se trouvait et où on rencontrait également quelques habitations souterraines.


17.- Faire l’inventaire des documents historiques de toute nature qui se trouve dans les archives communales, paroissiales, dans les notariats ou chez des particuliers.

Archives du greffe de Laon.- 31 Septembre et 24 janvier 1622.-

Jugement prévotal.- Blessures ayant occasionné la mort de Gavart d'Hurtebise dépendance de Vauclerc. Deux auteurs, tous deux condamnés à être pendus l'un près d'Hurtebise, l'autre sur la place du Bourg, à Laon ou sur la grande place de Marle à cause d'un vol commis près de Marle à commandite du prêvot ; son corps mort attaché à un arbre sur le grand chemin de Marle. - 16 livres parisis d'amende pour le couvent des Cordeliers à Laon, à la charge de prier pour le repos de l'âme de la victime.

31 octobre 1663.- Registres au corps extraordinaires -

Jacques Vignon, procureur et adjudicateur au bail judiciaire de la terre et seigueurie de Mauregny contre les religieux, abbaye de Vauclerc et Jean Beffroi commssaire établi à la dite terre et seigneurie de Mauregny ; Pierre Doulot, partie intéressée procès sur les redevances de le seigneurie de Mauregny.

Braye 1825. - Une partie du territoire de Vauclerc était encore inculte il y a moins d'un siècle (1725) les défrichements sont dûs aux moines.
On parvint à convertir en vignes des Iieux qui jadis n'offraient que des roches stériles ; des défrichements, qu'on doit aux moines de Foigny donnèrent naissance au village de la Vallée-Foulon.

Société académique de Laon, t. 6 p.380.- 18 juin 1393.- Testament de Gulllaume d'Harcigny item, au couvent de I'Eglise de Vauclerc, semblablement quarante écus d'or. T. 4, p. 293-378.

Dans son étude sur le carrelage émaillé et de couleur dans le département de l'Aisne M. Ed. Fleury cite diverses pièces variées de l'abbaye de Vauclerc et en donne le dessin.

Greffe du tribunal de Laon. - La Vallée Foulon paroisse de Vauclerc.
Cahiers de doléances, plaintes et remontrances des habitants de la Vallée-FouIon, paroisse de Vauclerc qu'ont l'honneur de présenter le maire et habitants du dit lieu à Monsieur le Bailly de Vermandois, en exécution de la lettre de sa majesté du 24 janvier dernier et de l'ordonnance de mon dit sieur le Bailly de Vermandois du 16 février dernier.
Les maires et habitants de la communauté, soussignés, ont l'honneur d'observer que quoiqu'ils ne possèdent rien en propre dans le dit village et terrain, qu'ils soient logés par MM. les abbés et religieux de l'abbaye de N.D. de Vauclerc de, qui dépendent en toute propriété les maisons qu'ils habitent et qui ajoutent à la charité qu'ils ont de les loger, celle de leur fournir du terrain pour des jardins des chenevières et le reste, ont jusqu'à présent malgré leur pauvreté supporté les charges et payé les impositions comme les habitants des autres villages ; et toujours sont disposés en bons et fidèles sujets de participer aux charges de l'Etat d'une manière proportionnée à leurs pouvoirs et facultés.
En conséquence ils déclarent qu'ils n'ont aucune plainte à former et qu'ils s'en rapportent en tout à ce qu'il plaira au Roy et à la nation de régler pour le bien général de l'Etat et celui des particuliers et qu'ils mettent leur confiance dans la bonté paternelle de sa Majesté étant bien convaincus qu'ils ne seront point frustrés dans leurs espérances, et qu'elle daignera alléger le fardeau des impositions qu'ils ne supportent qu'avec bien de la peine ; et ne cesseront les remontrants d'adresser leurs voeux au Ciel pour la santé du Roi et la famille royale et la prospérité de la France, Fait et arrêté par nous, Charles-Louis Dequin, lieutenant de la justice de Vauclerc, fin d'assemblée, aujourd'hui huit mars mil sept cent quatre vingt neuf. signé : Dequin.

Evidemment, ce cahier a été rédigé par les moines de Vauclere qui se decernent un brevet de générosité. Mais la chronique scandaleuse nous appprend que ce n'était pas pour rien que ces moines logeaient les habitants de la Vallée Foulon gratuitement. Je laisse à deviner la nature du paiement qu'exigeaient ces Messieurs, seulement j'ajouterai que chaque fois que mon devoir m'appelle dans ce hameau, je trouve intéressant d'interroger les vieillards et grâce même à ces interrogations que j'ai trouvé quelques renseignements très utiles pour la confection de ce travail. Je leur ai entendu dire bien des fois "nous sommes des descendants des moines".

Ed. Fleury.- Antiquités et monuments de I'Aisne T. 2, p. 251.- Le remarquable manuscrit n° 6 de la bibliothèque de Laon, conciones concilii quarti Laterancrisis venant de I'abbaye de Vauclerc appartient au IX° siècle.

Archives de la ville de Laon B.B. p.5.G.G. 18, 1612.- L'abbaye de Vauclerc offre à la ville le bois d'une grange pour la construction de la halle de cette ville.

A. Matton.- Dictionnaire topographique du département de l'Aisne.- Vauclerc. - Abbaye des Bernardin établie en 1134. La forêt domaniale de Vauclerc provient de cette abbaye et contient 317 hectares 63 centiares.

Dépendances :

La Vallée Foulon. - Ce hameau doit son nom à un moulin à façonner le drap (arch. nat. p. 136). Cassini donne le nom de Vaudelus à la partie de ce hameau contiguë au terroir d'Ouches.

La Carrière.- Habitation souterraine.

Courmenblain. - Hameau détruit près de l'emplacement duquel I'abbaye de Vauclerc a été construite. (Gallia Christiania t. IX, col. 663.) Un étang porte encore le nom de Clamanblanc, etc.

Mons. Matton cite comme ayant appartenu autrefois à l'abbaye de Vauclerc

Frantigny, (ferme), commune de la Malmaison ;

Jeoffrécourt, (fermes), commune de Sissonne ;

Mouchery, (fermes). commune Nizy-le-Comte

Pagneux, (fermes), commune Montaigu

La Pécherie, (fermes) comune de Pontavert ;

Roberchamp, (fermes) commune de La Malmaison ;

Robercourt, (ferme), commune de Saint-Erme ;

Le nom de cette dernière ferme vient de Robert-le-DiabIe qui la vendit en 1156 a l'abbaye de Vauclerc.

D'après Melleville le Chenay, bois de Sainte Croix, aurait appartenu aussi à l'abbaye de Vauclerc.

Melleville. Dictionnaire historique du département de l'Aisne.

Vauclerc. Vadus Clarus en 1259. Vallis clara, Vallis Cellarium XIV° siècle. petit viIlage de l'ancien Laonnois bâti près des sources de l'Aillette, autrefois l'Intendance de Soissons du bailliage, élection et diocèse de Laon. Patron : Saint-Martin.

Armes de l'abbaye de Vauclerc : d'azur au chevron d'argent, accompagné de deux étoiles de même mise en chef et en pointe d'une fleur de lys d'or.

Fait à Oulches, le 28 avril 1888.

l’Instituteur Gonneaux Hilaire Auguste.